1.03. EN UN CLIN D’ŒIL


 

LA FAMILLE CAMDEN SE PREPARE A PRENDRE SON PETIT DEJEUNER.

ANNIE (à Lucy, dès son arrivée) : Bonjour, chérie.

LUCY : Bonjour, maman.

ANNIE : Ca va, ce matin ?

LUCY : Oui.

LUCY ET MARY S’INSTALLENT.

SIMON (en regardant la boîte de céréales) : Un paquet neuf !

MARY : Bonjour.

ANNIE (à Mary) : Bonjour.

LUCY : Bonjour, Mary.

ANNIE (à Rosie) : Ne mets pas trop de sucre, d’accord ?

MATT SE SERT DU CAFE. ANNIE LE PREND.

ANNIE : Aaah ! Je te remercie.

MATT, ERIC ET ANNIE S’INSTALLENT À LEUR TOUR. SIMON MET LES CEREALES DANS LE BOL ET DECOUVRE UNE PETITE SURPRISE.

SIMON : Oh ! Wouah ! C’est super génial !

ANNIE : Quoi donc ?

SIMON : Des pierres de lune ! J’ai eu des pierres de lune !

ERIC : C’est un miracle.

MARY (en regardant la boîte) : Mais non, regarde, c’est écrit là. Il y a une surprise à l’intérieur de chaque paquet.

SIMON : Oui, mais je n’en savais rien. Je croyais qu’il fallait écrire pour en avoir. C’est quand même bizarre que ça atterrisse dans mon bol. Non ?

MATT : Ben non, t’es le seul à manger ces trucs-là.

SIMON : Ouais, n’empêche que c’est surprenant. C’est un signe de chance.

ANNIE : Ah ! Eh bien, Simon, ça doit être ton jour de chance parce que nous avons une autre surprise pour toi.

SIMON : Des lits superposés ?

ERIC : Oui. (Simon a l’air tout content) Tu as dix ans. Alors, on a pris une décision.

SIMON : Ouais !

ERIC : Pendant que les grands-parents seront là, Matt libérera sa chambre, dormira sur le canapé et alors …

SIMON : Et alors, grand-père prendra le lit du haut et grand-mère, celui de bas. Ca ne fait rien, moi, de dormir par terre.

ERIC : (Soupir) On ne va pas te faire dormir par terre.

SIMON : Mais t’as prévu quelque chose pour moi, non ?

ERIC : Oh oui. Voilà comment on voit les choses. Avec ta mère, on s’est dit que les grands-parents seraient plus à l’aise dans la chambre de Rosie.

SIMON : Mais alors, où est-ce que Rosie va dormir ? (Moment de silence) Avec moi ? (Moment de silence) Je suis somnambule … Hum …

ERIC : Pardon ?

SIMON : Je sais que j’aurais dû vous en parler mais je ne voulais pas vous inquiéter. Elle ne serait pas en sécurité si je lui marchais dessus ? Je crois que ce n’est pas une bonne idée qu’elle dorme avec moi.

ERIC : Hm ! Hm !

ROSIE : Je vais aller dormir avec lui ?

ERIC : Euh … oui, Rosie. T’es contente ?

ROSIE : Ha !

ELLE EMBRASSE SIMON. CELUI-CI, L’AIR DEGOUTE, SE FROTTE LE VISAGE.
 

GENERIQUE

 

APRES LE PETIT-DEJEUNER …

LUCY : Dis, maman, t’as pas oublié pour ce soir ?

ANNIE : Non, bien sûr. Quoi ?

LUCY : Tu vois, quand je serai avec Jimmy Moon, …

ANNIE : Oui, oui, oui, je sais. Chut ! Ne t’en fais pas.

MATT (en passant derrière Lucy) : Ha ! Ha ! Tu vois ton amoureux ?

LUCY : Arrête, idiot. On va seulement regarder une cassette.

MATT : Hm ! Hm !

LUCY : Alors, c’est quoi, ton plan ?

ANNIE : J’ai inscrit ton père et ton grand-père comme volontaires pour livrer les plateaux-repas de la paroisse. Et les connaissant, je suis sûre qu’après, ils iront faire un billard, donc …

LUCY : Ah !

MARY : Donc, non seulement tu auras le champ libre, …

MATT : Mais ils seront hors de la maison.

ANNIE : Je dois dire que je ne suis pas mécontente de moi. Euh … de plus, je pourrais profiter de ta grand-mère.

LUCY : T’es géniale.

ANNIE : Oh ! Je m’efforce de l’être.

ERIC (à Mary) : Qu’est-ce que vous faites, Jeff et toi, ce soir ?

MARY, EMBARRASSEE, NE REPOND PAS.

ERIC : Eh oui, j’espionne. C’est mon job, mon devoir, ma vie.

MARY : Oh ! Je n’en sais rien. On n’a rien prévu. On ira peut-être à une soirée mais ce n’est pas sûr.

ERIC : Oooh ! (à Annie) T’étais au courant, toi, de cette soirée pas sûre ?

ANNIE : On les connaît, j’espère ?

MARY : Ca m’étonnerait.

ERIC : Il y aura des jeunes de ton âge ?

MARY : Je n’en sais rien.

ANNIE : Est-ce qu’il y aura de l’alcool ?

ERIC : Il y aura les parents ?

MARY : Mais je n’en sais rien. C’est un petit truc. Ca n’a rien d’une grande soirée très mondaine avec des gens très chics.

ERIC : Si on ne connais pas les parents de celui qui reçoit, pas question que tu y ailles, chérie.

MARY : Papa !

ERIC : Désolé, tu n’iras pas.

MARY : Et qu’est-ce que je vais dire à Jeff ?

ANNIE : La vérité, qu’on a dit non.

ERIC : Il sait les parents que nous sommes.

MARY : Ouais, et ce n’est pas pour ça qui faut me gâcher la vie. (Elle s’en va, contrariée)

ERIC : Il faut dire que par instant, on y arrive très bien. (à Lucy) Alors, à quelle heure le prince charmant doit passer, ce soir ?

LUCY : Sept heures et demie.

ERIC : Oh ! Alors, dans ce cas, j’essaierai d’être à l’heure.

LUCY SENT BIEN QU’ERIC ESSAIE DE L’ESPIONNER. ELLE S’EN VA EGALEMENT.

ANNIE : Ah ! Euh … chéri, si toi et ton père voulez traîner un petit peu tous les deux, ce soir, j’aimerais rester avec maman.

ERIC : Oui, mais la pauvre Lucy va se retrouver toute seule avec son prince charmant.

ANNIE (en riant) : Ha ! Ha !

LE TELEPHONE SONNE. ANNIE S’EN VA ET DECROCHE. PENDANT CE TEMPS, MATT PARLE À ERIC.

MATT : Alors, papa, je dois passer prendre grand-mère et grand-père à l’aéroport.

ERIC : Ah non, ça, je ne crois pas.

MATT : Pourquoi ?

ERIC : Tu as l’interdiction de te servir de la voiture, le soir. Tu peux aller à l’école, à la bibliothèque, c’est tout. Tu avais trois semaines, ne l’oublie pas.

MATT : Entre nous, je trouve que c’est très long, trois semaines.

ERIC : Ah ? Tu voulais raccourcir ?

ANNIE ARRIVE.

ERIC (à Annie) : Ca va, de ton côté ?

ANNIE : Oui, c’était mon père. Mes parents ne vont pas venir nous voir, ce week-end. Et ils disent qu’ils ont quelque chose d’important à faire.

MATT : C’est la leucémie ou le cancer ?

ANNIE : Eh bien, je n’en sais rien.

ERIC : Ils ont peut-être simplement … quelque chose d’important à faire, comme ils te l’ont dit.

ANNIE : Oui, peut-être bien. Mais je t’avoue que je ne suis pas tranquille.

ERIC : Oh ! Moi, je parie que tout va bien, mais si tu crois que ça peut te rassurer, va en Arizona. Il n’y a pas de problème.

ANNIE : Tu es sérieux ?

ERIC : Mais oui, très sérieux. Je réussirai à contrôler la situation.

ANNIE : Et qui va livrer les repas ? (Eric regarde Matt)

MATT : Euh … ça ne m’aurait pas gêné de livrer ces repas après l’école, mais je suis puni.

ERIC : Mais je crois que, pour une fois, on peut faire une exception. Si tu marches, je marche.

ANNIE : Bien sûr que je marche.

ERIC : Bon. On est d’accord.

MATT : Ouais.

ANNIE : Merci.
 

SIMON EST DANS SA CHAMBRE. IL RANGE SES PIERRES DE LUNE, TANDIS QUE ROSIE ARRIVE AVEC SES POUPEES.

SIMON : T’es obligée de faire ça, maintenant ? Tu ne peux pas attendre que je rentre de l’école pour déménager tes affaires ?

ROSIE : J’ai beaucoup d’affaires. Ca va me prendre toute la journée.
 

MARY EST DANS SA CHAMBRE. ELLE EST DESEMPAREE.

MARY : Je n’arrive pas à croire qu’ils m’interdisent de sortir. C’est dingue ! Qu’est-ce qu’ils attendent de moi ? Que je devienne une bonne sœur ? (Lucy arrive)

LUCY : Comment tu les trouves ?

MARY (en se retournant) : Comme des chaussures. Tout le monde sera à cette soirée.

LUCY : Et qu’est-ce que tu vas faire ?

MARY : On ira peut-être au cinéma voir Strip-tease à la place.

LUCY : Ce n’est pas un film érotique ?

MARY : Et alors ?

LUCY : T’as pas le droit de voir ces films.

MARY : Ce n’est pas la question. Tout ce qui compte, c’est d’éviter de passer pour une petite fille modèle qui fait tout ce que ses parents lui disent de faire. (Annie arrive)

ANNIE : Ah ! Grand-père et grand-mère ne viennent pas, ce week-end. Alors, je me suis dit que j’allais aller en Arizona leur faire la surprise.

MARY : Ca ne va pas ?

ANNIE : Non. Tout va bien. Je ne suis pas allée en Arizona depuis très longtemps et … j’ai très envie d’y aller. Oh ! C’est seulement pour une ou deux nuits.

MARY : Tu vas les ramener avec toi ?

ANNIE : Ben, je n’en sais rien. Qui sait ? Peut-être.

MARY (en prenant Annie dans ses bras) : Embrasse-les très fort pour moi.

LUCY : Moi aussi. (Elle prend Annie dans ses bras)

ANNIE : Ils seront contents. Prenez soin de vous. Et ne vous disputez pas, d’accord ?

ANNIE S’EN VA. LUCY REGARDE À TRAVERS LA PORTE.

LUCY (manifestant sa joie) : Aaah !

MARY : Qu’est-ce qui te fait sauter de joie ?

LUCY : T’as pas saisi ? Maman part en Arizona et papa va livrer des plateaux-repas. Ca va être super génial ! (Annie arrive)

ANNIE : Ah ! J’ai oublié une chose. C’est Matt qui va faire les livraisons. Donc, papa sera là, ce soir. Mais je lui ai fait promettre de vous laisser tranquille et il m’a juré de ne pas vous déranger.

LUCY (pas très rassurée) : Ouais. Merci, c’est gentil.

ANNIE : Ca se passera bien. (Elle s’en va)

LUCY : Ma vie est foutue.

MARY : Ta vie, je n’en sais rien, mais avec Jimmy, c’est certain.

LUCY : Merci d’en rajouter.

MARY : Tu te souviens de la première fois qu’un garçon est venu me voir ? Papa a sorti sa guitare et il a chanté toutes les chansons country qu’il connaissait. Le gars a pris ses jambes à son cou sans me dire au revoir.

LUCY : Oh ! Tu ne le laisseras pas me faire ça à moi ? Je n’ai pas ta force de caractère. Je serai marquée à vie après.

MARY : Ca ne dépend pas de moi. Je suis désolée.

LUCY : Si, au contraire. Tu peux remettre ton rendez-vous avec Jeff à demain et empêcher papa de m’espionner, je t’en prie. Allez ! Allez ! Allez !

MARY : Non, je n’ai pas envie. Puis, tu sauras bien te débrouiller.

LUCY : Oh non ! Je n’y arriverai pas. Tu dois rester.

MARY : Rien ne m’oblige à rester.

LUCY : (Soupir) T’es pas obligée, c’est vrai, mais … si tu le fais, je te promets de ne rien dire sur le film que tu veux aller voir.

MARY : Tu ne ferais pas ça ?

LUCY : Ah ! Si, je le ferai. Ecoute, c’est la soirée la plus importante de ma vie.
 

ROSIE AIDE MAMAN À ARRANGER SA GARDE-ROBE.

ANNIE : Merci … Et voilà !

SIMON : Maman, on ne peut pas attendre la semaine prochaine pour que Rosie s’installe vu que grand-père et grand-mère ne viennent pas, ce week-end ?

ANNIE : Non. Comme ça, ça vous laissera tout le temps de vous installer. Je trouve que c’est une très bonne idée.

ROSIE : Je peux aller avec toi en Arizona ?

ANNIE : Oooh ! Chérie, non, pas cette fois. Mais ne t’en fais pas. Tout ira bien. Papa va s’occuper de tout.

ROSIE : Il va faire la cuisine ?

ANNIE FAIT OUI DE LA TETE. ROSIE SOUPIRE.

SIMON : Une journée qui avait si bien commencé.

ANNIE : Hè ! Simon ! Pas de dispute en mon absence.

SIMON : On attendra que tu sois revenue.

ANNIE : Hm !
 

MARY EST SORTIE DE LA MAISON. ELLE CROISE JEFF.

JEFF : Salut, Mary.

MARY : Jeff !

JEFF : Euh … à quelle heure je passe te prendre, ce soir ?

MARY : Oh ! Tu veux bien qu’on remette ça à demain, si ça ne te fait rien ?

JEFF : Mais la fête est ce soir, pas demain soir.

MARY : Je sais, mais ma mère s’en va et ma sœur reçoit son premier petit copain. Donc, faut que quelqu’un fasse diversion pour qu’ils soient tranquilles. Hum … c’est un truc de sœur.

JEFF : Donc, si je comprends bien, je dois manquer une fête à cause d’un truc de sœur ?

MARY : Rien ne t’empêche d’y aller, et demain, on ira voir Strip-Tease.

JEFF : J’ai déjà vu ce film avec Matt. Tu sais, si tu avais quelque chose d’autre, t’aurais pu me le dire plus tôt.

MARY : Plus tôt ? J’ai seulement appris ce matin que ma mère s’en allait.

JEFF : Oui …

MARY : Je n’y peux rien. Ecoute, je dois filer. Matt doit m’attendre. (Elle s’en va)
 

PENDANT CE TEMPS, ERIC REVIENT DU SUPERMARCHE. IL RANGE LES MARCHANDISES. APRES QUELQUES INSTANTS, IL SORT DE LA MAISON ET APERCOIT ROSIE DANS SA VOITURE. ERIC OUVRE UNE PORTIERE.

ROSIE : Maman, elle ne me lâche jamais là, elle.

ERIC : Eh oui.
 

MARY DE SON COTE, APERCOIT UNE FILLE DANS LE VAN. ELLE SE RACLE LA GORGE. MATT ET DIANA FINISSENT DE S’EMBRASSER.

DIANA : Salut, Mary. Est-ce que ça va ?

MARY : Ouais.

ELLE OUVRE LA PORTIERE. DIANA SORT DE LA VOITURE ET MARY S’Y INSTALLE.

DIANA (aussitôt que la portière soit fermée) : On se voit tout à l’heure ?

MATT : Je passerai te prendre à ton travail.

DIANA : D’accord. Ne sois pas en retard.

ELLE LUI DIT AU REVOIR ET PART.

MARY : Mignonne. (Diana fait signe à Matt) Dis-moi, étant donné que tes trajets sont limités à l’école, comment tu vas faire pour aller la chercher à son travail ?

MATT NE REPOND QU’AVEC UN SOURIRE.

 

ANNIE EST DANS LE HALL DE L’AEROPORT. ELLE ESSAIE DE TELEPHONER À SES PARENTS.

VOIX DU PARLOPHONE : Les passagers du vol 228 sont invités à se présenter à l’aéroport embarquement numéro 14.
 

SIMON ET ROSIE SONT DANS LEUR CHAMBRE.

SIMON (à Rosie) : Pourquoi tu ne les mets pas dans un tiroir ?

ROSIE : Parce qu’il n’y a pas d’air.

SIMON : Ben, je déteste que tes poupées me regardent avec leurs grands yeux ouverts comme ça.

ROSIE : Faut pas avoir peur. Elles ne te feraient pas de mal. C’est juste qu’elles ne ferment pas les yeux.

SIMON : Non, mais qu’est-ce que tu crois ? Ce n’est pas une bande de poupées qui va me faire peur. Seulement ici, Je tiens à mon intimité.

ROSIE : D’accord. (Elle quitte la pièce)

SIMON : D’accord quoi ?

IL POUSSE UN ENORME SOUPIR. MATT ENTRE DANS LA PIECE.

MATT : J’aurais dû t’apprendre un peu mieux.

SIMON : Comment ça ?

MATT : C’est toi, le plus âgé, Simon. Maintenant, c’est toi qui dors en haut. Tu es le maître à bord.

SIMON : Ouais ? Mais, je ne comprends pas. Qu’est-ce que tu veux dire ?

MATT : Eh bien, tu peux faire faire à Rosie ce que tu veux. Réfléchis. Tu te rappelles de ce que je faisais ? (Rosie arrive)

SIMON (à Rosie) : Tu veux bien aller chercher mon sac à dos, s’il te plaît ?

ROSIE : Je ne peux pas, je suis occupée.

SIMON : Mais tu dois le faire. Il n’est pas encore cinq heures et t’as que cinq ans. Tout ce qui se passe avant cinq heures est sous ta responsabilité.

ROSIE : D’accord. (Elle s’en va)

MATT : Excellent, mon capitaine.

 

MARY ET LUCY SONT DANS LEUR CHAMBRE.

LUCY : Je raclerai ma gorge. Hum ! Hum ! Ce sera le signal pour faire sortir papa.

MARY : Je n’ai pas été élevée différemment de toi. Je saurai quand le faire sortir.

LUCY : Oui, mais me faire embrasser, ça me donne le trac.

MARY : Embrasser ? Mais comment ça ?

LUCY : Ses lèvres, mes lèvres, le clash, la passion.

MARY : Hors de question que tu te fasses embrasser. T’es bien trop jeune.

LUCY : Je n’y penserai même pas si tu ne m’avais pas dit à quel point c’était génial. C’est de ta faute.

MARY : Si c’était aussi génial, c’est parce que j’ai attendu longtemps. Ca vient de m’arriver et j’ai quatorze ans.

LUCY : Ben, c’est ton problème si t’as attendu. Moi, je n’ai pas envie d’attendre.

MARY : Tu m’as fait annuler ma soirée avec Jeff dans le seul but de te bécoter avec Jimmy Moon.

LUCY : De toute façon, t’aurais jamais eu droit d’aller à cette fête, alors si tu veux t’en prendre à quelqu’un, ben, tu t’en prends à papa et maman. (Rosie arrive)

ROSIE : Vous voulez quelque chose ? Il n’est pas encore cinq heures.

MARY : Et alors ?

ROSIE : Et alors, j’ai cinq ans.

MARY : Et ?

ROSIE : Simon a dit que je suis responsable de tout ce qui se passe dans la maison avant qu’il soit cinq heures.

MARY : Ah oui ? Eh ben, tu vas me faire le plaisir de dire à Simon que tu n’es pas sa domestique.

ROSIE : D’accord.

ELLE S’EN VA.
 

PENDANT CE TEMPS-LA, EN ARIZONA, ANNIE REND VISITE A SES PARENTS. ELLE SONNE À LA PORTE ET ENTRE.

ANNIE : Coucou ! C’est moi … Tu es là, maman ? … Papa ! … Vous êtes là ?

IL N’Y A PERSONNE DANS LA MAISON.
 

ELLE SE MET À TELEPHONER A TOUS LES HOPITAUX DE LA REGION.

ANNIE : Vous n’avez aucun patient hospitalisé sous ce nom ? (…) Vous êtes sûr ? (…) Merci d’avoir vérifié.

AUSSITÔT QU’ELLE AIT DECROCHE, CHARLES ET JENNY SONT DE RETOUR À LA MAISON.

CHARLES : Aaah ! Et voilà. (Charles et Jenny se mettent à ricaner)

ANNIE : Maman ! (Elle se lève)

JENNY : Annie !

CHARLES : Annie ! Qu’est-ce que tu fais là ?

ANNIE : Je viens d’appeler tous les hôpitaux de la plaine.

JENNY : Mais Annie ?

ANNIE : Ah ! Tu m’as fait une peur bleue, tu sais.

JENNY : Tu es en colère parce que je ne suis pas à l’hôpital ?

ANNIE : Mais non, pas du tout. Mais vous avez annulé votre week-end. J’ai cru que quelque chose n’allait pas. Et quand je suis arrivée, il n’y avait personne.

JENNY : Ca y est, je comprends. Tu sais, ma chérie, tu t’es vraiment déplacée pour rien.

ANNIE : Je ne me suis pas déplacée pour rien, maman. Je suis contente de te voir.

JENNY : Mais moi aussi, ma chérie. Oooh ! (Elle et Charles prennent Annie dans leurs bras) Ho ! Ho !

ANNIE : Euh … je me disais que … que je pourrais vous donner un coup de main et que vous pourriez repartir avec moi, enfin …

JENNY : Euh …

ANNIE : A la maison, ils sont impatients de vous voir.

JENNY : Euh …tu crois ?

CHARLES : Eh ben …on pourrait annuler notre embarquement en montgolfière. On perd les arrhes, et alors …

JENNY : Oh oui ! Mais attends une minute, est-ce qu’il y a un parc aquatique près de chez toi ?

ANNIE : Deux. Pourquoi ?

JENNY : Très bien, alors, c’est réglé. Allons-y.

ANNIE : Euh … comment ? Mais … mais … mais … tout de suite ?

CHARLES : Pourquoi pas ?

ANNIE : Hmm … mais … parce qu’on n’a pas de réservation.

CHARLES : Oooh, voyons ! Mais en classe affaires, il y a toujours de la place.

ANNIE : En classe affaires ?

CHARLES : Le meilleur moyen de voyager.

JENNY : Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? Je meurs de faim et j’ai entendu dire qu’un restaurant venait de s’ouvrir à l’aéroport et il a très bonne réputation. Allons-y.

ANNIE : Ah non, c’est impossible. Le dernier avion est à six heures. On n’a pas le temps d’aller manger et de faire les bagages.

CHARLES : On s’en va comme ça.

JENNY : Oui, demain, on ira au centre commercial avec les enfants et on achètera le nécessaire. Oh ! Et au diable l’avarice ! On achètera ce qu’il nous plaît. D’accord ? (Charles éclate de rire)

ANNIE : Attendez une minute ! Maman ! Tu ne veux pas de reposer, d’abord ?

JENNY : Je me reposerai bien assez tôt. Allez ! Et maintenant, allons-y … Allez ! … Allez !

CELLE-CI EST BIEN EMPRESSER DE PARTIR.

CHARLES (à Annie) : Voilà ton sac !

ANNIE : J’aimerais que tu arrêtes de plaisanter.

CHARLES : Pourquoi ? Tu sais bien que j’adore tes enfants et là, tu nous retardes.
 

DANS LA CUISINE, ERIC ET MATT SE PARLENT.

ERIC : Bon. Tu sais où ça se trouve ? Ils sont au courant. Ils t’attendent.

MATT : Ne t’en fais pas. Ca ira.

ERIC : Oui, je sais. Tu n’as qu’à suivre le plan et si jamais tu te perds, rappelle-les. N’oublie pas que beaucoup de gens dépendent de nous.

MATT : Tu m’as tout expliqué.

ERIC : Oh ! Il y a Mme Michaels que je pourrais passer la chercher dimanche, mais surtout qu’elle se tienne prête pour dix heures.

MATT : Mme Michaels, prête pour dix heures ? Hm !

ERIC : Matt, je sais très bien que livrer des plateaux-repas, ce n’est pas ta vocation et que tu as mieux à faire, mais sache que j’apprécie vraiment ton geste. Prends ça comme une bonne action. Je suis fier de toi.

IL LUI DONNE LES CLEFS.

MATT : Dis, est-ce que … il n’y aurait pas moyen que ma punition prenne fin plus tôt ?

ERIC : N’essaie pas de profiter de la situation. C’est non.
 

A L’HEURE DU REPAS …

ERIC : Bon. Enfin bref … Les gars du séminaire et moi-même, on prenait tout ce qui restait dans le frigo. On mettait tout dans un grand plat et … on recouvrait de fromage parce que …

MARY : Parce que le fromage noie bien des péchés.

ERIC (la bouche pleine) : Exact. Et c’est comme ça …

ROSIE : … que le ragoût de fromage est né.

ERIC : Hm ! Ces gars-là, c’était quelque chose.

LUCY : Oui. Ca, tu l’as dit.

MARY : A mon avis, il faudrait ajouter un peu de sel.

ERIC : Oooh ! Attends ! J’y vais.

IL SE LEVE ET VA DANS LA CUISINE. CHACUN SE DEBARRASSE DU CONTENU DE LEUR ASSIETTE. SIMON ESSAIE DE FAIRE MANGER HAPPY.

SIMON : Happy ! Happy ! Viens là … Allez, Happy, mange. (Happy s’en va. L’assiette de Simon est toujours remplie) Reviens. (Eric arrive)

ERIC : Hé ! Dites, les pizzas seront là dans cinq minutes. Alors, gardez de la place. (Il ferme la porte)

ROSIE : Génial !
 

MATT EST OCCUPE DE FAIRE LES LIVRAISONS. IL FRAPPE À UNE PORTE. L’HOMME OUVRE.

MATT : Bonjour, voilà votre plateau-repas.

L’HOMME : Vous ne voulez pas entrer une minute ?

MATT : Désolé, je n’ai pas le temps. Je regrette. Au revoir.

IL REPART FAIRE D’AUTRES LIVRAISONS.
 

CHARLES, JENNY ET ANNIE SONT EN TRAIN DE DEJEUNER DANS LE RESTAURANT FRANCAIS À L’AEROPORT.

JENNY : On n’a pas besoin de sa presser, mais on a encore une heure devant nous. (Ils se mettent à trinquer) Santé !

CHARLES : Très bon. Excellent choix. Il est très bon.

JENNY : J’ai préféré le Montrachet que nous avons bu, hier.

ANNIE : Depuis quand vous buvez du vin ?

CHARLES ET JENNY : Depuis hier. (Le serveur arrive)

LE SERVEUR : La salade du chef. (C’est le plat d’Annie)

ANNIE : Euh … merci.

LE SERVEUR : Et deux filets mignons. (C’est le plat de Charles et Jenny)

JENNY : Oooh ! Oooh ! Ca m’a l’air très appétissant.

ANNIE : Est-ce que tu n’es pas censée surveiller ton cholestérol ?

JENNY : Non, plus maintenant.
 

LE SOIR, SIMON ET ROSIE SONT DANS LEUR CHAMBRE. CETTE DERNIERE EST OCCUPEE A FAIRE LA DINETTE.

ROSIE : Hoowie adore aller chez Mary, parce qu’il trouve que c’est les meilleurs hot-dogs de la ville. T’en as mangé combien ? Oh ! A peu près une centaine.

SIMON : A qui est-ce que tu parles ?

ROSIE : A Hoowie.

SIMON : Je ne vois aucun Hoowie.

ROSIE : Mais on ne le voit pas. On l’entend, parce qu’il ronfle.

HAPPY EST ATTIREE PAR UN MORCEAU DE PIZZA EN PLASTIQUE.

SIMON : Oh ! Ce n’est pas grave. Happy et moi, on ne l’entendra pas d’ici

ROSIE : Comment Happy va faire pour monter là-haut ?

SIMON DESCEND DE SON LIT ET PREND LES POUPEES DE ROSIE. HAPPY SE MET A ABOYER.

SIMON : Euh … déménage tes affaires. Tu vas dormir là-haut.

ROSIE : Non, parce que je ne suis pas ta domestique.

SIMON N’EN CROIT PAS SES OREILLES.
 

MATT GARE LA VOITURE DEVANT L’ENTREE DU BAR. C’EST L’ENDROIT OU DIANA TRAVAILLE. IL Y ENTRE POUR VENIR LA CHERCHER. AUSSITOT QU’IL L’AIT REPEREE, IL PREND UNE TABLE QUI SE TROUVE JUSTE PRES D’ELLE ET S’ASSIED.

DIANA : Hé !

MATT : Salut.

DIANA : J’ai bientôt fini. Je n’ai plus qu’à faire ma caisse.

MATT : Oh ! Tu peux prendre ton temps, il n’y a pas le feu.

DIANA : Tu sais, Ca fait un moment que j’ai envie de sortir avec toi. Et ta punition, comment t’as fait ?

MATT : L’expérience.
 

ON SONNE À LA PORTE. ERIC S’APPRETE A OUVRIR. LUCY AUSSI ATTEND QUELQU’UN.

ERIC : Oh ! Apprête-toi.

LUCY OUVRE LA PORTE.

LUCY : Salut, Jimmy.

JIMMY : Salut.

LUCY : Et … mais … entre.

JIMMY : Merci. (Lucy ferme la porte)

LUCY (à Jimmy) : Tu te souviens de mon père ?

JIMMY : Ah oui, le serviteur de Dieu. Bonsoir.

ERIC (en serrant la main de Jimmy) : Je devine ce qui a séduit ma fille. Aaah ! Euh … tu as amené une de tes cassettes vidéo ?

JIMMY : Euh … en fait, c’est une exclusivité, un film français qui n’est pas encore sorti.

ERIC : Ca a l’air très intéressant. Peut-être bien que je vais préparer des pop-corn et me joindre à vous.

JIMMY : Ce n’est pas nécessaire. Je vous ai fait une copie.

ERIC : Ah ! T’as l’air d’un petit malin, toi, mais on en est seulement au premier round. La soirée vient juste de commencer.

JIMMY : Super, la métaphore.

MARY ARRIVE EN SE RACLANT LA GORGE. LUCY FAIT PAREIL.

ERIC : Tu veux quelque chose pour la gorge, Lucy ?

LUCY : Euh … merci, non. J’avais un chat. Je crois que tu t’apprêtais à monter et alors euh …

ERIC : Ah ? Oui. Bon, bien … A plus tard, Jimmy.

JIMMY : Oui. Au revoir, révérend. Et bon film ! (Eric monte)

ERIC : Bien.

LUCY : Je suis désolée. Ma mère devait s’occuper de lui.
 

ROSIE ET SIMON FONT LA DINETTE DANS LEUR CHAMBRE.

SIMON : D’accord. Si tu veux, je me charge de tes affaires. T’auras rien à faire, rien du tout. Je m’occupe de tout, d’accord ?

ROSIE : Hu-hum ! Je n’ai pas envie de dormir en haut.

SIMON : Mais Hoowie viendra dormir avec toi, tous les soirs.

ROSIE : Hu-hum ! Le soir, il met les valises dans les avions à l’aéroport.

SIMON : D’accord. Alors, je veux bien te donner mes pierres de lune.

ROSIE : Non.

SIMON : Quoi ?

ROSIE : Non, je n’en veux pas.

SIMON : Tu ne te rends pas compte ? C’est des pierres de lune. T’imagines d’où elles viennent ? De la lune !

ROSIE FAIT NON DE LA TETE. SIMON POUSSE UN SOUPIR DE DESESPOIR. HAPPY GROGNE.

ROSIE : Des frites ?

 

LUCY ET JIMMY REGARDENT UNE VIDEO AU SALON. MARY OUVRE DISCRETEMENT LA PORTE ET SE MET A LES OBSERVER. ENSUITE, ELLE VA DANS LA CHAMBRE DES PARENTS OU ERIC EST EN TRAIN DE TRAVAILLER SUR SON ORDINATEUR PORTABLE.

ERIC : T’as aucune idée où est ton frère ?

MARY : Peut-être qu’il s’est perdu.

ERIC : Possible. (Il voit Mary tenir une guitare) Qu’est-ce que tu fais avec ça ?

MARY : Je viens d’aller traîner du côté de nos jeunes tourtereaux et je crois que le moment est venu de chanter tes morceaux de country.

ERIC : Mary, si je descends jouer de la guitare maintenant, je risque de tout gâcher. Je ne voudrais pas décevoir notre Don Juan

MARY : Simple suggestion.

ERIC : Simple ? Tu veux rire ? Tu m’as donné une idée. C’est pour ça que t’es ma préférée.

MARY : Ah oui ?

ERIC : Oui, oui. Allez ! Viens ! Viens ! On y va !

MARY : Hum !
 

MATT EST VENU CHERCHER DIANA À SON TRAVAIL. DEHORS, ILS APERCOIVENT UN HOMME QUI S’ARRETE DEVANT LE VAN.

MATT : Euh … excusez-moi. Est-ce que je peux vous aider ?

L’HOMME : Ah ! Il y a comme une bonne odeur de viande. Vous avez de quoi manger, là-dedans, hein ?

MATT : Désolé, il n’y a plus rien. J’ai fini ma tournée.

L’HOMME : Oooh !

MATT (en lui donnant de l’argent) Tenez !

L’HOMME : Oooh ! Seigneur !

MATT : Il n’y a pas de quoi.

L’HOMME : Ah oui !

L’HOMME S’EN VA. MATT ET DIANA S’APPRETENT A MONTER DANS LA VOITURE.

DIANA : Je t’ai trouvé formidable. (La portière est ouverte) Tu t’es vraiment conduit comme un homme. (Ils s’embrassent)

MATT : J’aurais aimé te proposer une vraie voiture d’homme.

DIANA : Oh ! Je m’en fiche.

ELLE MONTE DANS LA VOITURE. PUIS, ON APERCOIT UN POLICIER QUI VIENT DE S’ACHETER UNE GLACE.

LE POLICIER : Merci.

MATT MONTE A SON TOUR DANS LA VOITURE. CES DEUX PERSONNES S’EMBRASSENT À NOUVEAU. JUSTE APRES, DIANA OUVRE UNE CANETTE DE BIERE.

DIANA : T’en veux une ?

MATT : Euh … non, je te remercie. Boire ou conduire, il faut choisir.

MATT ET DIANA S’EMBRASSENT PENDANT QUE LA VOITURE DEMARRE. CELLE-CI A PERCUTE UNE VOITURE DE POLICE. TOUTE LA BIERE S’EST REPANDUE. LES DEUX PERSONNES SONT PRIS DE FRAYEUR. LORSQUE MATT VOIT UN POLICIER SORTIR DE SA VOITURE DEFONCEE, IL EST FRAPPE DE PANIQUE. LUI, COMME DIANA, SERA CONDUIT AU POSTE DE POLICE. ERIC ET LE PERE DE LA JEUNE FILLE SERONT AU COURANT.
 

TANDIS QUE LUCY ET JIMMY CONTINUENT À REGARDER LEUR FILM, ERIC SE MET À CHANTER DES MORCEAUX À LA GUITARE.

ERIC (à la guitare, en chantant) : Won’t you come home, Bill Bailey, won’t you come home … euh … (Une autre chanson) Someone’s in the kitchen with Dinah, someone’s in the kitchen … Non, non, non. (Une autre chanson précédée d’une intro à la guitare) Froggy went a courtin’ and he did ride, hu-hum, hu-hum, …

MARY : Oui …

ERIC ET MARY (en chantant) : Froggy went a courtin’ and did ride, hu-hum …

MARY : Hmm !

ERIC : Hu-hum …. Everybody !

ERIC ET MARY : Froggy went a courtin’ and he did ride …

LA CHANSON ENTENDU DANS LA VIDEO ET CELLE CHANTEE PAR ERIC ET MARY SE MELANGENT.

ERIC ET MARY : Hu-hum, hu-hum, hu-hum …

MARY : Yi ! Ha !

ERIC : Everybody !

ERIC ET MARY : He rode up to Miss Mousey’s door, hu-hum …

LUCY ET JIMMY, DE LEUR COTE LES ENTENDENT. CE DERNIER EST DERANGE PAR LE BRUIT.

LUCY : Fais comme s’ils n’étaient pas là.

JIMMY : Oh ! Je n’y arrive pas.

LUCY SE LEVE ET SE DIRIGENT DANS LA PIECE OU ILS CONTINUENT A JOUER.

LUCY (à Mary) : C’est toi qui lui a dit de faire ça, hein ?

MARY : Peut-être.

ERIC : C’était pour te rappeler qu’on était là.

SIMON ET ROSIE ARRIVENT EN SE DISPUTANT.

SIMON : Papa ! Rosie ne veut pas déménager.

ROSIE : Il veut m’efforcer à dormir en haut et moi, je ne veux pas.

ERIC : Quoi ?

LUCY : Mary a prévu d’aller voir un film érotique.

ERIC : Quoi ?

MARY : Ce n’est pas vrai.

MARY ET LUCY SE REGARDENT MECHAMMENT. JIMMY ARRIVE.

JIMMY : Est-ce que la soirée est finie ?

LUCY MONTE DANS SA CHAMBRE, TRES EN COLERE.

LUCY (très en colère) : Oh ! Merci beaucoup. Vous gâchez toujours tout.

SIMON : On dirait.

ERIC (à Jimmy) : Bon. Allons-y. Je vais te reconduire. (Jimmy hausse les épaules) Ah ! Ca va être drôle ! On va parler, rire, peut-être même pleurer.

ERIC ET JIMMY S’APPRETENT A PARTIR. LE TELEPHONE SONNE. ERIC S’ARRETE ET DECROCHE. C’EST MATT, TELEPHONANT DANS UNE CABINE.

ERIC : Allo. (…) Matt ? Mais où est-ce que tu es ? (…) Tu n’as rien ? (…) J’arrive tout de suite.

ERIC RACCROCHE. EFFECTIVEMENT, MATT EST AU POSTE DE POLICE.

LE POLICIER (à Diana) : Voilà ! A ton tour d’appeler tes parents.

DIANA : Ils ne vont pas être content.

LE POLICIER : Ouais, je sais ce que ça peut donner.

DIANA : Moi aussi. (Elle s’en va)

LE POLICIER (à Matt) : T’es pas le fils du pasteur ?

MATT : Si, si.

LE POLICIER : Je croyais que tu étais puni.

MATT : Oui, mais j’ai sa permission de conduire le van.

LE POLICIER : Tu as sa permission de boire tout en conduisant ?

MATT : Ecoutez, je n’ai pas bu.

LE POLICIER : Alors, tu prends de l’eau de toilette qui sent la bière. (Matt s’aperçoit que de la bière est même répandue sur son tee-shirt) Suis-moi dehors.
 

PLUS TARD, MARY ET LUCY SE DISPUTENT DANS LEUR CHAMBRE.

LUCY : Quand maman va apprendre ce que tu as fait, tu vas vraiment avoir de gros ennuis.

MARY : Ah ? Tu penses ? Dis-moi, ce sera avant ou après que je lui ai dit ce que tu comptais faire de ta soirée, Miss Bouche-à-bouche ?

LUCY : Tu vas lui dire ?

MARY : Pas la peine. Papa le fera.

LUCY : Bien. Mais s’il lui parle de moi, il sera forcément obligé de lui parler de tes goûts cinématographiques.

MARY : Je m’en fiche, parce que Jeff et moi, on va s’organiser une autre soirée. Et quand je serai avec lui, on s’embrassera comme des fous.

LUCY : Oui, je n’en ai rien à faire parce que Jimmy a dit qu’il m’appellerait en rentrant chez lui. Et on se donnera un autre rendez-vous

MARY : Oui ? Quand les poules auront des dents. Qui l’a raccompagné chez lui ?

LUCY : Papa.

MARY : Jeu, set et match.

LUCY SOUPIRE.

 

SIMON ET ROSIE SONT DANS LEUR CHAMBRE. ILS DORMENT L’UN À COTE DE L’AUTRE.

SIMON : Hum ! Papa nous a dit de dormir

ROSIE : Je ne peux pas. Tu prends toute la place.

SIMON : Je te signale que ta place, c’est en haut et pas ici.

ROSIE : Non, ce n’est pas vrai.

SIMON : Si, c’est vrai.

ROSIE : Ne prends pas toute la couette.

SIMON : Et toi, arrête de respirer sur moi.

ROSIE : Ce n’est pas moi, c’est Happy.

SIMON : Happy est très bien où elle est. Ce n’est pas à elle de partir mais à toi. (Happy descend du lit) Hum !

ROSIE : Regarde, Happy est partie.

SIMON : J’ai vu. Je ne suis pas aveugle. Hm !

ROSIE POUSSE UN CRI.

 

ANNIE REVIENT À LA MAISON AVEC CHARLES ET JENNY. CES DEUX DERNIERS AVAIENT PROFITE DE LEUR ARRIVEE A GLENOAK POUR ALLER FAIRE DES EMPLETES AU CENTRE COMMERCIAL. ILS ARRIVENT CHARGES DE CADEAUX.

ANNIE : Coucou. Je suis revenu.

JENNY : Coucou.

ANNIE : Devinez qui est avec moi. Les enfants !

CHARLES : Hello !

LES ENFANTS ACCOURT VERS LE SALON ET ACCUEILLENT LEURS GRANDS-PARENTS À BRAS OUVERTS. CEUX-LA DEPOSENT LES PAQUETS SUR LA TABLE.

SIMON : Grand-père !

CHARLES : Bonjour, mes chéris.

MARY : Euh … où est papa ? (Rire)

ANNIE : Il est allé raccompagner Jimmy.

SIMON : Grand-mère !

JENNY (à Simon) : Mon chéri. (Rire)

SIMON : Hé ! C’est quoi, ces paquets ?

JENNY (pendant que Charles parle) : Allez, Rosie, viens là.

CHARLES : Oooh ! Des petits cadeaux pour vous que votre grand-mère et moi, on a trouvés. (Rire)

JENNY : Oui, mais où est Matt, parce qu’on a pleins de CD’s pour lui ?

LUCY : Ah …

MARY : Je crois qu’il a eu un pépin avec le van.

ANNIE : Hu-hum ?

CHARLES : Eh bien, je pense qu’il ne nous en voudra pas si on ouvre les paquets sans lui. Qu’est-ce que vous en dites ?

SIMON : Hé ! Grand-père ! Tu ne devineras jamais ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui. J’ai eu un super truc dans un paquet de céréales. Regarde ! Des vraies pierres de lune.

CHARLES (en riant) : Ho ! Des pierres de lune ? Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! On les trouve depuis toujours, mon garçon. Ce n’est pas des véritables pierres. C’est un tas de cailloux à base de …

JENNY SE RACLE LA GORGE.

CHARLES : … qui vient spécialement de la lune. Tu as vraiment de la chance d’être tombé dessus.

SIMON : Oui, c’est ce que je me disais.

ANNIE REGARDE SA MONTRE, PUIS PARLE À ROSIE.

ANNIE : Oh ! Il est tard, ma chérie. Va vite faire un gros bisou à grand-père et à grand-mère et remonte vite te coucher. D’accord ?

ROSIE : Je ne peux pas dormir.

SIMON : Si, tu peux mais t’as pas envie.

ROSIE : Non, pas là où tu me dis d’aller.

SIMON : Tu ne veux même pas essayer.

ANNIE : Hé ! Hé ! Hé ! Hé ! Mais qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi vous vous disputez ?

SIMON : Mais on ne se dispute pas. Ce n’est rien qu’un petit truc de rien du tout. Par contre, Mary et Lucy, elles, c’est du sérieux.

ANNIE, MARY ET LUCY SE REGARDENT FROIDEMENT.

ANNIE : Alors, comme ça, dès que j’ai le dos tourné, tout le monde se dispute ? C’est ça ?

SIMON : Ouais.
 

ERIC VIENT CHERCHER MATT, QUI EST SORTI DU BUREAU DE POLICE.

LE POLICIER : Révérend.

ERIC : Bonsoir, Bob.

LE POLICIER : Ah ! Vous serez content d’apprendre que le test n’a montré aucune trace d’alcool.

ERIC : Merci.

LE POLICIER S’EN VA. ERIC PARLE À MATT.

ERIC : Tu t’es perdu, Matt ? Parce que je n’ai pas le souvenir que cet endroit était sur ta liste de livraison.

LE PERE DE DIANA ARRIVE, TRES EN COLERE CONTRE MATT.

LE PERE DE DIANA : Toi, ne t’approche plus jamais de ma fille … J’aurais dû m’en douter. Bien sûr, le fils du pasteur ! Hum ! (Il s’en va)

ERIC : Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! C’est de la bière que je sens, là ?

MATT : Laisse-moi t’expliquer.

ERIC : Ca, j’en meurs d’impatience.

MATT : Rien de tout ça ne serait arrivé si tu ne m’avais pas demandé de faire les livraisons.

ERIC (en colère) : N’essaie surtout pas de me faire porter le chapeau. Plus jamais je ne te laisserai prendre ma voiture.
 

PENDANT CE TEMPS, ROSIE SE TROUVE DANS LES BRAS DE SON GRAND-PERE.

ANNIE : Je vais la coucher.

ROSIE : Je ne sais pas où ils sont partis.

ANNIE : Au revoir, ma chérie. Et maintenant, il faut aller dormir. Allez !

SIMON : Mais maman, je n’ai pas eu ma glace.

ANNIE : Va la chercher. Je te laisse la manger au lit.

SIMON : Quel lit ?

ANNIE : Celui du haut. Je dirai à papa de t’installer Happy quand il sera revenu tout à l’heure.

SIMON : D’accord.

ROSIE : Tu me donneras les pierres de lune ?

SIMON : Non !

ANNIE : Bonne nuit.

SIMON ET ROSIE REMONTENT SE COUCHER. CHARLES ET ANNIE SE METTENT À DANSER.

ANNIE : Tu as pu en tirer quelque chose ?

CHARLES : Rien du tout, il est aussi fermé qu’une huître. Je ne sais pas du tout où ils sont.
 

TANDIS QUE LUCY ET MARY SONT DANS LA CUISINE AVEC JENNY. ELLES PREPARENT DES GLACES.

LUCY : Et puis, papa est parti le chercher.

JENNY : Matt et sa copine n’avaient rien ?

LUCY : Je ne crois pas. Il ne téléphonait pas de l’hôpital

JENNY : Oh ! J’imagine que votre père était très en colère.

LUCY : Son visage était composé.

JENNY : Pauvre Matt, je le plains vraiment de le voir endurer ça tout seul. Eh bien, ce n’est pas comme s’il avait quelqu’un à qui se confier, comme vous, par exemple.

MARY : Ouais, je sais.

JENNY : Oui, c’est bon d’avoir quelqu’un toujours de son côté, quelqu’un sur qui on peut compter. C’est dur de supporter les épreuves toujours tout seul … Vous avez de la chance d’être deux.

LUCY : Oui. (Jenny s’en va) Je ne savais pas que Matt avait une copine.

MARY : J’allais te le dire, mais j’étais trop en colère.

LUCY : J’aurais fait pareil à ta place. En fait, après avoir joué les petites cafteuses, je ne t’en voudrais pas si tu ne me racontes plus rien. Mais j’espère que non.

MARY : Mais non … Tu ne trouves pas que les grands-parents sont bizarres ?

LUCY : Si, un peu. Mais toute la famille est bizarre.
 

JENNY VA DANS LA CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE ET EMBRASSE CETTE DERNERE. ENSUITE, ELLE APPORTE DE LA GLACE À SIMON.

JENNY : Coucou !

SIMON : Hé ! Merci, grand-mère.

JENNY : Tu sais, ça me fait vraiment plaisir que tu partages ta chambre avec Rosie pour que grand-père et moi, on ait une chambre à nous.

SIMON : C’est normal.

JENNY : Non. Je sais que pour toi, c’est dur. Mais ça prouve que tu es en train de grandir. Tu sais, il y a un signe qui ne trompe pas que quand on devient un homme, c’est lorsqu’on partage ce qu’on aime le plus avec sa famille.

SIMON : T’as raison, grand-mère

JENNY (en souriant) : Hum !

SIMON : Donne ces pierres de lune à grand-père.

JENNY : Oh ! Chéri ! Tu sais, ça va vraiment le toucher. Hum ! (Elle le prend dans ses bras et l’embrasse) Bonne nuit.

SIMON : Bonne nuit, grand-mère.

JENNY : Dors bien.
 

TANDIS QUE CHARLES EST EN TRAIN DE JOUER DU PIANO EN COMPAGNIE DE MARY ET LUCY. ENSUITE, CES DEUX FILLES RIENT AUX ECLATS. ANNIE VIENT LES APPLAUDIR.

ANNIE : Bravo ! Bravo. Et maintenant, au lit ! (Etreintes)

LUCY : Bonne nuit, grand-père.

CHARLES : Bonne nuit, Lucy.

ANNIE (à Mary) : Bonne nuit. Dors bien.

LUCY : Bonne nuit, maman.

CHARLES : Bonne nuit, Mary.

ANNIE : Bonne nuit, ma chérie.

MARY : Bonne nuit, grand-père.

CHARLIE : Je t’aime très fort.

MARY : Je t’aime aussi. (Grand-mère arrive)

JENNY : Faites de beaux rêves.

MARY ET LUCY : Bonne nuit, grand-mère.

JENNY : (Rire) Dormez bien, mes amours.

ANNIE : Si vous avez envie d’aller vous coucher, allez-y. Moi, je vais rester les attendre. (Mary et Lucy montent dans leur chambre)

CHARLES : Je … je crois que je vais veiller encore un peu. Et toi ?

JENNY : Oui, moi aussi. (Eric arrive)

ANNIE (en voyant Eric arriver) : Ah !

ERIC : Ah mais … ça a été rapide.

JENNY : Tu as raté le meilleur. On a voyagé en classe affaires et on a ramené des cadeaux pour tout le monde. (Eric embrasse Annie)

ANNIE : Votre gendre.

ERIC EMBRASSE JENNY. CHARLES SE MET A RICANER. ERIC LUI SERRE LA MAIN.

ANNIE : Où est Matt ?

ERIC : Euh … Matt, il avait un petit ennui avec le van. Il ne devrait pas tarder et … je … je vais monter me coucher. Je suis épuisé.

CHARLES : On se verra demain.

ERIC : Oui.

JENNY : Eric, euh … quand Matt rentrera, allez lui parler et pardonnez-lui. La vie est trop courte.

ERIC MONTE DANS SA CHAMBRE.
 

ERIC ET ANNIE SE RETROUVENT DANS LEUR CHAMBRE. APRES UNE EMBRASSADE, ERIC PENSE A MATT.

ERIC : Cet enfant me dépasse. Il le fait exprès

ANNIE : Oooh ! D’ici peu, il te mettra encore plus en colère.

ERIC : Ca, ce n’est vraiment pas drôle.

ANNIE : Pardonne-moi. Mais je viens de passer une journée merveilleuse avec mes parents.
 

DANS LA CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE, SIMON, QUI AVAIT PRIS LE LIT DU HAUT, OBSERVE CETTE DERNIERE.

SIMON : Tu vois, Happy, je t’avais bien dit qu’Hoowie n’existait pas. (Grognement de Happy)

SIMON DESCEND DE SON LIT POUR BORDER ROSIE.

ROSIE : Bonne nuit, Simon. Je t’aime.

SIMON : Oui, je t’aime aussi. Mais on n’est pas forcés de se le dire tous les soirs.

IL RETOURNE DANS SON LIT.

 

LE MOMENT EST VENU POUR ERIC DE PARLER DES DERAPAGES DE MATT.

ERIC : A son âge, il sait très bien ce qui est bien et mal. Il sait bien où ses actes peuvent le mener. Mais ça ne fait rien, dès qu’il y a un mauvais choix à faire, boum ! Matt le fait.

ANNIE : Qu’est-ce que ta guitare fait là ? (Aucune réponse) Chéri, tu avais promis.

ERIC : Oui, je sais, je sais. Ca a été plus fort que moi.

ANNIE : C’est courant, dans la famille. On dirait que c’est le problème de tout le monde, ici. On sait tout ce qu’on doit faire et malgré les efforts de chacun, il arrive parfois que ce soit plus fort que nous et nous n’y pouvons rien.

ERIC : Oui, je sais que je ne devrais pas être en colère. Mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi.
 

JEFF LANCE UNE PIERRE VERS LA FENETRE DE LA CHAMBRE DE LUCY ET MARY. CELLE-CI, AYANT ENTENDU LE CHOC, L’OUVRE.

JEFF : Je peux te parler une minute ?

ERIC SURGIT D’UNE PORTE DONNANT SUR LE BALCON.

ERIC : Cinq minutes.

JEFF : Merci.

ERIC (à Mary) : Et dis à ta sœur que Jimmy doit l’appeler demain.

MARY : Oui, merci.

ELLE FERME LA FENETRE ET PARLE À LUCY.

MARY : T’as entendu ce que dit papa ?

LUCY : Hm ! Hm !

MARY : Après l’avoir raccompagné, je trouve que ça tient du miracle.

LUCY : Oui, je sais. Alors, quand est-ce que je pourrais me faire embrasser, à ton avis ?

MARY : Je te le ferai savoir

LUCY : Oui. Mais n’attends pas que je sois grand-mère.

EN DEHORS DE LA MAISON, MARY PARLE À JEFF.

MARY : Tu t’es bien amusé à cette fête ?

JEFF : Oh ! Ca aurait été mieux si tu avais été là. Ecoute, Mary, je veux que tu … je veux que tu saches que je suis désolé de m’être mis en colère après toi, parce que tu voulais rester avec Lucy. Je sais qu’elle compte beaucoup pour toi.

MARY : Ouais, c’est vrai, mais la vérité, c’est que je me suis servie d’elle comme excuse parce que mes parents n’étaient pas d’accord pour que j’aille à cette fête. Tu sais comment ils sont ?

JEFF : Oh oui ! Hm ! Tu aurais mieux fait de tout me dire. On serait allé au cinéma ou on aurait fait autre chose.

MARY : Après ce qui s’est passé, ce soir, je crois que le cinéma, ce n’est pas pour tout de suite.

JEFF : Je suis persuadé qu’on trouverait quelque chose d’autre à faire.

MARY : Oui, j’en suis persuadée.

ALORS QUE JEFF ET MARY SONT EN TRAIN DE S’EMBRASSER. ROSIE LES APPELLE.

ROSIE (en criant) : Les cinq minutes sont passées.

MARY : Qu’est-ce qu’elle en sait ?

ILS CONTINUENT DE S’EMBRASSER.

 

PENDANT CE TEMPS, CHARLES ET JENNY SONT EN TRAIN DE DANSER.

CHARLES : (Fredonnements) Comment tu te sens ?

JENNY : Eh bien, je commence à ressentir la fatigue mais … c’était une merveilleuse journée. Je suis heureuse qu’Annie soit venue nous chercher.

CHARLES : Tu te souviens quand elle a été au camp et quand on a dû la récupérer parce qu’on lui manquait ?

JENNY : Ah ! Et on lui a appris cette stupide chanson pour lui redonner le moral.

CHARLES (en chantant) : « Bonjour, Muddah ».

JENNY (en chantant) : « Bonjour, Faddah ».

CHARLES (en chantant) : « Et nous y sommes … » (avec Jenny) « … au camp Granada ». (Il fredonne)

JENNY : Aaah ! Je suis une femme tellement comblée. Je t’ai, toi … et ma fille, Annie … et cette merveilleuse famille.

CHARLES : Moi, j’ai plus. J’ai tout ça … et les pierres de lune.

JENNY : Je t’aime, mon merveilleux compagnon.

CHARLES : Pour des raisons que je dois encore découvrir. Je t’aime aussi très fort. (Embrassade)

JENNY : Oh !

MATT ARRIVE ET REPART.

JENNY : Oh ! Donne-moi une minute. Je reviens.

ELLE LUI FAIT SIGNE. ENSUITE, ELLE PARLE À MATT.

MATT : Je m’excuse. Je ne voulais pas vous déranger.

JENNY : Oh ! Ca ne me gène pas du tout de vous déranger. La vie est remplie de turbulences.

MATT : Oui, je m’en rends compte. Comment tu te sens ?

JENNY : Fatiguée … et en même temps extrêmement heureuse. Et toi, alors ? Comment tu te sens ?

MATT : J’ai vraiment fait l’imbécile, ce soir et ça m’étonnerait que papa me refasse confiance. Je suis un idiot.

JENNY : Hé ! C’est de mon petit-fils dont tu parles comme ça ? Il est loin d’être idiot. C’est seulement un jeune homme de seize ans qui essaie de trouver son chemin ?

MATT : Ca va prendre combien de temps ?

JENNY : Eh bien, si tu tiens de ta grand-mère, ça pourrait te prendre … euh … une cinquantaine ou une soixantaine d’année, oui. Hm ! (Matt rit aux éclats) Tout ce qui compte, c’est de continuer à chercher. Tu t’en souviendras ? Hm ! Hm ! (Etreinte) Oooh ! … Ho ! Ho ! (Eric arrive) Bon. Eh bien maintenant, vu l’heure avancée, si vous voulez bien m’excuser, je vais monter me coucher. Bonne nuit.

MATT : Bonne nuit.

JENNY PREND ERIC DANS SES BRAS.

JENNY : Je vous adore. Bonne nuit.

ERIC : Bonne nuit.

ELLE REMONTE SE COUCHER. ERIC ET MATT SE PARLENT.

MATT : Je crois que … que je ne me suis par encore excusé pour ce soir.

ERIC : Non, en effet. Et il faut dire que je ne t’en ai pas laissé l’occasion.

MATT : Je te demande pardon, papa. Tout est de ma faute. Je suis le dernier des imbéciles. (Soupir)

ERIC : Non, ne dis pas ça. (Etreinte)
 

LE LENDEMAIN, AU PETIT MATIN …
 

TOUTE LA FAMILLE CAMDEN SONT AU LIT. SOUDAIN, JENNY S’APPROCHE D’ANNIE ET L’EMBRASSE.

JENNY : Je t’aime, Annie … Mais, je dois m’en aller, maintenant.

ANNIE SE REVEILLE. JENNY N’EST DEJA PLUS LA. CE N’ETAIT QU’UN REVE.

ANNIE : Maman ?

ELLE SE LEVE ET QUITTE RAPIDEMENT LA CHAMBRE. ELLE CROISE CHARLES DANS LE CORRIDOR.

CHARLES (en fermant la porte) : La mort l’a emportée, Annie. Elle nous a quittés.

ANNIE PLEURE TRES, TRES FORT. CHARLES ET ERIC LA PRENNENT DANS SES BRAS.


 

Script rédigé par Nadine, toute reproduction est interdite