6.07 Punition collective
6.07 :
PUNITION COLLECTIVE
LES CAMDEN,
EXCEPTEE MARY QUI REVIENDRA DANS UN INSTANT, SONT DANS L’APPARTEMENT
DU GARAGE.
Annie : Bon.
Un des jumeaux :
Ici, c’est chez moi.
Matt : Ah non, je
suis désolé. C’est chez moi, cher ami.
Annie : Aaah !
Cet endroit a un énorme potentiel.
Matt : Ouais, ouais.
Au niveau potentiel, c’est vraiment super.
Lucy : Nous
avons tous vu que cette pièce peut devenir géniale,
mais l’an prochain, tu vas t’en aller.
Matt : Eh bien, ça
change quoi ?
Lucy : Je pense
que si cette pièce est finie, même avant ton départ,
c’est moi qui devrais l’avoir.
Matt : Mais
Robbie a dit que je pouvais l’avoir.
Lucy : Mais
enfin, ce n’est pas à Robbie de décider de ça.
Annie : Si Robbie
paie le loyer, cette pièce devrait être à lui.
Simon : Je crois que
cette pièce est bien assez grande pour Matt et Robbie.
Rosie (à
Lucy) : Je trouve que c’est toi qui devrais l’avoir.
Lucy (à
Rosie) : Si tu veux tellement être seule, tu n’as qu’à
la prendre, toi.
Eric : Bon, écoutez,
les enfants. Vous avez tout le temps d’en rediscuter.
Annie : J’ai
dit que je l’aurais fini pour l’année prochaine et on sera
bientôt l’année prochaine. Tu ne crois pas que je
l’aurais terminé pour janvier ?
Eric : Euh …
tu, euh …
ERIC N’AYANT
PAS LE TEMPS DE REPONDRE. TOUT LE MONDE APERCOIT MARY, TOUTE CONTENTE
DE REVENIR À LA MAISON.
Mary (s’écriant) :
Hé ! Qu’est-ce qui vous arrive ?
Annie : Mary !
Oooh !
ANNIE
ACCUEILLE MARY À BRAS OUVERTS. LES AUTRES NE SEMBLENT PAS TRES
RAVIS DE SON RETOUR.
« « « GENERIQUE » » »
ON APERCOIT
ANNIE QUI PREPARE UN PLATEAU AVEC TROIS VERRES DE LAIT ET DES GATEAUX
ET ENSUITE L’APPORTE AU SALON. C’EST A CE MOMENT-LA QUE
MARYEXPLIQUE SON RETOUR.
Eric : Mary m’a dit
qu’elle était revenue pour de bon.
Annie : Pour de bon ?
Eric : Oui.
Annie : Oh !
C’est la meilleure nouvelle de l’année.
Eric : C’est vrai,
mais … je me demande ce qui a pu l’a décidé car je
n’ai eu aucune nouvelle du Colonel.
Mary : Oh, c’est
parce qu’ils sont partis voir Georges, ce week-end.
Eric : Et ?
Annie : Oh ! Peu
importe ce qui a motivé ta décision. De toute façon,
tout ça, c’est le passé. On tire un trait. Ma petite
fille est revenue et c’est le plus important.
Mary : Bon. Alors …
c’est génial.
MARY S’EN VA. ERIC
ET ANNIE CONTINUENT LA DISCUSSION.
Annie (tout à
fait ravie) : Ho ! Ho ! Hmm !
Eric : Tu savais
qu’elle avait envie de revenir à la maison ?
Annie : Non, mais je
trouve que c’est une merveilleuse surprise.
Eric : Ca ne t’étonne
pas une seconde que Mary revienne à la maison sans même
nous prévenir ?
Annie : Elle n’a
pas besoin de nous prévenir, elle fait partie de la famille.
Et nous avons vécu la même chose avec Lucy. Ca s’est
arrangé.
Eric : Ouais.
Annie : Bien sûr,
voyons. Maintenant, toute la famille est à nouveau réunie.
Eric : Tu ne veux pas
savoir ce qui s’est passé avec Wilson ?
Annie : Je pense
qu’elle finira par nous le dire.
Eric : Peut-être
qu’elle est venue nous annoncer qu’ils se sont mariés.
Annie : Ah, génial !
Eric : Si elle
revient s’installer ici, ça veut dire qu’ils seront deux,
non, ils seront … ils sont trois, plutôt, à venir
s’installer chez nous.
Annie : Mais alors ?
Eric : Alors, hè
…
Annie (faisant des petits
signes) : Hmm !
Eric : Mais si
ça se trouve, ils ont rompu. Moi, je trouve ça étonnant
qu’elle soit partie en l’absence du Colonel.
Annie : Je ne
trouve pas que ce soit si étonnant. Bon, je vais aller lui
préparer son repas préféré : un bon
rôti et une tarte aux pommes. Hein !
AU MOMENT OU
ANNIE QUITTE LE SALON POUR SE RENDRE À LA CUISINE, ERIC SE
DOUTE DE QUELQUE CHOSE.
Eric : Il y a quelque
chose qui ne tourne pas rond.
PUIS, ON
APERCOIT MARY DANS LA CHAMBRE DE LUCY EN COMPAGNIE DE ROSIE. ELLE
CHERCHE UN EMPLACEMENT POUR METTRE SES VALISES.
Mary : Je suis
revenue. Où est-ce que je mets mes affaires ?
LES DEUX SŒURS DE
MARY LA REGARDENT FROIDEMENT.
Mary : Je ne voudrais
surtout pas vous déranger, je veux juste savoir où je
mets mes affaires. Où … dois-je …
Lucy : Oui, bon, on a
compris. C’est juste que … enfin … il n’y a … il n’y a
pas tellement de place ici.
Rosie : Ce
n’est pas qu’on ne veut pas que tu t’installes avec nous, mais
…
Mary : Ce n’est pas
un problème, je veux juste poser mes affaires quelque temps.
Je peux dormir par terre.
MARY S’EN VA.
ROSIE FERME LA PORTE.
Rosie : Quelque
temps ?
Lucy : Hm !
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Rosie : Ou qu’elle
a rompu avec Wilson, ou qu’elle va épouser Wilson.
Qu’est-ce que t’en penses ?
Lucy : Je n’en sais
rien. Mais peu importe, ça ne nous regarde pas.
Rosie : J’ai envie
de savoir.
Lucy : On a
tous envie de savoir. Et nous finirons bien par le savoir. Seulement,
il faut … il faut attendre qu’elle soit prête.
ROSIE S’ASSIED SUR
LE LIT, REGARDANT LUCY.
Lucy : Quoi encore ?
Rosie : Ben, je veux
qu’elle s’excuse pour tout ce qu’elle a fait l’an dernier
avant de se faire jeter dehors.
Lucy : Je doute
qu’elle s’excuse auprès de toi. Et je doute aussi qu’elle
s’excuse auprès de nous tous. Je crois qu’il faut juste
qu’on accepte Mary pour ce qu’elle est.
Rosie : Ca ne te met
pas un peu en colère quand même ?
Lucy : Et pourquoi ça
me mettrait en colère ?
Rosie : Ben, toi,
t’es la fille idéale, tu cherches toujours à bien
faire. T’as même accepté de renoncer à l’homme
que tu aimais aux études que tu voulais faire. Et personne n’a
sauté au plafond quand t’es revenue à la maison. En
plus, il a fallu que tu expliques ce que t’avais fait et en
échange, t’as rien eu. Rien du tout.
SIMON APERCOIT MARY
DANS LE COULOIR.
Simon : Tu veux
que je t’aide à les porter ?
Mary : Merci …
Oh ! Il n’y a pas de place là-haut.
Simon : Alors, tu
t’installes où ?
Mary : Je n’en sais
trop rien.
Simon : Je t’aurais
bien proposé ma chambre, mais maintenant, il n’y a plus
qu’un lit.
Mary : Oh ! Ca
ne fait rien, je peux dormir par terre. Je veux juste poser mes
affaires.
Simon : Bonne chance.
Et à part ça ?
MARY HAUSSE LES
EPAULES.
Simon : Tu reviens à
la maison, comme ça, alors ?
MARY FAIT OUI DE LA
TETE.
Simon : Sans
explication ?
Mary : Quand je serai
prête à vous parler de Wilson, je le ferais.
Simon : Vous ne
deviez pas vous marier ? Vous êtes mariés ?
Euh, tu sais quoi ? Laisse tomber. Je m’en fous de toi et de
Wilson. Dis-moi seulement où tu en es.
Mary : Comment ça ?
Simon : Eh ben, quand
t’es partie de la maison, t’avais des problèmes.
Mary : Mais on
s’est revu depuis, voyons, ce n’est pas la première fois
que je reviens à la maison.
Simon : Oui, mais
avant t’étais en visite.
Mary : Et ?
Simon : Et
maintenant, t’es là pour de bon, sauf si t’es mariée
avec Wilson.
Mary : Alors, tu veux
que je te parle de Wilson ?
Simon : Je veux
savoir ce que tu caches.
SIMON S’EN VA.
MATT ARRIVE.
Matt : Tu veux que je
t’aide à monter tes affaires dans la chambre ?
Mary : Il n’y a
plus de place pour moi, en haut.
Matt : Alors, tu vas
t’installer où ?
Mary : Hm, ben, je
n’en sais rien. Peut-être que je vais aller dans
l’appartement du garage.
Matt : Ah ! Ah !
Tu sais, on pense tous les deux que c’est un appartement, mais ce
n’est pas un appartement, c’est plutôt un problème.
Mary : Quoi ?
Matt : Pourquoi
t’es revenue ?
Mary : On pourrait
peut-être parler d’autre chose.
Matt : Autre chose
comme « qu’est-ce qui t’amène ici ? »
Mary : Il y a
peut-être un endroit dans cette maison où je pourrais
dormir.
Matt : Je
préfèrerais qu’on parle de ce qui t’amène
ici. A mon avis, soit Wilson et toi vous vous êtes mariés
ou … ou bien vous avez rompu et … et moi, je pencherais plutôt
pour ça.
Mary : Laisse-moi
mettre les affaires dans ma chambre et je dormirai dans le salon.
Matt : Ca me paraît
plutôt raisonnable comme idée. Viens avec moi.
MARY SUIT MATT
JUSQUE DANS SA CHAMBRE.
Matt : Entrez.
Mary : Tu as toujours
les jouets « Hello, Kitty » de Rosie ?
Matt : Bien, au
début, j’ai trouvé que ça ne faisait pas très
masculin mais ensuite …
Mary : Ensuite,
quoi ?
Matt : Eh ben, on a
l’impression que notre petite vie ne bouge pas de cette façon,
tu vois.
Mary : Non. Là,
je ne vois pas trop. De quoi est-ce que tu parles ?
Matt : Euh,
quand Robbie emménagera dans l’appartement, je serais un
vieux monsieur. Mais tous ses jouets peuvent nous laisser croire que
cette situation est temporaire, presque irréel. Comme si tout
pouvait changer en une seconde.
Mary : Je peux avoir
accès au placard ?
Matt : Oh oui.
MATT OUVRE LE
PLACARD. MARY DECOUVRE QU’ELLE N’A AUCUNE PLACE POUR METTRE SES
AFFAIRES. ELLE SORT DE CETTE CHAMBRE, EMBARRASSEE. ELLE CROISE
ROBBIE. CELUI-CI ENTRE À SON TOUR DANS LA CHAMBRE DE MATT.
Robbie (énervé) :
Hum ! Mais qu’est-ce que je dois lui dire ?
Matt : A qui ?
Robbie : A Mary.
Matt : A propos de
quoi ?
Robbie : Eh ben, de
moi.
Matt : Mais qu’est-ce
qu’il y a à dire ?
Robbie : Tu sais
pourquoi elle est revenue. Elle a rompu avec Wilson parce qu’elle
ne l’aimait pas
Matt : Qu’est-ce
qui te fait croire qu’elle n’aime pas Wilson ?
Robbie : Elle
n’est plus avec Wilson … À moins que … tu saches quelque
chose que j’ignore.
Matt : Aaah !
Dis-toi que tu ne dois pas chercher à comprendre.
Robbie : Pourquoi ?
MATT S’ETEND
SUR LE LIT, TENANT UN COCHON A LA MAIN.
Matt : Dis-toi que
c’est comme ça.
Robbie : Je veux
savoir pourquoi.
Matt : Je n’en sais
rien mais, si Mary est toujours comme avant, elle est peut-être
toujours avec Wilson mais elle est incapable de s’engager pour de
bon. Alors, elle a rompu avec lui à cause du stress mais ça
ne veut pas dire pour autant qu’elle n’est plus amoureuse de lui.
Robbie : Alors,
il faut que je ne dise rien.
Matt : A quel
propos ?
Robbie : De personne.
Matt : De personne ?
Robbie : Je veux dire
de rien.
Matt : Mais, t’as
pas dit rien, t’as dit personne. Je t’ai entendu.
Robbie (embarrassé) :
Ah.
ROBBIE S’EN VA.
Matt : Hm !
ROSIE CHERCHE
TOUJOURS A SAVOIR LA RAISON DU RETOUR DE MARY.
Rosie : On devrait
appeler Wilson comme ça, on saurait ce qui s’est passé.
Lucy : Je
persiste à dire qu’elle nous en parlera quand ce sera le
moment.
Rosie : Arrête
un peu de continuer à être gentille, ça ne
t’avance à rien. Mary n’est pas du tout comme toi. On
voulait que tu nous dises ce qui s’est passé avec ton
fiancé, parce que si tu nous le disais, on saurait qu’on
peut te croire, mais même si Mary nous le disait, je ne pense
pas qu’on pourrait la croire.
Lucy : Arrête,
je crois que Mary a changé, car si elle n’avait pas changé,
elle ne serait jamais revenue ici.
Rosie : On ignore si
elle est ici pour de bon, encore. Peut-être qu’elle est
mariée ?
Lucy : Elle
nous aurait avertis pour nous dire qu’elle se mariait, si elle
s’était mariée.
Rosie : Ben,
euh, peut-être qu’elle va se marier et qu’elle est revenue
à la maison pour le dire à papa et maman et qu’elle
va rester ici jusqu’à son mariage.
Lucy : Tu crois ?
Rosie :
Peut-être qu’elle va vivre ici jusqu’à son mariage
sauf si évidemment elle est déjà mariée.
Ou peut-être que lui va revenir à Glenoak et qu’elle,
elle va le suivre et qu’ils vont choisir de vivre ensemble sans se
marier. Parce que c’est ce qu’ils faisaient sans le dire à
New York. On ne la connaît pas, on ne sait pas qui elle est et
ce qu’elle fait, ni même ce qu’elle veut faire.
Lucy : C’est
notre sœur. Elle est partie vivre chez nos grand-parents et elle
travaillait dans un foyer de S.D.F. Y a aucun mystère.
Rosie : Ce que
je me demande, c’est pourquoi elle ne travaille plus avec les
sans-abri et pourquoi le Colonel et Ruthie ne nous ont pas dit
qu’elle rentrait. Je voudrais savoir qui est vraiment notre sœur.
ANNIE EST
OCCUPEE À METTRE LE PLAT AU FOUR
Annie : Oh zut !
C’est chaud.
PUIS NE VOYANT
PAS ARRIVER MARY … .
Annie (surprise) :
Hé !
Mary : J’ai mis mes
affaires dans la chambre des jumeaux comme ça, je ne gène
personne.
Annie : Oh,
chérie, tu ne gènes personne, de toute façon. Je
t’interdis de dire ça. Tu sais ce que nous devrions faire,
nous devrions finir d’aménager l’appartement. On va te
faire un joli petit nid. Il y a beaucoup de place. Tu verras, c’est
… c’est presque un studio comme celui que Matt et John avaient.
Mary : Je croyais que
Robbie devait y emménager.
Annie : Je vais
lui dire qu’il peut rester dans la chambre de Matt sans payer de
loyer. Robbie doit faire des économies. Matt et lui aiment
bien vivre ensemble. Et je tiens absolument à ce que tu te
sentes bien maintenant que tu es revenue. On va aller voir toutes les
deux ce qu’il faudrait qu’on fasse pour rendre confortable cet
appartement.
Mary : Hm !
MARY ET ANNIE SONT
PARTIES, ERIC ARRIVE.
Eric (s’écriant)
: Je vais à l’église pour … finir mon sermon.
ROSIE ACCOURT CHEZ
ERIC.
Rosie : Un sermon sur
quoi ? Le fils prodigue ?
Eric : Je n’ai pas
de ça dont je pensais parler jusqu’à maintenant.
Rosie : Il est bien
le sermon que tu t’en sers souvent.
Eric : Mais oui, tu
as raison. C’est vrai que c’est l’un de mes préférés.
Rosie : Je voudrais
te poser une question Est-ce que le fils prodigue était marié
quand il est revenu ?
Eric : Est-ce
que … Mary … M-m-m-mary …
Rosie : T’as du mal à le
dire.
Eric : Qu’est-ce que tu sais ?
Rosie : Rien, mais je pense que
Wilson sait plein de choses. T’as son numéro ?
Eric : Ouais.
Rosie : Dans ce cas, on n’a plus
qu’à l’appeler.
ROSIE S’EN VA. ERIC VA-T-IL
APPELER WILSON ?
PENDANT CE TEMPS, CHEZ WILSON,
BILLY EST EN TRAIN DE DORMIR, AUPRES DE LA BABY-SITTER (MADAME
CORNING). CELLE-CI VOIT ARRIVER WILSON.
Mme Corning : Il voulait que vous
le réveilliez en rentrant à la maison, mais peut-être
que ce n’est pas utile.
Wilson : Merci de l’avoir gardé.
Mme Corning : Mais ses
grand-parents sont si loin. Ca me fait plaisir de vous aider. Non pas
que j’ai déjà l’âge d’être grand-mère
Wilson : Je voudrais savoir
combien je vous dois.
Mme Corning : Oh non ! Non !
Vous voulez rire ? Ca m’a fait plaisir
Wilson : Vous êtes la
meilleure propriétaire que j’aime.
Mme Corning : Vous, le meilleur
locataire dont je puisse rêver. Et vous êtes un père
extra. Bonne nuit.
Wilson : Bonne nuit à vous.
Mme Corning : Non, au fait, j’ai
oublié de vous dire que vous avez eu quelques coups de
téléphone. J’ai laissé le répondeur
les prendre, alors j’ai tout entendu.
Wilson : Ah ! Ce n’est pas
grave.
Mme Corning : Et si vous avez
envie de parler …
Wilson : C’est gentil.
Mme Corning : Vous avez envie
qu’on parle d’amour ?
Wilson : Non.
Mme Corning : Euh, vous voulez que
je m’en aille, sans doute ?
Wilson : Bonne nuit.
Mme Corning : Bonne nuit.
APRES LE DEPART DE LA
BABY-SITTER, WILSON SE MET À ECOUTER LES MESSAGES, SANS
REVEILLER BILLY. (PENDANT QU’IL PARTAIT APRES CHAQUE MESSAGE,
BILLY, REVEILLE, SE MET A REGLER L’INTENSITE DU SON). D’ABORD, ON
ENTEND LE MESSAGE DE ROSIE.
Message de Rosie : Salut Wilson,
c’est Rosie. Comment vas-tu ? Euh, comment va Billy ? Tu
veux peut-être savoir que Mary est à la maison. Si
jamais tu sais pourquoi elle est revenue vivre chez nous, appelle-moi
et déguise ta voix. Dis que tu t’appelles Bert, c’est le
seul garçon qui ne m’ait jamais appelé.
Une autre voix : A qui tu parles ?
Rosie : A personne.
… PUIS CELUI DE LUCY.
Message de Lucy : Salut Wilson,
j’espère que tu ne vas pas m’en vouloir de t’appeler.
C’est Lucy … Camden. Je voudrais savoir comment tu vas et si
… je peux faire quelque chose pour toi Je ne sais pas trop quoi te
dire, si ce n’est « félicitation » ou
« condoléances » Franchement, c’est
difficile, hein. Je regrette de t’avoir appelé en fin de
compte. Bon, ben, je te laisse.
… PUIS CELUI DE ROBBIE.
Message de Robbie : Salut Wilson,
c’est Robbie. Je sais ce que ça fait que de rompre avec Mary
parce que … j’ai ressenti la même chose pendant six mois.
Mais rassure-toi, tu vas guérir et tu rencontreras quelqu’un
d’autre. Bon, si jamais vous aviez décidé de ne pas
rompre et de vous marier, je trouve ça super génial.
Enfin, n’exagérons rien.
… PUIS CELUI DE MATT.
Message de Matt : Bonsoir Wilson,
c’est Matt. Si jamais t’as fait du mal à ma sœur, je te
préviens que tu va avoir de mes nouvelles. Mais à mon
avis, c’est plutôt elle qui a dû tant faire, alors si
tu veux que je lui parle, fais-le-moi savoir et je lui toucherai un
petit mot. Je sais qu’elle vous aime beaucoup, Billy et toi. Mais
elle est comme elle est, tu sais. Au fait, vous êtes mariés ?
… ET CELUI DE SIMON.
Message de Simon : Ici, Simon. Si
je vous appelle, c’est parce que … nous voulons tous savoir ce
qui vous est arrivé à Mary et à toi. Est-ce que
vous êtes mariés, fiancés ou bien vous avez
rompu ? Ca m’étonnerait que tu aies envie de m’en
parler. Mais si tu as besoin de te confier, je pourrais venir te voir
dès que j’aurais mon permis.
APRES AVOIR ECOUTE DISCRETEMENT
LES MESSAGES DE SON REPONDEUR, WILSON FAIT CROIRE A BILLY QU’IL EST
RENTRE.
Wilson : Je suis rentré,
mon chéri. Je suis content que le répondeur ne t’ait
pas réveillé. Il était réglé si
fort.
Billy : Tu n’as pas ramené
Mary à la maison avec toi ?
Wilson : Non.
Billy : J’aurais bien aimé
que tu la ramènes à la maison.
Wilson : Oui, je sais … Allez,
rendors-toi !
BILLY AUSSITOT RENDORMI, WILSON
RECOIT UN APPEL.
Wilson : Allo.
Billy (réveillé par le
téléphone) : Est-ce que c’est Mary ?
Wilson : Rendors-toi, chérie.
Allo, Révérend.
Eric : Excuse-moi de t’appeler
si tard, je n’ai pas réveillé Billy, au moins ?
Wilson : Non, pas du tout. Je suis
sorti, ce soir. Je … je viens de rentrer à la maison et je
l’ai réveillé pour l’embrasser.
Eric : Tu dois savoir pourquoi je
te téléphone ?
Wilson : Euh, pour la même
raison que Matt, Lucy, Simon, Robbie et Rosie, sans doute.
Eric : Ah bon ? Ils t’ont
tous téléphoné ?
Wilson : Aaah ! Ca ne fait
rien. C’est … c’est très touchant.
Eric : Tu sais que nous t’aimons
tous beaucoup comme nous aimons Mary et … j’ignore ce qui s’est
passé. Tout ce que je veux te dire, c’est que … tu peux
m’appeler quand tu veux, si tu … si tu as envie de parler à
quelqu’un.
Wilson : Euh, merci. C’est
vraiment très gentil. Si je comprends bien, elle est arrivée ?
Eric : Oui, oui, elle est arrivée
chez nous, oui. (Après un moment de silence) … Wilson ?
Wilson : Euh, je voudrais vous
dire ce qui s’est passé mais je crois que c’est à
Mary de le faire. Ce serait mieux. Et puis euh, j’ai l’impression
que c’est moi qui suis responsable de ce qui est arrivé
alors, je ne voudrais pas que vous m’en vouliez.
Eric : Attends. Et … et quand tu
dis que tu es responsable de … de … de cette situation, de … de
quoi ce que veux parler exactement ?
Wilson : Hm ! Hm ! Je
voudrais vous le dire, je vous assure. Mais ce serait mieux que ce
soit Mary.
Eric : Euh, euh, où est …
Wilson : Au revoir, Révérend
Camden.
ANNIE EST EN TRAIN DE TRAVAILLER DANS
L’APPARTEMENT.
Annie : Tu vois ce que je fais
quand je suis inspiré. Debout ! Allez, viens voir.
Mary (allongée par terre) :
Oh non, maman, je suis vraiment trop crevée. Il est plus de
vingt-trois heures à New York.
Annie : Est-ce que ça va ?
Mary : Ca va. J’ai juste envie
de dormir.
Annie : Tu devrais monter dans la
salle de bain te faire couler un bon bain moussant. Je vais te faire
réchauffer un bout de tarte et après, je te
l’apporterai avec une boule de glace dessus.
Mary : Oh ! Pitié !
Non, je n’ai pas encore digéré mon dîner. Mais
je suis d’accord pour le bain.
Annie : D’accord. Allez, vas-y.
Moi, je vais travailler encore un peu.
MARY SE LEVE.
Annie : Je suis si heureuse que tu
sois revenue. Tu m’as tellement manquée.
Mary : Toi aussi, tu m’as
manquée.
MARY QUITTE LA PIECE, TANDIS
QU’ANNIE CONTINUE DE TRAVAILLER. PUIS, ELLE APERCOIT ROBBIE DANS LE
COULOIR IL A L’AIR TRES ETRANGE.
Robbie : Salut.
Mary : Salut … Euh, est-ce que
tu sors ?
Robbie : Euh, non. Si, euh …
non. Enfin, je veux dire, si.
Mary : Hem ! Ben, bonne
soirée … Euh, tu ne crois pas qu’on devrait parler ?
Robbie : Non.
Mary : Pourquoi ? Si on ne
réussit pas à se parler, ça va peut-être
devenir difficile de vivre ici.
Robbie : Hm ! Ca l’est
déjà. Mais avec le temps, ça changera. Le temps
peut tout changer.
Mary : Quoi ?
Robbie : Personne. Non, non, rien.
Mary (ne comprenant pas ce qu’a
dit Robbie) : Hm !
ROBBIE EST PART. MARY APERCOIT
LUCY ET ROSIE DESCENDANT LES ESCALIERS.
Lucy : Comment est-ce qu’on va
réussir à le savoir ?
Rosie : Eh ben, papa pourrait y
arriver.
Lucy : Comment ? (Regardant
Mary) Ah !
Mary : Qu’est-ce qu’il y a ?
Rosie : A toi de nous le dire.
Mary : Qu’est-ce que vous voulez
savoir ?
Rosie (regardant d’abord Lucy et
ensuite Mary) : Euh ! T’es mariée ?
Mary : Je suis vraiment fatiguée.
Je crois que j’ai besoin de quelques jours de repos avant de
pouvoir vous parler de ma vie.
Lucy : Mais oui, bien entendu.
Mary : Est-ce que tu es vraiment
d’accord avec ça, ou … ou bien t’es en colère
contre moi ? Il y a un problème ?
Lucy : Non, non, je ne suis pas en
colère.
Mary : Si tu crois que je suis
revenue ici pour te piquer Robbie, tu as tort.
Lucy : Je ne sors pas avec lui, je
te signale.
Mary : Ah ! Pourtant, je
croyais que tu en avais envie.
Rosie : C’est terminé.
Est-ce que ça change quelque chose ?
Mary : Non, ça ne change
rien tu tout.
Rosie : Alors, t’es mariée.
APRES UN MOMENT DE SILENCE. MARY
CHANGE DE SUJET.
Mary : Ah, Robbie vient de sortir.
Lucy : Mais, je n’ai rien
demandé.
Mary : Je crois qu’il allait à
une soirée.
Rosie : Avec une fille ?
Mary : Il me semble.
Lucy : Je crois qu’il ne sort
avec personne.
Mary : Pourquoi ?
Lucy : Parce qu’on a décidé
de ne sortir avec personne, la semaine dernière.
Mary : Mais tu n’es pas sorti
avec lui pour de vrai, n’est-ce pas. ? Ce n’est pas comme si
vous avez vraiment rompu.
Lucy : Comment sais-tu que je ne
suis pas sortie avec lui ? T’étais pas là, hein.
Mary : Ecoute, moi, je te répète
ce qu’on m’a dit, alors maintenant, raconte-moi pourquoi tu m’en
veux. Vas-y, dis-le. Comme ça, ce sera terminé.
PUIS LUCY ET MARY VOIENT ROSIE EN
TRAIN DE SOURIRE.
Lucy et Mary (tous ensemble) :
Pourquoi est-ce que tu souris, toi ?
Rosie : Je ne souris pas.
MARY ET LUCY SE REGARDENT D’UN
AIR EMBARRASSE. CETTE DERNIERE ET ROSIE SE RENDENT A LA CUISINE OU
SIMON FAIT LA VAISSELLE.
Rosie : Tu laves les casseroles
depuis qu’on est sorti de table.
Simon : Non, non, je laisse
tremper.
Lucy : Hm ! Ben, je trouve
que Mary pourrait t’aider. Le dîner était fait pour
elle.
Simon : Oui, je suis d’accord.
Mais tu connais Mary ?
Lucy : Oh oui, je connais Mary.
QUAND ERIC ET ANNIE RENTRENT À
LA MAISON, CETTE DERNIERE SURPREND ROSIE EN TRAIN DE MANGER SON
DESSERT.
Annie : Non, non, ne mange pas ça.
Eric : Pourquoi ? Parce que …
c’est pour moi ?
Lucy : Tu veux rire ?
Annie : Non, c’est pour Mary.
Lucy : Oh ! Ca me surprend.
Eric : Mais, où est Mary ?
Je veux lui parler.
Annie : Elle est montée
dans notre salle de bain se faire couler un bain moussant.
TOUT LE MONDE SE REGARDE
FROIDEMENT.
Annie : Quoi ? Je suis
heureuse que ma fille soit revenue … Mais qu’est-ce qu’il y a ?
Simon : A toi de nous le dire. Tu
as préparé le repas préféré de
Mary et tu es en train de te tuer à finir l’appartement pour
qu’elle s’y installe et maintenant, Mary est dans ta salle de
bain en train de prendre un bain moussant.
Annie : Et alors ?
Simon : Ca va être comme ça,
maintenant ? C’est le retour de l’enfant prodigue ?
Annie : Mais qu’y a-t-il de mal
à ce que je m’occupe de Mary quand elle revient à la
maison ? J’agis avec elle comme je l’aurais fait avec
n’importe lequel d’entre vous.
Lucy : Moi, j’ai quitté
la maison et … Non, non, rien.
Eric : Ah ! Je vois où
vous voulez en venir.
Annie : Tu as de la chance. Tu
veux bien éclairer ma lanterne ?
Eric : Aaah ! Pourriez-vous, euh,
nous laisser un peu seul, votre mère et moi ?
ROSIE, LUCY ET SIMON S’EN VONT.
ERIC ET ANNIE REPRENNENT LA DISCUSSION.
Eric : Mary n’est peut-être
pas la fille prodigue, mais eux, se comportent comme les frères
et sœurs du fils prodigue.
Annie : Oh, je n’ai aucune envie
d’entendre un sermon.
Eric : Pas de sermon. Je veux
juste faire remarquer que Mary est peut-être revenue à
la maison, mais qu’elle ne nous a rien dit et qu’elle n’a tiré
aucune leçon, à mon avis.
Annie : Il est trop tôt pour
faire ce genre de jugement.
Eric : Je crois qu’elle me doit
une explication et que … et que … et je crois que ses frères
et sœurs trouvent qu’elle leur doit même des excuses.
Annie : Elle ne doit rien, ni à
nous, ni à ses frères et sœurs. Nous lui avons dit à
plusieurs reprises que nous voulions qu’elle revienne. Maintenant
qu’elle est revenue, à nous de l’aider. Elle a besoin de
nous.
Eric : Est-ce qu’elle a dit ça ?
Annie : Faut-il qu’elle le
dise ?
Eric : Ben, ce serait déjà
un commencement.
Annie : Revenir à la maison
est un commencement.
Eric : Euh, d’accord. Disons que
c’est un commencement. Mais quelle sera la suite ?
Annie : Hein ?
Eric : Elle dit toujours autant
irresponsable, et en plus, elle ne se rend même pas compte.
Elle ne se rend absolument pas compte. Comment allons-nous l’aider
à en prendre conscience ? Tu veux me dire ?
Annie : Oh, tu veux dire « comment
allons-nous pouvoir la faire avouer ? » Bravo, on y
arrive. Nous revenons au bon vieux temps de Richard Nixon.
Eric : Quoi ?
Annie : Ha ! Ha ! Je
savais qu’on n’en avait pas fini avec ça.
Eric : Je te demande pardon.
Annie : Tu trouvais que Nixon ne
devait pas être pardonné parce qu’il n’avait jamais
avoué avoir fait quelque chose de mal.
Eric : Et alors ?
Annie : J’adore Richard Nixon.
Eric : Bon. Est-ce qu’on peut le
laisser tranquille, Richard Nixon, et parler de notre fille ?
Depuis quand t’adores Richard Nixon, toi ?
Annie : Depuis que j’ai entendu
quelqu’un dire que ce que Dieu nous montre à travers nos
parents, c’est qu’ils nous aiment toujours en dépit des
choses que nous faisons et pas à cause des choses que nous
faisons. Tu n’as même pas reconnu ton propre sermon.
ANNIE S’EN VA. ERIC, QUI
CONTINUE À PARLER, NE VOIT PAS ARRIVER MATT.
Eric : Mais bien sûr que si.
Mais attends, je le reconnais. Il me semble que je vais parler aussi
de la repentance et du pardon … et également de la rectitude
et de l’obéissance.
Matt : De quoi est-ce que tu
parles ?
Eric : Du fils prodigue.
Matt : Ah, de la fille prodigue ?
Dans ce cas-là, t’es censé sauter de joie à
l’idée que Mary soit revenue à la maison et tu dois
la couvrir de cadeaux.
Eric : Comment puis-je faire ça ?
Comment je peux pardonner à quelqu’un qui ne comprend même
pas qu’il a fait des erreurs ?
Matt (tenant une pomme) : Mais tu
nous avais dit qu’il fallait accepter, plutôt que pardonner.
Et que nous devions comprendre la faiblesse humaine étant
donné que nous sommes tous faillibles.
Eric : Mais j’ai aussi dit que
nous pouvions admirer une personne qui reconnaît les erreurs
qu’elle a commises. J’ai expliqué que le fils prodigue
représente la confession et quand il allait se noyer dans le
désespoir, il a tiré une extraordinaire leçon de
… de la promesse illusoire de vivre une vie qui ne serait que
plaisir et oublierait la souffrance.
Matt : J’ai sûrement dû
manquer cette partie-là. Je ne devais plus écouter.
Eric : Aaah !
Matt : Mais t’as raison.
Eric : Ah ?
Matt : Il faut que je cherche dans
le dico ce que veut dire « rectitude ».
Eric : L’intégrité
morale.
Matt : Merci.
MATT EST PRET A PARTIR. ERIC LE
RETIENT.
Eric : Ah, euh …
Matt : Il y a autre chose ?
Eric : Dis donc, tu … enfin …
À l’inverse de tes frères et sœurs absolument
indifférents, est-ce que ta mère vous oublie et
concentre toute son attention sur Mary ?
Matt (indifférent) :
Je m’en fous … Alors, maman est le père dans cette
histoire ?
Eric : Quoi ?
Matt : Oui, ben, moi je trouve que
maman se comporte comme le père du fils prodigue et toi, comme
son frère.
Eric : Je ne suis pas le seul.
J’ai de la compagnie.
Matt : Oh, c’est vrai. Note bien
que je resterai zen même si maman donne l’appartement à
Mary.
Eric : Ah, tu n’es pas au
courant ?
Matt : Euh, au courant …
Eric : Eh ben, oui, c’est
naturel. Tu es resté enfermé dans ta chambre toute la
journée, étudier. C’est normal que tu ne le saches
pas et ta mère a pratiquement fini l’appartement et elle va
le donner à Mary.
Matt : Non, voyons, c’est
impossible qu’elle l’ait terminé dans la journée.
Et elle l’avait promis à Robbie qui après, me l’a
donné.
MATT, UN PEU CONTRARIE, S’EN
VA.
ERIC VA CHEZ ANNIE DANS LEUR
CHAMBRE OU CELLE-CI EST EN TRAIN DE PREPARER UN ENDROIT OU MARY PEUT
DORMIR. ERIC VOIT UN MATELAS PNEUMATIQUE.
Eric : Qu’est-ce que c’est que
ça ?
Annie : Eh bien, j’ai pensé
que Mary pourrait dormir avec nous quelques nuits en attendant que le
garage soit terminé.
MARY ARRIVE AUSSITOT.
Mary : Je suis désolée.
Annie : Oh …
Mary : Je peux dormir dans la
chambre de David et Sam ?
Eric : Non, non.
Annie : Non.
Eric : Parfait, si tu veux dormir
avec nous. Peut-être qu’ainsi, on pourra discuter.
Annie : Oh ! Elle est trop
fatiguée pour ça. Laisse donc notre bébé
dormir.
Eric : J’ai appelé
Wilson, tout à l’heure.
Mary : Pourquoi t’as fait ça ?
Eric : Je voulais savoir pourquoi
tu es rentrée à la maison.
Mary : Et tu ne voulais pas
attendre que moi, je te le dise.
Eric : Tu ne me l’as pas dit.
Annie : Elle n’a pas encore eu
le temps. Elle vient de revenir à la maison.
Mary : Je crois que tu ne voulais
pas que ce soit moi qui te le dise. Je crois que tu voulais
l’apprendre par Wilson parce que tu es sûr que lui te dira la
vérité, contrairement à moi. C’est ce que vous
croyez tous ici, à part maman. Vous n’avez pas confiance en
moi. Vous ne croyez pas que j’ai changé.
MARY S’EMPARE DU MATELAS.
Annie : Non, non, non.
MARY ET SES PARENTS SE BATTENT
POUR L’EMPLACEMENT DU MATELAS.
Eric : Hm ! Hm !
Donne-moi ça !
MATT, SE PREPARE A DEMENAGER SES
AFFAIRES DANS LE FUTUR APPARTEMENT DE MARY. LUCY ARRIVE.
Lucy : Qu’est-ce que tu fais ?
Matt : Je ne suis pas d’accord
pour qu’elle ait l’appartement.
Lucy : Moi non plus.
Rosie : Vous pouvez penser tout ce
que vous voulez. Si maman dit qu’il est pour Mary, il est pour
Mary.
Lucy (à Rosie) : Va
chercher les couvertures et des oreiller, toi.
Simon (arrivant à son tour) :
Qu’est-ce qui se passe ?
Matt : J’ai décidé
de squatter.
Rosie : Et on fait comme lui, même
si je ne sais pas pourquoi.
Simon : Parce que ce n’est pas
juste.
Lucy : Ce n’est pas juste. T’as
entendu ?
Simon : Nous autres, on est
obéissant. Et qu’est-ce que ça nous rapporte ?
Rien. Et Mary, elle, n’en fait qu’à sa tête et elle
obtient tout ce qu’elle veut
Rosie (avec un demi rire) : Hem !
Nous autres, on est obéissant ? Il ne faut quand même
pas pousser.
Lucy (à Rosie) : Va
chercher les couverture.
Rosie : Vous vous en prenez à
maman alors que ce n’est vraiment pas le moment. Vous ne direz pas
que je ne vous ai pas prévenu.
Simon : T’es avec nous ou contre
nous ?
Rosie : Avec vous, évidemment,
comme si j’avais le choix.
ROSIE FINALEMENT EST DE MECHE
AVEC MATT, LUCY ET SIMON.
ROSIE RENTRE ET APERCOIT ROBBIE
QUI FAIT PARTIR LA TACHE DE ROUGE A LEVRE SUR SA CHEMISE.
Robbie : Tu fais quoi dehors, en
plein milieu de la nuit ?
Rosie : Moi, j’ai une autre
question. Qui a mis tout ce rouge à lèvre sur ton
visage ?
ROBBIE SE FROTTE LES JOUES. LUCY
ARRIVE, REGARDANT ROBBIE.
Lucy (inquiète) : Mais
qu’est-ce qui t’es arrivé ?
Rosie : Il est tombé sur un
bâton de rouge à lèvre.
Lucy : T’as une copine ?
Robbie : Ca poserait un problème,
peut-être ?
Lucy : T’as rencontré
quelqu’un en une semaine.
Robbie : Ca fait plusieurs mois
Lucy : Je te rappelle que ça
fait sept jours que nous avons rompu.
Robbie : On n’a pas rompu. On
n’est jamais vraiment sorti ensemble.
Lucy (en colère et s’en
allant) : Alors, je ne représentais rien pour toi.
Rosie : Alors ? C’est qui,
cette fille ?
LUCY EST EN COLERE CONTRE MARY.
Lucy : Pourquoi maintenant ?
Pourquoi faut-il que tu reviennes maintenant ?
MARY, EMBARRASSEE, NE REPOND PAS.
Lucy : Tu ne sais pas quoi
répondre, hein. C’est toujours comme ça avec toi.
APRES UN PETIT MOMENT, ELLE
SADRESSAIT DUREMENT A ROSIE.
Lucy (à Rosie) : Et
toi, t’es de quel côté ?
LUCY S’EN VA, REGARDANT MARY.
Rosie : Je suis sûr que tu
comprendras.
ROSIE S’EN VA À SON
TOUR. MARY EN A MARRE D’ETRE REJETEE.
Mary (soupirant) : Oooh !
PUIS, ROBBIE, DE SON COTE, ESSAIE
D’ENLEVER LE ROUGE À LEVRE DE SON VISAGE. QUAND IL APERCOIT
MARY, IL PREND LA FUITE. FINALEMENT, ELLE L’A ATTRAPE DE JUSTESSE.
Mary (s’adressant à
Robbie) : Est-ce qu’ils me détestent vraiment ?
MARY, AUSSI, ESSAIE D’ENLEVER
SES TRACES.
PUIS, ON APERCOIT LUCY, MATT,
SIMON ET ROSIE EN TRAIN DE DORMIR A L’APPARTEMENT DU GARAGE. ANNIE
EST MORTE D’INQUIETUDE DANS L’IDEE QUE LES 4 ENFANTS AINES NE
SOIENT PAS DANS LA MAISON.
Annie (courant dans la maison) :
Eric ! Les enfants ont disparu … Nos enfants ont disparu.
Eric : Hein ? Quoi ?
ERIC SE DIRIGE VERS LA CHAMBRE DE
DAVID ET SAM. ANNIE SE DIRIGE VERS L’AUTRE PIECE SE TROUVANT JUSTE
EN FACE.
Annie : Oh !
Eric : Non. Ils sont là.
Annie : Non, non, non, non, non,
pas les petits, mais les grands : Matt, Simon, Rosie, Lucy. Ils
ont tous disparu.
Eric : Euh, ils sont trop grands
pour faire des fugues. Et je crois qu’ils … ils sont dans le
garage. Tu sais, je n’en suis pas du tout sûr, mais c’est
très dur de dormir sur le canapé. Alors, j’ai vu
certaines choses.
FINALEMENT, A LA REPONSE D’ERIC,
ANNIE LES APERCOIT DANS LE GARAGE EN TRAIN DE DORMIR (AINSI
QU’HAPPY). ELLE LES REVEILLE EN HURLANT.
Annie (inquiète et en colère) :
Mais vous êtes fous de me faire peur comme ça ?
Enfin, qu’est-ce qui vous a pris ? C’est une blague ?
C’est ça ?
Matt : Hum ! C’est plutôt
une protestation.
Annie : Une protestation ? Et
vous protestez contre quoi ?
Lucy : On trouve que Mary ne
mérite pas cet appartement.
Simon : Oui, on n’est pas
d’accord.
Rosie : Hè ! Je les
avais prévenus. Alors, vas-y. Passe-leur un bon savon.
Annie : Tu savais que c’était
mal et tu l’as quand même fait.
Rosie : Ben, je n’avais pas le
choix. Je ne voulais pas manquer ça.
Annie : Bon, allez. Rentre à
la maison. (En colère) Immédiatement !
Rosie : Je t’en prie, ce n’est
pas juste.
ANNIE REGARDE ROSIE D’UN AIR
FEROCE.
Rosie : Bon.
ENSUITE, ANNIE S’ACHARNE SUR
LES TROIS AUTRES.
Annie : Vous devriez tous avoir
honte. Allez, dépêchez-vous … Alors, vous le prenez
comme ça ?
Matt (soupirant) : Hum !
Annie : Parfait. Vous allez le
regrettez.
ANNIE, DECUE, QUITTE LE GARAGE.
Simon : Euh … euh … mais
qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ?
Lucy : Je n’en sais rien mais ça
n’augure rien de bon
Matt : Nous vivons un grand
moment. Nous venons de défier notre mère, alors nous
allons sûrement en mourir.
DU COTE DE CHEZ ANNIE ET ROSIE,
Annie : Une seconde ! J’ai
quelque chose à te dire. Je crois que tu es assez grande pour
comprendre. La vie n’est pas toujours juste, alors il va falloir
l’accepter.
Rosie : Merci de me prévenir.
Comme ça, seul un parent, une mère prendrait la peine
de … il n’y a que toi pour m’expliquer une chose aussi
importante que ça d’une manière aussi directe et …
et simple. Franchement, je ne sais plus où j’avais la tête
quand … quand j’ai rejoint ces trois idiots. Mais, je m’en
fiche que Mary habite l’appartement. Tu peux même lui donner
toute la maison, si tu veux. Car habiter ici n’est pas un droit,
c’est un privilège et je t’en suis vraiment
reconnaissante. Que puis-je faire pour t’être utile, ce
matin ?
Annie : Prépare les jumeaux
pour aller à l’église.
U MOJUSTE AMENT OU ROSIE S’EN
VA, MARY APPARAIT.
Mary : Je vais m’en aller avant
que tout ça dégénère.
Annie : Sûrement pas. Non,
tu ne pars pas. Prends la chambre que tu veux parce que Matt, Lucy,
Simon et Rosie vont désormais aller vivre dans cet
appartement. Je sais qu’ils vont être ravis. Ha ! Ha !
Rosie (en arrivant) : Mais, je …
Annie (l’interrompant): Hé !
Hé !
ROSIE A COMPRIS ET ELLE S’EN
VA. ERIC ARRIVE. ANNIE, EN L’ENTENDANT SOUPIRER, RE RETOURNE.
Eric : Hm … Mary a dormi dans
notre chambre.
Annie (en colère) : Hm !
Eric : Qu’est-ce qu’il y a ?
Annie : Je vais te dire ce qu’il
y a. Nos enfants …
Eric : Tu parles des grands ?
Annie : Oui, évidemment,
les grands. Nos grands enfants ont cru qu’ils pouvaient nous faire
chanter.
Eric : Bien.
Annie : Mais je te promets qu’ils
vont payer les conséquences de leurs bêtises, de leur
manque de respect et de leur incapacité à reconnaître
qu’ils n’ont pas de pouvoir d’aucune sorte. Tu entends ?
D’aucune sorte.
ANNIE EST PARTIE, ROSIE ARRIVE.
Rosie (à Eric) : Oh, s’il
vous plaît, aidez-nous, mon père.
Eric : Mon père ?
Qu’est-ce qui te prends ? Tu ne m’as jamais appelé
« mon père ».
Rosie : Non, j’avoue que ce
n’est pas mon expression favorite, mais les situations désespérées
demandent des mesures désespérées. Je t’en
prie, aide-moi, j’ai seulement onze ans.
Eric : Mais euh, je ne sais même
pas ce qui se passe.
Mary : Euh, hm …
MARY NE COMPRENANT PAS LA
DISCUSSION, S’EN VA.
Rosie : Nous squattons le nouvel
appartement Nous y avons dormi cette nuit. Matt, Lucy et Simon, on
trouve que c’est injuste que Mary ait le droit de s’y installer.
Ils sont fâchés du fait que maman se soit débrouillée
pour tout finir aussi vite.
Eric : Et toi, qu’est-ce que
t’en dis ?
Rosie : Je crois que j’ai commis
une belle boulette et franchement, j’en suis tout à fait
désolée.
Eric : C’est bien de reconnaître
que tu t’étais trompée et de t’en excuser. Je te
félicite.
Annie (passant avec des paniers à
linge) : Ce n’est pas suffisant.
Eric (abasourdi) : Mouais … euh
…
MARY ESSAIE DE PARLER À
ROBBIE. ELLE AIMERAIT SAVOIR QUELLE FILLE FREQUENTE ROBBIE.
Mary : Alors, c’est qui ?
Robbie : Qui ça ?
Mary : Qui est responsable des
traces de rouge à lèvres que tu avais sur le visage
hier soir ?
Robbie (ne sachant pas répondre) :
Hm !
Mary : Hm ! Tu ne sais pas
comment elle s’appelle ?
Robbie : Si, je sais comment elle
s’appelle.
Mary : C’est quelqu’un que je
connais ?
Robbie : Non, tu ne la connais
pas.
Mary : Alors, ce n’est pas
Cheryl ?
Robbie : Non, ce n’est pas
Cheryl. Je ne ferai pas ça à Matt et puis Cheryl et
moi, on est copain.
Mary : Et nous, on est quoi ?
Robbie : Je n’en sais rien.
Peut-être qu’on jour, on sera ami mais pour l’instant, je
n’en sais rien.
Mary : T’es amoureux d’elle ?
Robbie : Pourquoi tu veux le
savoir ?
Mary : Wilson et moi, on a rompu.
ANNIE ET ROSIE PASSENT PAR LA ET
SE RENDENT DANS LE GARAGE.
Mary : Nous avions décidé
de nous marier mais, en fin de compte, on ne se marie pas … Tu veux
savoir pourquoi ?
Robbie : Non, je ne veux pas
savoir pourquoi, mais tu peux le dire au reste de ta famille, je
crois que eux, veulent le savoir.
Mary : Oh, mon père doit
probablement le savoir, il n’a qu’à leur parler, il a
appelé Wilson.
Robbie : Mais tu l’as obligé
à le faire. Il n’aurait pas téléphoné
si tu t’étais expliqué avant.
Mary : Si, il l’aurait appelé
parce qu’il ne croit jamais ce que je lui dis.
Robbie : Non, il ne croit pas tout
ce que tu lui dis.
Mary : Toi, par contre, il croit
toujours tout ce que tu lui dis. Hem … j’ai du mal à
admettre que les temps aient tellement changé. Il n’y a
encore pas si longtemps, c’était moi qui te défendais
devant mon père.
Robbie : Si tu es revenue pour me
dire que tu veux qu’on ressorte ensemble, je ne peux pas être
d’accord.
Mary : Je ne suis pas revenue pour
ça. Et pourquoi on ne pourrait pas être amis ? Tout
ça parce que … parce que Lucy et toi, vous avez peut-être
pensé à sortir ensemble ou parce que tu l’as
embrassé. Je n’en ai rien à faire de tout ça,
je n’ai jamais pris cette histoire au sérieux. Tu avais des
marques de rouge à lèvres parce que tu es sorti avec
une fille et alors ?
Robbie : Hem, ce n’est pas
n’importe quelle fille. Je n’aurais jamais cru que je dirais ça,
un jour. Mais j’ai rencontré une personne, quelqu’un que
je pourrais, pourquoi pas, envisager d’épouser.
Mary : Tu ne la connais que depuis
une semaine.
Robbie : Peu importe. Je l’ai su
au moment où je l’ai vue.
Mary (embarrassée) : Ah !
Tu vas l’amener à l’église, aujourd’hui ?
Robbie : Nous allons à son
église.
ENSUITE, ANNIE SE REND DANS LE
GARAGE. ELLE EST EN COLERE CONTRE MATT, LUCY, SIMON ET ROSIE. CES
QUATRE PERSONNES TIENNENT UN PANIER AVEC DES VETEMENTS, DE L’ARGENT
ET DES LIVRES SCOLAIRES.
Annie : Je vais vous dire ce que
je trouve injuste. Je trouve injuste que votre père et moi,
ayons travaillé comme des fous, nuit et jour, pendant vingt
ans pour offrir à nos enfants, une jolie maison pour leur
permettre de faire des études, pour leur acheter les vêtements
qu’ils ont envie de porter et malgré tout ça, ces
mêmes enfants pour lesquels nous nous sommes sacrifié,
sans jamais le regretter, croient qu’ils ont le droit de décider
de qui a le droit d’avoir quelque chose.
Simon (interrompant Annie) : Non …
Annie : Laisse-moi parler !
Alors, sachez que je donnerai tout ce qu’il me plaît à
votre sœur. Et ceci quand j’en aurais envie. Vous avez compris ?
Je lui donnerai tout parce que je l’aime et que je suis folle de
bonheur qu’elle soit revenue à la maison.
Lucy (interrompant Annie) : Mais …
Annie : Mary a besoin de nous.
Elle a besoin de son père et aussi de moi. Elle a besoin de
vous et je vais vous donner une nouvelle qui va vous étonner.
Nous avons besoin d’elle. Nous devons absolument nous soutenir
mutuellement parce que c’est à ça que les familles
servent. Alors, tant que vous ne serez pas prêts à faire
ça, vous allez tous vivre ici. Vous avez des vêtements
de rechange, de l’argent de poche et vos livres d’école.
Vous pouvez vivre sans nous jusqu’à ce que vous soyez
décidés à venir me demander pardon et aussi
combien vous regrettez votre manque de respect pour moi et pour la
décision que j’avais prise. Et quand vous viendrez me voir,
si j’apprécie ce que vous avez à dire, je vous
permettrai peut-être de réintégrer nos foyers que
nous avons crée. En attendant, prenez grand soin de votre
petite sœur qui a choisi de se rebeller. Vous avez le droit
d’utiliser les toilettes et rien d’autre : ni la cuisine, ni
la machine à laver, ni la douche, ni le téléphone,
ni la télé, ça va de soi. Amusez-vous bien.
ANNIE S’EN VA LAISSANT LES
QUATRES ENFANTS DANS LE GARAGE.
Matt (soupirant) : A mon avis, on
va tous mourir … C’est comme ça.
ANNIE ET LES ENFANTS SE RENDENT
TOUSÀ L’EGLISE POUR ECOUTER LE SERMON D’ERIC.
Eric : Aujourd’hui, je vais vous
parler de la troisième parabole dans laquelle Jésus
veut faire comprendre que les pécheurs qui confessent leurs
fautes, afin de ne jamais les recommencer, donnent plus de bonheur au
seigneur que les personnes qui essaient de suivre les écritures
mais qui, pour faire ça, renoncent à voir leurs propres
erreurs … ou bien à comprendre les erreurs des autres.
Personne n’a besoin de … de vie spirituelle, dans ce coin ?
Non ?
A LA DERNIERE PHRASE PRONONCEE,
CERTAINES PERSONNES SE METTENT A RIRE.
Eric (reprenant son sermon) : Bon.
Eh bien, sachez que Seigneur ne condamne pas ceux qui choisissent
d’obéir aux écritures mais, il dit que même les
plus obéissants restent forcément des pécheurs
qui sont en quête du pardon et rien ne peut faire plus de
plaisir à notre Seigneur Jésus Christ que de voir que
nous comprenons nos failles et que nous faisons des efforts pour nous
améliorer. Il vient une tension entre le bonheur que l’on
obtient grâce à la recherche en vie spirituelle et celui
que l’on obtient en faisant de bonnes actions. Et la vie
spirituelle, c’est très intérieur comme expérience.
Ca permet de laisser la place à une vie vertueuse. Faire de
bonnes actions, de notre côté, je dirais que c’est
plus extérieur et cela peut masquer une vie spirituelle assez
terne, remplie de ressentiment, de hargne. Parfois, on pratique la
générosité pour oublier qu’un jour, on a fait
des erreurs …
A LA SORTIE DE L’EGLISE, .LES
FIDELES DE L’EGLISE ONT APPRECIE LE SERMON D’ERIC.
Eric : Merci d’être venu.
Un homme accompagné de sa
femme : Merci à vous.
Un homme à lunettes :
Félicitation, mon Révérend.
Eric : Merci.
Un homme noir de peau : J’ai
beaucoup apprécié votre sermon.
Eric : C’est gentil.
Un autre homme au crâne rasé :
Félicitation ! C’était super.
Une jeune fille avec des longs cheveux
noirs : Mon frère est méchant, vous savez. Et
pourtant, c’est lui que ma mère préfère.
D’AUTRES EN SONT TERRIBLEMENT
CHOQUES : ANNIE ET LES 4 GRANDS ENFANTS (MATT, LUCY, SIMON ET
ROSIE).
Annie (avec un rire en coin) :
Ho ! Tu as de la chance que je ne parle pas en public. Tu as osé
parler de nos histoires de famille devant tous les gens. C’est
incroyable !
Eric : Beh ?
Matt (en colère) :
Moi, je ne juge personne.
Eric : Mais … je n’ai jamais
dit ça.
Matt : Tu l’as pensé, en
tout cas. A t’écouter, on dirait que toi, tu as accueilli
Mary à bras ouvert à la maison. Non ? Tu l’as
rejetée, tout comme moi et mes frères et sœurs.
Eric (abasourdi) : Hè …
hè …
Lucy (en colère) : Tu es
tout aussi coupable que moi. Tes bonnes actions, tout le monde s’en
fiche, comme les miennes. Et ça t’ennuie peut-être
tant que ça m’ennuie. Je vais te dire une chose. Je vous en
veux vraiment. Mais en tout cas, je l’admets. Peut-être pas
devant toute la congrégation, mais je l’admet.
Simon (en colère) : Si tu
veux me parler, tu sais où tu peux me trouver. J’habite dans
le garage avec les trois autres. Et je n’aime pas qu’on
parle de moi que … comme d’un type qui fait des erreurs parce que
c’est faux. Je suis peut-être un peu forte tête mais je
me soigne.
Eric : Il ne s’agissait pas de
toi, voyons. Et, ce n’était pas toi … Rosie.
Rosie (déçue) : Je
croyais que les choses ne pouvaient pas être pire. J’avais de
l’espoir, et je n’ai plus d’espoir aujourd’hui. Je vais
devoir grandir dans le garage. Quelle genre de vie je vais avoir ?
Eric : Mais Rosie, je ne parlais
pas de toi.
Rosie : Mais bien sûr que
non.
QUAND À MARY, ELLE PREND
ERIC DANS LES BRAS. ELLE A APPRECIE SON SERMON ET A LE SENTIMENT QUE
TOUS LES AUTRES ONT TOUT PRIS AU PIED DE LA LETTRE.
Mary : J’ai adoré ton
sermon. Et je ne suis pas sûre qu’ils aient tous compris.
Eric (regardant en l’air) :
Aaah !
ROBBIE, QUANT A LUI, AMENE UNE
JEUNE FILLE A LA MAISON : JOY REYES.
Robbie (laissant entrer Joy) : Ils
vont revenir de l’église dans deux minutes.
Joy : Tu as aimé mon
église ?
Robbie : Euh … Eh ben … je ne
savais pas trop quand je devais me lever ou m’asseoir pendant la
messe mais, c’était intéressant. C’est très
différent de mon église.
Joy : De quelle façon ?
Robbie (regardant le pantalon moulant
de Joy) : Je n’ai jamais vu dans mon église, quelqu’un
porter des pantalons comme celui-là. Ha ! Ha !
Joy (riant) : Hm ! Hm !
Joy (s’approchant de Robbie) :
Tu crois que les Camden vont m’aimer ?
Robbie : La plupart d’entre eux.
Ouais, certainement.
ET LES DEUX PERSONNES FINISSENT
PAR S’EMBRASSER.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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