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6.18 "La bague au doigt"



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5.16 : L’EDUCATION DES PARENTS

EPISODE 5.16 : L’EDUCATION DES PARENTS


LUCY ET SERENA SE TELEPHONENT.

Lucy : C’est la déprime totale. Jeremy, mon petit copain est repartie habiter à New york.

Serena : C’est pas vrai !

Lucy : Aussi, son père a décroché un contrat avec le New York Philharmonic. Oh, c’est trop injuste, Serena. Je finis par rencontrer l’homme de mes rêves, je tombe folle amoureuse de lui et puis il s’en va.

Serena : T’inquiète pas, ma chérie. Tu retomberas encore maintes et maintes fois amoureuse et un jour, tu finiras par rencontrer l’homme idéal et tu seras la plus heureuse des femmes.

Lucy : C’est gentil.

DU COTE DE CHEZ SERENA, ASHLEY ARRIVE.

Ashley : Tu discutes encore avec Lucy ?

Serena : Hm ! Oui !

Ashley : Arrête de me piquer mes amis, maman.

Serena : Oh ! Pardon ! Au revoir, Lucy. Hm ! Hm !

A SON TOUR, ASHLEY PREND LE TELEPHONE.

Serena (bien haut pour que Lucy l’entende) : Hé ! Si on allait se faire un billard, toutes les trois. Ca aiderait Lucy à oublier son chagrin d’amour.

Lucy : Oh, oui ! Ca me plairait bien. Je suis partante.

Serena : Le temps de me changer et on passe la prendre chez elle. Hm ! Hm !

SERENA EST PARTIE.

Lucy : Serena est … est une mère tellement à part.

Ashley : Oh ! M’en parle pas !


SIMON ET KEITH FONT DU BRUIT DANS LA CHAMBRE. PAPA ARRIVE.

Eric (criant): Hé!

APRES AVOIR ENTENDU CRIER ERIC, SIMON ARRETE LA MUSIQUE.

Simon : Salut, papa.

Eric : Alors, tu t’en sors avec ton exposé sur les Nations Unies ?

Simon : Ah, oui ! Pas mal.

Eric : Bien. Mais j’espère que c’est mieux que pas mal parce que lundi est vite arrivé et ton exposé compte pour un tiers de ta note d’histoire.

Simon : T’inquiète. Je maîtrise la situation.

Keith : Oui, c’est vrai. Tout est sous contrôle.

Eric (A Keith) : Et toi, tu as terminé le tien ?

Keith : Oh ! On n’est pas dans le même cours d’histoire. Moi, je n’ai pas d’exposé à rendre.

Simon : Il me donne un coup de main.

Eric : Mais quand tu voudras que je te ramènes, appelle-moi.

Keith : Ce ne sera pas nécessaire. J’ai ma voiture.

Simon : Keith a eu son permis la semaine dernière.

Eric : Félicitations. (A Simon) Finis ton exposé.

ERIC PART. SIMON ET KEITH CONTINUENT DE JOUER.


ERIC DESCEND. ROSIE ARRIVE.

Rosie : Tu ne pouvais pas mieux tomber.

Eric : C’est non.

Rosie : Je t’ai encore rien demandé.

Eric : Mais tu comptais me demander quelque chose.

Rosie : P’t-être bien qu’oui, p’t-être bien que non. D’accord. Admettons que je comptais te demander quelque chose. Comment oses-tu dire non avant que je te le demande ? Il s’agit peut-être de quelque chose que tu ne veux pas me refuser. Est-ce que je pourrais m’acheter ce superbe nécessaire à maquillage que j’ai vu dans un magasin du centre-ville ?

Eric : Celui dont tu nous a parlé hier ?

Rosie (faisant signe que oui) : Hm ! Hm ! Hm !

Eric : Non, tu es trop petite pour te maquiller, Rosie.

Rosie : Mais ma copine Rachel se maquille souvent.

Eric : Tu as une amie de dix ans qui se maquille ?

Rosie : Juste un peu de blush et du rouge à lèvre.

Eric : Aaaah !

Rosie : Les parents de Rachel ne la trouvent pas trop petites, eux. Sa mère lui a acheté un nécessaire à maquillage.

Eric : Désolé, Rosie. Mais c’est non.

Rosie (soupirant) : Merci, c’est très gentil.

MECONTENTE, ROSIE S’EN VA.

Eric (regardant Happy) : L’éducation, c’est pas une partie de plaisir.

Happy: Wouh!

Eric: Tais-toi.

Happy: Wouh! Wouh!


ANNIE NOURRIT DAVID ET SAM. ERIC ET ELLE S’EMBRASSENT. TOUT À COUP, ON FRAPPE À LA PORTE. ERIC L’OUVRE.

Ed : Excusez-moi, suis-je bien chez le révérend Camden ?

Eric : Oui, je suis le révérend Camden.

Ed : Formidable, Je n’étais pas sûr que ça soit la bonne adresse. Je l’avais noté sur un petit bout de serviette en papier.

Eric : Ah ! C’est l’église qui vous envoie ?

Ed : Euh … Ah mais ! Où avais-je la tête ? Je n’ai plus de savoir-vivre. Que vont penser de moi, les gens de bonne famille ? Je m’appelle Ed Palmer.

Eric : Ah !

Ed : Je cherche Robbie. Je … je suis de passage en ville et on m’a dit qu’il habitait chez vous. Je me suis permis de passer lui rendre une petite visite.

Eric : Oui, mais Robbie est à son travail.

ANNIE ARRIVE.

Annie : Vous avez bien dit « Palmer » ?

Ed : Oui, madame.

Annie : Oh, comme Robbie ?

Ed : Eh ouais, j’espère bien. Je suis son père.

Annie (étonnée) : Ah !



« « « GENERIQUE » » »



ANNIE PREPARE LE CAFE. ROSIE ARRIVE.

Rosie : C’est quoi, le problème du monsieur qui est dans le salon.

Annie : Qu’est-ce qui te fait croire que ce monsieur a un problème ?

Rosie : D’habitude, les gens qui débarquent à la maison tard le soir ont un problème. Et plus il est tard, plus gros est le problème. Alors, c’est quoi, son problème ?

Annie : Non, ce monsieur n’a pas de problème. Il est venu voir Robbie.

Rosie : Robbie a un problème ?

Annie : Personne n’a de problème. Le monsieur qui est dans le salon est le père de Robbie. Et il voudrait seulement voir son fils.

Rosie : J’ignorais que Robbie avait un père.

Annie : Tout le monde a un père.

Rosie : Mais tout le monde n’a pas un père qui vous autorise à acheter du maquillage, pas vrai.

Annie : Hm ! J’en ai discuté avec ton père. Et nous sommes totalement d’accord sur un point : c’est non pour le maquillage.

ROSIE FAIT LA GRIMACE À ANNIE ET PUIS À ERIC QUI ARRIVE À CET INSTANT.

Rosie : Vrrrh ! Vrrrh !

Eric : Toujours le maquillage ?

Annie (faisant signe que oui) : Hm ! Hm !

Eric : J’arrive pas à comprendre pourquoi elle désire tant se maquiller.

Annie : Sa copine en met.

Eric : Rappelle-moi de … d’appeler les parents de Rachel pour les féliciter d’avoir offert à leur fille de dix ans un nécessaire à maquillage.

Annie : Est-ce que tu as pu joindre Robbie au magasin ?

Eric : Oui.

Annie : Comment a-t-il pris l’arrivée de son père ?

Eric : Il ne le sait pas encore. A dire vrai, je crains sa réaction lorsqu’il apprendra que son père est de retour à Glenoak Je ne voudrais pas que ça le perturbe, alors je lui ai tout simplement demandé de venir à la maison dès qu’il le pourrait.

Annie : Je n’aime pas Ed, n’est-ce-pas ?

Eric : Ah, je ne le connais pas assez pour dire ça. Je ne sais pas comment dire. Il a abandonné sa famille alors que ses enfants étaient encore tout petits. Bon, d’accord, je me méfie de lui et je ne l’aime pas.

Annie : Moi, non plus.

ANNIE APPORTE LE PLATEAU AU SALON.

Ed : Vous êtes allés en Colombie chercher le café, ou quoi ?

Eric : J’ai eu Robbie au téléphone. Il ne va pas tarder.

Ed : Vous ne lui avez pas dit que j’étais là. ?

Eric : Non, pas de problème.

Ed : Moi, non plus. Je ne sais pas comment Robbie va prendre la nouvelle. Voyez-vous, j’étais obligé de quitter la maison alors qu’il était petit.

Annie : Obligé ?

Ed : Je n’ai pas eu le choix. Mes parents avaient besoin de moi.

Annie : Comment aimez-vous votre café ?

Ed : Ah ! Lorsque je vivais en France, je l’aimais noir mais à présent, je le préfère serré avec plein de sucre.

Annie : En France ?

Ed : Oui, dans les années soixante-dix quand je travaillais dans la coopération. Oh ! J’étais basé dans un tout petit village à l’extérieur de Paris. J’ai participé à la construction d’un puits afin que les fermiers puissent irriguer leur plantation.

Eric : Je vous imagine mal dans la peau d’un coopérant.
Ed : Oh ! C’était il y a très très longtemps.

Annie : Ah ! Voyons voir ! Mille neuf cent soixante-dix, c’était il y a trente ans. Vous deviez être bien jeune.

Ed : J’ai dit soixante-dix ? Je voulais dire quatre-vingts, hé, hé, hé.

Annie : J’ignorais que les organisations humanitaires intervenaient dans des pays développés comme la France.

Ed : Je suis affamé. Vous n’avez rien pour accompagner ce café, à part ces cookies ? Je ne sais pas, moi. Un sandwich ou quelque chips ? Je me laisserai bien tenter par un sandwich.

Annie : Je vais voir ce que je peux faire.

ANNIE S’EN VA.

Ed : Vous êtes un sacré veinard ! J’ai été marié plusieurs fois mais mes épouses ne m’ont jamais traité comme ça. En plus, elle est canon.

Eric : Là, je suis d’accord.

Ed : Hé ! Hé !


ANNIE SE TROUVE À LA CUISINE.

Annie : Hm ! Des sandwiches !

SIMON ARRIVE.

Annie : Tu as fini ton exposé ?

Simon : Tu sais, les parents de Keith ne l’enquiquinent jamais avec ses devoirs. Et la semaine dernière, ils lui ont offert une voiture pour ses seize ans.

Annie : Ne compte pas sur ton père et moi pour t’offrir une voiture. Mais tu peux compter sur nous pour t’enquiquiner à propos de tes devoirs.

SIMON SOUPIRE.

Annie : Termine ton exposé !

SIMON S’EN VA. QUELQU’UN FRAPPE A LA PORTE.

Serena : Bonjour, madame Camden.

Annie : Hm !

Serena : Je suis venue chercher Lucy.

LUCY ARRIVA. SERENA L’ACCEUILLE A BRAS OUVERT.

Serena : Oh ! Oh ! Oh ! Tu es sublime. Ha ! Ha ! Ha !

Lucy : Ha, Ha, merci. Ah mais c’est mon rouge, ça.

Serena : Je l’ai emprunté à Ashley, ça ne t’embête pas ?

ANNIE, ETONNEE, REGARDE LUCY ET SERENA.

Annie : Ah !

Lucy : Les amis sont faites pour ça … Oh ! Serena, je vous présente ma mère.

Annie : Oh ! Tu vas sortir ?

Lucy : Eh ben, oui, je me suis dit que ça ne poserait pas de problème vu que la mère d’Ashley vient avec nous.

Annie (étonnée) : Vous êtes la mère d’Ashley ?

Serena : Je … je pensais que vous le saviez.

Annie : Pas du tout.

Serena : Nous allons faire un billard. Je vous promets de la ramener tôt. Je lui ai proposé une petite sortie afin de lui changer les idées. Une rupture, ça n’est jamais facile.

Annie (A Lucy) : Tu as rompu avec Jeremy ?

Serena : Ils n’ont pas rompu, il a déménagé, mais le résultat est le même.

Annie : Et je n’étais pas au courant.

Lucy : Ben non, c’est tout récent.

ASHLEY ARRIVE.

Ashley : Les filles, il serait temps d’y aller.

ERIC ARRIVE À SON TOUR.

Eric : Monsieur n’aime pas la mayonnaise. (A Serena et Ashley) Bonjour.

Lucy : Salut.

Annie : Chéri, je te présente la maman d’Ashley, Serena.

Eric : Ah ? Ravi de vous rencontrer.

Serena (serrant la main): Salut, hé, hé !

Eric (riant): Vous êtes la mère d’Ashley ?

Serena : Hm ! C’est marrant. On nous prend toujours pour deux sœurs.

Ashley : Je te signale que c’est toi qui l’as dit à qui veut l’entendre … Allez, on y va. D’accord ?

LUCY EMBRASSE SES PARENTS ET S’EN VA.

Lucy : Salut.

APRES LE DEPART DE LUCY.

Eric (étonné) : Serena est sa mère ?


DANS SA CHAMBRE, ROSIE TELEPHONE A MARY.

Mary : Allo.

Rosie : Allo.

Mary : Je parie que c’est Rosie.

Rosie (bien bas) : Gagné.

Mary : Pourquoi est-ce que tu chuchotes ?

Rosie : Parce que je ne veux pas qu’on m’entende. J’ai besoin de toi.

Mary : De moi ?

Rosie : Je veux quelque chose que maman et papa refuse de m’acheter, un nécessaire à maquillage.

Mary : Tu es trop petite pour te maquiller.

Rosie : Ecoute, j’ai l’argent pour l’acheter mais le magasin est trop loin pour que j’y aille à bicyclette. Il faut donc que quelqu’un m’y emmène. Mais tous les gens dans cette maison susceptibles de le faire pensent aussi que je suis trop petite pour me maquiller.

Mary : C’est parce que tu l’es.

Rosie : Je t’appelle pour que tu me donnes un conseil.

Mary : Un conseil sur quoi ?

Rosie : Juste un conseil. Je voudrais faire quelque chose que papa et maman m’interdisent de faire Et comme toi, tu as une sacrée expérience dans ce domaine, alors j’ai pensé à toi.

Mary : Regarde où ça m’a mené.

Rosie : Ils ne vont quand même pas m’envoyer à Buffalo pour une histoire de maquillage.

Mary : Tu ne dois pas désobéir à papa et à maman. C’est une très mauvaise idée, Rosie.

Rosie : Tu ne comprends rien, je dois absolument m’acheter ce nécessaire. J’ai économisé de l’argent pour ça et je vais me l’offrir avec ou sans toi.

Mary : Désolé, petite sœur, mais je ne peux rien pour toi. Pas sur ce coup-là. Tu as tort et tu le sais.

ROSIE, MECONTENTE, RACCROCHE AUSSITOT. MARY CONTINUE DE DORMIR. A CE MOMENT, MATT ARRIVE. ROSIE LE REGARDE AVEC UN DEMI-SOURIRE. MATT PRESSENT QU’ELLE VEUT LUI DEMANDER QUELQUE CHOSE.

Matt : Quoi ?

Rosie : Ferme la porte. Il faut qu’on parle.


LUCY ET ASHLEY JOUENT AU BILLARD, TANDIS QUE SERENA EST OCCUPEE AVEC UN JEUNE HOMME.

Lucy : Mais regarde ce mec. Il est trop mignon. Elle est incroyable, ta mère. 

Ashley : Elle me fait le coup à chaque fois. Elle s’affiche en permanence avec des garçons beaucoup trop jeunes pour elle.

Lucy : En tous cas, il est super canon.

Ashley : Allez, Lucy. C’est ton tour.

SERENA QUITTE LA TABLE ET VIENT VERS LUCY ET ASHLEY ;

Serena : Jeunes filles. Ca vous dit d’aller à la soirée d’Allan demain soir ?

Ashley : Maman, tu viens juste de le rencontrer.

Serena : C’est parce que je ne peux pas y aller toute seule. Vous devez absolument venir me protéger. Il a plein de copains super canon qu’il aimerait vous présenter.

Ashley : Est-ce que tu as dit à Allan que j’étais ta fille ?

Serena : Moi ? Et pourquoi faire … hein ? S’il te plaît, chérie.

Ashley : D’accord, c’est bon. J’irai avec toi.

Lucy : Des garçons canon. Je suis partante, moi.

Ashley : Tes parents vont te laisser aller à une soirée organisée par des gens qu’ils ne connaissent pas ?

Serena : Il n’y aura pas de problème. Tu n’auras qu’à dire à tes parents que je serai là, que je suis une adulte saine et responsable, pas vrai ?

ALLAN ARRIVE.

Allan : Alors, est-ce que tout le monde vient à ma soirée, demain ?

Serena : Ouais.

Allan : Viens, je voudrais te présenter un de mes amis.

ALLAN REPART AVEC SERENA.

Lucy : J’adore ta mère.

Ashley : Ouais, elle est géniale.


ROBBIE RENTRE DU TRAVAIL, SE JOINT A ERIC ET ANNIE.

Robbie : J’ai dû trouver quelqu’un pour me remplacer au magasin. Je suis venu aussi vite que j’ai pu. Qu’est-ce qui se passe ?

Eric : Il y a une personne ici qui aimerait te voir.

ED ARRIVE.

Robbie: Papa!

Ed: Fiston, ha, ha, ha!

Robbie : Ca alors ! Si je m’attendais à te voir et en plus ici.

Ed : J’ai dû mal à croire que j’y suis, moi aussi. Tu as reçu mes lettres ? Peu importe où je me suis trouvé ces dix dernière années, je prenais systématiquement cinq minutes tous les jours pour t’écrire une lettre. C’est vrai, fiston.

Robbie : Je n’ai jamais reçu aucune lettre.

Ed : Ah, la poste ! C’est toujours pareil. Ils ont dû les perdre parce que je suis sûr de les avoir envoyées.

Robbie : Au fait, qu’est-ce que tu fais ici ?

Ed : Ben, je suis là parce que tu vis là. Il fallait que je voie mon garçon.

Robbie : Et où est-ce que tu es descendu ?

Ed : Bon, j’ai pris les moyens pour me payer plus d’une nuit d’hôtel mais enfin après avoir fait connaissance avec la famille, peut-être que vous connaissez, en ville, un motel pas cher où vous pourriez me conduire.

Eric : Il se fait déjà un peu tard et …

Ed : Non, ne vous en faites pas.

Robbie : Papa.

Ed : Ha ! Ha ! Pourquoi dépenser mon argent dans un motel luxueux ? C’est juste pour une nuit. Hé ! Hé ! Hé ! Hé ! Ah, tu vois, en ce moment, je travaille en intérim. D’ailleurs, c’est l’intérim aux sciences qui concernent la voiture, la maison et la femme. Ha ! Ha ! Ha ! Je … Si tu veux tout savoir, j’ai dépensé mes derniers dollars pour mon ticket de bus pour venir te voir. D’ailleurs, je ne suis pas du genre à m’incruster. Je te demande juste de m’amener en ville.
Eric : Puisqu’il ne s’agit que d’une seule nuit, pourquoi ne pas rester à la maison ? Comme ça, Robbie et vous, vous pourriez rattraper le temps perdu.

Ed : Mais je ne voudrais pas déranger quiconque, vieux.

Annie : Vous ne nous dérangez pas.

Ed : Bon, dans ce cas, si vous insistez …

Robbie : Merci.

Ed : Hé ! Hé ! Merci à vous.

Robbie : Viens, papa. On va dans ma chambre.

ROBBIE ET ED S’EN VONT.

Eric : Qu’est-ce qui nous arrive ?

Annie : Ed est arrivé. Voilà ce qui nous arrive.


MATT ET ROSIIE PARTENT POUR ALLER AU CENTRE COMMERCIAL.

Annie : Où est-ce que vous allez ?

Matt : On … On va au …

MATT RECOIT UN COUP DE PIED.

Matt : Aïe !

Annie : Ben, qu’est-ce qu’il y a ?

Rosie : J’avais une crampe.

Annie : J’ai une sensation bizarre. Vous ne voulez pas me dire où vous allez ? Je devrais m’en préoccuper mais comme tu es avec Matt, je ne dirai rien. C’est bon mais soyez prudent.

ANNIE S’EN VA. ROSIE FRAPPE A NOUVEAU MATT.

Matt : Aouh ! Arrête de me taper !

Rosie : T’as failli tout faire rater. N’oublie pas que c’est censé être une surprise.

Matt : Ah oui, ça va. Désolé, j’avais oublié que je t’emmenais là-bas pour acheter un cadeau à maman. Au fait, pourquoi tu lui achètes un cadeau ?

Rosie : Sans raison particulière. J’aime maman, tout comme toi et tout le monde dans la famille. C’est une super maman. Elle se tue à la tâche pour nous et nous consacre tout son temps. On a beaucoup de chance de l’avoir.

Matt : Je devrais peut-être lui en acheter un, moi aussi.

Rosie : Oui, peut-être.


SIMON PARLE À ANNIE.

Simon : Je sors avec Keith, ce soir.

Annie : Je te demande pardon.

Simon : Je peux sortir avec Keith, ce soir ?

Annie : Tu as fini ton exposé ?

Simon : J’ai presque fini, oui, enfin il faut que je le peaufine.

Annie : Tu n’iras nulle part tant que tu ne l’auras pas fini.

Simon : Ca veut dire que je peux sortir ?

Annie : Termine ton exposé, ensuite on discutera.

SIMON S’EN VA. ANNIE SOUPIRE. LORSQU’ERIC ARRIVE, IL DECOUVRE LE DESORDRE SUR LA TABLE DU SALON.

Annie : Et voilà !

Eric : Ed ? Comment un seul homme peut faire un tel bazar ?

Annie : A force de volonté. Fais en sorte qu’il prenne le bus, ce soir.

Eric : Je suis désolé pour tout ce désordre, c’est de ma faute.

Annie : C’est pas le problème, c’est seulement que je n’ai pas confiance en lui et je ne voudrais pas qu’il ne fasse du mal à Robbie

Eric : Moi non plus. Robbie vient de me dire qu’il allait passer la journée avec son père mais qu’ensuite il le raccompagnerait à la gare routière.

Annie : Bien.

ANNIE ET ERIC S’EMBRASSENT.


SUR LA TERRASSE, ROBBIE PARLE À SON PERE. IL LUI APPORTE UN CAFE.

Ed : Ah, merci.

Robbie : Je m’étais promis de ne pas te poser de questions qui fâchent mais il y en a une qui me chiffonne un peu.

Ed : Tu veux savoir pourquoi je suis parti.

Robbie : Maman nous a dit que tu avais rencontré une fille dans un bar et que tu avais disparu en vidant votre compte en banque. Pour moi, t’étais un papa génial et les papas géniaux ne se comportent pas comme ça. Je me souviens de la fois où tu m’avais emmené au zoo. Je devais à peine avoir cinq ans mais je m’en souviens. Tu m’as pris la main, tu m’as acheté des cacaouettes pour les singes et on a pris le petit train. Alors, que s’est-il passé ?

Ed : Je ne suis pas parti pour une autre femme, je suis parti pour m’occuper de mes parents malades. Ils avaient besoin de quelqu’un à leur côté pour s’occuper d’eux. Alors, je me suis installé là-bas et j’y suis resté jusqu’à leur mort. Je n’ai jamais rien volé à la famille, ni à ta mère. Si tu veux tout savoir, je vous envoyais de l’argent chaque mois. Malgré ça, ta mère n’a jamais voulu me croire, alors. Alors, nous avons divorcé. Elle a refusé que je vous voie, toi et tes frères. Elle m’a expulsé de vos vies, Robbie.

Robbie : Et tu aurais pu nous téléphoner.

Ed : C’est elle qui avait la garde. J’avais le droit de vous écrire et c’est ce que j’ai fait. Tu sais, les lettres que tu n’as jamais reçues … pendant très longtemps, j’ai pensé que rester en dehors de vos vies, à toi et tes frères, était la meilleure chose à faire. Et à présent, je me rends compte que j’ai eu tort. S’il y a bien une chose que je regrette de ne pas avoir faite, c’est de ne pas m’être suffisamment battu pour votre garde. Je ne suis pas simplement venu te voir, fiston. Je veux rattraper le temps perdu avec toi et tes frères. Je veux retrouver ma famille. Et cette fois, je ne laisserai pas ta mère se mettre en travers de mon chemin. Je voudrais rester à Glenoak quelque temps.

Robbie : C’est vrai ?

Ed : Oui. Mais pour ça, j’ai besoin de toi. On pourra peut-être s’entraider comme dans une … une vraie famille.


DANS LA CUISINE, ANNIE DISCUTE AVEC LUCY.

Annie : Tu es rentrée bien tard, hier soir.

Lucy : Après la fermeture du billard, on est allé prendre une glace avec une bande de garçons super mignons …

ANNIE REGARDE BIZARREMENT LUCY.

Lucy : T’inquiète pas, la mère d’Ashley nous accompagnait. Euh, au fait, est-ce que tu me donneras la permission d’aller à une soirée avec Ashley et Serena ?

Annie : Une soirée chez qui ?

Lucy : C’est une soirée organisée par des amis de Serena. T’as pas à te faire du souci parce qu’on sera surveillé par une adulte. Serena.

Annie : Tu vas à une soirée avec la mère d’une de tes amies.

Lucy : Ashley y sera aussi et puis il y aura plein de gens de tout âge à cette soirée … Quoi ? Elle est cool. Elle n’est pas comme …

Annie : Tu allais dire qu’elle n’était pas comme les autres mère, des mères comme moi, par exemple.

Lucy : Je n’ai pas voulu dire ça méchamment. Mais oui, elle n’est pas comme les autres mère, en effet. Je sais que tu ne l’aimes pas parce qu’elle ne fait pas de tarte, elle ne va pas à l’église et puis qu’elle ne prépare pas de déjeuner

Annie : Tu te trompes.

Lucy : Elle est marrante. Je l’aime bien. Il n’y a pas de mal à ça.

Annie : Serena manque de maturité.

Lucy : Donc, ça veut dire que je ne peux pas y aller.

Annie : Lucy, tu vas bientôt être diplômée, peut-être étudier à l’université. Tu es en âge de prendre des décisions. Est-ce que j’y vais ? Est-ce que j’y vais pas ? Il est enfin temps que tu commences à prendre tes décisions, d’accord ? Si tu as décidé d’y aller ce soir, vas-y.

Lucy : Si c’est moi qui dois décider, alors j’y vais.


ROSIE À ACHETE SON NECESSAIRE A MAQUILLAGE. ELLE TELEPHONE A MARY.

Mary : Allo.

Rosie : Je l’ai eu. Matt m’y a emmené.

Mary : Tu dis tout aux parents et tu le ramènes.

Rosie : Non. Jamais. Mon plan a été trop parfait. Je ne me ferai pas prendre. J’ai supplié Matt de m’emmener au magasin pour acheter un cadeau à maman. Il a cru que la trousse de maquillage était pour maman et pas pour moi. Comme maman était un peu suspicieuse, j’ai dû lui acheter un petit truc de rien du tout pendant que ton frère draguait la vendeuse. Une fois arrivée à la maison, j’ai donné son petit truc à maman et je lui ai dit que Matt m’avait emmené dans le centre pour lui acheter une petite surprise pour la remercier d’être une si bonne maman. Elle a failli pleurer.

Mary : Rosie, tu as menti à tout le monde.

Rosie : Oui.

Mary : C’est pas bien. Comme d’habitude, papa et maman vont s’en apercevoir et tu vas avoir de gros problèmes. Crois-moi, question problème, je sais de quoi je parle.

Rosie : Je ne me ferai pas attraper.

Mary : Non seulement toi, tu auras des problèmes avec les parents, mais aussi avec Matt. Je ne voudrais pas être là quand il apprendra que tu lui as menti et que tu t’es servie de lui.

Rosie : T’étais vachement plus marrante quand c’était le bazar dans ta vie.

ROSIE RACCROCHE.


LUCY EST PRETE À PARTIR.

Annie : Fais attention à toi.

Lucy : Maman, ne t’inquiète pas. Ca va bien se passer.

Annie : Hm !

LUCY EMBRASSE ANNIE ET LA QUITTE. SIMON ARRIVE.

Annie (A Simon) : Où est-ce que tu vas ?

Simon : T’as dit que je pouvais sortir.

Annie : Jamais de la vie.

QUELQU’UN FRAPPE A LA PORTE. SIMON OUVRE. C’EST KEITH ET TROIS AUTRES GARCONS.

Keith : Salut.

Simon : Entrez, les gars.

Keith : Comment ça va ?

Annie : Je crois qu’on a quelque chose à se dire.

Simon : Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Annie : Tu as terminé ton exposé ?

Simon : Oui, presque.

Annie (Aux 4 garçons) : Je regrette mais Simon ne sera pas des vôtres, ce soir.

Simon : Quoi ? Tu plaisantes ?

Annie : Je n’ai pas le cœur à ça.

Keith : Euh ! Il vaut mieux qu’on y aille. Rejoins-nous, si tu peux. (Aux 3 autres garçons) Allez.

LES QUATRES GARCONS PARTIS, SIMON SE MET EN COLERE.

Simon : J’espère que t’es contente de m’avoir humilié devant tous mes amis.
Annie : Je veux lire ton exposé.

Simon : Je ne l’ai pas fini.

Annie : Il faut que tu le finisses.

Simon : Je … je commence à en avoir marre de toi.

Annie : Le sentiment est partagé. Je te conseille de remonter dans ta chambre et de finir ton exposé et de changer d’attitude ou ta prochaine sortie risquerait bien d’avoir lieu le jour de ton diplôme.

SIMON NE DIT RIEN ET S’EN VA. ANNIE EST OCCUPEE À PLIER LE LINGE.


AU BUREAU. ERIC RECOIT UN APPEL DE LA MERE DE ROBBIE : SALLY PALMER.

Eric: Allo. Oui.

Sally: Révérend Camden. Bonjour. Sally Palmer, la mère de Robbie.

Eric : Ah ? Bonjour. Comment allez-vous, madame Palmer ?

Sally : Oh, ça va. Robbie va bien ?

Eric : Oui. Il va très bien. Il est … Il est très apprécié au foyer et d’autre part, il travaille à mi-temps dans une … dans une épicerie et ses études se passent à merveille.

Sally : Merci de vous occuper de lui et de l’héberger.

Eric : Vous n’avez pas à me remercier.

Sally : Est-ce que mon ex-mari est à Glenoak ?

Eric : Oui, Ed est arrivé hier soir.

Sally : C’est bien ce que je craignais.

Eric : Craignais ?

Sally : Il est passé chez moi avant.

Eric : Il est passé en Floride ?

Sally : Il est reparti il y a deux jours. Je suis inquiète pour Robbie.

Eric : Euh … Ed doit quitter la ville, ce soir. Il est peut-être même déjà parti à l’heure qu’il est.

Sally : Il faut que vous sachiez que mon ex-mari s’arrange toujours pour ne pas être là où on l’attend. Il n’est jamais là quand on a besoin de lui.


ED ET ROBBIE ARRIVENT CHEZ ANNIE.

Annie : Mais vous allez rater votre bus.

Ed : Euh, voilà ! Euh, non, je vais laissez à Robbie le soin de vous annoncer la bonne nouvelle.

Annie : La bonne nouvelle ?

Robbie : Mon père et moi avons décidé de passer plus de temps ensemble. Il a décidé de ne plus partir et comme je n’ai pas envie qu’il s’en aille, nous avons loué un appartement. Nous avons déposé une caution et demain, nous déménageons. C’est super, non. J’ai enfin retrouvé mon père.

Ed : Et moi, j’ai enfin retrouvé mon fils.


ANNIE EST TERRIFIEE PAR LA NOUVELLE. PLUS TARD, ELLE EN PARLERA À ERIC. CELUI-CI RENTRE.

Eric : Désolé, je suis en retard.

Annie : Oh, ne t’inquiète pas. La soirée a été mouvementée, alors j’ai commandé des pizzas pour les enfants et je t’ai préparé une salade.

Eric : Ben, alors ? Qu’est ce qui s’est passé ?

Annie : Par où je vais commencer ? Lucy est sortie avec sa nouvelle meilleure amie qui va sur ses quarante ans avec l’âge mental d’une fille de dix-sept. Simon n’a pas fini son exposé. Je lui ai interdit de sortir avec ses copains. Résultat : il me déteste. Et évidemment, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Ed ne part plus. Ed s’incruste. Apparemment, ils ont déposé une caution pour un appartement aujourd’hui.et Robbie part vivre avec son père.

Eric : Robbie ne peut pas faire ça.

Annie : Je sais.

Eric : J’ai … J’ai reçu un appel de sa mère.

Annie : Ce n’est pas quelqu’un de bien. On l’a su à la seconde où on l’a rencontrée.

Eric : Je sais mais c’est Robbie qu’il va falloir convaincre, pas nous.

Annie : Ils sont sortis mais je pense qu’ils ne devraient pas tarder.

Eric : Je vais avoir une discussion avec Robbie dès qu’il sera de retour.

Annie : Tu veux lui parler mais ce n’est pas un de nos enfants.

Eric : Je sais mais c’est tout comme. Je ne peux pas rester les bras croisés pendant que Ed, lui, est en train de gâcher sa vie.

Annie : Non.


A L’EDDIE’S POOL HALL, SERENA DRAGUENT DES HOMMES TANDIS QUE LUCY ET ASHLEY LES REGARDENT.

Lucy : Tu savais que ce serait comme ça ?

LUCY VOIT ARRIVER DES GARCONS.

Lucy : Oh non. Les voilà qui reviennent.

LAshley : Pourquoi ils ne nous laissent pas tranquille ?

Lucy : Te pose pas de question, partons.

Ashley : Je ne peux pas abandonner ma mère.

Lucy (soupirant) : Il faut faire quelque chose. Ces deux garçons commencent à me faire peur. Ils ont vingt-sept ans et nous, on n’en a que dix-huit.

Ashley : La salle de bain.


ANNIE ARRIVE CHEZ SIMON.

Annie : Simon, il faut qu’on parle.

IL S’AFFALE SUR LE LIT, SANS RIEN DIRE.

Annie : Tu vois, le problème, c’est que tu veux que je te traite comme un homme alors que tu agis comme un enfant … Très bien. Fais comme tu veux. Je tiens à lire ton exposé. Je me fiche que tu ne l’aies pas encore fini. Je veux lire ce que tu as fait. Simon, tu tiens vraiment à aggraver ton cas ?

FINALEMENT, SIMON SE LEVE ET MONTRE L’EXPOSE À ANNIE.

Annie : Merci.

ANNIE S’EN VA, TOMBE SUR ROSIE SE TROUVANT CONTRE LE MUR. ELLE EST DESEMPAREE.

Annie : Ca ne va pas ? Qu’est-ce qui t’arrive ?

ROSIE LUI FAIT MONTRER QUE LA JOUE DROITE EST ROUGE À CAUSE DU MAQUILLAGE.

Rosie : Maman, je ne peux pas l’enlever. J’ai essayé avec du savon et de l’eau mais ça veut pas s’en aller.

Annie : Où as-tu trouvé ce maquillage ?

Rosie : C’est mon maquillage à moi. Matt m’a emmené au magasin aujourd’hui pour que j’achète un nécessaire à maquillage, celui que toi et papa, vous vouliez pas que j’achète.

Annie : Donc, tu n’es pas allée au magasin pour m’acheter un cadeau mais pour t’offrir un nécessaire de maquillage ? Ce qui, je te rappelle, était formellement interdit.

Rosie : Tu vas me punir, c’est ça ?

Annie : Oh oui ! Et une punition dont tu vas te rappeler toute ta vie. Premièrement, je vais t’emmener dans la salle de bain pour t’enlever cette horreur, ensuite, lorsque Matt rentrera, on aura une grande discussion tous les trois.


AU BUREAU, ERIC DISCUTE AVEC ROBBIE.

Robbie : Hé ! Vous avez appris la bonne nouvelle ? J’emménage avec papa.

Eric : J’ai appris, oui, oui. J’ai eu ta mère en ligne, tout à l’heure.

Robbie : Ah, vous savez, elle déteste mon père. Et ça depuis toujours. Elle a passé sa vie à dire du mal à lui.

Eric : Il vous a abandonnés, elle, toi et tes frères ?

Robbie : Ca, ce n’est pas vrai. Mon père m’a dit exactement ce qui s’était passé. Je peux vous dire que ma mère n’a rien d’une sainte-nitouche. Il ne faut pas croire tout ce qu’elle raconte. Elle dirait n’importe quoi pour m’éloigner de mon père. Elle nous a séparés pendant des années.

Eric : Elle a peut-être une bonne raison pour t’éloigner de lui ? Je comprends que tu n’aies pas envie d’entendre ce que ta mère te dit à propos de ton père. Mais tu aurais tout intérêt à l’écouter cette fois.

Robbie : J’ai retrouvé mon père après toutes ces années privées de lui et tout le monde fait tout pour me séparer de lui à nouveau.

Eric : Personne ne cherche à t’éloigner de ton père, mais essaie de … simplement de te protéger.

Robbie : Je n’ai pas besoin de protection. J’ai besoin de personne. Je suis un grand garçon. Mon père n’est peut-être pas parfait mais moi non plus.

Eric : Ce n’est pas très agréable pour moi d’avoir à te dire ça.

Robbie : Oui. Je sais. La police de New York le recherche parce qu’il a fait des chèques sans provision.

Eric : Oui.

Robbie : Vous voyez, il m’en a parlé. Il n’était pas obligé de le faire mais il a tenu à être honnête avec moi.

Eric : Tu devrais plutôt appeler ta mère.

Robbie : Pourquoi ? Pour qu’elle en profite de baver sur mon père ? Non merci. Ecoutez, demain matin, je ne serai plus là. Vous n’aurez plus à vous inquiéter. Tout ira bien pour moi et tout ira bien pour mon père. Nous allons veiller l’un sur l’autre et tout se passera à merveille.

Eric : Espérons.

PUIS ON VIT ED ECOUTER DISCRETEMENT LA CONVERSATION.


LUCY PARLE À ASHLEY.

Ashley : Je suis désolée.

Lucy : Et pourquoi tu es désolée ?

Ashley : Eh ben, je m’excuse pour ma mère.

Lucy : Tout va bien.

Ashley : Non, rien ne va. Tu ne peux pas comprendre. Tu as une mère, une vraie mère. Parfois, j’aimerais en avoir une vraie, moi aussi et non pas une femme qui préfère être mon amie plutôt que ma mère. Des amis, j’en ai. Des amis qui m’invitent à aller danser. J’en ai plein. Mais une mère, je n’en ai pas. Et je n’en ai plus depuis que mes parents ont divorcé et que ma mère a décidé de … décidé de ne plus assumer son rôle.

Lucy : Et j’ignorais que tu avais autant de problèmes avec elle. Je pensais que … que ça te plaisait que ta mère soit quelqu’un de branché, de cool, enfin … une mère à part, quoi.

Ashley : Je ne vois pas ce qu’il y a de branché, de cool, d’être enfermé dans une … une salle de bain pendant que sa mère est en train de flirter, de faire la belle avec un garçon qui … qui est trop vieux pour nous et trop jeune pour elle. Bienvenue sur la face cachée du monde des mères branchée et cool.


MATT ARRIVE ET PARLE À ANNIE.

Matt : J’ai dû rester un peu plus longtemps que prévu à la bibliothèque. Il y a à dîner ou … ou il faut que je sorte manger ?

Annie : Tu as emmené Rosie dans un magasin, aujourd’hui ?

Matt : Tu as aimé le nécessaire à maquillage qu’elle t’a offert ?

Annie : Ce maquillage n’était pas pour moi.

Matt : Il était pour qui ?

Annie : Pour Rosie.

Matt : Ah ! Mais enfin, elle est trop petite pour se maquiller.

Annie : Bingo. Ton père et moi, nous lui avons interdit, tu me suis ?

Matt : Si j’ai bien compris, elle m’a utilisé ?

Annie (faisant signe que oui) : Hm ! Hm !

Matt : Je sais que Rosie a fait des choses pas très jolies, jolies, mais elle ne m’a jamais menti en me regardant dans les yeux.

Annie : C’est pas très agréable, hm ?

Matt : Je ne te le fais pas dire.

Annie : Je t’attendais pour que nous ayons une discussion avec elle.

Matt : Je suis désolé. Tout ça est ma faute. J’ai … J’étais responsable d’elle. Et le problème doit se régler entre quatre z yeux.

Annie : Tu en es sûr ? Tu vas être obligé de la punir et elle va te détester. Ce ne sera pas facile.

Matt : Je m’en fiche.

MATT S’EN VA. ANNIE SOUPIRE.


ERIC PARLE À ED.

Eric : Il faut qu’on parle.

Ed : Ha, ha, ha ! Je en aurais mis ma main à couper. Je sais que vous n’êtes pas sourd pour que Robbie sorte avec moi.

Eric : J’ai eu la mère de Robbie au téléphone. Je suis au courant de tout.

Ed : Vous avez tout raconté à Robbie ? J’imagine.

Eric : Oui.

Ed : J’espère que mon fils ne vous a pas cru et qu’il n’en a rien à faire, si ça avait été le cas, vous ne me demanderiez pas de partir. C’est bien ce que … ce que vous allez me demander Ouais. Voyez-vous, je suis habitué à ce que les gens me le demandent. J’ai senti le vent venir en ce qui me concerne.

Eric : Robbie refuse de voir la vérité dans ce qui vous concerne.

Ed : J’ignore ce que mon ex vous a dit exactement mais il ne faut pas croire tout ce qu’elle raconte. Ce n’est pas une sainte.

Eric : C’est vrai. J’admets qu’elle a dû affronter des tas de problèmes financiers, émotionnels. Elle n’a pas toujours pris les bonnes décisions mais elle a fait de son mieux étant donné les circonstances.

Ed : Les circonstances ?

Eric : Etre abandonné avec 3 enfants à élever

Ed : Ha ! Ha ! Ha ! Et … et mes parents ?

Eric : Allons, vous savez aussi bien que moi que vous n’avez pas quitté femme et enfants pour vous occuper de vos parents malades. Vous les avez quittés parce que vous n’assumez pas votre rôle de père. J’ai tort ? C’étaient trop de responsabilités, n’est-ce-pas, Ed ? Vous avez voulu faire des enfants mais vous n’étiez pas prêt à les élever. Vous saviez que votre fils était S.D.F. il n’y a pas si longtemps que ça ? Je ne voudrais pas voir ça se reproduire. Robbie est sur la bonne voie. Il est indispensable qu’il garde ses repaires.

Ed : Vous n’êtes pas son père.

Eric : Parce que vous, vous l’êtes ?

Ed : Vous pouvez toujours causé, je m’en fous.

Eric : Robbie n’est peut-être pas mon fils, ni ne fait partie de cette famille. Et on fait tout pour qu’il épanouisse. Et ça, il le sait très bien. Mais il aime son père du moins, l’idée qu’il s’en fait, et il risque de mettre son avenir en péril parce qu’il espère en avoir un avec vous.

Ed : Vous ne m’empêcherez pas de prendre un appartement avec mon fils.

Eric : Mais l’Etat de New York, si.

Ed : C’est une menace ?

Eric : Non, ce n’est pas une menace. C’est … si, c’en est une. Le bien-être de Robbie est important pour moi. Si vous ne partez pas, j’appelle la police. Je n’hésiterai pas à vous dénoncer. Je ne serai pas ravi de le faire. Je ne voudrais pas que Robbie rate sa vie. Je l’aime beaucoup. Il ne s’épanouira jamais s’il est obligé à la fois de s’occuper de vous et de lui-même.

Ed : Je l’aime, moi aussi, vous savez. Normal, c’est mon fils.

Eric : Alors, faites ce qu’il faut pour lui. Faites passer les besoins de votre fils avant les vôtres. Faites-le.


MATT EST DANS LA CHAMBRE DE ROSIE. IL EST COLERE CONTRE ELLE.

Matt : Je suis rentré depuis longtemps. Mais je suis resté dans ma chambre à me demander ce que pourrais bien te dire. Je suis très en colère.

Rosie : C’est le diable qui m’a poussé à faire ça.

Matt : Non, le diable n’a rien à voir là-dedans.

Rosie : Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Matt : Je veux que tu me fasses des excuses.

Rosie : Hm, d’accord. Excuse-moi.

Matt : Non, je veux que tu t’excuses et que tu le penses vraiment.

Rosie : Je te demande pardon. Je ne voulais pas mentir mais il fallait à tout prix que j’ai ce maquillage.

Matt : Rosie, ce ne sont pas des excuses.

Rosie : Pourquoi tu deviens méchant, tout à coup ?

Matt : Je deviens méchant parce que j’ai été trop gentil. Tu dois te rendre compte que ce que tu as fait est mal. Si tu ne réalises pas ça, tu vas recommencer la même chose et faire du mal à quelqu’un d’autre que moi. De toute façon, si tu ne comprends pas, ce n’est pas grave, parce que, on en reparlera demain quand je te ramènerai au magasin pour rendre cette chose.

MATT S’EN VA. MARY TELEPHONE A ROSIE.

Rosie : Allo.

Mary : Alors, papa et maman sont au courant ou pas ?

Rosie : Ah, c’est drôle ! Comment t’as deviné ?

Mary : Je t’avais dit qu’ils découvraient toujours la vérité.

Rosie : Qu’est-ce qu’il y a ? Tu m’appelles pour me narguer, ou quoi ?

Mary : Non, je t’appelle pour deux raisons : la première c’est que je savais que tu allais avoir des ennuis et que tu allais te faire gronder sérieusement. Et je sais ce qu’on ressent. Par conséquent, j’ai voulu m’assurer que tu allais bien.

Rosie : Et la deuxième ?

Mary : Je t’aime et j’espère que tu as su tirer parti de cette leçon parce que je n’ai pas envie que tu finisses à Buffalo comme moi.

Rosie : Ca va, ça va. C’est bon. J’ai tout compris.

Mary : Tant mieux.

ROSIE RACCROCHE.


SIMON EST DANS SA CHAMBRE. ANNIE LUI PARLE.

Annie (soupirant) : Je ne comprends pas. Tu planches sur cet exposé depuis des mois et c’est vraiment pas terrible.

Simon : Et alors ? Je ne peux pas décrocher un A dans tout ce que je entreprends.

Annie : Si cet exposé t’est le meilleur travail que tu puisses fournir, ce sera parfait. Tu le rendrais et on n’en parlera plus. Tu pourrais le rendre telle quelle et décrocher la mention « passable ». Mais qu’est-ce que ça t’apprendrait ? Que pour réussir dans la vie, on n’a pas besoin de se fatiguer quand on est intelligent. Si la mention « passable » te suffit, en effet, tu n’as pas à travailler très dur.

Simon : Pourquoi tu fais un drame de cette histoire ?

Annie : Parce que c’est dramatique. Tu es intelligent et même très intelligent. Et si tu ne lui exploites pas tes capacités, tu ne seras jamais un homme heureux. Bien sûr, tu auras le temps de faire l’imbécile avec tes copains mais au fond de toi, tu sauras que tu n’est pas l’être que tu aurais pu devenir et cela te rendra extrêmement malheureux. Je préfère te savoir fâché contre moi plutôt que d’être témoin de ça.

LE TELEPHONE SONNE. ANNIE DECROCHE.

Annie : Allo … Ah, Lucy ! … Comment ? … Tu es où ? … Non, non, j’arrive. Vas-y. Donne-moi l’adresse … Ah … D’accord. … A tout de suite.

ANNIE RACCROCHE.

Annie : J’ai fait des annotations sur ton exposé. Tu devrais les lire et revoir un peu tout ça. On pourra travailler ensemble à mon retour.

ANNIE S’EN VA.


LE TELEPHONE SONNE CHEZ SALLY PALMER. CELLE-CI DECROCHE.

Sally : Allo.

Robbie : Bonsoir, maman. Pardon, excuse-moi d’appeler si tard, je … je te rappellerai demain.

Sally : Ne raccroche pas. Je suis réveillée. Pourquoi tu m’appelles à cette heure-ci ?

Robbie : Eh bien, c’est à cause de papa.

Sally : Je vois.

Robbie : Quand j’étais petit, qui est-ce qui m’emmenait au zoo ?

Sally : Mon frère. Ton oncle. Votre père n’était pas souvent dans les parages. Et mon frère pensait que les garçons avaient besoin d’une présence masculine. Alors, il vous emmenait partout. Il adorait le zoo et plus particulièrement les singes … Allo, tu es là ?

Robbie : Oui, je suis là, maman.


SERENA VOIT ASHLEY S’ELOIGNER D’ELLE.

Serena : Ashley ! Hé ! Ashley !

Ashley : Maman, je vais aller dormir chez Lucy. Je t’appelle demain matin.

Serena (à Lucy et Annie) : Pourquoi ? Ca ne vous plaît pas ?

Ashley : Non. Tu n’as pas pu t’en apercevoir. Tu as passé la soirée à essayer de mettre le grappin sur ton Allan.

ASHLEY S’EN VA. SERENA ESSAIE DE LUI PARLER.

Serena : Oh, attends !

Ashley : Essaie de grandir un petit peu, maman et comporte-toi en adulte pour une fois.

Serena : Je t’interdis de me parler comme ça. Je suis ta mère.

Ashley : Mère ? Je croyais que tu étais ma meilleure amie. Alors, décide-toi : mère ou meilleure amie ?

Serena : Les deux à la fois.

Ashley : Sûrement pas.

Serena : Pourquoi ?

Ashley : Parce que j’ai besoin d’une mère sur qui je puisse compter et qui vienne me chercher si je me sens mal dans une soirée. Une mère qui me gronde si je suis en retard, qui me force à manger mes légumes et à aller au lit. Une mère avec une vie bien à elle et ses propres amis. Je n’ai plus envie d’aller dans les soirées avec ma mère et la voir se ridiculiser en flirtant avec des garçons qui ont la moitié de son âge. Je ne cherche pas à focaliser toute l’attention sur moi. Mais pourquoi faut-il que le monde tourne toujours autour de toi ?

Serena : J’ai compris ce qui se passe.

SERENA S’APPROCHE D’ANNIE ET DE LUCY.

Serena : Voyez-vous, ce n’est pas parce que vous faites des cookies et des petits plats que vous conduisez un monospace, que vous êtes mieux que moi. Ca ne fait pas de vous une meilleure mère. Je peux être une bonne mère, moi aussi.

Annie : Le problème, ce n’est pas nous mais vous et votre fille. Votre comportement n’est pas celui d’une femme de votre âge. Soyez plus adulte afin que votre fille vive son enfance. Ca fait partie de l’éducation. Ca n’a rien à voir avec le fait de savoir faire des … des cookies, mais avec l’épanouissement des enfants, les aider à trouver leur voie, être toujours présent pour eux, placer en avant, leurs besoins. Mais comment voulez-vous que votre fille apprenne à être une bonne mère, si vous-même, vous ne l’êtes pas ?

ASHLEY ET SERENA SE REGARDENT.

Serena : Qu’est-ce que tu attends de moi ?

Ashley : Je ne sais pas mais je sais ce que je ne veux pas.

SERENA S’APPROCHE D’ASHLEY.

Serena : Ashley, j’ignorais que tu étais à ce point malheureuse.

Ashley : Je t’aime, maman. Et j’aimerais que tout ça s’arrête.

SERENA PREND ASHLEY DANS SES BRAS.

Serena : Oh, je t’aime aussi, ma chérie … Chérie, je sais que tu as prévu d’aller passer la nuit chez Lucy, mais peut-être qu’à la place, on pourrait rentrer à la maison discuter. Je crois que nous avons du temps à rattraper.

Ashley : D’accord. Avec plaisir. Mais on ne règlera pas le problème en une nuit.

Serena : Non ? Il faut bien commencer un jour. Je vais chercher mon manteau. On y va. Ca te va ?

SERENA S’EN VA UN INSTANT

Ashley : Allez-y, ne vous inquiétez pas. Je vous passe un coup de fil demain.

ANNIE ET LUCY PARTENT.

Annie : Il n’y a pas de quoi.

Lucy : Mais comment t’as deviné que j’allais te remercier ?

Annie : Je suis une mère. Une mère sait tout.


ROBBIE DISCUTE AVEC ERIC.

Robbie : Alors, mon père est bien parti ?

Eric : Ouais.

Robbie : J’ai entendu Madame Camden dire à Matt qui vous étiez partis avec lui. J’en déduis que vous l’aviez accompagné au bus.

Eric : Ouais.

Robbie : J’ai appelé ma mère et j’ai eu une longue discussion avec elle.

Eric : Je suis désolé.

Robbie : Désolé de quoi ? De vous occuper de moi ? De m’avoir offert mon premier vrai foyer ? D’être le père que je n’ai jamais eu mais dont j’ai toujours rêve ? De m’avoir pardonner mes erreurs passées, de m’avoir soutenu et d’avoir été prévenant ? Vous n’avez aucune raison d’être désolé. Ma mère m’a dit qu’il était passé chez elle, qu’il lui avait volé de l’argent, qu’il avait emmené mes frères dans un bar et qu’il s’était servi d’eux pour draguer. Ma mère pense que je suis incapable de découvrir le mal en lui. Mais c’est faux. Ce qu’il y a, c’est que je ne veux pas découvrir le mal en lui. Je me plais à croire qu’il est exactement comme les autres pères. Quand j’étais petit, il disparaissait souvent pendant plusieurs mois. Je disais au copain qu’il travaillait pour la C.I.A., qu’il était un agent secret. Je ne voulais pas croire qu’il n’avait pas envie de vivre avec nous. Aujourd’hui encore, je vis dans ce rêve. C’est pour ça que je me suis laisser convaincre de louer cet appartement. Je me suis dit que je n’aurais plus qu’à … qu’à payer le loyer pour qu’il soit là afin de rattraper toutes ces … toutes ces années passées sans lui. Je sais que ça a l’air stupide et … et enfantin mais, j’étais prêt à tout pour avoir un papa.

Eric : Après avoir déposé Ed à la gare routière, je … je suis passé voir ton propriétaire. Puis, j’ai réussi à le convaincre de me rendre la caution.

Robbie : C’est une réaction très paternelle. Vous croyez que papa sera un jour un vrai père pour mes frères et moi ? Un père comme vous ?

Eric : Je ne sais pas. J’espère.

Robbie : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une famille comme la vôtre ?

Eric : Tu es sorti avec Mary.

Robbie (riant) : Vous faites toujours ça pour ses ex-petit copains ?

Eric : Non. Uniquement pour ceux qui le méritent.

Robbie : Merci.

Eric : Ne me remercie pas.

Robbie : Je … j’aimerais vous prendre dans les bras.

Eric : Ca tombe bien parce que moi aussi.

Robbie : C’est la première fois qu’on s’est parlé.

Eric : Et pas la dernière.

Script rédigé par Nadine, toute reproduction est interdite
 
     

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