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2.22. LE
DEPART
SUITE DE L’EPISODE
2.21 …
ANNIE : Je
suis abasourdie … et j’ai vraiment énormément de peine. Je n’arrive pas à y
croire. Je ne peux pas y croire. Avons-nous eu tort d’avoir confiance ? Nous
aurions dû lui parler plus que nous ne l’avons fait, continuer à garder un œil
sur elle. Nous n’aurions pas dû l’autoriser à sortir avec Wilson. D’après toi,
qu’est-ce que nous avons fait ou qu’aurions-nous dû faire ?
ERIC : Inutile de
culpabiliser. De toute façon, je suis trop perturbé par toute cette histoire
pour m’apitoyer sur notre propre sort. Qu’est-ce qu’on va faire ?
ANNIE : Eh bien,
nous allons commencer par le dire à Mary.
ERIC : On va lui
dire qu’on sait qu’elle est enceinte ?
ANNIE : Non. Nous
allons lui apprendre qu’elle est enceinte.
ERIC :
Comment ça ? Euh …
ANNIE : Elle ne
peut pas savoir, ni même envisager qu’elle est enceinte, sinon, elle n’aura
jamais accepté d’encadrer des stages de basket, cet été.
ERIC : (Soupir)
J’avais des projets et quelques minutes plus tard, tout tombe à l’eau.
ANNIE : Hm !
MATT ET MARY
SONT ENCORE EN TRAIN DE SE DISPUTER.
MATT : Je n’arrive
pas à croire que tu aies fait ça.
MARY : Oui.
MATT : Tu te rends
compte que tu m’as giflé ?
MARY : Eh
ben, tu n’as qu’à me mordre. Tu t’es toujours mêlé de ma vie privée. Tu m’as
toujours dit ce que je devais faire ou ne pas faire. Depuis que je suis toute
petite, tu agis comme si tu étais ma mère. Pourquoi tu fais ça ?
MATT : Sûrement
parce que je suis ton frère aîné et que je m’inquiète.
MARY : Eh bien,
inquiète-toi moins.
MARY
S’EN VA. LUCY, KENNY ET ROSIE ARRIVENT DANS LA PIECE. CETTE DERNIERE DONNE UNE
TAPE À MATT.
LUCY : Rosie !
ROSIE : C’est à
cause de son boulot d’été.
LUCY : Ha !
Effectivement, tu as de bonnes raisons.
MATT
S’ENFERME DANS LA CHAMBRE ET ECOUTE DE LA MUSIQUE SUR SON BALADEUR.
MATT : Vous aussi,
vous allez me manquer.
ERIC
ET ANNIE SONT ENCORE EN TRAIN DE S’INQUIETER. SIMON S’INQUIETE A SON TOUR, A
CAUSE DE HAPPY.
SIMON
(inquiet) : Enfin, pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas donné à Happy un trophée, ou
bien une médaille, ou une plaque commémorative ? Oui, n’importe quoi. Ils ne s’y
connaissent absolument rien en matière de chiens. Combien de chiens savent faire
ça ? (Eric s’apprête à monter quand soudain on sonne à la porte)
Happy … (Eric descend et ouvre la porte) Est-ce que tu peux leur
montrer ce que tu es capable de faire ? Allez, montre-leur ! (Ruth et le
colonel entrent)
RUTH :
Salut ! (Rire)
COLONEL : Nous
avons absolument tenus à être les premiers, alors quelle est la récompense ?
SIMON : Raide
morte.
HAPPY
S’ETEND SUR LE SOL. CELA FAIT RIRE RUTH ET COLONEL. ANNIE ET ERIC SEMBLENT ETRE
PREOCCUPES.
GENERIQUE
ON VOIT
RUTH, COLONEL, ANNIE ET ERIC ENJAMBER HAPPY. ENSUITE, SIMON RESTE PRES D’ELLE
POUR LA CARESSER. CES QUATRES PERSONNES SE RENDENT À LA CUISINE.
COLONEL :
Nous sommes en avance. Je suis désolé. Mais nous avions prévu de passer quelques
jours avec un ami, Tom Phelps. Il était en plein divorce et il avait besoin d’un
soutien, mais finalement, il a choisi de ne pas suivre mes conseils. Il a
préféré changer ses plans, alors, on a décidé de venir … en avance. (Rire)
RUTH : Tom
et sa femme se sont remis ensemble. Ha !
COLONEL : Je
connais Tom depuis de longues années. Franchement, il n’a jamais su prendre une
décision.
RUTH : Oui, George
vous donne le bonjour. Il est malade, alors, il a préféré rester à la maison
avec tante Julie. Il lui a d’ailleurs probablement donné son rhume.
COLONEL :
Est-ce que nous vous dérangeons ?
ANNIE : Ha !
Non, non, non, colonel, euh … non, c’est …hmm … euh … eh ben, seulement, enfin …
enfin … Matt vient de nous dire à l’instant que … il n’assistera pas à la remise
des prix parce que … il a trouvé un travail.
ERIC : Un
travail à Washington dans le cadre des petits emplois d’été et nous n’en savions
rien jusqu’à aujourd’hui. Alors, euh … si tu avais l’intention de le voir, tu as
malheureusement fait ce voyage pour rien.
COLONEL : Alors,
cet été, ce garçon a la chance à travailler à Washington en collaboration avec
les plus hauts représentants de la politique américaine, et tu es bouleversé
parce qu’il ne va pas monter sur l’estrade pour avoir son diplôme et son chapeau
plat ?
ERIC : Il a mis
douze longues années pour obtenir ce chapeau plat et on l’a soutenu. Toute la
famille a le droit de … de célébrer la remise des prix, seulement, la cérémonie
perdra tout son charme sans Matt.
COLONEL : Tu
sais, Eric, la remise des récompenses est également appelée « le
commencement » ? Alors, tu ferais bien de laisser ton fils commencer sa vie tout
de suite. (Matt arrive et entend tout)
MATT : Je ne
l’aurais pas mieux dit, colonel. Merci.
COLONEL :
Hé ! Matt ! (Etreinte) Je suis content. Comment vas-tu ?
MATT : Tu
crois que tu es arrivé juste à temps.
RUTH (Etreinte) :
Oooh ! Tu avais grand besoin de renfort, Matt ! (Rire)
MATT : Oui.
Probablement.
ANNIE : Euh
… sans aucun doute. Mais, euh … vous savez, nous ne sommes pas obligés de régler
tout ça dans les quinze premières minutes de votre arrivée. Euh … Matt, est-ce
que tu peux monter leurs bagages et … euh … (à Ruth et Colonel) vous allez
prendre la nouvelle chambre de Matt et … et lui, prendra son ancienne chambre et
euh … euh … Simon dormira chez Rosie.
RUTH : Formidable.
(au colonel) Allez, chéri, monte.
LES TROIS
PERSONNES MONTENT. ANNIE EST COMPLETEMENT DESEMPAREE.
MATT : Je te
remercie d’avoir pris ma défense, tout à l’heure.
COLONEL :
Non, j’ai seulement fait ce que je pensais être juste.
MATT : Oui,
je sais, mais tu ne pensais pas qu’on pourrait être d’accord, un jour ? (Ruth
se met à rire)
COLONEL :
Oh ! Je ne dis jamais « jamais ». Tu vas sûrement te faire des amis, là-bas.
Bien sûr, il ne faut pas t’attendre à ce que l’un d’entre eux te fasse de
cadeau.
RUTH : Ho !
MATT : Oui, je
vais me faire couper les cheveux, ça en vaut la peine.
COLONEL :
Hé ! Oui, oui, c’est exact. Les cheveux sont très importants. A ce propos,
rafraîchis-moi la mémoire. C’est une seule coupe de cheveux par personne et par
an, ici ?
RUTH : Oh ! Ca
suffit. Si tu le regardes de dos, tu ne cherches pas à savoir si c’est un homme.
Tu dis seulement « quels beaux cheveux ! »
COLONEL :
Ah ! Oui. (Rire)
DU COTE
D’ERIC ET ANNIE …
ERIC : Je t’avoue
que je ne suis pas ravi à l’idée de parler à Mary, alors que mes parents sont
là.
ANNIE :
Rassure-toi, ça ne m’enchante pas non plus de lui parler dans ces circonstances.
Mais ils sont là et moi, je ne peux pas attendre.
ERIC : D’accord.
Après toi.
ANNIE : Ah
ben, c’est ça, c’est toujours moi, la première. (Rod et Jimmy arrivent)
ROD : Excusez-nous
mais … on n’a rien à écrire s’il n’y a pas de travail d’apprenti pasteur pour
nous.
JIMMY : On est là
pour apprendre …
ROD : Mettez-nous
à l’épreuve.
ERIC : Pour
le moment, il n’y a aucun travail d’apprenti pasteur.
ANNIE : Oui.
(Eric et Annie s’apprêtent à quitter la pièce, cette dernière leur fait
signe)
ROD : Euh …
peut-être mais, on ne va pas rester les bras croisés. Vous ne connaissez
personne qui voudrait se confesser ?
ERIC : Non.
ROD : Hé ! Hé !
Hé ! Bon sang ! C’est mauvais pour nous.
ERIC :
Messieurs, l’apprentissage pour devenir pasteur n’est pas un jeu d’enfant. Vous
devez vous y consacrer corps et âmes et ça, ça ne consiste pas à vous donner en
spectacle. Il faut écouter, même si vous n’en avez pas envie. (Il monte le
ton. Annie essaie de le calmer) C’est ce qu’un pasteur fait.
ANNIE : Oh !
Enfin, ce que fait un pasteur, c’est d’essayer de donner des conseils objectifs,
de s’intéresser aux gens, et surtout, euh … d’essayer de leur donner l’espoir et
qu’ils le trouvent par eux-mêmes. Un … un pasteur, euh … s’occupe des gens quand
ils en ont le plus besoin.
ERIC : C’est
exactement ça.
JIMMY :
Excusez-moi mais, qu’est-ce que vous avez dit après « espoir » ? J’écoutais et
je n’ai pas eu le temps de noter.
ROD : Hé ! Aider
les gens quand ils en ont besoin.
JIMMY : Ha !
Ca, c’est bien.
ANNIE : Hm !
(Eric et Annie s’en vont)
ROD : Tu sais, si
nous écrivons gros et si on saute des lignes, ça prendra une page.
JIMMY : Ouais.
ROD : Ouais. Hé !
Hé !
ERIC ET
ANNIE SE PARLENT DANS LE CORRIDOR.
ERIC : Je
n’aime pas faire ça, Annie. (Mary et Lucy ouvrent la porte)
MARY : Salut.
ANNIE : Salut.
ERIC : Hé !
Où allez-vous ? (Ruth et Colonel arrivent à leur tour et les croisent sur
le chemin)
COLONEL : Nous
vous dérangeons ?
MARY : Non, Lucy
et moi, nous aimerions avoir la permission de sortir avec des amis. Nous
rentrerons tôt, s’il vous plaît.
RUTH : Des jeunes
gens de bonne famille, j’espère ?
ANNIE : Euh … oui.
COLONEL :
Oooh ! Un rendez-vous ? Décidément, nous sommes arrivés à temps. Hm … hm …
RUTH,
COLONEL, MARY ET LUCY S’EN VONT DANS LE SALON OU LES ATTENDENT WILSON, BILLY ET
KENNY.
ERIC : Il ne croit
pas si bien dire.
ANNIE (en
hochant la tête) : Hm !
JIMMY
ET ROD ARRIVENT À LEUR TOUR. MARY PRESENTE A SES GRAND-MARY SON PETIT COPAIN ET
CELUI DE LUCY.
MARY :
Colonel, grand-mère Ruthie, voici Wilson West, Billy West et Kenny Milner.
COLONEL (en serrant la main de
Wilson) : Hm ! Hm !
WILSON : Enchanté.
KENNY (en donnant la main du
colonel) : Enchanté.
RUTH : Bonjour. (Eric et
Annie arrivent)
COLONEL : Si j’ai bien compris,
vous avez des projets pour ce soir.
WILSON : Je n’ai pas de
baby-sitter. Notre petite sortie risque d’être compromise. En fait, nous allons
rester ici.
LUCY : Oh ! Ce n’est pas vrai.
ROD : Hé ! Ne désespérez pas.
Nous pouvons vous aider.
JIMMY : Absolument. Vous avez
besoin d’une baby-sitter et vous avez à votre disposition, deux apprentis
pasteur pour le prix d’un.
WILSON : J’apprécie beaucoup
votre offre, mais …
ROD : Mais quoi ? Nous allons
passer la nuit, ici. Et si on peut vous aider, et puis, Mme Camden pourra
toujours nous apprendre quelques rudiments.
KENNY : Tu peux me dire qui
sont ces garçons ?
LUCY : Euh … mes ex-petits
copains. Euh … mais ils ne sont pas là pour moi, ils sont là pour mon père.
KENNY : Ah !
JIMMY : Alors, qu’en dis-tu,
Wilson ?
WILSON : Tu en es sûr ?
ROD : Oui, ça va bien se
passer.
WILSON : Hmm … d’accord. (en
regardant Mary) On ne rentrera pas tard. (Wilson se rapproche de Rod pour
lui confier Billy)
ROD : Hé ! Pequeno muchacho.
Hé ! Hé ! Hé !
WILSON : Ses affaires sont dans
le salon.
JIMMY : Affaires … salon …
compris.
ROD : Allons-y. (Rod,
Jimmy et Billy s’en vont)
COLONEL : Eh bien, ce jeune
homme me fait bonne impression.
RUTH : Vraiment ? Je n’en dirai
pas autant de l’autre garçon.
LUCY : Ca, c’est la moustache,
mais ne te laisse pas séduire. (Mary s’approche d’Eric et Annie)
MARY : Alors, on peut sortir ?
ERIC : Euh … pas longtemps.
MARY POUSSE UN CRI DE
JOIE ET SORT DE LA MAISON AVEC LUCY, KENNY ET WILSON.
COLONEL : Eclairez-moi.
Pourquoi est-ce que les ex-petits amis de Lucy acceptent de garder le frère de
Wilson ?
ANNIE : Eh bien … hmm … Billy
est le fils de Wilson.
ERIC : Rod et Jimmy vivent
pratiquement ici. Pourquoi ? Ca, je n’en sais rien. Hmm … je ne crois pas qu’ils
aient les clés.
RUTH : Eh bien, les choses ne pourraient pas être pires.
ANNIE : Oui. J’aimerais en être
persuadée, moi aussi.
ERIC FINIT PAR SE
FRACASSER LA TETE.
ANNIE : Allons, chéri. Ce n’est
pas le moment de craquer. Allez, viens ! Allez, viens !
EN CE TEMPS-LA, LUCY JOUE
AU BILLARD AVEC KENNY. ELLE OBSERVE MARY FLIRTANT AVEC WILSON.
KENNY : Je sais que c’est ta
sœur et que Wilson est mon meilleur ami. Mais enfin, bon sang, arrête un peu de
les surveiller.
LUCY : Mais je n’y peux rien,
c’est plus fort que moi.
KENNY : Parle-moi de toi.
LUCY : Hein ?
KENNY : Je veux tout savoir sur
toi, ou du moins ce que tu voudras bien me raconter.
LUCY : C’est vrai ?
KENNY : Ouais, c’est vrai.
LUCY (en ne sachant pas quoi
dire) : Hem …
ERIC SORT LES POUBELLES
ET APERCOIT LE COLONEL.
ERIC : Ah ! Euh … tu as une
minute, papa ?
COLONEL : Euh … oui, bien sûr,
fiston.
ERIC : Euh … voilà, Annie et
moi, nous sommes ravis de vous avoir à la maison mais … la situation que nous
vivons avec Matt en ce moment, est un peu délicate. Alors, euh …
COLONEL : Il va y avoir des
disputes ?
ERIC : Des disputes, non, mais
des discussions peut-être un peu houleuses à propos de son éventuel boulot d’été
et de la remise des prix. Oui, tu vois, Matt est major de sa promotion et il a
été choisi pour faire une allocution et cette cérémonie est vraiment très
importante pour tout le monde.
COLONEL : N’imaginez pas que
lui et sa chevelure pouvaient si bien réussir.
ERIC : Nous non plue.
COLONEL : Il nous a tous
surpris. Faut que je passe un autre coup de fil.
MATT ARRIVE AVEC UN SAC
POUBELLE. IL ENTEND TOUT.
ERIC : Que veux-tu dire par un
autre coup de fil ?
MATT : Oui. Qu’est-ce que ça
veut dire ? (en montrant le sac poubelle à Eric) T’as oublié ça … (au colonel)
C’est grâce à toi si j’ai trouvé ce job ?
COLONEL : Non, non, bien sûr
que non. Une fois au téléphone, ta mère a mentionné en passant que tu avais posé
ta candidature pour travailler. J’ai … j’ai passé un coup de fil au hasard
histoire de t’aider un peu.
MATT : Alors, c’est à toi que
je dois mon job ?
COLONEL : Mais pas du tout, tu
le dois à ton application, à tes qualités exceptionnelles, c’est pour ça que
t’as été engagé.
MATT : Je ne veux plus de ce
boulot. Je voulais le trouver moi-même.
COLONEL : Voyons, Matt, il y a
mille et une façons de franchir une porte. Ce qui compte, c’est ce que tu feras,
une fois à l’intérieur.
MATT : Peut-être, mais je veux
me débrouiller tout seul. Je serai présent à la cérémonie.
LE PETIT BILLY S’AMUSE À
MONTER À CHEVAL SUR ROD ET JIMMY EST EN TRAIN DE LES GUIDER. A CET INSTANT,
SIMON EST ROSIE ENTRENT DANS LA PIECE LORSQUE SOUDAIN, ON SONNE À LA PORTE. EN
CE TEMPS LA, JIMMY ENTRAINE BILLY A FAIRE L’AVION.
SIMON : Qui est-ce ?
JACK (le père de la fille qui
pleurait après sa chienne) : Euh … c’est Jacques Martin. Je veux vous parler à
propos de votre chienne. J’ai vu sur le journal qu’elle avait participé à un
concours.
ANNIE ARRIVE ET OUVRE LA
PORTE.
ANNIE : Oui, bonsoir,
excusez-moi. (Elle et Jack se serrent la main) Annie Camden.
JACK : Non, c’est moi qui suis
désolé de vous déranger ainsi. Jack Martin.
ANNIE : Euh … vous avez entendu
parler de notre chienne ?
JACK : Euh … oui, et je suis
presque sûr, euh … positivement certain que Happy n’est pas Happy.
ERIC : Excusez-moi. Euh …
bonsoir, Eric Camden. (Ils se serrent la main) Est-ce que j’ai
manqué quelque chose ? Quoi ?
JACK : Euh … Jack Martin. Je
suis venu vous dire que notre chienne Whitey s’est échappée il y a quelque temps
et je pense sincèrement que votre Happy est notre Whitey.
SIMON : Quoi ?
ROSIE : Ca, ce n’est pas vrai.
JACK : J’ai bien peur que si.
Nous l’avons achetée à un ami lorsqu’elle était encore bébé. Ma petite fille
l’adore.
ERIC : Tout comme ma fille … et
mon fils, alors euh …
JACK : Alors, je vais la
ramener dans sa maison.
SIMON : Elle est chez elle,
ici.
JACK : Oh ! Je sais que c’est
difficile et c’était aussi difficile pour nous quand on est partie, mais …
SIMON : Vous n’avez pas le
droit de l’enlever.
JACK : Oh ! Je suis vraiment
désolé, mais Whitey fait partie de la famille et elle nous appartient.
ERIC : Nous allons vous
raccompagner.
JACK : Me raccompagner ? Euh …
quoi ? Euh … Whitey est notre chienne.
ERIC : Pour le moment, c’est la
notre. Alors, euh … nous allons prendre un peu de temps pour en discuter
ensemble et Happy est peut-être votre chienne mais ça fait deux ans qu’elle est
chez nous. Alors, je pense que votre famille peut encore attendre quelques jours
pour la récupérer.
JACK : Nous verrons.
JACK S’APPRETE A SORTIR
DE LA MAISON. ERIC LUI OUVRE LA PORTE.
ANNIE : Euh …
LA PORTE RESTANT OUVERTE,
CHARLES ET GINGER ENTRE. CETTE DERNIERE EST RAVIE DE LES REVOIR.
CHARLES : Alors, est-ce que
nous n’arrivons pas trop tard ? (Ginger manifeste sa plus grande joie)
ANNIE (avec un sourire en
coin) : Ah ! Euh … non … (sidérée) Oh ! Ce n’est pas vrai !
ERIC (complètement dévasté) :
Euh … euh …
PLUS TARD, ERIC SE REPOSE
DANS SON ROCKING-CHAIR, À L’ENTREE DE LA MAISON. ANNIE ARRIVE.
ERIC : Tôt ou tard, Mary et
Wilson vont rentrer. Quand ils seront là, je serai là.
ANNIE : Et moi aussi.
ERIC : Oh ! Excuse-moi. J’ai …
J’ai du mal à me faire à cette idée. C’est tellement surréaliste. C’est comme si
mon univers s’était arrêté et que le reste du monde continue à tourner et que je
n’en faisais plus partie.
UNE VOITURE S’EST GAREE
DEVANT LEUR MAISON. ERIC SE LEVE. LUCY ET KENNY SORTENT LES PREMIERS.
ANNIE : Euh … Lucy. Tu devrais
rentrer avec Kenny. Grand-père et Ginger sont arrivés et il faut que je parle à
Mary.
LUCY : D’accord.
KENNY : D’accord.
PUIS, MARY ET WILSON
ARRIVENT À LEUR TOUR.
MARY : Que se passe-t-il ? Tout
va bien ?
ANNIE : Non, tout ne va pas
bien. Le docteur Peterson a appelé aujourd’hui.
MARY : Ca ne va pas, maman ?
ANNIE (en hochant la tête) :
Hm !
MARY : Qu’est-ce qui se passe ?
Est-ce que tu es malade ?
ANNIE : Pas exactement. Tu … Tu
es … Je ne peux pas.
ERIC : Ce n’est pas très facile
à dire, Mary. Il semblerait que tu sois enceinte.
MARY : Je suis sûre que non.
ANNIE : Parce que ta méthode de
contraception est infaillible ?
MARY : Oui, ça consiste à ne
pas avoir de rapports. Ca marche à cent pourcents à chaque fois.
ERIC : Tu … tu ne me …
MARY : Hah !
WILSON : Hem … jamais. En tout
cas, pas avec moi.
MARY : Je n’ai jamais eu de
rapport avec personne. Alors, je ne sais pas d’où vous tenez ces informations
mais le bon docteur Peterson a fait une erreur, une très grosse erreur. Et si
vous pensez que je vous ai menti, vous verrez bien dans quelques mois.
ANNIE : Ho ! Ho !
ERIC : Ouais.
MARY : Hah ! Vous imaginez que
j’ai pu trahir votre confiance ? Après toutes les conversations que nous avons
eus sur le sexe et également au sujet du bébé de Wilson … hum … Je crois que
vous avez besoin de repos ou … ou de vacances ou de quelque chose, en tout cas,
parce que vous êtes très fatigués. Tu viens, Wilson ?
WILSON (à Eric et Annie) :
Jamais.
WILSON ET MARY S’EN VONT.
SIMON ET ROSIE SONT DANS
LEUR CHAMBRE.
SIMON : Et si jamais le
monsieur nous enlève notre chienne ?
ROSIE : C’est que ce type est …
(aboiements) taré. Je t’assure, taré, vraiment taré. C’est une
étape, ça va passer. Mais je trouve que dire des gros mots, ça me rend plus
mauvaise.
SIMON : Moi, je trouve que ça
te rend surtout stupide.
ROSIE : Et si Mr. Martin se
trompait ?
SIMON : A quel sujet ?
ROSIE : De Happy.
SIMON : Il a raison. J’en suis
sûr. D’abord, Happy ressemble à Whitey.
ROSIE : Et si elle ne lui
ressemblait plus ?
SIMON SE PENCHE SUR SON
LIT AVEC LA LAMPE DE POCHE ECLAIREE.
SIMON : Ouais ! Ca me donne une
idée. Nous allons attendre que tout le monde soit couché.
SIMON REGARDE L’HEURE SUR
LE REVEIL. IL EST NEUF HEURES DU SOIR. ROSIE SE MET À CARESSER HAPPY.
JIMMY, ROD ET LUCY ET
BILLY SONT DANS LA CUISINE.
JIMMY (à Rod) : Le colonel
vient d’entreprendre Kenny, déjà.
ROD : Euh …(Lucy n’est
pas du tout contente, elle va chercher un verre dans l’armoire) Hé !
Comment s’est passée la soirée ? (à Billy) Euh … noches.
BILLY : Noches.
ROD : Oui. Hé ! Hé ! Hé !
LUCY : Eh bien, Kenny est aussi
gentil que Wilson nous l’avait dit, mais ça ne marchera pas. Je ne sais pas
pourquoi, mais il y a encore quelque chose qui n’ira pas et puis, euh … de toute
façon, je ne suis pas le genre de fille qui lui plaît.
JIMMY : Hé !
ROD : Oui … oui …
BILLY : Oui.
ROD : Ca devrait … parce que tu
le mérites.
LUCY : Pourquoi vous êtes là ?
(Lucy s’en va)
JIMMY : Quoi ? Pour l’aider et
pour l’écouter.
ROD : Oui, et surtout pour la
conseiller. (Mary et Wilson arrivent. Ce dernier s’approche de Rod et
Jimmy) Alors ?
WILSON : Merci d’avoir garder
Billy. Il parait que vous avez été formidable ?
ROD : Si et de nada. Tu sais,
tu devrais envisager de lui apprendre les langues étrangères. C’est l’âge idéal,
et il est très doué.
WILSON : Gracias pour le
conseil.
ROD : Oui. Hè !
MARY : Wilson ? (Coup de
coude)
WILSON : Hè ! Vous voulez que
je vous raccompagne ?
ROD : Et qui a dit que nous
partions ?
MARY : Tout ceux qui le
désirent et la liste est longue.
JIMMY ET ROD SONT TRES
EMBARRASSES.
PENDANT LA NUIT, ROSIE ET
SIMON SONT DANS LA SALLE DE BAIN EN TRAIN DE TEINDRE HAPPY EN ROSE. CE TRUC
SEMBLE BIEN MARCHER.
ROSIE : Je suis un génie.
SIMON : Tu sauras si elle
devient toute noire.
ROSIE : Alors, adieu, Whitey,
bonjour, Barney.
SIMON : Nous sommes morts.
ROSIE : Oh ! Bon Dieu !
SIMON : Décidément, tu
traverses une mauvaise période.
LE JOUR SUIVANT … MATT ET
MARY SONT DANS LA CUISINE. ILS NE SE SONT PAS REMIS DE LEUR DISPUTE.
MATT : (Soupir)
Ne t’inquiète pas. Moi, je suis content, je m’en vais.
MARY : Bien.
MARY SE SERT À MANGER
DANS LE FRIGO.
MATT : Tu veux plus me parler ?
Tu ne veux plus me regarder en face ? Très bien, quand je vais partir et que tu
seras la plus vieille, tu feras ce que tu voudras.
TOUT À COUP, ON SONNE À
LA PORTE.
MARY : Je crois que je me
débrouillerai.
MATT : Ah oui, vraiment ?
Est-ce que tu as enlevé ta bouche suffisamment longtemps de celle de Wilson pour
voir ce qui s’est passé avec Lucy, Simon et Rosie ? (Elle ne répond pas)
D’accord. Peut-être que les parents espèrent plus de moi parce que je suis un
garçon ?
MARY : Quoi ?
MATT : Ou peut-être que je suis
victime de mon statut d’aîné ? Je ne sais pas mais, ça n’a plus d’importance
parce que c’est ton tour. Amuse-toi bien.
IL MONTE DANS SA CHAMBRE.
EN CE TEMPS-LA, ANNIE ET
ERIC ONT LA VISITE DE JACK MARTIN ET DE SON AVOCAT.
L’AVOCAT : Je crois que vous
trouverez tous les papiers en règles.
ERIC : Comment osez-vous faire
ça ? (Simon arrive avec Happy teintée de rose)
SIMON : Qu’est-ce qui se
passe ?
JACK : Je suis désolé, fiston,
mais notre chienne nous manquerait trop.
ROSIE : Peut-être que Happy
ressemblait légèrement au Whitey hier soir, mais ce matin, c’est différent. Ce
n’est pas elle. C’est sûrement une histoire de lumière. Mais ce n’est pas grave.
Vous savez, tout le monde peut se tromper. C’est déjà oublié. Au revoir.
SIMON, ERIC ET ANNIE SE
REGARDENT D’UN AIR CONSTERNE. JACK EXAMINE HAPPY.
JACK : De la teinture ?
ROSIE : Oooh …
JACK : Je l’ai fait avant toi.
ERIC : Ecoutez, Happy, Whitey
ou peu importe, elle s’est enfuie de chez vous depuis deux ans.
JACK : Je sais mais ce n’est
pas pour autant qu’elle n’est pas à nous.
L’AVOCAT : Les lois ne sont pas
toujours faites pour régler ces cas de figure.
ANNIE : Apparemment non. Mais
vous devrez y réfléchir un peu.
L’AVOCAT : Il est temps de
partir.
JACK :
Ouais. (à Whitey) Allez, viens, Whitey ! Viens, ma jolie !
JACK LUI ATTACHE SON
COLLIER.
JACK : Je suis vraiment désolé.
ERIC : Vous pouvez.
JACK ET L’AVOCAT SORTENT
DE LA MAISON AVEC WHITEY. SIMON ET ROSIE ONT ENORMEMENT DE PEINE. ERIC ET ANNIE
LES CONSOLENT.
ENSUITE, CES DEUX ENFANTS
NETTOYENT LA BAIGNOIRE DE LA SALLE DE BAIN.
ROSIE : Mr. Martin est un sale
type.
SIMON : Où tu apprends tous ces
mots ?
ROSIE : Par tout. J’ai des
oreilles, moi aussi.
SIMON : Ouais. Eh bien, si
quelqu’un t’entend parler comme ça, il va te laver la bouche avec ce savon. (Rosie
est en train de pleurer. Matt arrive)
MATT : Qu’est-ce qui vous
arrive, tous les deux ?
SIMON : Happy est partie.
MATT : Oui, je sais. Mais papa
a appelé un de ses amis qui est avocat. Il a dit qu’il peut faire quelque chose.
Et il suffit d’attendre.
SIMON : Combien de temps ? On
ne sait même pas si elle va bien. Si ce sont des gentils maîtres, après tout, il
y a deux ans, elle s’est enfuie. Et s’ils ne sont pas gentils avec elle ?
ROSIE ECLATE EN SANGLOT.
MATT S’APPROCHE D’ELLE ET L’EMBRASSE. IL LES AIDE MEME À RECURER LA BAIGNOIRE.
LUCY TELEPHONE A KENNY.
LUCY : Non, j’ai passé une
bonne soirée aussi mais, je ne pense pas que ça puisse marcher.
KENNY : Pourquoi ?
LUCY : Euh … je n’en sais rien.
C’est juste un pressentiment.
KENNY : Est-ce que je peux te
rappeler demain ? Peut-être que tu auras changé d’avis
LUCY : Je te rappellerai.
KENNY : J’aimerais bien.
LUCY : Salut.
KENNY : Salut, Lucy.
ILS DECROCHENT. KENNY
N’EN REVIENT PAS. ROD ET JIMMY ARRIVENT DANS LA PIECE.
JIMMY (à Rod) : Et qu’est-ce
que tu penses de celui-là ? (en lisant) « Il ne faut jamais jeter des perles aux
cochons. »
ROD : Euh … et ne jamais
partager tes bijoux ou n’importe quoi avec une autre viande blanche. Hè ! Hè !
Hè ! (Lucy soupire)
JIMMY (à Lucy) : Qu’est-ce
qu’il y a ?
LUCY : Rien du tout.
ROD : Eh bien, euh … pourtant,
ça n’a pas l’air d’aller très fort.
JIMMY : Tu n’as rien dit à
Kenny que tu pourrais regretter ? (Matt arrive dans la pièce)
LUCY : Non, j’ai fait ce que je
devais faire. C’était la seule solution. J’ai arrêté avant que ça commence. De
toute façon, ça n’aurait pas marché.
ROD : Por que ?
JIMMY : Ouais. Por que no ?
Simplement parce que tu ne te trouves ni charmante, ni drôle et que tu penses
que personne ne peut t’aimer.
ROD : Oui. Pourtant, Kenny a
l’air vraiment sympa. (Matt écoute la discussion) Passe-lui un
petit coup de fil et dis-lui que t’as changé d’avis et que t’as envie de sortir
avec lui.
JIMMY : Ouais, les garçons
aiment ça. (Rod regarde Lucy en hochant la tête)
LUCY : Je ne peux pas.
LUCY S’EN VA. ROD POUSSE
UN ENORME SOUPIR. JIMMY TOMBE SUR UN BLOC NOTE SUR LEQUEL FIGURE SON NOM, CELUI
DE KENNY AINSI QUE LE NUMERO DE TELEPHONE DE CE DERNIER, LE TOUT ILLUSTRE PAR DE
PETITS DESSINS REPRESENTANT DES FLEURS, DES CŒURS, DES OISEAUX, ETC.
SERAIENT-ILS AMOUREUX ?
MATT SE REND DANS LA
CUISINE OU MARY EST EN TRAIN DE TELEPHONER A WILSON.
MATT : C’est encore Wilson ?
MARY : Oui.
MATT : Est-ce que tu sais que
l’ancien propriétaire de Happy est venu la chercher, ce matin ? (Mary se
retourne) Simon et Rosie sont tous les deux en larmes. Mais … je présume
que tu es trop occupée avec Wilson pour t’y intéresser ?
MARY (à Wilson) : Une seconde.
(Mary se retourne)
MATT : Ah ! Oui. Et Lucy vient
de rompre avec Kenny pour des raisons pathétiques et elle est vraiment
bouleversée. Alors, j’espère que tu sauras te débrouiller. (Matt quitte la
pièce)
MARY (à Wilson) : Il faut que
je te laisse. Salut.
ELLE RACCROCHE ET QUITTE
LA PIECE À SON TOUR.
LE TELEPHONE SE REMET À
SONNER. ANNIE ENTRE DANS LA CHAMBRE ET LE PREND.
ANNIE (en hurlant) : C’est pour
moi ?
ROD (entendu de loin) : Non,
pour Matt.
ANNIE CROISE CE DERNIER
DANS LE CORRIDOR.
ANNIE : Oh!
Oh ! Matt. Euh … euh …
ELLE LUI PASSE LE
TELEPHONE. TOUT AU LONG DU COUP DE FIL, ON VOIT DEFILER RUTH, COLONEL, ERIC,
MARY ET LUCY.
MATT (au téléphone) : Allo …
Oui, Matt Camden à l’appareil … Euh … d’accord … euh … je vous remercie. (Il
décroche, complètement abasourdi) C’était Mme Clinton. Elle m’a engagé
dans son équipe … La première dame des Etats-Unis m’a félicité pour mon diplôme
et m’a dit de faire mon allocution et de venir.
ERIC : Hillary Rodham Clinton ?
(Matt répond que oui)
ANNIE : Tu as travaillé avec
elle ?
MATT REPOND QUE OUI.
ANNIE ET ERIC DEVIENNENT HYSTERIQUES ET LE PRENNENT DANS SES BRAS. TOUT LE MONDE
EST CONTENT POUR LUI.
MARY : Félicitations ! C’est
incroyable.
LUCY : Ah oui, c’est vraiment
incroyable. Ha !
COLONEL : Eh ben, t’as de la
chance.
ERIC : Euh … un autre coup de
fil, euh … ?
COLONEL : Bon.
ERIC (au colonel) : Le hasard
fait bien les choses.
COLONEL : Ouais.
LUCY ET MARY S’APPROCHE
DE MATT POUR LE FELICITER. CE DERNIER RESTE COMPLETEMENT ABASOURDI.
PLUS TARD, LUCY ET MARY
DISCUTENT DANS LA CHAMBRE.
MARY : Lucy, j’ai appris pour
Kenny. Je suis désolée.
LUCY : Merci.
MARY : Est-ce que je peux faire
quelque chose ?
LUCY : Non. De toute façon, je
n’ai pas envie d’en parler.
MARY QUITTE LA PIECE.
SIMON ET ROSIE JOUENT AU
BASKET-BALL. JIMMY ET ROD SONT EN TRAIN DE LES OBSERVER. SOUDAIN, MARY ARRIVE
HISTOIRE DE LEUR CHANGER LES IDEES.
MARY : Est-ce que quelqu’un
veut une glace ? (Personne ne répond) Vous voulez aller faire un
tour dans le parc ? (Rosie répond en ouvrant la bouche)
SIMON : Non, ça va.
LES DEUX CADETS
S’ELOIGNENT DE MARY.
JIMMY : Je suis inquiet pour
Simon et Rosie.
MARY : Oui, moi aussi. Plus
rien n’a l’air de leur faire plaisir.
RUTH ET COLONEL CROISENT
MARY EN FAISANT LEUR JOGGING.
RUTH (à Mary) : Salut.
COLONEL : Salut.
JIMMY : Excusez-moi, Colonel,
madame. Est-ce que je peux vous parler ?
RUTH : Est-ce qu’on peut
écouter les ex-petits amis de notre petite-fille ? Parlez. (Chuchotements)
COLONEL : Bonne idée, mais nous
avons besoin d’un plan et d’une diversion. (Chuchotements)
ANNIE ET ERIC SE RETROUVE
SEULS A LA MAISON.
ANNIE : Hum …
ERIC : C’est calme, ici, bien
trop calme. Où est-ce qu’ils sont tous passés ?
ANNIE : Je pense que tes
parents ont emmené les enfants manger une glace. Je ne sais pas pourquoi, mais
j’ai l’impression que nous allons apprendre une mauvaise nouvelle.
ON SONNE À LA PORTE. ERIC
L’OUVRE. C’EST CHARLES ET GINGER AMENANT UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE.
CHARLES : Vous pouvez nous
féliciter, nous sommes fiancés.
GINGER (en riant) : Hm ! Hm !
ERIC (abasourdi) : Eh bien !
C’est … (Murmures)
GINGER (en faisant oui de la
tête) : Hm ! Hm !
ERIC (en regardant Annie, elle
aussi abasourdi) : Euh … ben oui, …
ILS ENTRENT ET PRENNENT
PLACE AU SALON.
CHARLES (à Matt) : Eh bien, mon
garçon, j’ai appris que tu avais obtenu un boulot à Washington et je tiens à te
féliciter.
MATT : Oh ! Ne me félicite pas
tout de suite. Il faut encore que je fasse mon allocution devant une assemblée
impressionnante. Je me demande comment tu fais chaque semaine, papa. Ca doit
être le plus difficile dans le métier de pasteur.
ERIC : Exact, tu verras ça.
MATT : Oui, il faut que je m’y
mette.
ANNIE : Hm … hm …
MATT SE LEVE. TOUT À
COUP, RUTH ET COLONEL REVIENNENT À LA MAISON.
MATT (en lui serrant la main) :
Ah ! Bonjour, Colonel.
COLONEL : Salut, Matt.
CHARLES (en se levant) :
Colonel !
COLONEL : Oui. Bonne soirée,
Charles et Ginger. Je suis vraiment ravi de vous revoir. Ha ! Ha ! Ha !
RUTH (à Ginger) : Ah ! Très
joli ! Très joli ! Vous avez une nouvelle robe ?
GINGER : Quoi ? Oh ! Oui. Je
l’ai achetée, aujourd’hui. Je vous emmènerai à la boutique, si vous voulez.
RUTH : Ah oui ! Oh, mais … Oh !
Avec plaisir.
ERIC (en examinant le manteau
du colonel) : Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?
COLONEL : Euh … nous en
parlerons. Hm ! Hm ! (en regardant sa veste) Oooh ! Tu veux parler de ça ? Oh,
ce n’est rien du tout. Hé ! Hé ! Ta mère et moi, nous avons fait un petit
footing sur un terrain un peu accidenté. Je me suis légèrement embourbé et j’ai
glissé, mais ce n’est pas très grave. Ha ! Ha ! … Oh ! Hm … hm … Eh bien, hum,
la vérité, c’est que ta mère m’a poussé.
RUTH : Je l’ai poussé ? Oui.
Oh, oui ! Il faut bien s’amuser. Hé ! Hé ! Alors ! Ha ! Ha ! Ha ! Pour … pour …
pour … pourquoi cette réunion de famille ?
CHARLES : Aaah ! Nous avons une
nouvelle à vous annoncer. On se fiance.
GINGER : Hm ! Hm !
ANNIE : Euh … dites, euh … où
sont les enfants ?
ERIC : Oui, et mes … mes
apprentis ?
COLONEL : Oooh ! Ils ne vont
pas tarder. Alors, vous vous êtes fiancés ? C’est vraiment merveilleux.
ANNIE : Où sont les enfants et
quand vont-ils revenir ?
COLONEL : Euh … dans … dans
quelques minutes. Ils ne vont plus tarder. Décidément, il n’y a que de bonnes
nouvelles, ce soir. Toutes mes félicitations !
RUTH : Ha ! Ha ! Ha ! Oui, je
tiens aussi à vous féliciter encore. Ho ! Ho !
ANNIE EXAMINE LES
EMPREINTES SUR LA VESTE DU COLONEL.
ANNIE : Rosie … Rosie … Simon …
Lucy … Mary … (Le colonel se retourne) Et je parie que ces deux-là
appartiennent à nos petits pasteurs en herbe.
COLONEL : Et Colonel John
Camden, un officier de l’armée américaine. Matricule : cinq, quatre, huit, six,
deux, trois, un, quatre.
ERIC : Oui, ça, ça nous est
très utile. Ouais.
CHARLES ET GINGER FONT UN
TOUR DANS LE JARDIN.
CHARLES : Sincèrement, je pense
que le colonel a été un peu dur avec lui-même. Avec Ruth, ils ont vraiment tout
tenté pour récupérer Happy, la nuit dernière. Ils sont rentrés comme des enfants
pris en faute.
GINGER : Eh bien, ce n’est pas
un officier de marine pour rien. Nous avons été à la hauteur, nous aussi. Notre
annonce de fiançailles s’est avérée être un choix de diversion particulièrement
réussie.
CHARLES : Aaah ! C’est vrai.
GINGER : Hm ! Hm ! Hmm !
CHARLES : Mais ça m’a plu.
GINGER : Moi aussi.
CHARLES : Alors, continuons.
GINGER : Continuons quoi ?
CHARLES : Epouse-moi.
GINGER :
Ha ! Ha ! Euh … Ho ! Pour de vrai?
CHARLES ET GINGER EN SONT
PARFAITEMENT D’ACCORD. ILS S’EMBRASSENT.
CHARLES : Allons annoncer ça
aux enfants.
GINGER : Oui, on l’a déjà fait.
CHARLES : Alors, nous n’avons
rien à faire ?
GINGER (en hochant la tête) :
Hm … hm … hm … hm …
CHARLES : Ca me va très bien.
HAPPY ACCOURT EN ABOYANT.
GINGER : Et comment est-elle
arrivée ici ?
CHARLES ET GINGER
OBSERVENT HAPPY, QUI SE DIRIGE EN COURANT VERS LA MAISON DES CAMDEN. LE PLAN DU
COLONEL ET DE RUTH A BIEN FONCTIONNE (AVEC LA PARTICIPATION DE LEUR PETITS
ENFANTS (SAUF MATT), DE JIMMY ET ROD.)
LE MATIN, AU PETIT
DEJEUNER …
SIMON : Quand est-ce qu’il va
se marier, grand-père ?
ANNIE : Hm ! Je ne pense pas
qu’il soit réellement pressé.
ROSIE (la bouche pleine) : Moi,
si.
ANNIE : Eh bien, nous verrons.
ERIC : Hmm !
CHARLES ET GINGER
REVIENNENT À LA MAISON AVEC HAPPY. ABOIEMENTS.
GINGER : Regardez ce que nous
avons trouvé. (Tout le monde se lève)
ANNIE : Qu’est-ce qu’ils lui
ont fait ?
SIMON (en s’approchant de Happy
pour la caresser) : Elle a sûrement trouvé le moyen de s’échapper. Elle est
revenue, elle est avec nous, Happy ! Oui ! T’es une bonne fille, ma petite
Happy. Tu sais où est ta vraie famille, n’est-ce-pas ? Oh oui ! Oui !
ERIC : Je voudrais que ce ne
soit pas si simple.
SIMON : Oh oui, ma fille ! T’es
belle ! (Annie est soulagée)
MATT EST DANS SA CHAMBRE.
MARY FRAPPE A LA PORTE ET ENTRE DISCRETEMENT DANS LA PIECE.
MARY : Coucou !
MATT : Ca va ? (Il
s’assied pour lacer ses chaussures)
MARY : Je tiens à te faire mes
excuses. C’est très difficile d’être l’aînée d’une famille nombreuse et
franchement, j’ai peur de ne pas être à la hauteur.
MATT : Tu apprendras.
MARY : J’avoue que tu avais
raison sur deux points. Je pense que maman et papa comptent plus sur toi parce
que tu es un garçon que sur moi parce que je suis une fille. Ils veulent
surveiller ma vie amoureuse à longueur de temps. (Elle s’assied)
Ils me posent des questions personnelles et embarrassantes et au bout du compte,
j’ai l’impression qu’ils n’ont pas confiance. Et toi non plus, d’ailleurs. Je ne
me suis jamais mêlée de ta vie privée comme tu te mêles de la mienne.
MATT : Oui, tu as raison. Ma
vie amoureuse ne regarde personne. Et je n’aurais jamais toléré qu’on me dise
quoi que ce soit à ce sujet. Je n’aurais pas supporté. La position d’aînée peut
t’offrir des perspectives intéressantes.
MARY (en souriant) : Hm …
ON SONNE À LA PORTE. MATT
ET MARY SE LEVENT.
MATT : Et ce sera bien pour
tout le monde.
SIMON REGARDE HAPPY
MANGER. JACK, LE PROPRIETAIRE DE WHITEY, ARRIVE.
JACK : Alors, elle est revenue
ici ?
SIMON QUITTE LA TABLE ET
PARLE À JACK.
SIMON : Ce n’est pas de notre
faute,
JACK : Ouais, je sais. Elle a
creusé un trou dans la clôture et elle s’est échappée.
ERIC : Je ne cherche pas à
compliquer la situation, mais je ne peux pas vous rendre Happy.
JACK : Je sais. De toute façon,
je voulais vous la ramener, ce matin. La pauvre chienne a hurlé à la mort toute
la nuit. C’est ici qu’elle veut vivre … et c’est ici qu’elle vivra.
ANNIE (soulagée) : Aaah !
ROSIE : Alors, vous partez ?
SIMON : Ouais … vous, vous
partez sans Happy ? (Etreinte de Ruth et Colonel)
JACK : Ouais. (Gémissement)
SIMON : Laissez-nous vous
raccompagner.
JACK : Ouais. (Rire de
Charles)
SIMON S’EN VA AVEC JACK.
ROSIE : Dites bonjour à toute
la famille. (Aboiement)
CHARLES : Je voulais vous dire
euh … l’annonce de nos fiançailles n’était qu’une diversion.
COLONEL : Oooh ! Elle était
très habile.
CHARLES : Mais finalement,
comme la situation nous a beaucoup plu, on va la réaliser.
ANNIE : Pour de vrai ?
GINGER (en hochant la tête) :
Hm ! Hm ! Hm !
ANNIE : Oh, c’est bien
ERIC (en s’approchant de
Charles et Ginger) : Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Toutes mes félicitations.
PENDANT LES ETREINTES,
ANNIE SE SENT DEPRIMEE. LA VOILA QUI SE FRACASSE LA TETE CONTRE LA PORTE.
ERIC : Plus tard, chérie.
Chérie, tout va bien se passer.
TOUTE LA FAMILLE ET AMIS
SE RENDENT A L’EGLISE.
KENNY : Salut, Wilson !
WILSON : Salut ! Tu vas bien ?
KENNY : Salut, Billy !
BILLY : Bonjour, Kenny !
ROSIE FAIT TOMBER UN
LIVRE ET LE RAMASSE.
ROSIE : Bon sang !
SIMON : Quand vas-tu te décider
à parler correctement, petite sœur ?
ROSIE : Ne t’inquiète plus.
Cette période-là est pratiquement terminée. J’en suis certaine.
SIMON POUSSE UN ENORME
SOUPIR. LES CHŒURS SE METTENT À CHANTER.
KENNY (à Lucy) : J’espère que
tu ne m’en veux pas d’être là. Rod et Jimmy m’ont appelé et m’ont demandé de
venir. Ca ne t’ennuie pas ?
LUCY : Pas du tout. Au
contraire. Je suis désolée pour … pour l’autre jour. J’ai eu une réaction
typiquement féminine. Tu veux bien me pardonner ?
KENNY : Ouais.
WILSON (à Mary) : J’ai quelque
chose d’important à te dire. Et je crois que c’est le moment idéal pour ça.
MARY : Tu attends un bébé.
WILSON : Non. Je vais quitter
l’école. Billy et moi, on va habiter chez mon cousin.
MARY POUSSE UN ENORME
SOUPIR. A LA FIN DE LA CHANSON, ERIC PARLE A JIMMY.
ERIC : tu es prêt ?
JIMMY REPOND QUE OUI.
ERIC MONTE SUR L’ESTRADE.
ERIC : Vous n’êtes pas sans
savoir que je monte ces marches, chaque dimanche et j’espère que l’on écoute ce
que j’ai à dire. J’espère aussi que tout le monde est bien réveillé et que ce
que j’ai à dire vaut la peine d’être entendu. C’est mon vœu le plus cher mais
lui aussi est-il entendu ? Cette semaine, nous allons aborder un sujet qui
concerne tous les parents. Il s’agit de la future carrière de nos étudiants. J’y
ai longuement réfléchi et j’avoue que j’en suis toujours au même point. (Rire
du public) J’ai le sentiment qu’après le sermon de ce matin, un sermon
assez particulier, nous aurons un autre regard.
JIMMY ET ROD SE LEVENT.
LE PREMIER ENLEVE SON VESTON ET L’AUTRE VIENT CHERCHER SA GUITARE. ERIC APERCOIT
JIMMY EN TRAIN DE CHQUER.
ERIC : Jimmy ! Euh … (tout bas
en faisant des gestes) ton chewing-gum.
CELUI-CI EST OBLIGE DE LE
CRACHER. ENSUITE, ROD FRAPPE LES CORDES DE SA GUITARE.
JIMMY (à la fin de l’intro) :
J’ai une question sur laquelle je veux que vous réfléchissiez. Avant votre
naissance, quand vous n’étiez encore qu’une âme errante au paradis, notre
Seigneur était assis près de la rivière de la vie contemplant le courant et se
demandant dans quel corps vivant votre âme pourrait se glisser. Le Seigneur vous
regarde et dit « choisissez votre vie, prenez-la en main ». (Accords de
guitare) Ma question est celle-ci : est-ce qu’il parlait de la gauche ou
de la droite ? (Accords de guitare)
DES PAPIERS JONCHENT LE
SOL. ACCORDS DE GUITARE.
JIMMY : Voici donc la leçon.
Mais ce n’est certainement pas la seule. J’aimerais que vous réfléchissiez sur
l’ambidextérité. (Accords de guitare) Parce que Dieu nous a
fabriqué avec deux mains. (Accords de guitare finale)
ERIC : Les chœurs.
LES
CHŒURS SE METTENT A CHANTER « WHAT A FRIEND WE HAVE IN JESUS ». ERIC REMERCIE
ROD ET JIMMY.
PUIS, VIENT L’ALLOCUTION
DE MATT À L’ALUMNI GYMNASIUM. ENTRETEMPS, ANNIE ANNONCE A ERIC QU’ELLE ATTEND UN
BEBE.
MATT : Vous savez probablement
que mon père est pasteur et que ma mère a en charge des différentes tâches qui
incombent aux femmes de pasteur. Bien évidemment, ils donnent énormément de leur
temps. Lorsque vos parents s’occupent des autres, ça a aussi de bons côtés, car
ça vous laisse beaucoup de liberté. (Rire du public) Mais ce qui a
été le plus important dans ma vie et ce que je tiens à vous dire ce soir, c’est
qu’ils m’ont toujours aidé à gérer les doutes, l’incertitude et le sentiment de
la sécurité.
ANNIE (à Eric) : J’ai une
nouvelle à t’annoncer.
ERIC : Ah ouais ?
ANNIE : Nous allons avoir un
bébé.
MATT (en continuant son
discours) : Si je suis là, ce soir, c’est grâce à eux.
ANNIE : Un bébé. Un autre
enfant.
MATT (en continuant son
discours) : Ils m’ont soutenu dans mes études et guidé dans ma vie d’adolescent.
ANNIE : Voilà ce que j’avais
sur le cœur. Nous allons avoir un bébé. Toi et moi, ensemble. Le gentil Dr.
Peterson avait interverti les dossiers
MATT (en continuant son
discours) : Je ne les remercierai jamais assez C’est à moi qu’on remet ce
diplôme et c’est à eux que je le dois.
FIN DU DISCOURS - « POMP
AND CIRCUMSTANCE » JOUE PAR UN ORGUE.
ERIC : Hem …
ENFIN, ILS REVIENNENT À
LA MAISON.
JIMMY (à Eric) : Nous voulions
vous remercier, monsieur.
ROD : Oui, c’était formidable
de travailler avec vous. On a beaucoup appris.
ERIC : Vous plaisantez ?
JIMMY : Non, vous êtes très
proche des gens, tout le temps. Mais je ne peux pas.
ROD : Moi, non plus. Même bien
payé, je n’arriverai jamais. Etre comme vous.
ERIC : Euh … c’est un travail.
JIMMY : Peut-être.
ROD : Mais c’est aussi l’homme.
ERIC : Merci.
ERIC LES ENTRAINE AU
SALON. A CE MOMENT-LA, ANNIE EST EN TRAIN DE PARLER AVEC CHARLES ET GINGER. MARY
ET LUCY SE SONT INSTALLES DANS LE DIVAN, REGARDANT LE JOURNAL. RUTH ET COLONEL
SE SONT MIS AUPRES DES AUTRES ENFANTS. MATT ARRIVE A LA MAISON ET DEPOSE SON
UNIFORME D’ETUDIANT.
ERIC : Excusez-moi.
MATT : Je suis en retard.
RUTH : Ah ! Voilà Matt qui
vient d’arriver.
ERIC : J’ai à vous parler … (Annie
ne dit rien) Annie et moi, nous avons quelque chose à vous dire. Euh … (Annie
ne dit rien) nous avons avoir un bébé.
ANNIE : Hé oui.
MARY, LUCY ET MATT ONT
L’AIR DEVASTE. CE DERNIER LE PREND TRES MAL ; IL SE SENT REJETE.
GINGER (ravie de cette
nouvelle) : Ho !
RUTH (ravie elle aussi) : Ho !
HAPPY ABOIE. ROSIE ALLAIT
DIRE UN GROS MOT.
ROSIE : Je n’ai rien dit. Cette
période-là est terminée. Je suis poli.
MATT : Vous n’avez quand même
pas fait ça pour que j’aille à l’université, ici ?
ERIC : Oooh !
ANNIE : Non.
MATT : Parce que je tiens à ce
travail. Mais je reviendrai bientôt. Il y a une raison de plus pour que je
reste, maintenant. (Eric pousse un grand cri de joie)
Félicitations.
ROSIE ECLATE DE RIRE ET
ACCOURT VERS MATT. CELUI-CI LA PREND DANS SES BRAS. RUTH ET GINGER ONT L’AIR
TOUTE CONTENTES. ROD ET JIMMY SE SERRENT LA MAIN.
ROD : Ouais. (Rires et
étreintes)
ANNIE : Merci.
CHARLES : Allons, à moi.
Félicitations ! (Rires et étreintes)
ANNIE : Ah ! Papa !
TOUT LE MONDE EST
HEUREUX, MEME HAPPY. ETREINTES ET BAISERS
ANNIE (tout bas à Eric) : Je
t’aime.
ERIC : Je t’aime, moi aussi.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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