Saison 1 en VF



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6.18 "La bague au doigt"



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2. 21. PETITS COPAINS

 

TOUT LE MONDE SE REUNIT A L’EGLISE.

MATT : Simon, prends ma place.

SIMON : Pourquoi ?

MATT : Parce que je veux être à côté de Rosie.

MATT ET SIMON CHANGENT DE PLACE. TOUT A COUP, ROSIE SE SAUVE ET S’ASSIED A COTE D’ANNIE.

ANNIE : Tu ne veux pas être à côté de Matt ? (Rosie ne répond pas et boude)

SIMON : Elle exprime simplement ce que tout le monde ressent.

MATT : Et qu’est-ce que tout le monde ressent ?

SIMON : Elle t’en veut parce que tu nous abandonnes.

MATT : Je n’abandonne personne, je vais seulement à l’université.

SIMON : Ca revient au même. Dans trois mois, tu seras loin de la famille d’un coup comme ça. Dix-huit ans qui n’auront servi à rien.

MATT : Tout le monde doit s’en aller, à un moment donné.

SIMON : Maman et papa ne s’en vont pas.

MATT : Oui, mais ils n’ont pas à partir, eux. Et puis si moi, je m’en vais, c’est pour une très bonne raison.

SIMON : Aucune importance, parce qu’au bout du compte, tu ne seras plus là.

MATT : Tu veux que je t’aide à dresser Happy, oui ou non ?

SIMON : Tout ce qu’il faut que je fasse, c’est lui faire faire un numéro original, mais il faut que ce soit unique.

MATT : Un numéro vraiment unique, hein ? Je crois que j’ai exactement ce qu’il te faut.

SIMON : Tu m’aiderais ?

MATT : Je t’aide seulement si tu me réconcilies avec Rosie.

SIMON : J’essaierai. Mais tu sais, dresser un chien, c’est beaucoup plus facile qu’un enfant.

LUCY ARRIVE AVEC BILLY, LE FILS DE WILSON. ELLE LE FAIT ASSEOIR SUR LES GENOUX D’ANNIE.

ANNIE : Ah ! Merci … Où sont Wilson et Mary ?

LUCY : Ils vont arriver. Ils terminent une séance d’entraînement en bouche à bouche.

ANNIE : Quoi ?

ANNIE ET WILSON ARRIVENT. TOUT LE MONDE RECULE D’UNE PLACE, AFIN QUE MARY ET WILSON PUISSENT S’ASSEOIR.

ANNIE (à Mary) : Tu veux le prendre ?

LUCY (à Matt) : Alors, ce boulot d’été, quand vas-tu en parler à maman et à papa ?

MATT : Tu pourrais parler moins fort ? Je leur dirai quand le moment viendra.

LUCY : Ne sois pas aussi lâche, c’est ridicule. Tu ferais mieux de leur en parler, maintenant.

LA MUSIQUE S’ARRETE. ERIC REJOINT L’ESTRADE.

ERIC : Bonjour. Soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous recevoir.

ROD ET JIMMY APPARAISSENT, TOUT À COUP ET FONT SIGNE À ERIC.

ROSIE : Ce sont les ex-petits copains de Lucy ?

ERIC : N’hésitez pas, asseyez-vous. (Ils prennent place derrière eux)

LUCY (embarrassée) : Ca ne va pas recommencer.


 


 

GENERIQUE


 


 

ANNIE PREPARE UN PLAT ET LE FAIT CHAUFFER DANS LE FOUR. ENSUITE, ELLE PREPARE LA SALADE. MARY ARRIVE AVEC WILSON.

MARY : Tu veux faire manger Billy maintenant et le mettre au lit juste après ?

WILSON : Je ne crois pas qu’il ait très faim. Peut-être qu’il vaudrait mieux qu’il mange avec toute la famille.

MARY : Aaah ! Je ne sais pas s’il tiendra aussi longtemps. Quand il prend son lapin comme ça, c’est qu’il est fatigué.

WILSON : Il le tord ou il le met dans sa bouche ? Il doit avoir faim.

MARY : Il le tord, ça veut dire qu’il a sommeil.

WILSON : Si je le mets au lit maintenant, il ne dormira peut-être pas parce qu’il aura faim.

ANNIE : Euh … où est Billy ?

MARY : Il est dans le salon.

ANNIE : Avec qui ?

MARY ET WILSON : Lucy.

ANNIE : Vous vous reposez beaucoup sur Lucy, ces derniers temps.

MARY : Mais c’est elle qui se propose. Comme ça, elle se sent utile et puis, ça l’occupe, en plus.

ANNIE : Elle préfèrerait peut-être faire autre chose comme avoir un petit copain.

WILSON : Il peut se passer quelque chose avec Jimmy ou Rod. (Lucy arrive avec Billy)

LUCY : Tenez.

MARY : Merci. (à Billy) C’est l’heure d’aller faire dodo.

WILSON : Tu en es sûr ? Il a l’air d’avoir faim.

MARY : On verra bien s’il dort ou pas. (Mary s’en va avec Billy)

LUCY : Papa n’est pas là ?

ANNIE : Non, mais je te préviendrai quand il arrivera.

LUCY : Je n’arrive pas à croire que Rod et Jimmy tournent encore autour de moi comme ça.

ANNIE : Peut-être qu’ils ont simplement envie de parler à ton père.

LUCY : Ne sois pas si naïve, maman. Tu peux me croire, je connais ces deux garçons beaucoup mieux que toi. Ils ont mijoté un plan, c’est certain et j’aimerais bien savoir ce que c’est.


 

DANS LE BUREAU DE L’EGLISE, ERIC PARLE À ROD ET JIMMY.

ERIC : Je suis extrêmement flatté de savoir que vous m’avez choisi tout deux pour être le sujet de votre devoir de classe, mais j’aimerais savoir une chose : pourquoi moi ?

JIMMY : Vous travaillez une heure par semaine.

ROD : Et on a pensé qu’on n’aurait pas à y passer beaucoup de temps, parce que ce n’est pas un véritable travail. Hè ! Hè !

ERIC : Ouais, ouais.

ROD : Et je me fais comprendre ?

ERIC : Oui, oui, parfaitement, mais je crains de vous décevoir beaucoup, parce que mon travail de pasteur a plutôt tendance à m’occuper le jour comme la nuit, sept jours sur sept car je suis constamment sollicité.

ROD : Ben, dis donc, si on avait su …

ERIC : Donc, compte tenu du fait que j’ai emploi du temps chargé et vu la nature personnelle de mon travail, vous devriez plutôt suivre un de vos pères dans son travail pour votre étude.

JIMMY : Non, tout favoritisme est interdit.

ROD : De toute façon, mon père serait capable de nous donner autant de fil à retordre que vous.

ERIC : Merci, c’est un vrai plaisir que de vous rendre service, messieurs.

ROD : Vous acceptez ? Génial !

JIMMY : Et comme le pasteur peut être sollicité à toute heure du jour ou de la nuit, je crois qu’il va falloir qu’on dorme chez les Camden, si tu n’y vois pas d’inconvénient.

ROD : Si ça peut nous aider à avoir une bonne note, je suis prêt. (en serrant la main de Jimmy) Hè ! Hè ! Hè ! Apporte ton pyjama, on va voyager.

ERIC : Non, non, je ne … non, impossible. Vous ne pouvez pas dormir à la maison. Non, non, je regrette. L’hôtel affiche complet, en ce moment.

ROD : Mais … peut-être qu’on peut monter une tente dans votre jardin ?

ERIC : Euh … non, non, je … je … je sais ce qu’on va faire. Je vais vous appeler dès qu’il y aura quelque chose.

ROD (en chuchotant) : Tu vois, on n’a pas le choix. (Murmure)

JIMMY : Très bien, d’accord, nous acceptons.

ERIC : C’est parfait.

JIMMY : Tenez, voici nos numéros de bipeur.

ROD : Appelez-nous.

ERIC : Entendu.

ROD : Jour et nuit.

JIMMY : Vous transmettrez nos amitiés à Lucy ?

ERIC : Bien sûr.

JIMMY : Merci. (Jim et Rod son prêts à partir)

ERIC : Euh … attendez un instant, il me vient une idée. Peut-être, euh … peut-être devriez-vous commencer par vous plonger dans la lecture du livre qui inspire la plus grande partie de mon travail.

ROD (en regardant une page de ce livre) : Hè ! Hè ! Vous n’avez pas de version abrégée de cet ouvrage, je suppose ?

ERIC (en faisant sortir Jimmy et Rod) : Si mais … plaisir. (en poussant un grand soupir) Aaah !


 

MATT, SIMON ET ROSIE SONT DANS LE JARDIN. CETTE DERNIERE N’EST PAS D’HUMEUR À S’AMUSER.

MATT : Hé, Rosie ! Tu ne veux pas jouer avec nous ? (Rosie se retourne en lui faisant la tête. Ensuite, il parle à Simon) Bon. L’idée, c’est d’arriver à apprendre à Happy à se coucher quand tu lui dis « raide morte ». Après ça, tu peux dire n’importe quelle phrase avant et Happy se couchera quand même.

SIMON : Quoi, par exemple ? Quel genre de phrase ?

MATT : Eh bien, « Tu aimerais mieux être un chat ou tomber raide morte » ? Ou que préfères-tu ? Que Rosie te fasse la tête ou tomber raide morte ? (Rosie se retourne)

ROSIE (à Simon) : Dis-lui que je ne trouve pas ça très drôle. (Simon hausse les épaules)

MATT : Si Happy peut apprendre ce tour, tu peux la présenter au jury de cette marque de pâtée pour chiens et bien « tu préfères que ton assiette de Pow Chow te soit enlevée ou tomber raide morte ? »

SIMON : C’est absolument génial.

MATT : Merci.

SIMON : Happy va devenir la mascotte officielle de Pow Chow, pâtée pour chiens. C’est dans la poche. (Rosie se lève et s’approche de Happy)

ROSIE : Raide morte. (Happy ne réagit pas, Rosie s’en va)

SIMON : Je vais te dire comment faire avec Rosie. J’ai partagé longtemps une chambre avec elle et personne ne l’a connaît mieux que moi.

MATT : Qu’est-ce que tu me conseilles, alors ?

SIMON : Si elle ne te parle pas, il ne faut pas lui parler non plus. Elle craquera. Mais ce qu’il faut surtout faire, c’est l’ignorer. (Matt s’en va) Happy ! Fais la belle. (Elle le fait) Bravo !


 

ERIC PARLE À ANNIE DANS LA CUISINE.

ERIC : Qu’est-ce qu’on mange ? J’ai une de ces faims.

ANNIE : Non, tu ne toucheras pas à la nourriture tant que tu n’auras pas dit ce que les anciens petits copains de Lucy manigancent.

ERIC : Oooh ! Jimmy et Rod ? Ils m’ont choisi pour leur sujet d’exposé.

ANNIE : Ah ?

ERIC : Sur le thème « carrière emploi », sciences sociales.

ANNIE (en riant) : Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Tu plaisantes ?

ERIC : Mais non, pourquoi ? C’est amusant ?

ANNIE : Non.

ERIC : Alors, euh … pourquoi tu ris comme ça ?

ANNIE : Hm ! Euh …

ERIC : Oui.

ANNIE : Euh … pour rien. Je ne m’y attendais pas, après tout. Tu ne serais pas un peu susceptible ?

ERIC : Si, excuse-moi, je … je … je suis fatigué. Pourquoi je suis fatigué ?

ANNIE : Parce que nous élevons cinq enfants. Et avec Billy, ça fait plutôt six enfants. Et si tu ajoutes Wilson, ça fait sept.

ERIC : Oui, oui, j’aime beaucoup Billy mais …

ANNIE : Ecoute, toute la famille adore Billy, mais nous commençons tous à en avoir un peu assez de lui. Et Mary et Wilson ont tendance à …. à se comporter comme un couple marié avec enfant et ça me fait un effet vraiment bizarre.

ERIC : Qu’est-ce qu’on peut faire ?

ANNIE : J’ai un plan.

ERIC : Aaah ! J’adore tes plans.

ANNIE : Voilà. Mon père va donner un peu d’argent à Matt pour la remise des diplômes. Et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, il va envoyer un petit quelque chose pour les autres enfants. Et je me suis dit que … étant donné que Matt a décidé d’utiliser cet argent afin de payer sa … sa semaine d’orientation, on pourrait mettre l’argent de grand-père dans quelque chose qui soit aussi instructif pour les enfants, comme un camp de vacances.

ERIC : Voyons, en quoi un camp de vacances est-il instructif ?

ANNIE : Oh, mais ! Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Un camp de vacances peut-être très instructif pour eux à condition de le choisir vite et bien. Je crois que je peux envoyer Mary, Lucy, Simon et Rosie quelque part pendant la même semaine que celle où Matt fera son stage d’orientation. Ce sera notre récompense pour avoir réussi à nous faire suivre avec succès douze ans d’études. (Annie s’approche d’Eric)

ERIC : C’est un bon plan, chérie, c’est même un excellent plan.

PENDANT QU’ILS S’EMBRASSENT, MATT ARRIVE, LES REGARDE UN MOMENT ET PUIS, S’EN VA.

ANNIE : Mais … qu’est-ce qui lui prend ?

ERIC : Euh … (Lucy arrive)

ANNIE (à Lucy) : Il y a un problème avec Matt ?

LUCY (sèchement) : Qu’est-ce qui te fait croire qu’il y a un problème ?

ERIC : Aaah ? Tu réponds à une question par une autre question. Parle.

LUCY : Vous feriez mieux de demander ça à Matt. Et au lieu d’essayer de me tirer les vers du nez, ce serait bien si tu me disais ce que Rod et Jimmy manigancent, en ce moment.

ERIC : Je … je suis leur sujet d’exposé sur le thème « carrière emploi ». (Annie et Lucy éclatent de rire)

LUCY : Mais pourquoi toi ?

ERIC : Pourquoi pas moi ?

ANNIE : Eh ben, écoute, tu sais comme moi que le travail de ton père est extrêmement important et il exerce une influence directe sur la qualité de vie de centaines de gens. (Eric lui donne la parole et puis, s’en va) Je suis convaincu que s’ils trouvent le travail de ton père aussi intéressant, c’est à la fois parce que c’est ton père et qu’aucun d’eux n’a vraiment renoncé à toi.

LUCY : Tu te moques de moi.

ANNIE : Lucy, tu n’as pas envie que l’un d’eux soit ton petit ami, est-ce que je me trompes ?

LUCY : Je veux juste qu’ils aient envie de sortir avec moi.

ANNIE : Mais quand ils ont voulu sortir avec toi, tu les a éconduits tous les deux.

LUCY : Aaah ! N’essaie pas de me troubler avec tous ces détails. Ce que je veux dire, c’est que c’est agréable de se sentir désirée.

ANNIE : Quand c’est par la bonne personne. Ne pense plus à l’idée de te trouver un petit ami. Et contente-toi de l’amitié de Jimmy et Rod. Tu leur as dit que tu voulais être leur ami, quand tu as rompu avec eux ?

LUCY : Oh oui ! Et ça a marché à merveille, d’ailleurs. Depuis, ils sont inséparables comme Martin et Lewis. Et ils se servent de moi pour parler à papa.

ANNIE : Tu connais Dean Martin et Jerry Lewis ?

LUCY : Les explorateurs. Mais enfin, qui ne les connais pas ? Ce sont eux qui ont descendu cette rivière ou remonter la rivière, le Mississippi, le Missouri ou le Mason-Dixon. Enfin, peu importe ? Pourquoi est-ce que tu me le demandes ?

ANNIE : Tu vas bien à l’école pendant la journée, rassure-moi ?

LUCY : Lewis et Clark ?

ANNIE : Ah ! J’aime mieux ça.

LUCY : Hm !


 

ROSIE CROISE MATT DANS L’ESCALIER.

ROSIE : Ca ne marchera pas.

DANS LE CORRIDOR, IL APERCOIT BILLY A CHEVAL SUR SA GIRAFE.

MATT : Hé ! Où tu vas comme ça, toi, hein ? Il est défendu de tomber dans l’escalier de la maison des autres.

EN ALLANT DANS LA CHAMBRE DE MARY, IL VOIT, PAR HORREUR, CETTE DERNIERE AU LIT AVEC WILSON. CA LE REND TRES EN COLERE ET IRRITABLE. AVANT DE S’EN PRENDRE A EUX, IL VA DANS LE CORRIDOR. IL CROISE LUCY POUR LUI CONFIER BILLY.

MATT : Ne te mêle pas de ça.

LUCY : Mais enfin, de quoi tu parles ?

MATT NE REPOND PAS. IL ENTRE DANS LA CHAMBRE ET CLAQUE BRUSQUEMENT LA PORTE.

MATT (très en colère) : Vous êtes tombés sur la tête, ou quoi ?

WILSON : Calme-toi, Matt, on ne faisait rien. On a couché Billy pour qu’il se repose un peu. Et je crois qu’on s’est endormi.

MATT : Je ne veux plus jamais te revoir au lit avec ma sœur, même sous le prétexte de faire une sieste ensemble. Apparemment, ton erreur ne t’a pas servi de leçon.

MARY : Tais-toi, Matt. Tu n’as pas le droit de parler à mon petit ami de cette façon.

MATT : Petit ami ? Tu le traites comme si c’était ton mari.

MARY, HORS D’ELLE, LE GIFLE VIOLEMMENT. MATT EST SOUS LE CHOC. PAR CONTRE, LUCY, QUI LES AVAIT ENTENDU CRIER, N’HESITE PAS A S’EN MELER.

WILSON : Je ferai mieux de partir.

MARY : Non, personne ne t’y oblige.

WILSON : Je crois que ça vaut mieux.

WILSON S’EN VA AVEC BILLY. MARY ET MATT SE REGARDENT MECHAMMENT.


 

ERIC ET ANNIE PARLENT À MARY DE SA RELATION AVEC WILSON.

MARY : Vous voulez encore me parler ?

ANNIE : Ben … euh … juste une minute.

MARY : Je vous ai déjà dit que Wilson et moi, on ne faisait rien. Vous devriez plutôt parler à Matt.

ANNIE : Mais nous lui avons déjà parlé et nous savons que vous ne faisiez rien.

MARY : Alors, si vous me croyez, où est le problème ?

ANNIE : Ecoute, toi et Wilson, vous passez beaucoup de temps ensemble, en ce moment.

MARY : Et alors ?

ERIC : Alors, euh … on se disait que ça ne doit pas être facile de jouer le rôle de mère avec un … un enfant de deux ans, alors que ce n’est pas le sien.

ANNIE : Ca te plaît d’assumer ce rôle ?

MARY : Parfois, ça me plaît … et parfois non. Pourquoi ?

ANNIE : Pour rien. Parlons plutôt d’autre chose.

MARY : Bien.

ANNIE : Ton grand-père a décidé de donner un peu d’argent à partager entre les enfants et on se demandait …

ERIC : … si ce stage de basket auquel tu voulais participer t’intéresse toujours autant.

MARY : Tu plaisantes ! Ca m’intéresse plus que jamais. Ce serait formidable.

ANNIE : Je lisais le formulaire et si ça t’intéresse vraiment, il va falloir l’envoyer immédiatement.

MARY : Oh oui ! Envoyez-le. J’en ai vraiment envie, je vous assure.

ANNIE : On doit fournir un certificat médical. Il faudra que tu ailles voir un médecin.

MARY : Très bien. Tout ce que vous voudrez, je le ferai. Oooh ! Moi qui pensais que vous vouliez me punir. J’ai hâte d’appeler Wilson pour lui annoncer la nouvelle.

ANNIE : On aimerait mieux que tu te consacres à tes devoirs, ce soir.

ERIC : Oui, tu parleras à Wilson, demain, plutôt.

MARY : Mais je n’ai plus que deux jours de cours et je n’ai pas de devoir, en ce moment.

ERIC : Ce qu’on voudrait, c’est que tu passes une seule soirée sans parler avec Wilson. Ca te fera du bien.

MARY : C’est plutôt à vous que ça fera du bien.

ANNIE : Oui, ça nous fera beaucoup de bien de voir que notre fille a encore un peu d’indépendance et qu’elle peut encore s’occuper d’elle-même.

MARY : D’accord. (Elle s’en va en courant)

ERIC : Ouais … Alors, voyons ça.


 

MATT PARLE À LUCY.

MATT : Oui, il est possible que j’aie réagis de façon disproportionnée.

LUCY : Il est possible ?

MATT : Il fallait bien que quelqu’un réagisse dans cette famille. Mary et Wilson jouent le couple marié et elle n’a pas encore seize ans.

LUCY : Dis-moi ce qu’il y a vraiment derrière tout ça, Matt.

MATT : (Soupir) Je crois que je suis inquiet à l’idée de vous laisser toutes les deux.

LUCY : Est-ce que tu as dis à maman et papa que tu allais quitter la maison beaucoup plus tôt que prévu ?

MATT : Non, toujours pas. Mais en fait, je ne sais pas comment leur annoncer la nouvelle.

MARY ENTRE DANS LA PIECE. SANS DIRE UN MOT, ELLE ORDONNE MATT DE SORTIR.

MATT : On ne peut pas en parler ? (Mary répond que non) Mais tu m’as giflé.

ENCORE UNE FOIS, MARY LUI ORDONNE DE PARTIR. AINSI FUT FAIT. MARY FERME LA PORTE ET PARLE À LUCY.

MARY : Non, je ne lui adresse plus la parole, tu as compris ?

LUCY : Je sais bien mais je ne supporte plus de vous voir vous disputer de cette façon, Mary. S’il réagit comme ça, c’est parce qu’il est inquiet de ce qu’il nous arrivera quand il sera parti.

MARY : Tout ça parce qu’il a décrété qu’on n’avait pas assez de jugeotte pour nous occuper de nous-mêmes.

LUCY : Non, il ne veut pas qu’il nous arrive quelque chose de mal, tout simplement.

MARY : Je n’ai pas envie de parler de ça. Appelle Wilson.

LUCY : Pourquoi ?

MARY : Parce que je ne peux pas et je veux lui dire que je vais à un stage de basket. Appelle.

LUCY : Ah oui ! Et comment tu vas faire ? Je croyais que les parents avaient dit qu’ils n’avaient pas d’argent.

MARY : Maintenant, ils en ont. Grand-père leur en a donné. Appelle.

LUCY : Ah oui ? Tu me donne quoi, en échange ?

MARY : Toute ma gratitude.

DE GAIETE DE CŒUR, LUCY APPELLE WILSON.

WILSON : Allo.

LUCY : Salut, Wilson, c’est Lucy. J’appelle de la part de Mary et elle ne doit pas t’appeler, apparemment.

MARY : On est censé ne pas se parler pendant une soirée.

LUCY : Vous êtes censé ne pas vous parler pendant une soirée.

WILSON : Est-ce que Mary va bien ?

LUCY : Oui, ça va, mais elle en veut toujours à Matt.

WILSON : Ouais, il va falloir que je lui parle. Je ne suis pas très fier de ce qui s’est passé, cet après-midi. Ce n’était pas très responsable de notre part de faire ce qu’on a fait.

LUCY (à Mary) : Wilson dit qu’il faut qu’il parle avec Matt. Il n’est pas fier de la façon dont vous êtes comporté aujourd’hui et … et il dit que c’était irresponsable.

MARY : Non, ce n’est pas vrai.

LUCY (à Wilson) : Mary n’est pas d’accord avec toi.

WILSON : Ouais, dis-lui qu’on en parlera demain.

LUCY (à Mary) : Il dit que vous en parlerez demain.

MARY : Dis-lui que je vais à un stage de basket, la semaine après la fin des cours.

LUCY (à Wilson) : Mary va à un stage de basket pendant ses premières semaines de vacances.

WILSON : C’est super. Elle va me manquer, mais c’est très bien.

LUCY (à Mary) : Ben, il est très content pour toi. (à Wilson) Mais tu sais, si tu t’ennuies, tu peux toujours venir passer un moment avec moi, hein. Je n’aurais pas grand-chose à faire.

WILSON : A mon avis, tu seras occupée.

LUCY : Qu’est-ce que tu veux dire ?

WILSON : Je crois avoir trouvé quelqu’un pour toi.

LUCY : Non sans blague !

MARY : Quoi, sans blague ?

WILSON : Tu m’as si gentiment rendu service avec Billy dernièrement que j’ai voulu te rendre service à mon tour.

MARY : Mais quoi ? (Lucy fait taire Mary)

WILSON : Quand je suis revenu chez moi, j’ai cherché si je connaissais quelqu’un que je pourrais te présenter. Et je me suis souvenu d’un nouveau voisin en face qui a l’air sympa et je crois qu’il est de ton âge. Alors, je vais aller le voir et lui demander s’il a envie de rencontrer une jolie jeune fille

LUCY : Ah ! Ca ne peut pas mieux tomber, avec Jimmy et Rod qui me tournent autour, c’est vraiment parfait.

MARY : Qu’est-ce qui est parfait ? (Elle fait taire Mary. Celle-ci se lève et prend le ballon de basket)

LUCY : Alors, dis-moi comment est-ce qu’il s’appelle, quelle âge il a, d’où il vient. Hm ! Je veux tout savoir.

WILSON : Je te le dirais, mais je te préviens, c’est la première fois que je joue les entremetteurs

LUCY ECLATE DE RIRE.


 

SIMON ENTRAINE HAPPY A FAIRE SON NUMERO.

SIMON : Tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou bien tomber raide morte ?

HAPPY GEMIT ET S’ETEND SUR LE SOL. ALORS, SIMON CRIE VICTOIRE.

SIMON : Ouais ! Happy ! C’est ça. Bravo. C’est bien, t’as été formidable, je suis fier de toi, ma belle. (Matt et Rosie arrivent)

ROSIE : Alors, Happy a fait le tour ?

SIMON : Ouais, elle l’a fait, regardez bien. Happy ! Assise ! (Elle le fait) Bien … Tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou bien tomber raide morte ? (Aucune réaction) Hem ! On va … on va recommencer. Elle l’a fait une fois, alors, elle va le refaire … Tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou bien tomber raide morte ?

HAPPY NE REAGISSANT TOUJOURS PAS, SIMON EST DESESPERE. MATT EST EN TRAIN DE LE SOUTENIR.

MATT : Faut pas lâcher.

SIMON : Tiens bon, toi aussi, ça va marcher.

MATT ET ROSIE S’EN VONT. SIMON POUSSE UN ENORME SOUPIR.

SIMON : Tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou tomber raide morte ?

HAPPY RECOMMENCE À REAGIR, SANS LA PRESENCE DE MATT ET ROSIE. SIMON CHERCHE À SAVOIR POURQUOI.


 

ERIC ET ANNIE SONT DANS LE SALON. CELLE-CI EST EN TRAIN DE COUDRE. SOUDAIN LE TELEPHONE SONNE. ERIC TOMBE SUR LA CONVERSATION DE LUCY ET WILSON.

LUCY (entendue au téléphone) : Et quoi d’autres ?

WILSON (entendu au téléphone) : Tout ce je peux te dire pour l’instant, je n’en sais pas plus …

ERIC (intrigué) : Lucy téléphone à Wilson. Pourquoi Lucy est au téléphone avec Wilson ?

ANNIE : Parce que sa sœur n’est pas censée lui parler.

ERIC : Aaah !

ANNIE : Mary nous a eus grâce à une astuce.

ERIC : Mignonne et futée. Une leçon pour nous, ça.

ANNIE : Oh oui. Je suis contente que nous ne portions pas de jugements hâtifs au point d’empêcher Mary de fréquenter un aussi jeune père.

ERIC : Un aussi jeune père responsable.

ANNIE : Oui, un père très responsable. Ce que j’espère, c’est que dans notre souci de ne pas juger Wilson sur son passé, nous n’allons pas créer une situation où il s’imaginerait que tout leur est permis.

ERIC : Je crois que Matt a eu l’occasion de remettre les pendules à l’heure. Non ?

ANNIE : Ouais. (Le téléphone sonne. Eric tombe à nouveau sur la conversation de Lucy et Wilson)

WILSON (entendu au téléphone) : Je te tiens au courant …

ERIC (en soupirant) : Oh ! (Il se met à hurler) Je dois téléphoner … (Il essaie de joindre la personne qui a essayé de l’appeler) Pasteur Camden, vous m’avez bipé ?

ROD : Oui, mon Révérend, c’est nous.

ERIC : Ah … euh … qui exactement, ce nous ?

ROD : Nous, Rod et Jimmy, vos P. E. H.

ERIC : P. E. H. ?

ROD : Vos pasteurs en herbe.

ERIC (tout bas à Annie) : Rod et Jimmy.

ANNIE (tout bas) : Aaah !

ERIC : (à Rod) Qu’est-ce qui vous arrive ?

ROD : Eh bien, on commençait à se poser des questions. On essaie de vous joindre depuis un bon moment. On pensait que c’était une urgence en rapport avec l’église.

ERIC : Non, un des enfants était pendus au téléphone.

ROD (à Jimmy) : Euh … un des enfants était pendus au téléphone.

ERIC : En fait, c’était Lucy, en grande conversation avec un copain.

ROD : Bon, ce n’est pas vraiment ce qu’on espérait mais on reste en contact.

ERIC : C’est ça. (Fin de la conversation)

ANNIE : En grande conversation avec un copain. Joli !

ERIC : Ouais.

ALORS QU’ERIC S’APPRETE A SE LEVER, ANNIE LE RETIENT POUR L’EMBRASSER. MATT ARRIVE À CET INSTANT ET PUIS S’EN VA.


 

AU LYCEE, LUCY CROISE JIMMY ET ROD.

JIMMY : On ira droit au but, Lucy.

ROD : Oui, droit au but.

JIMMY : Il parait que tu as un petit copain.

LUCY : Non, mais qui t’as raconté ça ?

JIMMY : Ton père.

ROD : Et il ne raconte pas d’histoire.

JIMMY : On essayait de le joindre pour notre exposé et on n’y arrivait pas, alors, on l’a bipé. Et il nous a dit que t’étais en grande conversation avec un copain.

LUCY : Oui, et alors ?

ROD : Alors, … toutes mes félicitations.

JIMMY : Oui. Comment il est ?

LUCY : Mais en quoi ça vous regarde ?

JIMMY : On voudrait savoir. Après tout, on est tes amis.

LUCY : Non, vous êtes amis entre vous, mais aucun de vous ne m’a parlé depuis des mois.

JIMMY : Je te demande pardon pour cette négligence.

ROD : Oui, désolé. Ah ! On cherche une voiture pour aller chez toi après les cours. Tu ne pourrais pas demander à Matt pour nous ?

LUCY : Non, je ne demanderai pas ça à Matt. Il n’y a aucune place dans la voiture, de toute façon. Et puis, soyez gentil, limitez votre projet aux périmètres de l’église. Je ne veux voir aucun de vous traîner autour de la maison. D’accord ?

JIMMY : Je vois, le nouveau petit copain.

ROD : Ah ! Oui, ça peut poser un problème.

LUCY : Vous devriez vous adresser au père d’une de vos ex pour vous aider à faire votre travail. (Lucy s’en va)

ROD : Quelle impertinence !

JIMMY : Il faut qu’on sache qui est ce petit copain.

MATT ARRIVE. ROD ET JIMMY L’ARRETENT.

ROD : Hé, Matt ! Tu ne peux pas nous déposer chez toi, après les cours ?

MATT (un peu gêné) : Non.

MATT FRAPPE A LA PORTE DE CHEZ UN CONSEILLER ET ENTRE.

JIMMY : Peut-être qu’on devrait appeler le pasteur et lui demander de passer.

ROD : Oui, on le fera tout à l’heure. Ca lui fera une occupation.


 

MATT A UN ENTRETIEN AVEC LE CONSEILLER.

MATT : Vous en êtes sûr ? (Le conseiller fait signe que oui) Oh ! Je n’arrive pas à le croire.

LE CONSEILLER : Vous voulez passer un coup de fil ou dois-je annoncer la nouvelle à vos parents ?

MATT : Non, non, je leur dirai moi-même.

LE CONSEILLER : Vous leur avez déjà parlé de ce travail ?

MATT : Non.

LE CONSEILLER : Faites-le vite, Matt. Il ne faut pas le leur cacher davantage. D’ici demain soir, le journal local l’aura publié.

MATT NE SAIT QUE FAIRE. EN SORTANT, ILCROISE MARY. CES DEUX PERSONNES NE SE DISENT RIEN. MARY S’EN VA ET PARLE À LUCY.

LUCY : Il était chez le conseiller pédagogique, je me demande bien pourquoi.

MARY : Je suis prête à parier que notre grand frère va bientôt avoir des ennuis.


 

LUCY ET MARY RENTRENT DE L’ECOLE.

MARY : Hm ! Salut, maman.

ANNIE : Salut, les filles.

LUCY : Hum ! C’est appétissant.

ANNIE : Tu as rendez-vous chez le médecin dans une demi-heure.

MARY CROQUE UNE POMME ET PUIS S’EN VA.

LUCY : Hé oui, tout le monde ne peut pas participer à un stage de basket, malheureusement.

ANNIE : Tu as envie d’aller dans un camp de vacances ?

LUCY : Je ne joue pas au basket, moi.

ANNIE : Non. Il existe euh … d’autres camps de vacances. Hm ?

ANNIE LUI MONTRE UNE BROCHURE D’UN CAMP DE VACANCES APPELE « TROUVE TA FIERTE », CE QUI DEPLAIT FORTEMENT A LUCY.

LUCY : Ce camp-là ? Jamais.

ANNIE : Mais … pourquoi ?

LUCY : C’est parce que c’est pleines de filles moches avec des sacs à dos et aucun amour-propre.

ANNIE : Peut-être que tu devrais suivre leur exemple. Ca te fera du bien. Enfin, ce n’est pas ce que je voulais dire, tu le sais très bien. Ca pourrait être pour toi, une expérience amusante et stimulante.

LUCY : Tu penses sérieusement à ce que tu dis ?

ANNIE : Oui, très sérieusement. (Simon et Rosie arrivent) Ecoute, réfléchis, s’il te plaît. (Lucy s’en va)

SIMON : A quoi Lucy va devoir réfléchir ?

ANNIE : A un camp de vacances. Ton père et moi, on envisage de vous envoyer tous dans un camp de vacances pour une semaine.

SIMON : Quel camp de vacances ?

ANNIE : Qu’est-ce que tu penses du camp de vacances de l’espace ?

SIMON : Eh bien, je dirais qu’il n’y a pas de meilleurs camps de vacances dans le monde entier.

ANNIE : Ouais.

SIMON : Si je m’intéressais un tant soit peu à l’espace ?

ANNIE NE COMPREND PAS CE QUE SIMON A VOULU DIRE. CE DERNIER S’ADRESSE, À PRESENT, À HAPPY.

SIMON : Raide morte.

HAPPY SE MET À GEMIR ET MONTE DES ESCALIERS. SIMON EST DESESPEREE.

ROSIE : Tout le monde va en camp de vacances ?

ANNIE : Euh … eh bien, on s’est dit que puisque Matt doit partir pour aller visiter son université, on pourrait tous vous laisser complètement libre, cette semaine-là et vous laisser faire ce que vous voulez, où vous voulez.

ROSIE : Je trouve que vous avez bien raison. On a besoin d’être un peu seul dans cette maison.

ANNIE : Tu sais, mon trésor, il se trouve que ton grand-père a dit qu’il serait très content que tu ailles passer quelques jours dans sa maison à Phénix.

ROSIE : Oui, mais toi et papa, vous allez vous retrouver tout seuls à la maison.

ANNIE : Euh … oui, c’est vrai.

ROSIE : Vous ne tiendrez jamais toute une semaine.

ROSIE S’EN VA. MATT ARRIVE.

MATT : Quand est-ce que papa rentre à la maison ?

ANNIE : Il est sorti avec Jimmy et Rod. Il sera là vers … Oh ! A mon avis, six heures. (Matt s’en va) Il n’y a pas de quoi.


 

ROSIE ARRIVE DANS LA CHAMBRE DE SIMON.

SIMON : Rosie, tu peux venir une petite seconde ?

ROSIE : Quoi ?

SIMON : Reste où tu es et tu ne bouges pas. A toi, Happy ! Raide morte. (Gémissement) Je n’y comprends rien. Elle fait le tour à chaque fois qu’il n’y a personne d’autre dans la pièce, à part moi.

ROSIE : A mon avis, elle a tout simplement le trac

SIMON : Qu’est-ce que t’en sais ?

ROSIE : Parce que je l’ai tous les ans à l’église quand je joue dans la crèche vivante pour le réveillon de Noël. Je joue le fils du berger comme personne quand je suis seule dans ma chambre. Mais quand je me retrouve devant tout le monde à l’église, mon estomac fait du crochet. C’est comme ça qu’on dit ?

SIMON : Peu importe. C’est une catastrophe. Happy doit présenter son numéro demain devant un tas de personnes de la société qui fait de la nourriture pour chiens.

ROSIE : Au revoir, Pow Chow.

SIMON (qui n’aime guère la plaisanterie) : Hum ! Hum ! Hum ! (Soupir)


 

MATT EST AU TELEPHONE AVEC WILSON.

MATT : Oh ! Je suis tellement sous pression que ça me rend dingue … Oui, oui, je comprends. (Lucy arrive)

LUCY : Mary veut que tu libères le téléphone. Elle veut appeler Wilson avant d’aller chez le médecin ?

MATT : Tu veux bien attendre une seconde ? (à Wilson) Ce n’est pas simple d’être son grand frère.

WILSON : Les apparences étaient contre nous. Et puis, c’était irresponsable de ma part de ne pas surveiller mon fils. Et puis, je suis fatigué par les révisions, mes examens, mon devoir de père et tout ça. Et je crois que je me suis endormi d’épuisement.

MATT : Hum ! Oui, bien sûr, je comprends. Je ne voulais pas réagir comme ça, mais c’est … c’est cette image de toi au lit avec Mary. Je sais que vous ne faisiez pas l’amour mais quand même, c’est ça qui m’a fait perdre mon sang-froid. (Mary arrive)

LUCY (à Mary) : Matt parle avec Wilson.

MARY DEMANDE A MATT DE LUI PASSER LE TELEPHONE.

MARY : Pourquoi tu parles avec Matt ?

WILSON : Il a appelé pour présenter ses excuses.

MARY : Ce n’est pas la peine de les accepter. Je te signale que si toi et moi, on a une relation ensemble et que je ne parle pas à mon frère, alors tu ne dois pas lui parler non plus.

WILSON : Pourquoi tu ne lui parles pas à nouveau ? Comme ça, on pourra tous se parler.

MARY : Parce que Matt ne mérite pas qu’on lui parle, voilà tout.

MATT : Tu m’as giflé.

MARY : Oui et il l’a bien cherché. De toute façon, il ne va bientôt plus habiter à la maison. Alors, pourquoi se fatiguer ? Et toi, tu préfères être en bon terme avec quelqu’un qui va vivre à vingt mille kilomètres ou avec moi ?

ANNIE (entendue de loin) : Mary ! Ton rendez-vous chez le médecin.

WILSON : Avec toi mais …

ANNIE (entendu de loin) : Mary, on s’en va.

MARY, COMPLETEMENT ENRAGEE, PASSE LE TELEPHONE À LUCY ET S’EN VA. MATT LE LUI ARRACHE DES MAINS.

MATT : Tu ne vas quand même pas accepter son chantage, j’espère ?

WILSON : Je crois que pour le moment, ça vaut mieux.

MATT SOUPIRE DE RAGE ET PASSE LE TELEPHONE A LUCY.

LUCY : Allo, Wilson ?

WILSON : Lucy ?

LUCY : Alors, ce garçon, tu lui as parlé?

WILSON : Oui, je t’expliquerai ça quand j’aurai fini de parler à Mary.

LUCY : Ah ! Euh … Mary est partie. Elle avait rendez-vous chez le médecin pour son stage de basket.

WILSON : Oh ! D’accord. Je la rappellerai tout à l’heure. Mais j’ai parlé avec ce garçon. Euh … il s’appelle Kenny et il est très intéressé.

LUCY : Quand est-ce que je peux le voir ?

WILSON : Est-ce que demain, ça te convient ? Je l’amènerai après les cours.

LUCY : Oooh ! Si tu ne peux pas le faire venir avant, d’accord.

WILSON : Parfait. A demain, alors.

LUCY : Merci, Wilson. Au revoir.

ELLE RACCROCHE BRUSQUEMENT ET S’EN VA D’UN AIR MECONTENT.


 

ERIC, JIMMY ET ROD SONT DANS UNE MAISON DE RETRAITE.

ERIC : Oui, je sais que vous avez passé un après-midi assez déprimant avec la soupe populaire, la visite à l’hôpital et maintenant la maison de retraite. Mais ça fait partie du quotidien dans la vie d’un pasteur.

JIMMY : Ce n’est pas grave. Cette soupe n’était pas mauvaise et les frites étaient meilleures que celle de ma mère.

ROD : Oui, et je n’ai pas non plus craché sur les friands. Hé ! Hé !

ERIC : Vous avez mangé ?

ROD : Oui. Pourquoi ? On n’aurait pas dû ?

ERIC : Ca ne fait rien, c’est plutôt que je garde le maximum de nourriture pour les gens pauvres qui ont faim. Et en ce qui me concerne … euh … on ne peut jamais manger si je vais ensuite à l’hôpital.

ROD : Ah oui ? Pourquoi ?

ERIC : Euh … c’est assez démoralisant et puis, il y a les odeurs.

JIMMY : Vous savez, quand vous rendiez visite à la dame, un type est arrivé avec un cintre planté dans un œil.

ROD : Et il y a de quoi vous soulever le cœur.

JIMMY : C’était mieux qu’un film d’épouvante.

ROD : Quand la penderie attaque.

IL RIT ET TEND LA MAIN DE JIMMY. SOUDAIN, UNE DAME PARLE À ERIC.

LA DAME : Bonjour, mon Révérend. Est-ce que vous venez pour m’emmener faire un petit tour ?

ERIC : A votre service, chère madame. Merci. Je vous laisse, j’emmène Mme Arnold prendre un peu l’air. Si vous voulez vous rendre utile, n’hésitez pas. (en criant) Et c’est parti !

Mme ARNOLD (LA DAME) : Oh ! Mon révérend.

ERIC ET Mme ARNOLD ETANT PARTI, JIMMY ET ROD SE METTENT À OBSERVER LES RETRAITES. CEUX-CI PASSENT LEUR TEMPS À JOUER AUX CARTES, À LIRE LES JOURNAUX ET À DISCUTER.


 

ANNIE PARLE À MARY.

ANNIE : Mary, il faut que tu parles à Matt.

MARY : Je suis trop en colère contre lui, en ce moment.

ANNIE : Aaah ! Eh bien, tu veux savoir ce que je pense ? Tu es furieuse contre lui à cause d’hier, mais tu es encore plus en colère parce qu’il va quitter la maison.

MARY : Oui, eh bien, il va nous manquer beaucoup plus tôt que tu ne le crois.

ANNIE : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

MARY : Eh ben, pendant tout l’été, il sera absent. Il a trouvé un travail. Et même s’il n’est pas assez courageux pour vous en parler, il se croit assez adulte pour se comporter comme un père avec moi.

ANNIE : Hé ! Hé ! Pas si vite ! J’ai peur de ne pas comprendre. Matt part pendant tout l’été ?

MARY : Oui, dans une semaine.

MARY S’EN VA.


 

ROD ET JIMMY DANSENT AVEC LES RETRAITES. ERIC ET Mme ARNOLD ARRIVENT. CETTE DERNIERE SE MET À LES OBSERVER.

Mme ARNOLD : Ca alors ! Quelle ambiance ! (Rires)

TOUS DEUX SE JOIGNENT A EUX.


 

PLUS TARD, ERIC RENTRE À LA MAISON.

ERIC : J’ai raté le dîner, désolé. J’ai été retenu à cause de Jimmy et Rod. J’ai essayé de les impressionner avec les difficultés que je dois surmonter tous les jours dans mon travail.

ANNIE : Et tu y es parvenu ?

ERIC : Ils ont profité de chaque instant et je suis épuisé.

LORS DE LEUR ETREINTE, SIMON ARRIVE.

SIMON : Maman, papa, je peux vous montrer ce que Happy peut faire ?

ANNIE : Oh ! Pas maintenant, Simon.

SIMON : Oh pardon ! Désolé.

ANNIE : Non, non, c’est moi qui m’excuse. Donne-nous une minute, s’il te plaît. Je te promets de regarder Happy ensuite.

SIMON : D’accord. (Simon et Happy s’en vont)

ERIC : Ca va ?

ANNIE : Hm ! Je suis un peu fatiguée. Le médecin en a profité pour m’examiner. C’est vrai, je suis vraiment lasse et il y a aussi quelque chose qui me tracasse. (Matt arrive)

MATT : Qui vous l’a dit ?

ANNIE : Qui nous a dit quoi ?

MATT : Je suis sûr que c’est Mary.

ERIC : De quoi tu parles ? Qu’est-ce qu’il y a ?

MATT : La bonne nouvelle, c’est que je suis major de la promo.

ANNIE : Quoi ?

ERIC ET ANNIE EN SONT TRES CONTENTS POUR LUI. ROSIE, ASSIS SUR LE PALIER, ENTEND TOUT.

ERIC : Félicitations !

MATT : Merci.

ERIC : Ha ! Ha ! Ha !

MATT : La mauvaise nouvelle, c’est … c’est que je dois partir avant de pouvoir faire mon discours.

ERIC : Tu dois partir ? Mais où ?

MATT : Oui, j’ai trouvé un travail à Washington. C’est pour le gouvernement et c’est pour l’été. Je ne sais pas à quel poste. Je ne pense pas le savoir avant d’arriver là-bas.

ANNIE : Alors, pas … pas de remises des diplômes ? Et dans deux jours, tu devras t’en aller ? (Matt fait oui de la tête)

ERIC : Ouais.

APRES CETTE DISCUSSION, ROSIE RETOURNE DANS SA CHAMBRE.


 

ERIC APPELLE ANNIE.

ERIC (en criant) : Il y a quelqu’un ? C’est moi.

ANNIE (entendu de l’extérieur) : Je suis là. (Il voit Annie qui construit une barrière)

ERIC : Ca va ?

ANNIE : Ca va.

ERIC : Qu’est-ce que c’est que cette barrière ? C’est pour empêcher Billy de tomber dans l’escalier ou pour empêcher Wilson de monter ?

ANNIE : Hm ! Hm ! Les deux.

ERIC : J’espère ne plus jamais revoir ce genre de chose dans la maison.

ANNIE : Ha ! Moi aussi. Je me souviens de la première fois que je l’ai installé pour Matt. Tu te rappelles ? Le loquet était coincé et on devait sauter par-dessus pour entrer et sortir de la cuisine.

ERIC : Oui, c’est difficile de croire que Matt, lui, va sauter dans un avion pour aller à Washington dans à peine deux jours ?

ANNIE : Tu veux me démoraliser ou quoi ?

ERIC : Non, je suis venu pour chercher Happy et ensuite, je l’emmène avec Simon au concours Pow Chow.

ANNIE : Oooh ! Elle était encore ici, il y a une seconde. (en criant) Happy ! Viens ici !

ERIC (en criant) : On va faire la promenade, Happy. (Happy arrive)

ANNIE : Hm ! La voilà. (Elle se met à la caresser) Ha ! Et Jimmy et Rod, ils te suivent toujours ?

ERIC : Absolument, je suis passé les prendre à six heures ce matin pour mes visites à l’hôpital. Ensuite, je … je les ai traînés à une réunion budgétaire avant de les déposer au lycée.

ANNIE : Tu aurais pu faire ça, cet après-midi. La réunion des profs se termine tôt.

ERIC : Non, cet après-midi, je vais leur montrer de quelle façon je dois adapter mon travail en fonction de mes obligations familiales.

ANNIE : Ne les amène pas à la maison parce que Wilson vient avec Kenny qu’il veut présenter à Lucy.

ERIC : Je sais, j’appellerai avant. Et si jamais Kenny lui plaît, je suis censé passer avec Rod et Jimmy pour qu’ils voient son nouveau petit copain et si Kenny est nul, je me débarrasse d’eux.

ANNIE : Tu as vraiment accepté de faire ça ?

ERIC : Oh oui. Comme Lucy l’a fait remarqué, Matt l’aurait fait. Et comme Matt s’en va bientôt, c’est l’occasion idéale pour moi de commencer à remplir certaines obligations qu’un grand frère doit avoir envers elle. Tu sais, je lui dois bien ça, parce que Matt s’en va et il s’en va parce qu’il ne supporte plus de vivre selon les règles de la maison. En contrepartie, elle envisagera d’aller en camp de vacances.

ANNIE : Hmm ! Hmm ! Ha ! (Eric et Annie battent des mains)

ERIC (en se levant et s’adressant à Happy) : Tu viens, toi ?

ANNIE (à Happy) : Allez ! Fais-nous honneur.


 

LUCY EST AVEC MATT DANS LA VOITURE.

LUCY : J’aurais dû aller chercher Rosie. Mary n’a pas la moindre envie de retourner à la voiture.

MATT : (Soupir) Détends-toi, tu ne veux pas que ce type pense que tu es inquiète.

LUCY : Non, je vais avoir le temps de me préparer, je vais prendre une douche, je vais me changer, me maquiller un petit peu et … et penser à ce que je vais pouvoir lui dire au cours de la conversation.

MATT : Crois-moi, tu es en train de te mettre sous pression pour rien. Pourquoi tu n’attends pas de te faire ton opinion ? Il ne va peut-être pas te plaire, si ça se trouve.

LUCY : Pourquoi il ne me plairait pas ?

MATT : Tu ne l’as jamais vu. Les rendez-vous arrangés marchent très rarement.

LUCY : Et pourquoi Wilson me présenterait quelqu’un avec qui ça ne marcherait pas ?

MATT : Ecoute, c’est très difficile que quelqu’un choisisse la même personne que tu choisirais toi-même.

LUCY : Aaah ! Donc, pour résumer, tu veux dire que Wilson se fait une moins bonne opinion de moi que celle que j’ai de moi-même. Et il va me présenter un garçon pas aussi formidable que ça parce qu’il trouve que je suis pas aussi formidable que ça.

MATT : Tu sais très bien que ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.

LUCY : Ne te fatigue pas. C’est incroyable, hein. Il ne te reste plus que deux jours à passer à la maison et tu vas les gâcher pour tout le monde.

LUCY CHANGE DE PLACE DANS LA VOITURE. ELLE MET JUSTE DERRIERE LUI. A LA SORTIE DE L’ECOLE, ROSIE POSE UNE SERIE DE QUESTIONS A MARY, A PROPOS DE L’ABSENCE DE MATT.

ROSIE : Qui va nous emmener à l’école, l’année prochaine ?

MARY : Maman et papa.

ROSIE : Qui va nous emmener manger des glaces au lieu de rentrer directement à la maison ?

MARY : Papa.

ROSIE : Qu’est-ce qui ira nous acheter les brioches, le dimanche matin, même quand on sera en retard pour aller à l’église ?

MARY : Maman. Ecoute, tu n’as pas de souci à te faire. Je vais passer mon permis bientôt et alors, je t’emmènerai partout où tu voudras.

ROSIE : Quand Matt t’a laissé conduire, tu as renversé une boîte aux lettres. Pas vrai ?

MARY : Allez viens. (Rosie et Mary se dirigent vers la voiture)

MARY (à Lucy) : Tu devrais passer devant.

LUCY : Je ne veux pas être à côté de lui.

MARY : Il est méchant avec toi aussi, maintenant ?

MATT (irrité) : Oh ! Ca va comme ça, je suis méchant avec personne.

MARY ET ROSIE S’INSTALLENT À COTE DE LUCY. LA VOITURE DEMARRE


 

SIMON ET HAPPY VONT BIENTOT SE PRESENTER DEVANT LE JURY.

ERIC : Tu n’as pas peur ?

SIMON : Peu importe si j’ai peur ou pas. C’est à elle de se calmer.

ERIC : Happy se calmera si tu parviens à te calmer toi-même. Je t’assure.

SIMON : Et comment tu veux que je fasse ?

ERIC : Eh bien, tous les ans à Noël, Rosie participe à la crèche.

SIMON : Ouais.

ERIC : Maman et moi, on sait à quel point elle a le trac et ce qu’on fait, enfin, ce qu’on essaie de faire, c’est inspirer profondément et ensuite, expirer très lentement chaque fois qu’on éprouve un malaise ou de l’angoisse. Et très vite, sans même y penser, on se détend et Rosie se détend.

SIMON : Non, ce n’est pas vrai. Elle dit qu’elle fait du crochet avec son estomac.

ON VOIT SORTIR UN ENFANT AVEC SON CHIEN. LA PRESENTATRICE INTERPELLE SIMON ET HAPPY.

LA DAME : Simon Camden et Happy !

ERIC (en caressant Happy) : Tu y arriveras, ma belle. (à Simon) Bonne chance, fiston.

ROD (à Simon) : Les autres clebards sont des minables. (Rire)

JIMMY : Il n’y a qu’à voir la tête de leur maître.

LA DAME : Simon.

SIMON : Viens, Happy !

SIMON ET HAPPY ENTRENT DANS LA SALLE POUR SE PRESENTER DEVANT LE JURY. ILS VONT ETRE FILMES.

LA DAME : S’il te plaît, Simon, tiens-toi debout sur le repaire marqué d’une croix et fais en sorte que Happy ne sorte pas du cercle, d’accord ?

SIMON ET HAPPY SE PLACENT SUR LE CERCLE. LA DAME S’EN VA.

LA DAME : Tout est prêt. C’est à vous. (Soufflement)

SIMON : Dis-moi, Happy, tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou tomber raide morte.

HAPPY S’ETEND SUR LE CERCLE EN GEMISSANT. APPLAUDISSEMENTS DU JURY.

LES MEMBRES DU JURY : Bravo ! C’est incroyable ! Bravo ! C’est super, hein.


 

MARY PARLE À LUCY.

MARY : Fin du suspense, ils sont arrivés.

LUCY : Et alors ?

MARY : Alors, je ne sais pas du tout de ce que tu vas penser de lui, mais je le trouve sympa.

LUCY : Juste sympa ?

MARY : Je ne dirai rien du plus. Allez, zou !

LUCY ET MARY DESCENDENT DE LEUR CHAMBRE ET SE DIRIGENT VERS LE SALON. DES PERSONNES ENTRENT DANS LA MAISON. SIMON ARRIVE LE PREMIER EN COURANT..

SIMON : Allume la télé ! Vite ! Allume la télé.

ROD : Allumez la télé.

ERIC : La télé ! Allumez la télé.

LUCY : Papa ! M’enfin. T’avais promis d’appeler avant.

ERIC : J’ai oublié. Allez, venez, venez.

ANNIE, ROSIE ET MATT ARRIVENT.

ANNIE : Mais qu’est-ce qui se passe ?

ON ENTEND CLAQUER LA PORTE, L’EMISSION COMMENCE.

LA SPEAKERINE (entendue à la télé) : Dans quelques instants, nous allons présenter …

PENDANT LA PRESENTATION DE L’EMISSION SUIVI DU GENERIQUE, ERIC S’ASSIED SUR LE DIVAN. ENTRETEMPS, KENNY FAIT LA CONNAISSANCE DES CAMDENS ET DES AMIS DE LUCY.

ROD (en serrant la main de Kenny) : Salut ! Heureux de faire ta connaissance.

JIMMY : Oui, bienvenue dans la famille. (Kenny et lui se serrent également la main)

KENNY : Salut.

SIMON : Maman, tu ne vas jamais le croire. Happy et moi, on va passer aux infos.

WILSON : Je vous présente, euh … mon voisin Kenny. Kenny, la famille Camden.

ANNIE : Bonjour, Kenny.

MARY : Bonjour.

WILSON (à Kenny) : Je te présente, en particuliers, mon amie Lucy. Kenny, Lucy.

KENNY (en serrant la main de Lucy) : Bonjour.

WILSON : Lucy, Kenny.

L’ANNONCEUR TV : Bonjour à tous. Le programme vous êtes offert par les aliments pour chiens. Pow Chow. Pow Chow qui va vous présenter maintenant le résultat de son concours annuel.

MATT : Monte le son, Simon.

L’ANNONCEUR TV : Et cette année, le gagnant régional du concours des aliments pour chiens Pow Chow est une adorable chienne qui s’appelle Happy, dressée par son maître, le jeune Simon Camden

SIMON (entendu à la télé) : Dis-moi, Happy. Tu préfères être privée de ta pâtée pour chien Pow Chow ou tomber raide morte ? (Happy s’étend sur le sol – applaudissement du jury)

TOUT LE MONDE APPLAUDIT.

SIMON : Merci, Matt. Sans toi, je n’y serai jamais arrivé. (Étreinte et rire)

TOUT A COUP, DANS UNE AUTRE MAISON, TOUT EN REGARDANT L’EMISSION, ON ENTEND HURLER UNE PETITE FILLE, QUI ETAIT PROPRIETAIRE DU CHIEN. ELLE L’AVAIT APPELEE WHITEY.

LE PERE : Qu’est ce qu’il y a, trésor ? Ca ne va pas ?

LA FILLE : C’est ce blond-là. C’est lui qui m’a volé ma chienne.

L’ANNONCEUR TV : Un merveilleux numéro, je ne vais pas résister au plaisir de vous le remontrer.

SIMON (entendu à la télé) : Dis-moi, Happy, tu préfères être privée de ta pâtée pour chiens Pow Chow ou tomber raide morte ? (Happy s’étend sur le sol – applaudissement du jury)

LA FILLE : Tu vois, c’est Whitey.

LE PERE : Tu es sûre, mon cœur ? Whitey a disparu depuis bientôt deux ans.

LA FILLE : Oui, papa, je suis sûre que c’est elle et je veux qu’on me la rende.

LE PERE : Bon, j’irai la réclamer, chérie. Je te promets. Et on la récupèreras.

ENCORE UNE FOIS, LA FAMILLE CAMDEN ET LEURS AMIS APPLAUDISSENT.

ANNIE : Bon ! Il faut fêter l’évènement. Ca s’impose. Tout le monde veut de la glace ?

TOUS ENSEMBLE : Oui !

ERIC : Allons, ma chérie, je vais t’aider. (Rod et Jimmy suivent Eric) Ca ira, les garçons, je vous remercie.

IL S’EN VA AIDER ANNIE DANS LA CUISINE.

SIMON : Euh … Matt, je vais promener Happy. Tu viens avec nous ? (Mary regarde fixement Matt)

MATT : Oui, puisque ma présence n’est pas souhaitée.

SIMON (à Happy) : Allez, viens. (Simon, Matt et Happy s’en vont)

KENNY (à Lucy) : C’est un jour pas comme les autres, on dirait.

LUCY : Oui, ce n’est pas tous les jours que le chien de la maison passe à la télé.

KENNY : (Rire) Non, je me disais, c’est bien de rencontrer une personne pour qui on a tout de suite de l’attirance. En tout cas, en ce qui me concerne, c’est un plaisir de faire ta connaissance.

MARY (à Wilson) : Merci. (Rires)

ROSIE : T’en aurais pas un pour moi ? (Billy se met à crier)

ROD (à Jimmy) : Je croyais qu’ils se connaissaient. Son père ne nous a quand même pas raconté des histoires ?

JIMMY : Pour sa fille, c’est un pasteur, ce n’est pas un saint.


 

ERIC ET ANNIE PREPARENT LES GLACES DANS LA CUISINE.

ERIC : Tu es une mère vraiment formidable. C’est vrai ! Qui d’autres laisserait tomber ce qu’il fait pour improviser une fête ?

ANNIE : Mon point de vue est le suivant. Je ne peux pas les laisser sortir sans rien dans l’estomac et je ne veux pas non plus les avoir dans les pattes en attendant le dîner.

LE TELEPHONE SONNE, ANNIE DECROCHE.

ANNIE : Allo … oui … Oui, j’attends. C’est la secrétaire du docteur Peterson et il veut me parler … Bonjour, docteur. Oui, ça va très bien. Enfin, ça va pour le moment ? Vous vouliez me parler ? … Non, je ne peux pas passer vous voir. Vous pouvez me le dire au téléphone … (Annie a l’air consterné) Merci de nous en avoir informé. (Elle raccroche) Mary … Mary est enceinte.

A SUIVRE …

 

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