Saison 1 en VF



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6.18 "La bague au doigt"



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2. 20. LE BAL DE LA PROMO

 

SIMON REVIENT À LA MAISON AVEC UN AMI.

ANNIE : Salut, les garçons. Je suis ravie de te revoir, Kyle.

KYLE : Même si vous ne m’attendiez pas ?

ANNIE : Absolument. Il y a de quoi goûter dans le réfrigérateur.

SIMON : Ah !

ANNIE : Vous avez un problème ?

SIMON ET KYLE : Non, rien.

ANNIE : D’accord.

SIMON : Ah ! C’est simplement que … nous avons eu une journée difficile à l’école.

ANNIE : Hm ! Hm !

SIMON : Et on a envie de se détendre et de parler, mais pas avec toi. Tous les deux.

ANNIE : Très bien. Alors, parlez. (Annie s’en va)

KYLE : Tu crois qu’elle sait ?

SIMON : J’espère que non. Mais elle s’en doute.

KYLE : J’ai l’air bizarre ?

SIMON : Non. C’était terrible. Pourquoi est-ce qu’ils nous ont montré ce film, à l’école, aujourd’hui ? Pourquoi ? Nos vies ont changé pour toujours.

KYLE : Ouais, pour toujours.

SIMON : J’aurais préféré ne jamais voir ça. Il vaut mieux que certaines choses restent dans l’imagination ou dans les manuels de sciences. A mon avis, c’est comme aller dans les coulisses voir un magicien. On ne doit pas savoir comment ils font leur tour. Qui se soucie de savoir comment s’y prennent les singes ? Quel intérêt de le savoir ? A moins de sortir avec une fille qui a des poux dans les cheveux.

KYLE : C’était comme si on avait regardé une émission avec un adulte qui voudrait savoir si on avait de mauvaises pensées.

SIMON : Pour moi, c’était comme regarder une chaîne médicale.

KYLE : Est-ce que tu vas en parler avec tes parents ?

SIMON : Pas question. Quand mes parents commencent à nous expliquer quelque chose, ça n’en finit jamais et je n’ai pas envie d’en parler.

KYLE : Moi, je n’ai jamais parlé sexe avec eux.

SIMON : Jamais ? (Kyle fait signe que non) Tu as de la chance, parce que quand Rosie a posé des questions, ils étaient intarissables.

ANNIE ARRIVE. SIMON ET KYLE PRENNENT DE LA NOURRITURE DANS LE FRIGO. MARY ET LUCY RENTRENT DE L’ECOLE.

ANNIE : La journée s’est bien passée ?

MARY : Tout le monde parle de la soirée.

LUCY : Le bal de la promo.

MARY : Oui, et on espère que Matt n’a pas de cavalière.

ANNIE : Ce n’est pas très gentil. Hein ?

LUCY : S’il est tout seul, il sortira avec une de nous deux.

ANNIE : Aaah ! Et qui sera l’heureuse élue ?

MARY : Eh bien, on tira à pile ou face.

ANNIE : Je suis désolée de vous le dire, mais aussi jolies et gentilles que vous soyez, Matt n’emmènera pas ses sœurs au bal de la promo.

MARY : Peu de gens savent qui nous sommes et ne nous parlent pas beaucoup à l’école, alors, avec un peu de maquillage et une autre coiffure, personne ne nous reconnaîtra. (Mary et Lucy s’en vont)

ANNIE (à Simon et Kyle) : Hm ! Vous êtes sûrs que vous en avez assez ?

SIMON : On pourra toujours revenir.

SIMON ET KYLE VONT DANS UNE AUTRE PIECE.

KYLE: C’est difficile de regarder les filles de la même façon.

SIMON : Ce ne sont pas des filles, ce sont mes sœurs

KYLE : Ouais, ce sont des belettes.

SIMON : Par pitié, pas de références animales. (Rosie arrive. Elle a tout entendu)

ROSIE : Je n’aurais jamais pensé être appelé « belette ».

SIMON ET KYLE POUSSE UN ENORME SOUPIR ET MONTE DANS LA CHAMBRE. ROSIE CHANTE, DANSE ET VA À LA CUISINE.

ANNIE : Oooh ! Que me vaut cette charmante humeur ?

ROSIE : Est-ce que t’as déjà entendu parler de Snappy le Stégosaure ? C’est le seul et unique dinosaure au monde qui va faire un spectacle en direct demain dans notre ville. J’aimerais bien y aller parce que je suis sûre que ça va être vraiment génial.

ANNIE : Je vais essayer d’arranger ça mais je ne te garantis pas d’y arriver. D’accord ?

ROSIE : Tu vas y arriver, maman. Je sais que tu le peux. (Matt arrive)

ANNIE : Ah ! Euh … les filles m’ont dit que tu n’avais pas encore de cavalière.

MATT : Non, pas encore.

ANNIE : Qu’est-ce que tu vas faire ?

MATT : Rien. Ce bal est une affaire de couple et … je ne suis pas en couple. (Il s’en va)


 

ERIC EST À L’EGLISE. UN HOMME FRAPPE A LA PORTE.

Mr. GANNON : Euh … excusez-moi, révérend. Vous avez une minute ?

ERIC : Bien sûr, John, je vous en prie. Entrez.

Mr. GANNON (en entrant) : Hè ! Hè !

ERIC : Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

Mr. GANNON (en lui serrant la main) : Oh ! Euh … c’est une question un peu délicate, mais ma fille Connie a besoin d’un cavalier.

ERIC : Ah ! Je vois. Euh … enfin, pas vraiment. Euh … qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

Mr. GANNON : Ha ! Ha ! Euh … je suis désolé mais j’ai eu une petite idée. Hmm … euh … Connie n’a pas de petit ami. Elle a toujours eu beaucoup de copains mais …

ERIC : Ah oui !

Mr. GANNON : Mais aucun petit ami et je ne sais vraiment pas comment je peux l’aider. Vous savez, elle a perdu sa mère à huit ans et … et je ne crois pas que je l’ai remplacée avantageusement.

ERIC : C’est une situation très difficile … euh … Et que … comment je peux vous aider ?

Mr. GANNON : Eh bien, je pense précisément à un cavalier pour cette soirée promo et j’ai besoin de vous.

ERIC : Hem …

Mr. GANNON : Peut-être que votre fils Matt pourrait accompagné Connie.

ERIC : Euh … Hmm … vous voulez que je lui demande ?

Mr. GANNON : Oooh ! Oh ! Ca serait génial. (en serrant la main) Merci.

ERIC : Eh bien, je ne sais pas si ce sera vraiment génial parce que je … je peux toujours lui demander.

Mr. GANNON : Aaah !

ERIC : Vous savez comment sont les jeunes actuellement ? Ils ne font jamais ce qu’on leur demande de faire. D’ailleurs, je crois me souvenir que Matt a déjà invité une jeune fille à cette promo.

Mr. GANNON : Non, non, non, non. Il n’a pas de cavalière. Toute l’école est au courant. S’il n’invite pas Connie, Matt sera le seul de sa promotion à ne pas avoir de cavalière.

ERIC : Ouais. Je vous promets de lui en parler et d’essayer de le convaincre.

Mr. GANNON (en lui serrant à nouveau la main) : Encore merci.

ERIC : Euh … ouais.

ERIC NE SAIT PLUS OU DONNER DE LA TËTE.


 


 

GENERIQUE


 


 

ANNIE REGARDE LE JOURNAL SUR LEQUEL FIGURE UN ARTICLE SUR LE SPECTACLE DE SNAPPY ET TELEPHONE POUR AVOIR DES RESERVATIONS.

ANNIE (impatiente) : Allez !

ELLE TEMOIGNE SON IMPATIENCE. QUELQUES SECONDES PLUS TARD, ELLE ENTEND « BONJOUR, NE RACCROCHEZ PAS. UNE OPERATRICE VA VOUS REPONDRE ». CE MESSAGE SE REPETE PLUSIEURS FOIS. ENTRETEMPS, ELLE PREPARE UNE LASAGNE. APRES QUELQUES MINUTES, ELLE COMMENCE A S’ENERVER.

ANNIE (enragée) : Si vous ne répondez pas, je vais raccrocher.

UNE VOIE AU TELEPHONE : Allo, je vous écoute.

ANNIE (abasourdie) : Hein ! Euh … Oui … oui, je … je suis là. Euh … je … je … je voudrais deux billets pour le spectacle.

UNE VOIX AU TELEPHONE : Je suis désolée. C’est complet pour toutes les représentations.

ANNIE : Vous voulez dire que j’ai attendu tout ce temps pour rien du tout ?

UNE VOIX AU TELEPHONE : Oui, c’est exact.

ANNIE (en hurlant) : Attendez une minute ! Est-ce … est-ce qu’il ne vous reste pas euh … deux places, n’importe où, même … même au fond de la salle ?

UNE VOIX AU TELEPHONE : Non, je suis désolée.

ANNIE (tout émue) : Très bien, je vous remercie quand même.

UNE VOIX AU TELEPHONE : C’est moi qui vous remercie et Snappy vous souhaite une bonne journée.

ANNIE, PASSABLEMENT ENERVEE, RACCROCHE. ROSIE ARRIVE.

ANNIE : Euh … Rosie. Hum … Je n’ai pas une bonne nouvelle. Le spectacle de Snappy est complet pour toutes les représentations et je n’ai pas pu avoir de billets mais … mais j’ai fait des lasagnes pour le dîner, ton plat préféré.

ROSIE (dégoûtée) : Non merci, je suis trop dépressive pour manger.

ANNIE : Tu sais ce que ça veut dire « dépressive » ?

ROSIE : Oui, ne pas aller voir le spectacle de Snappy.

ROSIE, MECONTENTE, S’EN VA, ERIC ARRIVE EN SOUPIRANT.

ANNIE : Mauvaise journée ?

ERIC : Elle n’était pas entièrement mauvaise. Euh … seulement l’après-midi. (Ils s’embrassent)

ANNIE : Qu’est-ce qui t’es arrivé, chérie ?

ERIC : Oh ! John Gannon est venu me voir et … et il veut que je demande à Matt d’emmener sa fille à la soirée de la promo. Qu’est-ce que t’en penses ?

ANNIE : C’est mettre Matt dans une position difficile. Ce n’est pas très bien de notre part de lui imposer sa cavalière, quelles que soient les raisons.

ERIC : On ne lui impose rien, on lui demande.

ANNIE : Pas question. On ne lui demande rien. Toi, tu lui demandes, hein.

ERIC : D’accord, c’est moi qui lui demande. Mais tu sais, peut-être qu’avec un peu de chance, Matt sera ravi d’emmener Connie au bal du collège. (Matt arrive juste au moment où Eric a prononcé sa dernière phrase)

MATT : Qui je serai ravi d’emmener ?

ERIC : Euh … eh bien, euh … Connie Gannon a besoin d’un cavalier et son père a pensé que tu pourras emmener sa fille, si tu n’as pas encore trouvé quelqu’un, bien sûr.

MATT : Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

ERIC : Pourquoi ça ?

MATT : J’ai mes raisons.

ERIC : Elle n’est pas assez jolie ? Pas assez appréciée ?

MATT : Tu crois vraiment que je suis aussi superficiel que ça ?

ERIC : Aaah …

MATT : Tu veux que je sorte avec Connie ? Très bien, je le ferai.

ERIC : Parfait.

MATT : Seulement, quand tu connaîtras les vraies raisons, je ne veux aucun commentaire de ta part.

ERIC : Juré.

MATT S’EN VA. ERIC PARLE À ANNIE.

ERIC : On dirait que ça s’annonce plutôt bien.

ANNIE : Ah oui ?

ERIC : Eh ben, euh …

ANNIE : Alors, pendant que t’y es, euh … tu pourrais parler à Simon.

ERIC : A Simon ?

ANNIE : Il a vu le fameux film.

ERIC : Ah ? Celui dans lequel Monsieur Singe rencontre Madame Singe ?

ANNIE (en hochant la tête) : Hm ! Hm !

ERIC : Aaah ! Il t’en a parlé ?

ANNIE : Non, mais je l’ai vu sur son visage.

ERIC : Ah !

ANNIE : Aaah ! Fais-moi confiance, une mère le sent.

ERIC : Et un père en parle.

ERIC S’EN VA. ANNIE EXAMINE ATTENTIVEMENT LA PHOTO D’UNE FEMME DANS LE JOURNAL. C’EST DEBBIE MILLER, LA REPRESENTATRICE DU SPECTACLE DE SNAPPY.

ANNIE : C’est Snappy ? (L’air dégoûté) Pfff ! (Elle hausse les épaules)


 

MATT ET SIMON SE CROISE DANS LE COULOIR. CE DERNIER A ENVIE DE SE SAUVER. MATT LE RATTRAPE SUR SON PASSAGE.

MATT : Allez, Simon. Vas-y ! Pourquoi t’es si bizarre ?

SIMON : Je ne suis pas du tout bizarre.

MATT : Je t’en prie, toi et ton petit copain, vous n’êtes pas dans votre état normal et ça, depuis tout à l’heure. Tu devras me le dire parce que tôt ou tard, je vais finir par le découvrir.

SIMON : Eh bien, c’est seulement que … il s’est passé quelque chose qui …

MATT : D’accord. Eh oui, c’est le printemps et comme tous les ans à l’école, ils ont projeté le film. Toutes mes félicitations ! Aujourd’hui, t’es un homme.

SIMON : Merci, j’aurais préféré être un singe.


 

MARY ET LUCY SONT DANS LEUR CHAMBRE EN TRAIN DE MANGER DU POP-CORN. LE TELEPHONE SE MET, TOUT A COUP À SONNER. MARY DECROCHE.

MARY : Allo. Oui, c’est Mary. (tout bas à Lucy) C’est un garçon.

LUCY : Hm ?

MARY (à Lucy) : C’est un ami de Matt.

LUCY : Oooh !

MARY (au téléphone) : Hm ? (à Lucy) Il a un jeune frère et il veut savoir si nous sommes libres, demain soir. (Hurlements)

MARY (au téléphone : C’est une invitation pour la promo ? … Aaah … Oui, je comprends. (à Lucy) Ils veulent y aller accompagnés ... Euh … il faut qu’on demande la permission à nos parents … Ouais, bien sûr, je n’en parlerai pas à mon frère. Ca pourrait ne pas lui plaire … Euh … oui, donnez-moi votre numéro de téléphone, je vous appellerai. (Elle prend note) D’accord. Au revoir. (Mary raccroche - hurlements)

LUCY : Alors, est-ce que nous les connaissons ?

MARY : Oooh ! Quelle importance ! On a une invitation. (Hurlements)


 

ANNIE EST OCCUPEE AU TELEPHONE. ERIC ARRIVE.

ERIC : Qu’est-ce que tu fais ?

ANNIE : La radio organise un tirage au sort pour le spectacle de Snappy, alors, je tente ma chance.

ERIC : Tu crois que ça va marcher ?

ANNIE : Eh bien, Rosie est si malheureuse. Ca me fait de la peine.

ERIC (en regardant le journal) : Snappy ? C’est cette espèce de dinosaure qui bouleverse ma fille ? Snappy …

ANNIE : Oui, c’est bien lui. Snappy.

ERIC : Hé ! Je n’avais pas fait le rapprochement. Et je connais Snappy.

ANNIE : Oui, tout le monde connaît Snappy, chéri. Un million de personnes le connaissent, c’est pourquoi il n’y a plus de place.

ERIC (en faisant allusion à la photo du journal) : Non, non, non, non, non, je connais bien la créatrice. C’est Debbie Miller. Tiens, regarde. C’est sa photo, là. On était à la fac ensemble. Elle était … (Annie a l’air consterné) enfin, pas tant que ça.

ANNIE : Tu lui as brisé le cœur ?

ERIC : Ben, euh … je ne me souviens pas de ce qui s’est passé, mais en y réfléchissant bien, c’est elle qui a brisé le mien.

ANNIE : Euh … parfait. Comme ça, ce sera plus facile lorsque tu l’appelleras pour avoir deux billets.

ERIC : Mais, je n’ai pas son numéro de téléphone.

ANNIE : Elle a sûrement des parents.

ERIC : Ah oui.

ANNIE : Tu les connaissais ?

ERIC : Oui.

ANNIE : Alors, appelle-les, demande-leur son numéro.

ERIC : Non, ça ne se fait pas. (Rosie arrive en soupirant)

ANNIE : Annonce à Rosie la surprise, chérie.

ERIC : Je connais Snappy.

ROSIE : Tu connais Snappy ?

ANNIE : Ton père a été à la fac avec Snappy.

ROSIE : Génial, la fac.

ERIC : Oui, mais peut-être que lui ne se souvient pas de moi.

ROSIE : S’il te reconnaît, il nous donnera des billets, n’est-ce-pas ? Je suis sûre qu’il nous en donnera.

ERIC : Je vais faire de mon mieux, mais ne compte pas trop sur moi pour avoir tes billets.

ROSIE : D’accord, je ne compte pas sur vous, monsieur l’ami de Snappy.

ERIC : Ouais. (Annie se met à rire)

SIMON ARRIVE, LES REGARDE SANS DIRE UN MOT ET PUIS, S’EN VA.

ERIC : J’ai l’impression que Simon ne veut pas nous parler.

ROSIE : Oui, il s’est passé quelque chose à l’école, hier après-midi … Si tu réussis à avoir ces billets, je ne l’oublierai jamais … jamais. (Rosie s’en va. Matt arrive)

ERIC : Alors, tu as demandé à Connie ?

MATT : Pas encore.

ERIC : Par curiosité, est-ce que je pourrais connaître les raisons pour lesquelles tu ne veux pas l’inviter ?

MATT : Non, mais tu finiras par le savoir. (Lucy et Mary et arrivent à leur tour)

LUCY : Bonjour, maman … papa.

ERIC : Bon, qu’est-ce qui se passe ?

LUCY ET MARY NE REPONDENT PAS. ELLES S’EN VONT.

ERIC : Nos enfants sont bizarres.

ANNIE : Moi, je ne trouve pas.

ERIC : Euh …

ANNIE : Appelle Snappy.


 

A LA SORTIE DE L’ECOLE, MATT ACCOURT VERS CONNIE POUR LUI PARLER.

MATT : Connie.

CONNIE : Salut, Matt.

MATT : Comment s’est passé ton examen ?

CONNIE : Ne parlons plus de ça. En fait, la seule chose qui intéresse les gens en ce moment, c’est la soirée. (Rire de Matt) Et tu sais, euh …

MATT : Euh … est-ce que tu connais l’histoire du type qui invite une fille à la dernière minute ?

CONNIE : Oh non, mon père t’a demandé de m’accompagner.

MATT : Oui, il a suggéré à mon père qui me l’a suggéré à moi, mais on ne va quand même pas laisser nos parents organiser nos rendez-vous. Est-ce que tu veux venir ?

CONNIE : Mon père ne t’a peut-être pas tout dit. Ce n’est pas seulement un cavalier pour danser qu’il voudrait que j’ai, mais c’est aussi une belle robe, des belles chaussures et ce qui va avec. Seulement, je n’ai rien à me mettre et mon père n’a pas d’argent à investir.

MATT : Peut-être bien que les gens en font un peu trop avec cette soirée. Je te propose de venir chez moi et j’ai une mère et des sœurs et elles vont arranger le coup. Elles ont l’habitude. Elles auront bien une idée.

CONNIE : C’est vraiment très gentil de ta part, mais tu sais, je ne veux pas qu’on se moque de toi à cause de moi quand tu seras en smoking … Et puis, je ne veux pas t’embêter.

MATT : Oh ! Je ne serais pas embêté. Si tu es habillée comme aujourd’hui, c’est bien. (Rire de Connie) Ouais, tu peux me faire confiance, ma mère est très bonne couturière.

MARY ET LUCY ARRIVE ET S’ARRETENT POUR LES OBSERVER.

MATT : Viens chez moi à la fin des cours et je suis sûr qu’elle trouvera une solution. Et puis, si tu veux, je porterai la robe et toi, le smoking.

CONNIE : (Rire) D’accord. Ca marche.

MATT : Génial. A plus tard. Salut.

CONNIE : Salut.

MATT ET CONNIE SE QUITTENT.

MARY (à Lucy) : Tu crois qu’il l’a fait ?

LUCY : Qu’il l’a invité pour la soirée ?

MARY : Oui.

LUCY : Tu crois que maman et papa le savent ?

MARY : Je suis sûr que non. S’ils le savaient, ils ne le laisseraient pas sortir avec elle.

LUCY : Mais j’espère que t’as raison, parce qui si Matt va à la promo, il ne sera pas à la maison et on sera bien tranquille.

MARY : Avec nos deux chevaliers servants, mais je n’ai trouvé personne dans la classe des seniors qui connaît deux frères nommés Kyle et Casey.


 

A L’EXTERIEUR DE L’ECOLE, SIMON EST EN TRAIN DE FAIRE SON DEVOIR, LORSQUE SOUDAIN, IL RECOIT UNE PETITE TAPE SUR L’EPAULE.

SIMON (en se retournant) : Salut, Kyle. Tu as l’air vachement content.

KYLE : Mon frère et moi, on a un rendez-vous, ce soir.

SIMON : Un rendez-vous ? Un vrai ? Avec qui ?

KYLE : Je te le dirai bien mais je préfère garder le secret. De toute façon, tu le sauras assez vite. (Simon se doute de quelque chose)


 

ANNIE EST OCCUPEE À REPARER UNE ARMOIRE. ERIC ARRIVE.

ERIC : Regarde ce que j’ai.

ANNIE (en sautant à son cou) : Oooh ! Je suis contente. Tu as réussi. (Eric éclate de rire) Ha ! Ha !

ERIC : Oui, j’ai appelé le père de Debbie, il se souvenait de moi. Il m’a donné le numéro de sa fille. Je l’ai appelée, elle se souvenait de moi et voilà ! Deux billets.

ANNIE : Euh … deux ? Euh … je présume que tu vas accompagner ta fille pour revoir ton ex-petite amie.

ERIC : Aaah ! Pas si ça t’ennuie, ma chérie.

ANNIE : Non, non, non, non, non, c’est parce que j’étais très curieuse de voir la réaction de Rosie face à son héros.

ERIC : On ferait très bien d’y aller si on ne veut pas être en retard.

ANNIE : Attends, attends ! (Elle lui montre la robe que Rosie va mettre pendant le spectacle) J’avais lavé ça au cas où. Le rose est la couleur préférée de Snappy.

ERIC : Je sais.

ERIC S’EMPARE DE LA ROBE ET PUIS, S’EN VA. MATT ARRIVE.

MATT : Maman, tu peux m’aider ?

ANNIE : Euh … je ne sais pas. Quel est le problème ?

MATT : Connie n’a rien à se mettre et je lui ai dit que t’étais un as de la couture et que t’aurais une idée.

ANNIE : Euh … formulée de cette façon, je ne peux pas refuser.

MATT (rassuré) : Aaah !

ANNIE : Si je comprends bien, elle n’a pas de robe pour aller danser.

MATT : Oui, et pas grand-chose non plus qui va avec.

ANNIE : Bon.

MATT : Euh …

ANNIE : Eh bien, je vais trouver quelque chose. Je ne sais pas encore quoi, mais je vais trouver. (Matt embrasse Annie)

MATT : Géniale. Je vais aller chercher mon smoking et je reviens, d’accord ?

ANNIE : D’accord. (Matt s’en va. Annie regarde sa montre) Euh …


 

ERIC TRAINE DANS LE COULOIR. ROSIE ARRIVE.

ERIC : Chérie, regarde ce que j’ai : deux billets pour aller voir Snappy.

ROSIE (en sautant de joie) : Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Tu es le plus génial de tous les papas du monde. (Mary et Lucy, qui l’ont entendu crier, arrive) Je reviens dans une monoseconde.

MARY : On dit « nanoseconde ». (Rosie écoute Mary et puis, s’en va)

LUCY : En tout cas, elle a raison, hein. T’es le meilleur papa du monde.

ERIC : C’est curieux, j’ai l’impression que vous avez besoin de quelque chose.

MARY : Oh ! On pensait qu’on pourrait peut-être regarder une cassette avec des copains de l’école.

LUCY : Oui, on passera la soirée à la maison.

MARY : On ira peut-être manger un hamburger plus tard, mais rien de plus.

ERIC : C’est un double rendez-vous. Toutes les deux, vous avez des invitations ? Formidable ! (en changeant de ton) Demandez à votre mère. (Mary et Lucy n’en sont pas contentes)


 

SIMON ARRIVE À LA MAISON. IL REGARDE A DROITE ET A GAUCHE. ERIC, DESCENDANT DES ESCALIERS, TENTE DE LUI PARLER.

ERIC : Simon. (Celui-ci soupire) J’ai cru comprendre que tu avais vu un film, hier après-midi à l’école.

SIMON : Ca n’était pas très intéressant. Vraiment !

ERIC : En tout cas, j’aimerais qu’on en parle, tous les deux. Dès que je rentre du spectacle, je viens te voir pour en parler.

SIMON : Franchement, je ne crois pas que ce soit nécessaire. Nous en avons déjà parlé des millions de fois.

ERIC : Eh bien, on en parlera une fois de plus, parce que je crois que tu as de nouvelles informations importantes.

SIMON (tout bas) : Zut !

ERIC : Hm ?

SIMON : J’ai dit que c’était génial et je t’attendrai pour en parler. (Annie arrive, Simon s’en va)

ANNIE : Ah ! Il est temps de partir, maintenant.

ERIC : Ouais.

ROSIE (en descendant) : Allez ! On y va ! On y va ! On y va ! (Annie rit)

ANNIE : Oh ! Vous allez bien vous amuser tous les deux et ne vous attardez pas trop parce que vous savez que vous devez rentrer pour voir Matt et Connie fin prêts pour aller à leur soirée.

ERIC : On se dépêchera mais on est invité dans les coulisses.

ANNIE : Ah ? Tu crois que c’est une bonne idée ?

ERIC : Oooh … ne sois pas jalouse.

ROSIE : Oui, tu sais, je crois que j’aime ton mari presque autant que Snappy (Annie rit)

ERIC : Tu vois ?

ERIC ET ROSIE S’APPRETENT A SORTIR DE LA MAISON.

ERIC (à Rosie qui est pressée) : Hé ! Ho ! Attends ! Attends !

ERIC ET ROSIE PARTIS, ANNIE SE DIRIGE VERS LE SALON. MARY ET LUCY ARRIVENT.

MARY : Hé ! On peut t’aider ?

ANNIE : Bien sûr. Vous voulez m’aider avant ou après m’avoir demandé quelque chose ?

LUCY : Beh ! Ce n’est pas grand-chose. Nous voudrions simplement que deux copains viennent à la maison après la classe pour voir une cassette et puis, euh … et manger un hamburger.

ANNIE : Et qui sont ces garçons ? Est-ce que nous les connaissons ?

MARY : Sûrement pas, on vient de les rencontrer. C’est pour cette raison que nous ne vous demandons pas de sortir avec eux.

LUCY : Oui, nous voulons d’abord qu’ils viennent passer la soirée ici, avec toi et papa dans une autre pièce, si vous voulez bien.

ANNIE : Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me paraît pas clair. (Claquement de porte)

LUCY : Beh ! C’est parce que c’est moi qui en parle. (Matt et Connie arrivent)

MATT : Maman, tu connais Connie Gannon ? Tu l’as vu à l’église ?

ANNIE : Ah oui, bien sûr. Voici Mary et Lucy

MARY ET LUCY : Salut.

CONNIE : Bonjour.

ANNIE : Je suis ravie que vous ayez accepté l’invitation de Matt.

CONNIE : J’espère que vous aurez le temps de faire quelque chose parce que je n’ai absolument rien à me mettre. J’ai juste amené ce qu’on doit mettre en dessous.

MATT : Ma mère fait des miracles. Que la force soit avec toi.

ANNIE : Oui, je te remercie. (Matt s’en va) Bon, il faut se mettre au travail. Allez, on a très peu de temps.

LES TROIS FILLES PARTIES, ANNIE ENLEVE LES RIDEAUX DU SALON. APRES QU’ELLE AIT PRIS LES MESURES, ANNIE SE MET À FABRIQUER SA ROBE. EN CE TEMPS-LA, MATT LIT DANS LA CHAMBRE ET, A LA LONGUE, S’ENDORT TANDIS QUE MARY ET LUCY SE METTENT A LA MAQUILLER, A LUI FAIRE CHOISIR UNE BONNE PAIRE DE CHAUSSURE ET UN SAC ASSORTI. LE TRAVAIL EST PRESQUE TERMINE. MATT SE REVEILLE ENFIN ET S’HABILLE A SON TOUR.

ANNIE : Alors, elles te vont ? (en parlant des chaussures) Oui ?

MATT APPARAIT, VETU D’UN COMPLET NOIR. IL PORTE UN NŒUD PAPILLON. UN BOUQUET EST ACCROCHE À SON VESTON. IL FRAPPE À LA PORTE. ANNIE L’OUVRE.

ANNIE : Encore cinq petites minutes.

ELLE FERME LA PORTE ET CONTINUE À TRAVAILLER.

ANNIE (après le travail) : C’est super. Ha !

MATT ATTEND CONNIE AVEC IMPATIENCE, IL TOMBE SUR SIMON.

SIMON : J’ai vraiment très faim. Où sont-ils tous passés ?

MATT : Aaah ! Les filles aident ma cavalière à se préparer. (Simon soupire, Annie arrive)

ANNIE : Ca y est, c’est fini. Euh … Connie est prête et elle est magnifique.

SIMON (de mauvais humeur): Ouais, elle est super, mais ça ne me dit pas quand on mange.

ERIC ET ROSIE ARRIVENT À LA MAISON.

ROSIE (énervée) : Pourquoi personne ne m’a dit que Snappy n’était pas vrai ? Et puis quoi encore ? Le père Noël ? Bugs Bunny ? Combien d’années allez-vous encore me mentir ? J’ai bientôt six ans.

ANNIE : Euh … vous êtes allés dans les coulisses ?

ERIC : Oui.

ROSIE : Et en plus de ça, cet imbécile de dame qui se cache dans Snappy a renversé du jus de fruits sur ma robe. Elle est vraiment nulle. Je la déteste. Ma robe est fichue, maintenant et Snappy n’existe pas. (Rosie s’en va)

ERIC : Tu avais raison, ce n’était pas une bonne idée. Mais ne t’inquiète pas. Debbie m’a promis de passer et elle va essayer de tout expliquer à Rosie. C’est ce qu’elle a essayé de faire dans les coulisses, mais Rosie s’est enfuie, j’ai couru après et … (Annie a l’air consterné) qu’est-ce qu’il y a ?

ANNIE : Ton ancienne petite amie va venir à la maison, ce soir ?

ERIC : Ben, euh … nous allons dîner, alors euh …je me suis dit euh … après tout, une de plus, hein ?

ANNIE (désenchantée) : Hum …

ENFIN, CONNIE ARRIVE, AINSI QUE MARY ET LUCY.

MATT : Wouah ! (Visage radieux d’Eric, d’Annie et de Simon) Oh ! Connie, tu es vraiment magnifique.

CONNIE : Merci. Je le dois à ta maman et à tes sœurs. Elles sont formidables. Merci ! Merci ! Merci !

ANNIE : Tu es la bienvenue chez nous, tu n’as pas à nous remercier.

ERIC : Je crois que tu seras la plus jolie.

CONNIE : Merci.

ANNIE (ayant vu le bouquet de fleurs qui garnira sa robe) : Ah ! Je vais prendre une photo.

ERIC : Ah oui. Oui, oui. (Annie prend l’appareil photo) Le flash.

ANNIE : Oh ! C’est charmant. Ne bougez plus.

LA PHOTO EST PRISE JUSTE AU MOMENT OU MATT ACCROCHE SON PETIT BOUQUET À SA ROBE.

MATT : Bon. Je crois qu’il est temps de partir, si nous ne voulons pas louper le dîner.

CONNIE : Bonne soirée à tous.

ANNIE : Bonne soirée.

MATT : Bonne soirée.

ERIC (en leur ouvrant la porte) : Amusez-vous bien.

MATT ET CONNIE SONT SORTIS DE LA MAISON.

ERIC : Je ne comprends pas pourquoi Matt ne voulait pas inviter Connie. On n’hésite pas une seconde avec une fille comme ça.

ANNIE : Euh … oui. (Mary et Lucy rient)

ERIC : Quoi ?

SIMON : Je ne suis plus un enfant. Je sais des choses. J’ai vu le film.

MARY : Comment t’expliquer de façon à ce que tu comprennes ?

LUCY : Il y a un mot dans la bible pour ça.

MARY : Tu as envoyé Matt au bal de la promo avec …

LUCY : La prostituée de Babylone. (Rosie arrive toujours en colère)

ROSIE : Il y a autre chose encore. Je ne crois pas en Dieu non plus. (Rosie s’en va)

ERIC (poussant un énorme soupir) : Oooh !

ON SONNE À LA PORTE. UN PEU EFFRAYEES, MARY ET LUCY DESCENDENT DES ESCALIERS.

SIMON : Tu sais, papa, je crois qu’on ferait mieux de remettre notre petite conversation à demain.

EN OUVRANT LA PORTE, MARY ET LUCY TOMBENT SUR DEUX JEUNES GARCONS LEUR TENDANT UN BOUQUET DE FLEURS. ERIC, ANNIE ET SIMON LES REGARDENT.

SIMON : Ouais, je suis tranquille pour un bon moment. (L’air consterné de Mary et Lucy)


 

DANS LA CUISINE, ANNIE, PREPARANT LA SALADE, SE TROUVE FACE A UN ERIC TRES PERTURBEE.

ANNIE : Arrête de t’inquiéter, j’ai passé toute l’après-midi avec Connie. Et si elle était vraiment comme le disent les filles, il faut lui donner un oscar, parce que moi, j’ai vu une fille nerveuse et … et très émue. Elle n’est pas … elle est juste … enfin, c’est Connie.

ERIC : Il y a des matins où on ne devrait pas se lever. J’ai brisé les illusions de Rosie. J’ai forcé Matt à sortir avec … Connie et ...

ANNIE (en riant) : Hm !

ERIC : … Lucy et Mary ont rendez-vous avec des gamins de onze ans. Et je n’ai toujours pas parlé à Simon de son film.

ANNIE : (Rire) Et bien … hm … peut-être que tu devrais demander à Snappy qu’il parle de Dieu à Rosie et de sexe à Simon. Nous ferions d’une pierre deux coups.

ERIC : J’avais oublié … Debbie, euh … Snappy … ou peu importe le nom qu’elle se donne. Maintenant, je me souviens pourquoi nous avons rompu. Elle parlait tout le temps. (Annie éclate de rire) Elle disait « Eric, je voudrais que nous parlions » (Annie le fait taire)

ANNIE : Chut ! Mais je croyais que c’était elle qui avait rompu avec toi.

ERIC : Ce dont je me souviens, c’est qu’elle parlait tout le temps. On ne pouvait pas l’arrêter. Elle parlait, elle parlait, elle parlait. Aaah ! (Annie continuait à rire)

ANNIE : Allez, prends les pizzas et en avant.

ERIC : C’est parti.

ERIC ET ANNIE APPORTENT LA NOURRITURE A LA SALLE A MANGER, OU SONT INSTALLES DEBBIE, MARY, LUCY, SIMON, KYLE ET CASEY.

ERIC : Et voilà !

DEBBIE/SNAPPY : Alors, dis-moi ce que tu as appris, aujourd’hui, Rosie ?

ROSIE : Je dois répondre comme à l’école ?

DEBBIE/SNAPPY : Hm ? (Elle enlève sa tête de dinosaure) Rosie, regarde, des pizzas. Et Snappy adore les pizzas.

ERIC : Attaque, Snappy.

DEBBIE/SNAPPY : C’est gentil, Eric. Mais tu devrais d’abord dire le bénédicité.

ROSIE : Pourquoi ?

ERIC : (Soupir) Bénissez-nous, mon Dieu et bénissez notre repas. Amen.

SIMON : Amen.

KYLE ET CASEY : Amen.

SIMON : Hè ! Peut-être qu’après le dîner, Kyle pourrait nous montrer sa poitrine velue.

KYLE : Je ne veux pas me vanter, mais les hommes de ma famille sont tous précoces. (Moment de silence)

ERIC : Bon ! Eh bien, pizza pour tout le monde … Casey ? (Simon se sert en premier) Bon appétit.


 

APRES AVOIR ETE DINER, MATT ET CONNIE SE PARLENT A L’EXTERIEUR DU LYCEE. CETTE DERNIERE TENTE DE L’EMBRASSER.

MATT (un peu gêné) : Hé ! Hé ! Une seconde ! On n’a même pas encore dansé.

CONNIE : Je voulais simplement te montrer que j’avais apprécié le dîner. Je n’ai jamais été dans un aussi bon restaurant. (Deuxième tentative)

MATT : Oh ! Un simple merci suffira. Alors, tu veux qu’on parle ?

CONNIE : Oui. Restons ici parce que quand on va rentrer dans la salle, ils vont tous parler de nous.

MATT : Aaah ! Je m’en fiche. Laisse-les faire.

CONNIE : Ils vont penser que tu es avec moi pour une raison et tu sais laquelle ?

MATT : Ouais, mais ça ne veut pas dire qu’on a fait quelque chose.

CONNIE : Nous pourrions.

MATT : Oui, oui, nous pourrions mais on ne se connaît pas encore.

CONNIE : Eh bien, faisons connaissance.

MATT : D’accord … dis-moi, comment c’est de grandir dans un foyer avec un seul parent et sans frère, ni sœur ?

CONNIE : Eh bien, on se sent seul. Mon père et moi, nous avons du mal à nous parler.

MATT : Ton père a pourtant l’air sympathique.

CONNIE : Oh ! Ce n’est pas le problème, en fait. Il est très gentil mais je ne veux pas lui parler et tu sais, de certaines choses.

MATT : Eh bien, moi, j’ai le problème inverse. En fait à la maison, ma mère et mon père veulent toujours parler et précisément de ces choses-là.

CONNIE : La vérité, c’est que quand on ne parle pas des problèmes personnels durant des années et des années, il est difficile de se mettre à en parler. Mais mon père n’a jamais osé me dire les choses franchement. Il est très protecteur et c’est pour cette raison qu’il ne m’a jamais parlé de sexe. Je sais que ça peut paraître ironique. Je sais ce que tu penses, si j’avais vraiment réussi à me protéger, je n’agirai pas comme ça et je n’aurai pas cette mauvaise réputation. Mais en vérité, le fait de toujours sentir son regard sur moi m’a fait réagir de façon excessive. Je ne pensais qu’à sortir avec des garçons plus vieux et découcher toute la nuit. Je cherchais quelqu’un avec qui m’enfuir parce qu’il a toujours été très sévère et il me disait toujours que les garçons ne veulent qu’une chose. Alors, puisque je voulais être aimée, pourquoi ne pas leur donner ce qu’ils désiraient ?

MATT : Est-ce que ton investissement a été payant ?

CONNIE : Quoi ?

MATT : Et est-ce que tu as rencontré un garçon qu’il t’aime ? (Connie ne répond pas) Ne le prends pas mal, mais … il y a un os dans ta philosophie. Tous les garçons veulent faire le premier pas. C’est une vieille habitude et une fille ne peut pas aller contre cette tradition. Et dans une relation amoureuse, il doit y avoir un échange.

CONNIE : Alors, pourquoi tu ne me laisses pas te donner quelque chose ?

MATT : Parce que moi, je ne t’ai encore rien donné.

CONNIE : Eh ben, tu m’a donné cette robe …

MATT : Ah …

CONNIE : … et un joli petit bouquet. Et en plus, il y a eu ce très charmant dîner

MATT : Hum … ce n’est rien. Demande-moi plus, demande-moi un sacrifice, demande quelque chose de difficile.

CONNIE : Euh … comme quoi ?

MATT : Je déteste danser. (Connie tire la tête) Non, non, non, non, je suis sérieux, je déteste vraiment danser, tu sais

CONNIE : D’accord. Bon, ben, on y va. (Elle se lève, Matt la retient) Quoi ?

MATT : Assieds-toi. (Ils sont parvenus à s’embrasser) Moi aussi, je suis un gentleman.

CONNIE : Est-ce que ça veut dire que tu es dispensé d’aller danser avec moi ?

MATT : Danser ? Oh non, non, bien au contraire.

ILS SE LEVENT ET ENTRENT DANS LE LYCEE.


 

ANNIE FAIT LA VAISSELLE. ERIC EST TOUJOURS SUR SES NERFS.

ANNIE : Oh ! Je t’en prie. Arrête de penser à Matt et à Connie. Ils ne sont pas prêts de rentrer à la maison, alors, inutile de te mettre dans tous tes états pendant des heures

ERIC : Oui, parce que … (en lui montrant l’heure) toi, tu n’es pas inquiète.

ANNIE : Bien sûr que si, mais je ne regarde pas ma montre. (Il aide Annie) Tiens, je vais le faire. C’est bon.

ERIC : Et moi, hein ? Je fais quoi ?

ANNIE : J’aimerais bien que tu montes voir comment ça se passe avec Snappy.

ERIC : Non, je ne peux pas. Je ne peux pas. De plus, elle doit certainement être en train de … de chanter, de danser, de raconter des histoires et comme dit Snappy, il ne faut pas interrompre Snappy. (Marie arrive, très énervée)

MARY : Par pitié, venez à notre secours. Je vous en prie, faites quelque chose pour nous. Ce Kyle n’arrête pas de m’appeler « ma petite belette ». Hm ! C’est peut-être Casey. Enfin, je n’en sais rien, mais venez nous en débarrasser, on a besoin de votre aide.

ANNIE : Ils sont à un âge où être rejeté pourrait créer des traumatismes irréversibles. Va et sois gentille. (Mary grommelle) Et la prochaine fois, n’acceptez pas de recevoir à la maison, des garçons sans savoir qui ils sont. Hm ?

MARY SOUPIRE ET PUIS S’EN VA.

ANNIE ET ERIC (en se regardant) : Hum !


 

UN DISQUE EST PLACE SUR UN ELECTROPHONE. ROSIE ET SNAPPY SONT EN TRAIN DE DANSER. DEBBIE ENLEVE UNE PARTIE DE SON DEGUISEMENT ET SE MET A RICANER.

DEBBIE : C’est amusant, n’est-ce pas ?

ROSIE : Oui, c’était vraiment très amusant. J’ai passé une bonne soirée, mais maintenant, je dois me mettre au lit. Merci d’être venu. Au revoir.

DEBBIE : Est-ce que tu veux que Snappy te raconte une petite histoire ?

ROSIE : Non merci. Je suis beaucoup trop fatiguée et je dois brosser mes dents.

DEBBIE : Tu connais la chanson pour accompagner le brossage ? Je vais te la chanter, si tu veux.

ROSIE : Snappy, Debbie, peu importe, je vais bien, alors maintenant, tu peux t’en aller.

DEBBIE : Oooh ! Je veux seulement que tu saches combien les enfants aiment Snappy et comptent sur leur héros pour les guider. Il y a tellement de choses à apprendre lorsqu’on est une petite fille. C’est pour ça que Snappy s’est montré tel que tu l’as vu cet après-midi et c’est aussi pour ça que Snappy se trouve en vidéo, en cassette et aussi en livre.

ROSIE : Oui, mais ce n’est pas aussi pour que Debbie fasse de l’argent sur le dos de ce bon Snappy.

DEBBIE : Euh … bon. Il est temps que je m’en aille, mais je veux être sûre que tu n’es pas fâchée avec Snappy.

ROSIE : Oooh ! Je ne suis pas fâchée avec lui, ni avec personne.

DEBBIE : Bon, d’accord. Alors, bonne nuit. (Smack) Et fais de beaux rêves.

DEBBIE RIT ET PUIS S’EN VA.

ROSIE (en s’adressant à sa peluche Snappy) : Mais, je ne crois toujours pas en Dieu.

ELLE JETTE SNAPPY DANS LA CORBEILLE ET S’ASSIED SUR LE LIT.


 

MARY ET LUCY SE TROUVENT À COTE DE KYLE ET CASEY ET EN FACE DE SIMON. CE DERNIER SE MET À RIRE.

KYLE (à Mary) : Tu sais, nous avons vu un film vraiment génial, avant-hier. Titanic.

CASEY (à Kyle) : C’est interdit aux moins de treize ans. (Air embarrassé de Mary et Lucy)


 

DEBBIE EST DESCENDUE VOIR ERIC, AVANT SON DEPART.

DEBBIE : Eric, ça m’a vraiment fait très plaisir de te revoir.

ERIC : Ha ! Ha ! Et moi, je te remercie d’être venu dîner à la maison. (Debbie le prend dans ses bras) Eh oui.

A CE MOMENT LA, ANNIE ARRIVE ET LES SURPREND. APRES QUELQUES SECONDES, ELLE SE RACLE LA GORGE. DEBBIE SE RETOURNE.

DEBBIE (en se retournant) : Oooh ! Ha ! Ha ! (Elle prend Annie dans ses bras) Et ça m’a fait très plaisir également de rencontrer la femme d’Eric. Je suis désolée d’avoir causé un traumatisme à Rosie, cet après-midi. Lorsque les rêves des enfants se brisent, le monde entier s’écroule. Certains disent que c’est comme ça que les océans se sont formés.

ANNIE : Ha ! Ha ! Euh … certains, mais pas les scientifiques. (Annie et Debbie rient ensemble)

DEBBIE : Oh ! Si jamais Rosie avait besoin de m’appeler, voici ma carte.

ANNIE : Oh !

DEBBIE : Je serai vraiment très heureuse si je pouvais faire quelque chose, surtout depuis que nous sommes devenus de vraies amies. Hm ! Hm !

ANNIE : Hm ! Hm !

ERIC (en ouvrant la porte) : Oui, bien sûr.

ANNIE : Euh … euh … bonne nuit et …

DEBBIE (en lui faisant signe) : Hm ! Hm !

ANNIE : Merci.

ERIC : Bonne nuit, Debbie.

DEBBIE (en lui faisant signe) : Hm ! Hm !

DEBBIE SORT DE LA MAISON.

ANNIE : Va donc voir si Snappy n’a pas fait trop de dégâts … Hum …

ERIC : Ouais.

PENDANT QU’ERIC MONTE À L’ETAGE, ANNIE SE TROUVE FACE A SES DEUX FILLES, KYLE ET CASEY ET SIMON.

ANNIE : Alors, quelqu’un veut des crèmes glacées ?

KYLE ET CASEY : Moi, j’en veux.

CASEY : La glace, c’est délicieux mais est-ce que je pourrais avoir un peu de café ?

ANNIE : Je ne crois pas, non. Simon, tu peux venir m’aider aux cuisines ?

MARY ET LUCY : On vient t’aider.

LUCY : Laisse-nous t’aider, s’il te plaît.

ANNIE : Oh non, non, vous restez ici. Vous … vous tenez compagnie à vos invités. (Annie et Simon s’en vont)

CASEY : Tu es plus jolie que je ne l’imaginais

LUCY : C’est amusant, tu es plus jeune que je ne l’imaginais.

MARY (à Kyle) : Tu sais, ce n’est pas très gentil de ta part de ne pas avoir été honnête.

KYLE : Comment ça ? Je t’ai téléphoné et t’as accepté qu’on vienne.

MARY : Oui, mais tu as dit que tu étais un ami de Matt

KYLE : Non, j’ai dit que j’étais un ami de ton frère et c’était de Simon. Ha ! Ha !


 

A L’EXTERIEUR DU LYCEE …

UN GARCON (en passant) : C’était bien, hein ?

UNE FILLE (en passant) : Oh oui, je te remercie. C’était vraiment une super soirée. Ha ! Ha !

CONNIE : Tu n’aimes peut-être pas ça mais tu es un très bon danseur.

MATT : Hum ! Non, non, je ne sais pas danser.

CONNIE : Je suis contente qu’on soit rentré à l’intérieur, c’est agréable.

MATT : Oui, pour moi aussi.

CONNIE : Il est encore un peu tôt pour rentrer.

MATT : Oui, un peu. (Ils s’embrassent)


 

DANS LA CHAMBRE, ERIC PARLE À ROSIE DE LA CROYANCE EN DIEU.

ROSIE : J’espère que tu ne viens pas encore pour me parler de Dieu. Je n’en ai pas envie.

ERIC : D’accord. Alors, est-ce que tu t’es bien amusée avec Snappy ?

ROSIE (un peu gênée) : Non.

ERIC : Tu sais, ma chérie, je ne voulais pas briser tes illusions. Je croyais que tu savais qu’il y avait quelqu’un dans le dinosaure.

ROSIE : Maintenant, je le sais, et ce n’est pas simplement une personne, c’est une de tes vieilles amies avec une voix de bébé.

ERIC : Sais-tu que de récentes études ont prouvé que lorsque des personnes parlaient à de petits enfants avec un langage enfantin, les bébés pouvaient répondre et apprendre quelque chose.

ROSIE : Ce sont les bébés qui leur ont dit ça ?

ERIC : Et là, j’avoue que je ne sais quoi te répondre. Ecoute-moi, tu ne crois pas en Dieu, n’est-ce pas ? (Rosie fait signe que non) Ca, ça me touche énormément parce que … Dieu est réel pour moi.

ROSIE : Mais tu ne peux pas voir Dieu.

ERIC : Oui. Le vent est bien réel, et pourtant, on ne peut pas le voir. On peut seulement voir les feuilles bouger dans les arbres. La peine est réelle, mais tu ne la vois pas. Tu ne vois que les larmes. C’est pareil pour le bonheur, tu ne peux pas le voir, mais en revanche, tu peux voir quelqu’un sourire.

ROSIE : Est-ce que quelque chose de mal va m’arriver si je ne crois pas en Dieu ? Et si j’y crois, il m’arrivera des bonnes choses ? Il faut que je sache.

ERIC : Si je comprends bien, tu veux savoir si ne pas croire en Dieu égale punition et y croire, récompense ?

ROSIE : Oui, c’est un peu ça. Si je crois en Dieu et qu’il m’arrive tout un tas de bonnes choses, je continue à croire en lui ? Ou si jamais des choses désagréables m’arrivent, je ne peux plus y croire. (Elle s’installe dans le lit) Mais s’il ne m’arrive rien du tout, alors, je ne sais plus quoi penser.

ERIC : T’es coriace, Rosie. Bon … moi, je crois en Dieu. De mauvaises choses et de bonnes choses me sont arrivées dans la vie et elles continuent de m’arriver. Mais … parce que je crois en Dieu, je réussis toujours à gérer les mauvaises choses. Si je n’arrivais pas à le faire, je serai totalement incapable d’apprécier les bonnes choses, parce que la vie nous apporte les deux. (Rosie baille) Tu vois, aujourd’hui, ce n’était pas bien de t’avoir emmenée dans les coulisses voir Snappy, mais en fait, ça nous a permis d’avoir cette conversation qui est une bonne chose … je crois.

IL EMBRASSE ROSIE QUI S’EST ENDORMIE. PLUS TARD, IL DESCEND ET VA A LA CUISINE, OU ANNIE REMET DE LA CREME GLACEE DANS LE POT.

ERIC : Il n’y a plus personne ?

ANNIE : Les parents des jumeaux sont passés les prendre. Simon, Lucy et Mary sont montés se mettre au lit.

ERIC : Je ne les ai pas entendus.

ANNIE : Ah ! Evidemment. Ils ne voulaient surtout pas nous parler.

ERIC (en regardant sa montre) : Il n’est que dix heures et demie.

ANNIE : Est-ce que tu vas attendre Matt ?

ERIC : Qu’est-ce que tu en dis ? (Annie remet la glace dans le bol) Ah oui.

ANNIE : Double ration ?

ERIC : Oui. Ouais, ouais, ouais, ouais.


 

MATT ET CONNIE S’EMBRASSENT DANS LA VOITURE.

UN GARCON (en passant) : Merci pour la soirée.

UNE FILLE (en passant) : Salut.

CONNIE : Euh … non. Je crois que ça suffit.

MATT : D’accord.

CONNIE : Ben, c’est tout ? Fin de la discussion ?

MATT : Je sais ce que le mot « assez » veut dire.

CONNIE : Mais il est encore un peu tôt. Nous pourrions peut-être faire une pause et recommencer.

MATT : À partir de maintenant … (bruit de moteur) je laisserai mon père organiser mes soirées. (Rires)


 

ANNIE S’ENDORT SUR LE CANAPE AU SALON. ERIC CONTINUE A MANGER DE LA GLACE.

ANNIE (ayant entendu des bruits de cuillère) : Ca suffit, c’est ton troisième bol.

ERIC : Je n’arrive pas à m’arrêter.

ANNIE : Va le reposer. Je te parie que ça ne fera pas rentrer Matt plus tôt.

ERIC : Tu m’as toujours dit que tu m’aurais aimé avec des bourrelets.

ANNIE : Hm ! J’ai menti.

ERIC (en déposant le bol sur la table) : Bon …

SOUDAIN, MARY, LUCY ET SIMON SE SONT REVEILLES. ILS SONT SORTIS DE LEUR CHAMBRE. UNE FOIS ARRIVE AU REZ-DE-CHAUSSEE, ILS REGARDENT A GAUCHE ET A DROITE, SE DIRIGENT VERS LA CUISINE POUR MANGER LES RESTES DE PIZZA. ERIC ALLUME LA LUMIERE.

ERIC : Vous êtes encore debout ?

MARY, LUCY ET SIMON : Bonsoir.

ERIC : Bonsoir. La prochaine fois que vous invitez des garçons, je pense que vous devriez faire leur connaissance avant. Inviter deux étrangers, ce n’est pas une bonne idée.

MARY : Ouais.

LUCY : Ca veut dire que j’ai le droit d’inviter quelqu’un d’autre ?

ERIC : Je pense que ta mère et moi, nous allons exiger des preuves de bon jugement et ensuite, nous prendrons notre décision. Ah ! Simon. J’ai à te parler. (Simon soupire)

LUCY : Bonne nuit.

ERIC : Bonne nuit. (Lucy l’embrasse)

MARY : Bonne nuit. Hm ! (Mary l’embrasse)

MARY ET LUCY MONTENT DANS LEUR CHAMBRE. ERIC PARLE À SIMON.

ERIC : Alors, Simon, qui a poussé tes deux copains à se faire inviter par tes sœurs ?

SIMON : Ce n’est pas moi, ça doit être le film. Il rend tout le monde dingue. J’espère qu’ils ne le montreront plus. Ca détruit tout.

ERIC : Comment ça ?

SIMON : Je veux parler des histoires d’amour, des sentiments et de tomber amoureux. Tout ce qu’ils font, c’est de nous montrer un troupeau d’animaux. Si je veux savoir comment on fait, je peux demander à Matt, à maman ou même à toi.

ERIC : Je suis le troisième ?

SIMON : A mon avis, je n’ai pas besoin de savoir ces choses-là. De toute façon, nous parlons toujours franchement, ici.

ERIC : La plupart du temps, tous les enfants me disent que ce qu’ils savent à propos des femmes, ils l’ont appris à l’école.

SIMON : Heureusement pour moi, j’ai un grand frère. Matt est au courant de tout.

ERIC : Et où est-ce qu’il a appris tout ça ?

SIMON : Je n’en sais rien papa … Bonne nuit.

SIMON S’EN VA. ERIC MANGE UNE PART DE PIZZA.


 

MATT DEPOSE CONNIE CHEZ SON PERE, QUI DORT AU SALON.

CONNIE : Papa ! Papa !

Mr. GANNON : Hm !

CONNIE : Je suis rentrée

Mr. GANNON : Oooh ! Connie. (Il se lève) Durant une minute, j’ai cru que c’était ta mère. T’es magnifique, chérie.

CONNIE SOURIT. Mr. GANNON SERRE LA MAIN DE MATT.

Mr. GANNON : Vous aussi, vous êtes très bien.

MATT : Merci et excusez-nous Nous rentrons un peu tard mais nous avons dansé après le dîner.

Mr. GANNON : Hum … hum … vous avez passé une bonne soirée ?

CONNIE : Hum …

MATT : Oui, très bonne.

CONNIE (à son père) : Je vais te faire une tasse de thé et je te raconterai.

Mr. GANNON : C’est vrai ?

CONNIE : Oui, de vrai. (Matt et elle s’embrassent)

MATT : J’ai passé une excellente soirée.

CONNIE : Moi aussi. Au revoir.

MATT : Au revoir.

Mr. GANNON : Au revoir. (Matt s’en va)

CONNIE (à son père) : Merci. (Elle l’embrasse)


 

ENFIN, MATT ARRIVE À LA MAISON. IL REVEILLE SES PARENTS EN ETEIGNANT LA LAMPE DE CHEVET.

ANNIE (prise de peur) : Aaah ! Euh … Matt.

ERIC : Qu’est-ce que c’est ? (Il s’adresse à Matt) Ca s’est bien passé ?

MATT : Oui, très bien. Connie est une chic fille … merci.

ERIC : Pour euh …

MATT : Pour tout. (Il s’en va)

ANNIE : Je lui parlerai demain.

ERIC : Regarde. On est demain.

ANNIE : Allons-y.

ILS SE LEVENT ET MONTENT DANS LA CHAMBRE DE MATT.


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