Script 215
2.15 : LE
MATCH DE BASKET
AU
CHAMPIONNAT DE BASKET, LA FAMILLE CAMDEN ET LES AMIS ENCOURAGENT MARY ET LA
REGARDENT JOUER.
ANNIE :
Allez, vite ! Allez, Mary ! Vas-y ! T’es la meilleure !
SIMON :
Oui ! Oui ! Reprends-toi, Mary ! Allez, vas-y !
ERIC : Allez,
Mary ! Allez !
SIMON : Je la
trouve formidable.
MATT : Oui, t’as
raison. Comme toujours.
MARY ET LES
MEMBRES DE SON EQUIPE FONT DES PASSES.
ANNIE :
Vas-y ! Vas-y ! Vas-y ! Vas-y ! Vas-y ! (Enorme cri d’encouragement)
LES
MEMBRES DE L’EQUIPE DE MARY METTENT LA BALLE DANS LE PANIER. APRES AVOIR TENTE
DE LE FAIRE, MARY S’ECROULE.
UNE FILLE : Relève
toi, Mary !
C’EST
A CE MOMENT-LA QUE LE REVE S’ACHEVE.
MARY S’EST REVEILLEE.
MARY: Oooh!
Hah ! Hah !
APRES AVOIR ENTENDU MARY,
LUCY SE REVEILLE A SON TOUR.
LUCY : Euh … Mary ! Ca va ?
Qu’est-ce qui t’arrive ?
MARY : Ce n’est rien. Je vais
bien. Faut se rendormir.
LUCY : Bien … Mais, t’es … t’es
sûre que … que ça va ?
MARY : Oui.
ELLES SE RENDORMENT. IL
N’EST QUE TROIS HEURES VINGT DU MATIN.
GENERIQUE.
DANS LEUR CHAMBRE, MARY
JOUE AU BASKET DANS LA MAISON ET A LA FIN, ELLE SE PREPARE POUR LE MATCH. LUCY,
ELLE, EST AU TELEPHONE AVEC SUZANNE SANDERS (VUE DEPUIS LE 18ème
EPISODE DE LA PREMIERE SAISON) EN SE TROUVANT PRES DE SA GARDE-ROBE.
LUCY (au téléphone) : Eh ben,
oui ! Disons que je suis un peu nerveuse à l’approche de cette soirée dansante,
mais il est possible que ce ne soit pas les nerfs, hein. C’est peut-être tout
simplement l’excitation. (…) Pourtant d’habitude, je ne suis pas excitée, je
suis plutôt nerveuse. (…) En fait, je ne suis pas très bien, hein. Je suis
sûrement en train de confondre un peu les deux. (…) (Rires) (…)
Ah ! Je n’arrive pas à croire que tu puisses venir, et justement pour ce
week-end de fête. Ca, c’est génial, hein !
SUZANNE : Totalement génial.
Mais ça risque de me faire bizarre d’aller à cette soirée. C’est vrai, je n’ai
plus reparlé avec personne de mon ancienne école en dehors de toi, depuis que ma
mère a déménagé.
LUCY : Ne t’inquiète surtout
pas pour ça. Tu verras, tout va très bien se passer.
SUZANNE : Je sais, tu as
raison. J’espère qu’il y aura des cavaliers, en tout cas.
LUCY : Moi aussi. Je sais que
c’est superficiel. Mais juste pour une fois avant de mourir, je voudrais passer
la porte avec quelqu’un de totalement cool, quelqu’un d’élancé, d’élégant, qui
ne soit pas mon père.
SUZANNE : Enfin, au moins, on
sera toutes les deux.
LUCY : Oui, et j’ai hâte de te
voir. Ben, je suis contente que ta mère ait trouvé un nouveau travail, mais voir
sa meilleure amie déménager et commencer une nouvelle vie ailleurs, ben, ça,
c’est la pire des choses qui puisse arriver à quelqu’un, hein. Ca, je t’assure.
SUZANNE : Ne m’en parle pas !
MARY EN A ASSEZ D’ECOUTER
LUCY. ELLE FERME LA PORTE SUR ELLE ET POUSSE UN ENORME SOUPIR.
LUCY : Quoi ? Qu’est-ce que tu
dis ? (…) Non, je n’ai pas entendu ta dernière phrase parce que Mary vient de
m’enfermer dans le placard. Ben, je ne sais pas pourquoi. Bon, en tout cas, pour
ma nouvelle robe, j’ai un peu de mal à m’habituer, hein. Ca m’irait
formidablement bien si j’étais Cindy Crawford, mais jusqu’à nouvel ordre, je ne
suis pas Cindy Crawford, et ça, il faut que je m’y fasse. (…) Je crois que je
vais te dire au revoir.
ROSIE ET ERIC PRENNENT
LEUR PETIT-DEJEUNER EN LISANT LE JOURNAL. L’INSTANT D’APRES, SIMON ARRIVE AVEC
SON PROJET SCOLAIRE REALISE AVEC DES TETES DE POUPEE.
ROSIE : Tu utilises les têtes
de mes poupées pour te faire ton système solaire ?
SIMON : Mais il y a longtemps
que les corps ont disparu, non ?
ROSIE : Ah ! Hm ! Ca, c’est
vrai.
SIMON : Ma nouvelle prof de
sciences, Mme Hunter, ne m’aime pas. Moi, Simon Camden, monsieur le bien-aimé.
ROSIE : Aaah !
SIMON : Alors, j’espère que je
vais l’impressionner avec mon nouveau principe de tournoiement du système. Le
portemanteau et le truc en polystyrène, c’était nul par rapport à ça. (Elle
parle à Eric) Tu ne crois pas que ces têtes de poupée peuvent faire
croire que je suis misogyne ?
ERIC : Non.
SIMON : Tant mieux.
ROSIE (en désignant du doigt,
la poupée à un seul œil) : C’est quelle planète, ça ?
SIMON : Aaah ! Ca, c’est
Mercure. C’est une des plus petites planètes et la plus proche du soleil.
ROSIE : Ouais, ben, Mercure a
un œil en moins, on dirait.
SIMON : Ce sont surtout les
cheveux qui font que c’est Mercure. Mais qu’est-ce que tu fais ici, en pyjama ?
ROSIE : J’ai voulu prendre le
café du matin avec papa. Je fais ma première sortie éducative avec l’école et …
ce café du matin me détend un peu.
SIMON : Pfff !
ANNIE (entendue de loin) :
Rosie Camden ! On va être en retard pour l’école.
ERIC ET ROSIE QUITTENT LA
TABLE. SIMON SE SERT A MANGER. ANNIE ARRIVE AVEC LUCY. ELLE EST TRES SURPRIS DE
NE PAS VOIR ROSIE.
ANNIE : Oooh ! (Elle
parle à Simon) Et où est ta sœur ?
SIMON : Ah ! En haut.
ANNIE : Avec papa ?
SIMON NE REPOND PAS.
ANNIE APERCOIT DEUX PLATEAUX SUR LA TABLE.
ANNIE : Oooh ! Ils ont encore
pris un de leurs cafés du matin, tous les deux. Euh … je vais accompagner Rosie
pour sa première sortie. Mme Rainy dit qu’il y beaucoup d’accompagnateurs mais
Rosie a peur de se perdre et de se retrouver toute seule au musée, alors, j’ai
dit que j’irais. (Lucy regarde Annie) Euh … quoi ? Ses copines ont
de la chance.
LUCY : Ca pourrait être pire.
Elle pourrait aller avec Mary.
SIMON REGARDE LUCY.
ERIC ET MARY SE CROISENT
DANS LE CORRIDOR.
ERIC : Tu sais, je me suis dit
que exceptionnellement, Matt pourrait conduire tous les autres à l’école, et
puis, nous, on irait tous les deux de notre côté. Ca nous permettrait de parler.
MARY : Ce n’est pas la peine.
Je vais très bien. Vraiment. Merci, en tout cas.
ELLE S’EN VA. MATT
ARRIVE.
ERIC (à Matt) : J’aimerais tant
qu’elle me parle comme elle nous le faisait avant.
MATT : Oh ! Elle ne se confie à
personne.
ERIC : Ouais, je sais mais
avant, on parlait de tout et elle aimait tout me raconter.
MATT (en lui tapotant son
épaule) : Ne t’inquiète pas, papa, ça passera.
ERIC : Ouais.
MATT : Et ne le prends pas mal
mais … je ne crois pas qu’elle te racontait tout. (Il s’en va)
ERIC : C’est gentil, Matt. Ca
me réconforte, ça.
ANNIE, SIMON ET LUCY SONT
DANS LA CUISINE. CETTE DERNIERE S’INQUIETE BEAUCOUP POUR MARY.
LUCY : Aaah ! Tout ce que Mary
nous a dit durant ces derniers mois, c’est que le basket-ball lui manquait
beaucoup, qu’elle aimerait pouvoir rejouer et voilà qu’aujourd’hui, elle va
pouvoir rejouer …
ANNIE (voyant Mary arriver) :
Mais …
LUCY : … et elle est dans une
totale … euh …
ANNIE (à Mary) : Bonjour !
MARY : Qu’est-ce qu’on dit sur
moi ?
ANNIE : Tiens, tu as du jus de
fruit et le reste d’une gaufre que le chien n’a léchée qu’une fois. Ha ! Hmm !
MARY : Ce n’est pas grave, je
n’ai pas très faim.
ANNIE : Tu devrais manger
quelque chose, tu as un grand match aujourd’hui.
FINALEMENT, MARY SE SERT
A MANGER.
ANNIE : Merci … Alors, tu te
sens en forme pour ce match ? T’es pas nerveuse ?
MARY : Non, je n’y avais pas
encore pensé.
ANNIE : Hum !
MARY : Seulement après ça, tout
le monde va aller à la soirée dansante et je n’ai pas de cavalier. Et c’est ça
qui me stresse.
ANNIE : Ah oui ! (Matt
arrive et intervient dans la discussion)
MATT : Et alors ? Moi non plus,
je n’ai pas de cavalière. On pourra faire tapisserie tous les deux.
ANNIE : Ah oui ! Ca va être
drôle.
MARY EMPORTE DE LA
NOURRITURE ET PUIS S’EN VA.
ANNIE (à Matt) : Est-ce que,
par hasard, tu n’aurais pas décommandé toutes tes cavalières ?
MATT (tout bas) : Ah ! Ouais !
ANNIE : C’est très gentil à toi
de t’occuper de ta sœur mais ce n’est pas de cette soirée qu’il s’agit.
MATT : Ah oui, mais moi
j’essaie de l’aider là où je peux.
ANNIE : Eh bien, t’es vraiment
un frère formidable.
MATT : Souvenez-vous de ça.
LUCY : Très bien, c’est noté.
SIMON : Je vais graver ce grand
moment dans ma tête.
LUCY : Tout ce que je sais,
c’est que si je me comportais comme ça à chaque fois que je n’ai pas un type
cool pour aller à une soirée, ben, je serai une totale …
SIMON (en la taquinant) : …
idiote.
LUCY : Hmm ! Ca, c’est gentil !
(Elle lui donne un coup de coude) Est-ce que c’est comme ça qu’on
me remercie de bien cacher ma peine ? Heureusement ma meilleure amie va venir.
Suzanne me comprend, elle. (Elle s’en va)
SIMON (en faisant la grimace) :
Heu !
ANNIE (en criant) : Rosie, il
faut qu’on parte ! (Elle parle à Matt) Euh … ça t’ennuie si on va
avec toi ?
MATT : Oh non ! T’empêcheras
Lucy de passer tout le trajet à changer de station de radio.
ANNIE (en riant) : Ha ! Ha !
Ha !
ERIC ARRIVE AVEC ROSIE.
ERIC (le peigne entre les
dents) : Je ne sais pas ce que j’ai, j’ai complètement perdu la notion du temps,
ce matin.
ANNIE : Ah ! Ce n’est pas une
excuse. Vous devriez vous en tenir au week-end pour ce genre de petit-déjeuner
en tête-à-tête.
ERIC ATTACHE LES CHEVEUX
DE ROSIE. CETTE DERNIERE QUITTE DEJA LA MAISON.
ANNIE (à Eric) : Hmm ! T’as de
la chance.
ERIC : Oui, chef.
ANNIE S’EN VA. ERIC SE
REND COMPTE QU’IL S’EST TROMPE DE PINCE A CHEVEUX. IL A ATTACHE LES CHEVEUX DE
ROSIE AVEC UN FERMOIR A SACHET (IL EST MARQUE « CHIPS »). LA VRAIE PINCE À
CHEVEUX EST RESTEE ACCROCHE À SA CHEMISE.
ERIC : Oooh ! Mais …
ENSUITE, IL PART À LA
RECHERCHE DE ROSIE. MALHEUREUSEMENT, ELLE EST DEJA LOIN.
SUZANNE SORT DE LA
MAISON. SA MAMAN L’APPELLE.
PAM : Attends une seconde,
Suzanne. Moi aussi, je dois partir.
SUZANNE (en criant) : Je ne
peux pas, maman, la voiture est déjà là.
PAM : Très bien. Passe une
bonne journée, chérie.
SUZANNE SE CACHE DERRIERE
UN ARBUSTE, JUSQU'A CE QUE LA VOITURE DE SA MAMAN DEMARRE. ELLE ATTEND ENCORE
QUELQUES TEMPS ET MONTE DANS L’AUTOBUS.
ANNIE ET ROSIE SONT DANS
LE MUSEE. .
ANNIE : Hum ! Ce genre d’expo
n’est pas si terrible que ça.
ROSIE FAIT NON DE LA
TETE. ANNIE A DECOUVERT QUELQUE CHOSE DE TRES AGREABLE A VOIR.
ANNIE : Je vais te montrer
quelque chose de vraiment sympa. (Geste de la main pour inciter Rosie de
venir voir ses découvertes)
Mme RAINY (entendue de loin) :
Vous avez remarqué les magnifiques couleurs de celui-ci ?
ANNIE ECLATE DE RIRE.
TOUS DEUX S’ELOIGNENT DU GROUPE.
DANS LA CLASSE DE Mme
HUNTER, C’EST LE JOUR DE L’EXPOSE.
Mme HUNTER : Si on réfléchit de
façon logique, que reçoit-on du soleil ? La chaleur et la lumière, bien sûr.
Mais en plus de cette énergie dite solaire, il y a aussi ce gaz et cette
poussière interplanétaire qu’on trouve dans tout cet espace qui semble si vide
mais qui, en réalité, ne l’est pas. Nous reviendrons là-dessus demain parce que
maintenant, c’est à votre tour de me parler du système solaire … Très bien,
Nick. Tu nous as concoctés un bon système solaire, nous écoutons ta
présentation.
NICK SE LEVE ET PRESENTE
SON EXPOSE.
NICK : Voici mon mobile qui
représente ce système. Le soleil qui est une planète, pas une étoile … enfin,
une étoile, pas une planète … est au milieu et les autres tournent autour … Les…
les autres planètes, je veux dire. Euh … je veux parler des planètes qui
tournent autour du soleil, pas les planètes … les soleils. Et … euh … il y en a
neuf : Mercure, Mars, Ta Terre, Venus, Saturne, Jupiter, Neptune, Uranus,
Pluton. (Il se rassied)
Mme HUNTER : Merci, Nick. (Elle
parle à tous ses élèves) Vous savez quand même qu’on travaille sur ce
chapitre de l’astronomie depuis trois semaines. Ce qui veut dire que vous êtes
au courant, depuis trois semaines, que vous aviez cette présentation à faire. Je
suis en droit de me demander pourquoi ces présentations n’ont pas été mieux
préparées, mieux réfléchies, plus rigoureuses. Ce n’est pourtant pas le temps
qui vous a manqué, cette fois. (Moment de silence) Très bien …
Simon !
EN ENTENDANT PRONONCER
SON NOM, IL REGARDE LE PROFESSEUR D’UN AIR HOSTILE. EN FAIT, IL NE SE SENT PAS
DU TOUT PRET POUR PRESENTER SON EXPOSE.
SIMON : Je … je … j’ai … j’ai …
j’ai eu un problème avec le mien.
Mme HUNTER : Vraiment ?
SIMON : Et je … j’ai besoin de
plus de temps pour que mon … mon projet tienne la route.
Mme HUNTER : Eh bien, Simon,
j’apprécie ton honnêteté. Bon, tu n’as qu’à venir cet après-midi pendant ton
temps libre et on jettera un œil là-dessus. (Elle parle à tous ses élèves)
Alors, rien à ajouter ? (Moment de silence) Très bien.
SIMON REGARDE SA MONTRE.
PENDANT CE TEMPS-LA, AU
LYCEE DE MARY ET MATT, UNE FILLE INTERROGE CE DERNIER A PROPOS DE LA SOIREE.
UNE FILLE (à Matt) : Alors, tu
vas à cette grande fête, ce soir ?
MATT : Oh ! Je ne sais pas.
Mais si tu y vas, on se verra peut-être là-bas.
UNE FILLE : Ce serait sympa. A
plus tard.
MATT : Salut !
IL VA CHEZ MARY, QUI EST
OCCUPEE À PRENDRE DES LIVRES DANS SON CASIER.
MATT : Aujourd’hui, c’est le
jour que nous attendions tous. Mary Camden revient, neuve, en pleine forme et
meilleure que jamais ! Le basket-ball va renaître à Glenoak. (Il la voit
de très mauvaise humeur) Enfin, il y a toujours cette soirée.
MARY : Sans cavalier. Ca, je te
l’ai déjà dit.
MATT : Oui. Et moi, je te dis
que deux Camden ensemble peuvent se soutenir.
MARY : Oh oui ! Aller danser
avec mon frère ? Oh ! C’est ce qu’il y a de plus bizarre et plus triste. (Un
jeune garçon se retourne)
MATT : Ce qui est bizarre,
c’est ton humeur. On a beau faire tout ce qu’on peut pour essayer de t’aider et
ce n’est jamais assez. Et ce qui est triste, ce sont ces efforts complètement
inutiles.
MATT S’EN VA ET CROISE CE
JEUNE GARCON. C’EST RICHARD, LE JEUNE ILLETTRE, UN DES ANCIENS COPAINS DE MARY,
UN JOUEUR DE FOOT-BALL AMERICAIN (VU DANS LE 8ème
EPISODE DE LA PREMIERE SAISON).
RICHARD : Ce n’est pas la joie,
on dirait.
MATT : C’était plus rigolo
quand tu sortais avec elle.
MATT S’EN VA. DES FILLES
DE L’EQUIPE DE BASKET DE MARY ARRIVENT A LEUR TOUR CHEZ CETTE DERNIERE : COREY,
CHERYL ET UNE AUTRE. DIANE SE TROUVE JUSTE PRES D’ELLES ET ENTEND LA
CONVERSATION.
COREY : On se retrouve toutes
pour le déjeuner. On pourra fêter le retour de Mary et le fait que Mark Arnold
m’a demandé d’aller à la soirée avec lui.
CHERYL (à Mary) : Ouais ! Ton
genou est guéri et avec ton retour, ça va être super. On va écrabouiller l’Ecole
Centrale.
MARY : Eh bien, espérons que ce
genou va tenir. Je n’ai pas encore fait mon retour officiel et je sais que je
serais seule à la soirée. Alors, je préfère m’abstenir.
COREY : Très bien. Alors, dans
ce cas, on se verra plus tard ?
DIANE : Oui.
CES TROIS FILLES S’EN
VONT. DIANE PARLE À MARY, TOUT EN ESSAYANT DE LA RECONFORTER.
DIANE : Ecoute, le fait de
revenir d’une blessure, c’est déjà assez dur. Tu ne vas pas rester dans ton
coin. Je suis passée par là, rappelle-toi. J’ai eu la même opération, j’ai fait
la même rééducation. Mais quand ça a été le moment de reprendre, j’étais
carrément morte de trouille et Je m’en prenais à n’importe qui, comme toi.
MARY : Tu sais, il y a quand
même autre chose dans ma vie que le basket-ball. Et il y a une chance, une
petite chance que certains événements soient un peu plus importants que ce match
un peu stupide.
DIANE : Ah oui ! Comme de ne
pas avoir de cavalier pour la soirée dansante ?
MARY (agacée) : Ah ?
DIANE : Tu y crois quand tu dis
ça ou bien tu espères qu’on va y croire ?
MARY : C’est drôle, mais je ne
vois pas de quoi tu parles. Je ne vois vraiment pas.
DIANE : Je sais très bien ce que tu ressens et je suis désolée que t’aies le
trac.
MARY (agacée) : Tu n’as pas du
tout à être désolée pour moi. (Elle ferme son casier et puis s’en va)
DIANE : Si, je le suis.
AU MUSEE, ANNIE ET ROSIE
ADMIRENT DE TRES JOLIS TABLEAUX (À REGARDER DE TRES PRES).
ANNIE ET ROSIE : Hmm !
ANNIE : Viens ici et regarde !
ANNIE ET LUCY
S’APPROCHENT DE CES PEINTURES.
ANNIE : Tu vois, quand on se
rapproche, ça ne m’a l’air d’être qu’un assemblage de traits et de points, c’est
pourquoi on appelle ce style, le pointillisme. Hm ? Hum …
ROSIE : Ces peintres sont des
gens très malins.
ANNIE SE RETOURNE. IL N’Y
A PLUS PERSONNE DANS CETTE PIECE.
ANNIE : Oui.
ANNIE, PREOCCUPEE, VA
DANS UNE AUTRE PIECE ET EN REVIENT, UN PEU AFFOLEE.
ROSIE : J’avais bien peur que
si tu ne venais pas, mon groupe me perd et que je me retrouve toute seule. Mais
grâce à toi, j’ai eu une super sortie éducative.
ANNIE : Je suis très contente.
ROSIE S’EN VA. ANNIE
S’ADRESSE AU GARDIEN DU MUSEE.
ANNIE : Oh ! On dirait que
notre groupe nous a laissées toute seules.
LE GARDIEN FAIT OUI DE LA
TETE. ANNIE EST EMBETEE.
ANNIE : Berk !!! (Soupir)
SIMON VA VOIR LA
CONSEILLERE POUR PARLER DE L’ATTITUDE DE Mme HUNTER.
SIMON (en liant la plaquette
sur la porte) : « Conseillère d’orientation ».
IL ENTRE DANS SON BUREAU.
SIMON : Je ne peux plus la
supporter. J’en ai assez. Mme Hunter ne m’aime pas. Alors, je voulais savoir si
je pouvais passer dans le cours de sciences de quelqu’un d’autre. Je ne suis pas
en train de chercher à faire moins de devoirs ou avoir meilleure note, je veux
quelqu’un d’autre.
LA CONSEILLERE : Il faut bien
que je te le dise, Simon. Je suis un peu surprise par tout ça. Mme Hunter est un
excellent professeur et tu es un excellent élève. Je pensais que ça marcherait
très bien entre vous.
SIMON : Merci de me dire que je
suis un excellent élève et tout, mais … on ne s’entend pas.
LA CONSEILLERE : Ah ! Je vois.
(Soupir) J’aimerais que tu essaies de t’accrocher encore pendant
quelques temps. Je suis sûre que les choses vont s’arranger. Mais si ce n’est
pas le cas, tu viendras me revoir. Et là, on trouvera une solution.
SIMON : Très bien. Croyez-vous
que je puisse rentrer chez moi, maintenant ? Comme ça, je pourrais travailler
mon projet, l’améliorer, voir les choses sous un autre angle et … redémarrer
tout frais pour la semaine prochaine.
LA CONSEILLERE : Simon, les
élèves ne peuvent rentrer chez eux que si un parent vient les chercher dans le
cadre d’un rendez-vous précis, ou bien sûr, s’ils sont souffrants.
SIMON : Vraiment ?
LA CONSEILLERE FAIT OUI
DE LA TETE.
ERIC AU TELEPHONE.
ERIC : Très bien, j’arrive tout
de suite.
AUSSITOT QU’IL RACCROCHE,
QUELQU’UN FRAPPE A LA PORTE. C’EST SUZANNE
SANDERS.
ERIC (en ouvrant la porte):
Bah ! Suzanne ! Ha ! Mais dis-moi, d’où tu débarques ? Quelle surprise !
SUZANNE : Ma mère vient de me
déposer.
ERIC : Bah … je n’ai même pas
entendu sa voiture.
SUZANNE : Oh ! C’est parce
qu’elle ne s’est pas garée. Ma mère m’a déposée en passant. Elle était en retard
pour son rendez-vous.
ERIC : Aaah !
SUZANNE : Il y avait la journée
des profs à mon école et c’était le seul moment où maman pouvait m’amener.
Désolée !
ERIC : Oh ! Mais il n’y a pas
de quoi. Je suis contente de te revoir, tu sais.
SUZANNE (en le prenant dans ses
bras) : Oui, je suis contente, moi aussi.
ERIC : Ha ! Ha ! Ta maman a dû
te … te pousser hors de la voiture sans s’arrêter.
SUZANNE : Hm ! Pratiquement !
Euh … je peux me laver les mains ?
ERIC : Mais oui, bien sûr. Tu
sais très bien que tu es comme chez toi, ici.
SUZANNE : Merci.
ERIC : Il faut que j’aille
faire une course. Ca t’amuse de m’accompagner ?
SUZANNE : Oh ! Bien sûr.
J’arrive tout de suite. (Elle s’en va)
SIMON EST SORTI DU BUREAU
DE LA CONSEILLERE. IL SE MET À RODER DANS LE HALL TOUT EN EVITANT LE REGARD DE
Mme HUNTER.
LUCY EST AVEC MATT DANS
LE HALL DU LYCEE.
LUCY (à Matt) : L’algèbre, ce
n’était pas drôle quand on devait résoudre les X, mais là, on doit aussi
résoudre les Y, dans la même équation. Mais c’est quoi, ce plan ? C’est vrai,
ça. Si on n’était déjà pas bon sur un sujet, ce n’est pas la peine d’en
rajouter. (La fille de tout à l’heure arrive)
LA FILLE (à Matt) : Hé !
J’espère qu’on se verra à la fête, ce soir.
MATT : Oh oui, moi aussi. (La
fille s’en va. Matt ferme son casier)
LUCY : Ca me rappelle que
Suzanne et moi, on n’a pas de cavalier pour ce soir.
MATT : Ah ! C’est vrai ! Ben …
t’as qu’à demander à papa.
LUCY : Euh … dis-moi, on
n’attend pas Mary ? Ce n’est pas que ça me réjouit de me retrouver coincée dans
la voiture avec elle durant tout le trajet, mais ce serait la moindre des
choses.
MATT : Elle a rendez-vous avec
les filles de son équipe. Je reviendrai la prendre après t’avoir déposée avec
Simon.
LUCY : Ah ! Tu ne vas pas tout
arranger pour que moi et Suzanne, on se rende à la fête avec papa, ce soir,
quand même ? T’es plus sympa que ça, hein.
MATT : J’en prends note.
SIMON SE REPOSE À
L’INFIRMERIE ET SE PRETEND SOUFFRANT. MATT ARRIVE ET S’ASSIED À COTE DE LUI. DES
QU’IL VOIT CE DERNIER, IL SE RELEVE ET BAISSE LA TETE.
MATT : Hmm … qu’est-ce qui
t’arrive ?
SIMON : Je suis souffrant. Papa
n’était pas à la maison, c’est justement à ce moment-là que j’ai eu envie de
vomir.
MATT LUI TATE SON FRONT.
SIMON : Ma prof de sciences ne
m’aime pas.
Mme HUNTER, SE TROUVANT
JUSTE DERRIERE EUX, SE RETOURNE.
SIMON : Normalement, je devais
lui présenter mon système solaire aujourd’hui. Mais elle a complètement démoli
tous les autres qui avaient fait de très bons mobiles. Imagine ce qu’elle dira
du mien.
MATT : Peut-être qu’elle
l’aimerait.
SIMON : Là, tu es trop naïf. Je
ne pouvais pas prendre ce risque. Alors, j’ai dit qu’il me fallait plus de temps
pour travailler dessus. Mais là, elle m’a dit de venir pendant mon temps libre
et qu’elle me donnerait un coup de main.
MATT : Mais pourquoi tu n’y es
pas allé ?
SIMON : Pour être seul avec une
prof qui ne m’aime pas ? Mais est-ce que tu me prends pour un cinglé, ou quoi ?
MATT : Un cinglé qui n’ira pas
au match de basket de Mary. Si tu es trop malade pour finir la journée, tu peux
parier que papa et maman diront que t’es trop malade pour aller au match.
SIMON : Ouais, mais … papa et
maman n’ont pas à le savoir, d’accord ? (Moment de silence) Une
prof qui ne m’aime pas, un frère trop honnête et pas de match de basket.
Pourquoi Dieu me tourmente ?
MATT : Quoi ?
SIMON : J’ai entendu papa lire
ça au temple, l’autre jour. Je ne suis pas très sûr de ce que ça veut dire mais
c’est tout à fait ce que je ressens. Je suis tourmenté par Dieu.
MATT (en riant) : Ni par lui,
ni par la prof. Tu dis n’importe quoi.
SIMON : Oui, et aussi par toi,
apparemment.
MATT (en riant) : Ha ! Allez
viens, on s’en va.
DURANT TOUT CE TEMPS, Mme
HUNTER AVAIT TOUT ENTENDU.
ERIC ET ANNIE REVIENNENT
À LA MAISON.
ANNIE : Aaah !
ERIC : Là, j’ai envie de savoir
comment vous avez fait toutes les deux pour vous perdre au musée. Hein ?
ANNIE : Eh bien … euh … Rosie
et moi, on s’est glissées dans une autre salle pour une minute pour aller voir
une toile qui nous avait attirées et quand j’ai jeté un œil sur ma montre, eh
bien, il y avait plus d’une minute de passé.
ERIC : Je ne veux pas me moquer
mais ça … ça, c’est nul pour une accompagnatrice.
ANNIE : Euh … vraiment ? Alors,
je vais appeler Mme Rainy pour m’excuser et … et de lui dire de cacher ça à
Rosie.
ERIC : Pourquoi ?
ANNIE : Le cauchemar de Rosie,
c’était que son groupe la perde et la laisse toute seule. Je ne veux pas gâcher
sa première sortie éducative en lui disant qu’elle s’était perdue.
ERIC : Tu as perdu la notion du
temps. Mais ça arrive, ça, tu sais. D’ailleurs, j’en sais quelque chose.
ANNIE : Ca va me coûter cher,
ou quoi ?
ERIC : Oh oui.
ANNIE : Aaah ! (Elle lui
montre la mauvaise pince à cheveux) Rosie m’a dit de te rendre ça. Ca
faisait très bien sur elle mais … c’est pour le principe, en fin de compte. (Elle
lui donne la pince) Tu peux commander les pizzas d’avant le match ?
ERIC : Ouais. (Matt
arrive)
ANNIE (à Matt) : Où est ta
sœur ?
MATT : Oh ! Elle a couru
là-haut pour voir Suzanne.
ON ENTEND POUSSER DE
HAUTS CRIS.
ERIC ET MATT : Elle l’a
trouvée.
ANNIE : Et Simon ?
MATT : Oh ! Il arrive. Il ne se
sent pas très bien.
ANNIE N’ARRIVE PAS À
COMPRENDRE. SIMON ARRIVE.
ANNIE : Alors, il parait que tu
es souffrant ? C’est vrai, ça ?
SIMON NE LUI DIT RIEN.
ERIC LUI TATE LE FRONT.
SIMON : Je me suis senti
souffrant à l’école. Alors, j’ai été m’allonger un petit moment à l’infirmerie.
Je monte dans ma chambre.
SIMON S’EN VA. HAPPY LE
SUIT.
MATT : J’ai l’impression qu’il
a oublié que quand on veut éviter un truc en disant qu’on est malade, on doit au
moins jouer le jeu jusqu’au bout. Mais ne t’inquiète pas, il est jeune, lui, il
apprendra.
ERIC : Oh merci, c’est sympa,
ça.
ANNIE SE MET À RIRE. MATT
S’EN VA.
SUZANNE EST DANS LA
CHAMBRE AVEC LUCY.
SUZANNE : Quand on pense que
Steve a rompu avec moi pour aller avec cette espèce de Barbie rien que parce
qu’elle lui classe toutes ses feuilles de cours, moi, je dis « Bravo ! On est au
seuil de l’an 2000 ». (Matt arrive)
MATT : Salut, Suzanne !
SUZANNE (en se retournant) :
Salut !
MATT : Je vais passer prendre
Mary. T’as besoin de rien ?
LUCY : Non, je ne crois pas
mais merci d’avoir demandé.
MATT : Pas de problème. (Il
s’en va)
SUZANNE : Tu sais que t’as trop
de chances d’avoir un frère qui est aussi sublime.
LUCY : Tu trouves que mon frère
est sublime ?
SUZANNE : Oh oui, tout à fait.
Je sortirais avec lui avec plaisir.
LUCY : Matt ?
SUZANNE : Mais ne va pas lui
dire que je rêve de lui. Il penserait que je suis immature, nulle et sans
cervelle.
LUCY : Ne t’inquiète pas ! Je
n’en parlerai à personne. Jamais ! C’est promis !
SUZANNE : Cool !
LUCY PREND UN AIR
DEGOUTE.
RICHARD CROISE MARY EN
SORTANT DU LYCEE.
RICHARD (en saisissant son
ballon) : Hé ! Si j’avais ta volonté, je serai une star.
MARY : Tu es une star.
RICHARD : Mais pas dans
l’équipe féminine. (Mary rit) Alors, Mary, ça fait longtemps.
MARY : Oui. Depuis quand on a
arrêté de se fréquenter ?
RICHARD : Onze mois, trois
semaines et deux jours. Mais qui s’en souvient ? (Mary rit) T’es
remise sur pied ? Ca se passe bien ?
MARY : Non, je ne crois pas. Je
ne crois pas que je vais faire ça.
RICHARD : Faire quoi ?
MARY : Ca ! Euh … jouer au
basket, faire ce match aujourd’hui.
RICHARD : T’as un rencard ou
quoi ?
MARY : Non, il s’avère en fait
que je n’ai aucun rencard. Merci, c’est sympa de me le faire remarquer.
RICHARD : Désolé. Mais on sait
tous que t’as un talent fou. Et tu peux réussir. Le basket-ball, c’est ton truc.
MARY : Alors, pourquoi moi, je
sens que ce n’est pas le cas ?
RICHARD : Parce que t’as le
trac. Je l’aurai, moi aussi, mais tu aimes ça. Le basket-ball, la compétition,
tu ne vas pas te dégonfler sous prétexte que t’as le trac. Tu ne vas pas te
laisser guider par la peur.
MARY : Exact. Qui te dit que
c’est la peur qui me guide ? (Richard lui remet son ballon)
RICHARD : On a tous des trucs
qui nous font peur, Mary. Et il y en a pleins que j’ai réussi à dominer, mais il
y en a d’autres dont j’ai même peur de parler. Des trucs personnels que je garde
à l’intérieur.
MARY : Oui, mais au moins,
c’est privé et personne d’autre n’a à le savoir. Moi, si je prends le risque de
jouer aujourd’hui, je peux, ou me faire humilier, ou pire encore, me blesser
dans un immense gymnase rempli de monde.
TOUT À COUP, MATT GARE SA
VOITURE DEVANT L’ENTREE. EN SORTANT, IL APPELLE MARY.
MATT : Mary !
MARY : J’arrive.
ELLE DESCEND LES
ESCALIERS, LUI RENVOIE SON BALLON ET LUI DIT UN DERNIER MOT.
MARY : Tu devrais suivre tes
conseils.
MATT QUITTE RICHARD ET
MONTE DANS LA VOITURE.
A LA MAISON ERIC EST
OCCUPE A COMMANDER LES PIZZAS.
ERIC : Oui, double portion …
avec un peu plus de fromage … ouais ! Voilà.
AUSSITOT QU’ERIC AIT FINI
DE TELEPHONER, LUCY ET SUZANNE ARRIVENT.
ERIC : Ah ! Suzanne ! J’ai
parlé avec une très bonne amie de ta mère, aujourd’hui, Ellen Harvey et … elle
m’a chargé de lui transmettre ses amitiés. J’allais justement le faire. Mais
comme tu es là, tu peux l’appeler. Et à la fin de votre conversation, eh bien,
tu me la passeras.
SUZANNE : Mouais, je voulais
parler à ma mère, de toute façon.
ERIC : Ah ! Tant mieux.
IL PASSE LE TELEPHONE À
LUCY.
LUCY : Papa ! Laisse-lui un peu
d’intimité, s’il te plaît.
ERIC : Désolé.
SUZANNE S’EMPARE DU
TELEPHONE ET MONTE DANS LA CHAMBRE DE LUCY. ANNIE OUVRE LE FRIGO ET SORT UN
BOCAL CONTENANT UNE « PREPARATION QUELCONQUE » ( ???).
ANNIE (en admirant le bocal) :
Hmm ! Ah ! Tu es là, mon petit ami.
DU COTE DE SUZANNE, ELLE
COMPOSE UN NUMERO QUI NE SERA PAS CELUI DE SA MERE. PUIS ON EN REVIENT À LUCY ET
ERIC.
LUCY : On va avoir une pizza
avant le match ?
ERIC : Hm ! Hm !
LUCY : T’as demandé des
poivrons ?
ERIC : Appelle-les vite ! Le
numéro est là. Je parie que tu pourras les avoir avant que la pizza soit dans le
four.
LUCY PREND LE TELEPHONE.
LA LIGNE EST OCCUPEE. TOUT À COUP, ELLE CHANGE D’AVIS.
LUCY : Eh bien, je vais me
passer des poivrons. Hm ! (Suzanne arrive)
SUZANNE : Ma mère n’était pas
là, mais j’ai laissé un message pour qu’elle vous rappelle.
ERIC : Ah ! C’est bien. Merci,
merci beaucoup.
LUCY ET SUZANNE
RETOURNENT DANS LEUR CHAMBRE.
ANNIE : Euh … pas de poivrons ?
ERIC EST CONVAINCU QUE
SUZANNE CACHE QUELQUE CHOSE.
ERIC (en lui donnant un coup de
coude) : Tu sais ce que je vais faire ? Je vais taper la touche « bis ».
IL APPUIE SUR CETTE
TOUCHE. IL TOMBE SUR L’HORLOGE PARLANTE.
VOIX DE L’HORLOGE PARLANTE : Au
troisième top, il sera exactement trois heures cinquante-six minutes et trente
secondes …
ERIC (à Annie) : C’est
curieux ! Je ne savais pas que Suzanne était la fille de l’horloge parlante. (Il
lui passe le téléphone)
VOIX DE L’HORLOGE PARLANTE : Au
troisième top, il sera exactement trois heures cinquante-six minutes et quarante
secondes …
ANNIE : Elle fait une fugue.
ANNIE LUI PASSE LE
TELEPHONE. APRES QUELQUES SECONDES, ELLE LUI DONNE LE NUMERO EXACT DE SA MERE.
ANNIE : Essaie ce numéro, c’est
peut-être celui de sa mère.
ERIC COMPOSE CE NUMERO.
ANNIE DEVIENT IMPATIENTE.
ANNIE : Ca sonne ?
PAM, DE SON COTE, RECOIT
UN APPEL. ELLE DECROCHE.
PAM : Allo.
ERIC: Pam ?
C’est Eric Camden.
PAM : Oh ! Révérend ! Est-ce
que Suzanne est chez vous, par hasard ?
ERIC : Euh … oui.
PAM : Merci, mon Dieu. J’allais
justement vous appeler, ou la police, ou quelqu’un. Quand Suzanne n’est pas
revenue après l’école, j’ai su que ce n’était pas normal. Je suis contente
qu’elle soit chez vous.
ERIC : Ben, je … j’aurais
appelé plus tôt, mais …
PAM : … mais vous pensiez que
je savais où ma fille se trouvait.
ERIC : Ben, je … je ne sais pas
toujours où sont les miens et certains jours, il faut vraiment le deviner.
PAM : Oui, là, je peux très
bien deviner pourquoi Suzanne s’est enfuie.
ERIC L’ECOUTE
ATTENTIVEMENT.
SUZANNE SE REGARDE DANS
LA GLACE POUR SE COIFFER. LUCY ARRIVE.
SUZANNE (voyant Lucy arriver) :
Qu’est-ce que t’en penses ? Est-ce que ça ira ? (Porte fermée)
LUCY : Qu’est-ce qui t’arrive,
Suzanne ? Pourquoi t’as fait semblant d’appeler ta mère ?
SUZANNE : Parce que je ne veux
pas qu’elle sache où je suis.
LUCY : Il n’y avait pas de
journée des professeurs. (Suzanne fait non de la tête) Tu t’es
sauvée ?
SUZANNE FAIT OUI DE LA
TETE. LUCY S’APPROCHE D’ELLE POUR LA RECONFORTER.
MATT ET MARY RENTRENT À
LA MAISON.
ERIC (à Mary) : Alors, tu … tu
es prête pour le grand match ?
ANNIE : Hm ?
MARY : Oui, je le suis plus ou
moins. Mais j’aimerais bien avoir un cavalier, ce soir.
ERIC : Bah … mais t’es pas la
seule femme de la maison à souhaiter ça, mais tu sais, ce serait tout à fait
normal si tu … si tu te sentais un peu nerveuse avant ce match.
MARY : Au cas où je serai
nerveuse, ce serait un réconfort de savoir que je suis tout à fait normale. (Mary
s’en va)
MATT : Aaah ! Elle semblait
mieux après avoir vu Richard.
ANNIE : Richard ? Ah ! Richard,
son ancien petit ami ?
MATT : Oui, elle lui parlait
quand je suis passé la prendre. Son humeur s’était améliorée.
MATT S’EN VA EGALEMENT.
ERIC SEMBLE PREOCCUPE.
ANNIE : Qu’est-ce qui
t’arrive ?
ERIC : Euh … rien.
ANNIE : Je suis inquiète pour
elle, moi aussi.
ERIC : Ce qui m’agace, c’est
qu’elle a le trac, qu’elle souffre et … que je ne peux rien faire pour aider mon
enfant. Aaah !
ANNIE : Tu es là, tu
t’inquiètes pour elle et tu l’aimes. C’est ça, le plus important.
ERIC : Je ne ressens pas la
même chose. C’est vrai, Richard peut lui parler. Richard peut faire qu’elle se
sente mieux et moi, je ne peux pas.
ANNIE : Tant mieux pour
Richard, …
ERIC : Ouais.
ANNIE : … tu ne crois pas ? Je
suis content qu’il puisse l’aider. Mary a besoin de quelqu’un, maintenant.
ERIC : Ouais.
ANNIE : Mais tu aimerais que ce
soit toi ?
ERIC : Non, ce serait pareil si
c’était toi.
ANNIE : Mais tu préférerais que
ce soit toi ?
ERIC : Ouais.
ANNIE : Et pas Richard ou
quelqu’un d’autre ?
ERIC : Ouais … Plutôt égoïste,
hein ?
ANNIE : Non. Je suis désolée
que ta fille devienne une femme.
ERIC : Moi aussi. J’aimais
mieux comme ça se passait avant.
ANNIE (en riant) : Je sais. Et
il y a des chances qu’il y ait maintenant beaucoup d’autres personnes dans la
vie de ta fille. Il y en a qui vont l’aider, il y en a qui vont la faire rire et
… d’autres qui vont la faire pleurer.
ERIC : Il y en a qu’elle ne
voudra plus.
ANNIE (en souriant) : Hm ! Mais
enfin, peu importe, elle saura que tu es là … et que tu l’aimes … (Eric
dit oui de la tête) et ce sera bien assez.
ERIC : Pour qui ?
ANNIE : Hm !
ERIC ET ANNIE
S’ETREIGNENT. SUZANNE ARRIVE EN FRAPPANT.
SUZANNE : Excusez-moi, je suis
désolée. Je voulais savoir si je pouvais vous parler une minute.
ANNIE : Tu peux même lui parler
plusieurs minutes. Je vais m’occuper du malade. (Annie s’en va)
ERIC : (Soupir)
Qu’est-ce qui se passe ?
SUZANNE : Je suis désolée, j’ai
menti sur la façon dont je suis venue ici et dont j’ai parlé à ma mère. Je ne me
suis pas fait déposer ici et je n’ai pas appelé ma mère. J’ai fait une fugue.
ERIC : Je sais. Je viens de
l’appeler, figure-toi. Elle était vraiment inquiète.
SUZANNE : Elle n’avait pas à
l’être. J’ai fait vraiment attention. J’ai pris un bus pour la première partie
du trajet et ensuite, j’ai pris un taxi pour arriver jusqu’ici.
ERIC : Ca a dû te coûter très
cher.
SUZANNE : Oui, je l’avais
prévu, j’économisais depuis un moment.
ERIC : C’est depuis que ta
maman a un petit ami ? C’est ça ?
SUZANNE : Ron. Il travaille au
même endroit qu’elle et il a deux filles de mon âge. Enfin, elles sont sympas
mais j’avais besoin de changer d’air. C’est pourquoi j’ai fait une fugue.
ERIC : Oh oui ! On a tous
besoin de changer d’air, un jour. Principalement, quand tout est chamboulé dans
sa vie.
SUZANNE : Oui. J’ai du mal à
supporter toutes ces nouvelles têtes autour de moi. C’est bizarre. C’est
beaucoup moins bien maintenant qu’avant.
ERIC : Hm !
MATT CROISE ANNIE DANS LE
CORRIDOR. ELLE TIENT UN RAVIER DE CETTE « PREPARATION » POUR SIMON..
MATT : Mais pourquoi t’as
préparé ça pour Simon ? Il n’est pas malade, il a des problèmes avec sa prof de
sciences.
ANNIE : Ah ben, c’est bien ce
que je me disais. Et ça, c’est une partie primordiale de mon plan.
MATT : Ah ?
ANNIE VIENT VOIR SIMON ET
LUI DONNE À MANGER.
SIMON : Je croyais qu’on avait
de la pizza.
ANNIE : Nous, oui, mais nous,
nous ne sommes pas souffrants.
SIMON : Oh ! Je crois que je
peux en avaler deux ou trois morceaux s’ils sont petits.
ANNIE : Hmm ! C’est trop
risqué. Si cette chose se passe bien, on essaiera un petit bouillon, tout à
l’heure.
SIMON : Très bien. (Elle
parle à Rosie) C’était comment le musée ?
ROSIE : C’était génial. J’ai
adoré les impressionnistes.
ANNIE : Ah oui ?
SIMON : Qui n’aime pas ça ? (Annie
rit) Et comment vous avez fait pour perdre le groupe ?
ROSIE : Quoi ?
SIMON : Papa m’a dit qu’il
avait dû passer vous récupérer parce que vous avez perdu le groupe.
ROSIE : Papa a dit qu’il ne
faisait que passer dans le coin, par hasard.
SIMON ET ANNIE SE FONT LA
TETE.
ROSIE : C’est vrai qu’on les a
perdus ?
ANNIE : Oui, mais c’était ma
faute.
ROSIE (en hurlant) : Je n’irai
plus jamais à une autre sortie éducative. (Elle s’en va)
ANNIE : Oooh ! Simon !
SIMON (agacé) : Quoi ? Si
seulement on me disait les choses … C’est vrai, dire les secrets mieux que
personne.
ANNIE : Je sais.
ANNIE N’EN PEUT PLUS.
HAPPY RENIFLE LE RAVIER. SIMON PREND UN AIR DEGOUTE.
SIMON : Oooh !
ANNIE : Happy !
DES GROGNEMENTS SE FONT
ENTENDRE.
ANNIE (à Simon) : Est-ce qu’il
y a quelque chose que ton père ou moi, on pourrait faire pour toi, euh ? Appeler
le docteur ? Parler à Mme Hunter ? T’aider à finir ton mobile ? Euh … rien ?
SIMON REPOND QUE NON.
ANNIE : Est-ce que tu crois
qu’il y a une chance qu’entre ta maladie et ton cours de science, il y a un
lien ?
SIMON : Non, ce sont deux
choses tout à fait différentes.
ANNIE : Vraiment ? Tu ne veux
pas, par hasard, avoir mon avis en tant que maman ?
SIMON REPOND QUE OUI.
ANNIE : Ce qu’il y a, à mon
avis, pourrait te permettre de guérir plus vite, ce serait d’affronter cette
histoire de cours de sciences en face. Chercher à fuir ce genre de problème, ce
n’est pas une façon de les régler. Si tu n’arrêtes pas de fuir, tu rateras
forcément de très grandes choses dans la vie, comme le match de basket de Mary,
par exemple. Euh … tu rateras aussi l’occasion de grandir, juste un tout petit
peu, pour gravir une nouvelle étape, qui pourrait t’aider à devenir l’homme que
tu as envie d’être.
SIMON : Ce genre de chose
commence maintenant, avant que je doive me raser ?
ANNIE : Poils au menton ou pas
poils au menton, tu ne peux pas continuer à fuir tout le temps, sous prétexte
que ça te fait peur.
DEPUIS CE TEMPS, MARY
ECOUTAIT AUX PORTES. ELLE INTERVIENT DANS LA DISCUSSION.
MARY : Quelquefois, on peut.
ANNIE SE RETOURNE. ROSIE
ARRIVE.
ROSIE : Quelquefois, on peut
quoi ?
MARY : On peut fuir ce qu’il
nous fait peur.
ROSIE : Aaah ! Ca, c’est bon à
savoir.
ANNIE (à Mary) : Mais si tu
cherches à fuir tout ce qui te fait peur, tu rateras beaucoup de grandes choses
dans la vie.
MARY ET ROSIE S’EN VONT
CHACUNE DE LEUR COTE.
QUELQUES MOMENTS PLUS
TARD, MARY S’APPRETE A ALLER A SON MATCH. DIANE L’AVAIT ATTENDUE.
MARY (descendant des escaliers
et s’adressant à Eric) : Hmm ! Merci d’être passé me prendre.
ERIC : Ouais.
DIANE : Oooh ! Passer te
prendre un jour de match, je suis ravie. Tout va mieux.
MATT : Bonne chance.
DIANE (en regardant sa
montre) : Faudrait y aller. On va être en retard. Hm !
MARY : A tout à l’heure.
ANNIE : Bonne chance.
ERIC : A tout à l’heure !
MARY ET DIANE S’EN VONT.
LUCY (en riant) : Hmm !
MATT : Elle n’est vraiment pas
drôle.
ANNIE : Je regrette la Mary
d’avant.
SUZANNE : Elle a de la chance.
Ca veut dire que vous l’aimez.
LUCY : J’espère qu’elle va bien
jouer, sinon, elle sera dans une humeur qui risque de nous gâcher tout le
week-end.
ANNIE : Probablement. Hum !
LUCY ET SUZANNE MONTENT
DANS LA CHAMBRE.
ANNIE : Hm !
ERIC : Eh ouais. Ils
m’effraient. Et si on s’enfuyait ?
ANNIE : On ne peut pas. On
pourrait peut-être rater de très grandes choses de la vie.
ERIC : Pas si on s’enfuit tous
les deux. (Etreinte)
ANNIE : Redemande-moi ça dans
une heure.
ILS S’EMBRASSENT.
ENSUITE, ERIC MONTE DANS LA CHAMBRE DE LUCY. CELLE-CI EST EN TRAIN DE CHOISIR UN
VETEMENT.
LUCY (en montrant le pull à
Suzanne) : Hm ! Hm !
SUZANNE : Ouais ! Hm …
ERIC FRAPPE A LA PORTE ET
L’OUVRE.
ERIC : Les filles ! Vous pouvez
être prêtes d’ici une demie heure ? Il faut qu’on arrive en avance si on veut
être assis ensemble.
SUZANNE : Pas de problème.
ERIC : C’est sûr euh … que tu
sois avec nous, Suzanne. Tu sais t’adapter à toutes les situations, tu sens tout
ce qui se passe. C’est sûrement pour ça que tu es proche de Lucy et de nous
tous. Tu n’es pas en visite dans la famille. Tu fais partie d’elle.
SUZANNE : Merci.
ERIC : Oh ! Mais de rien. C’est
facile de voir pourquoi tu manques tellement à ta mère.
SUZANNE : C’est le cas ?
ERIC : Oh oui ! Il y a vingt
minutes, c’était le cas. (Eric s’en va)
SUZANNE : Je peux utiliser le
téléphone ?
LUCY : Bien sûr.
SUZANNE DECIDE ENFIN
D’APPELER SA MERE.
DANS SA CHAMBRE, SIMON
MET SON MOBILE SUR LA TABLE. ANNIE ARRIVE.
ANNIE : Excuse-moi, Simon. Tu
as de la visite.
SIMON : C’est qui ?
ANNIE : Mme Hunter. (Simon
prend cet air consterné) Si tu es d’accord, je la fais monter tout de
suite.
SIMON NE REPOND PAS, IL
NE SE SENT PAS DU TOUT A L’AISE. ANNIE LA FAIT QUAND MEME MONTER.
ROSIE : On doit faire quoi si
on n’est pas d’accord ? Se cacher ?
SIMON (en couvrant son
mobile) : Elle est ici. Dans ma maison ! Mais qu’est-ce que je vais faire ?
Mme HUNTER FRAPPE A LA
PORTE. SIMON LUI BALANCE UN REGARD FROID.
ROSIE : Entrez.
DES QUE Mme HUNTER ENTRE,
ROSIE LUI TEND LA MAIN.
ROSIE : Bonjour, je suis Rosie
Camden. On est contente que ne vous soyez pas venue quand Simon a été vraiment
souffrant et encore en pyjama.
Mme HUNTER : Hm ! Hm ! Hm !
Oui, moi aussi. (Rosie s’en va)
SIMON : Je ne l’avais encore
jamais vue de ma vie. Mes parents laissent entrer n’importe qui dans ma maison.
Je ne dis pas ça pour vous. Vous n’êtes pas n’importe qui. Il n’y a pas de
doute, vous êtes quelqu’un, mais pas elle. Et vous n’êtes pas du genre à
traîner, sauf si vous le voulez. Et là, c’est parce que vous savez pourquoi.
Mme HUNTER : Je suis désolée de
venir ici comme ça. Je sais que ça doit être assez terrible d’avoir un
professeur chez soi.
SIMON : Mais non ! Non ! …
Enfin, oui !
Mme HUNTER : Je sais que la
raison pour laquelle tu n’es pas venu, cet après-midi, c’est que tu étais
souffrant et je n’ai pas voulu que tu te rendes malade à cause de cette
présentation pendant tout le week-end. Alors, j’ai pensé qu’il fallait que je
passe et que je m’assure si tout allait bien.
SIMON : Je suis désolé de ne
pas être venu. Je ne suis pas comme ça, en général. Je suis plutôt ponctuel … ou
un peu en avance.
Mme HUNTER : Je trouve ça
plutôt bien.
SIMON : C’est la moindre des
politesses. Mais là, quand vous m’avez dit de venir vous voir pour travailler,
je n’ai pas osé.
Mme HUNTER : Pourquoi ?
SIMON : Parce que j’avais peur.
Mme HUNTER : De quoi ?
SIMON : De la classe, de mon
mobile, sa présentation, … de vous. J’avais bien trop peur.
Mme HUNTER : Euh … oui … Moi
aussi. C’est mon premier poste. On m’a dit que vous étiez une classe formidable
et j’avais peur de tous vous décevoir au cas où je ne serai pas à la hauteur.
Alors, je crois peut-être que je suis allée un peu loin.
SIMON : Peut-être un petit peu.
Mme HUNTER : Tu sais quoi ?
J’ai le sentiment que pour toi, tout se passera très bien.
SIMON : Pour vous aussi.
Mme HUNTER : Hm ! … Bon. Je
peux t’aider avec ton mobile ? C’est vrai que je t’ai déjà un peu agressé par le
fait de venir ici. (Simon l’écoute en riant) Est-ce que je peux
faire quelque chose en échange ?
SIMON : Si vous avez cinq
minutes, je vais faire ma présentation. J’étais censé la faire aujourd’hui.
Mme HUNTER : Je resterai tout
le temps qu’il faudra.
SIMON L’INVITE À
S’ASSEOIR. IL S’APPRETE A FAIRE SON EXPOSE.
Mme HUNTER (en observant son
mobile) : Hmm !
SIMON : Notre système solaire
est dans une partie de l’univers qu’on appelle la Voie Lactée, à cause des
traînées blanches. Dans notre système solaire, il y a neuf planètes évoluant
autour d’un astre central qui s’appelle « le Soleil ». (Annie et Eric
écoutent aux portes) Chacune de ces planètes tournent autour du soleil à
des vitesses différentes …
ANNIE (entendue à une pièce
plus loin) : Peut-être que c’est l’éclairage, mais … j’ai l’impression qu’il a
grandi.
SIMON : … Alors, voici le nom
de ces neuf planètes : il y a Mercure, …
ERIC (entendu à une pièce plus
loin) : Je suis désolé que ton fils devienne un homme.
SIMON : … Mars, Venus …
ANNIE (entendue à une pièce
plus loin) : Ah ! Moi aussi (Etreinte)
SIMON : … Saturne, La Terre,
Jupiter, Neptune, Uranus et Pluton.
ERIC ET ANNIE
S’EMBRASSENT.
LES CAMDEN ET AMIS SONT
AU GYMNASE EN TRAIN DE REGARDER JOUER MARY..
UNE FEMME (entendue de loin) :
Et surtout, concentrez-vous, les filles. (Richard arrive dans la salle)
ANNIE : Bonjour, Richard.
RICHARD : Mme Camden, Révérend,
je peux m’asseoir ici ?
ANNIE : Bien sûr.
ERIC : Oui.
RICHARD : Merci.
UNE FEMME (entendue de loin) :
Je compte sur vous.
MATT (à Richard) : Salut,
vieux. Tu te souviens de Lucy, de Simon, de Rosie et de l’amie de Lucy,
Suzanne ?
RICHARD : Salut à tous !
SIMON : Salut !
RICHARD : Salut !
SUZANNE : J’ai parlé à ma mère
… pour de vrai. Et elle va passer me prendre demain. On s’est mise d’accord pour
être seules, ce week-end.
ERIC : Je suis très fier de
toi. (Son du buzzer) Par ailleurs, tu sais, si ce n’est pas ce
Ron, (Coup de sifflet) dis-toi qu’il y aura forcément quelqu’un
d’autre dans la vie de ta mère, tu devras t’y habituer. Eh oui, les familles
évoluent, changent … et ça ne doit pas t’effrayer. Ca pourrait te faire rater de
très grandes choses. (Coup de sifflet – applaudissement du public)
RICHARD (en hurlant) : Allez,
Camden ! Vas-y !
MARY ET SON EQUIPE FONT
DES PASSES.
ERIC :
Allez, Mary ! Vas-y, Mary ! (en s’énervant) Aaah ! Ca …
RICHARD (la voyant inactive) :
Ce n’est rien, Mary ! Vas-y, continue !
ANNIE : Allez, vas-y !
EN ESSAYANT DE RATTRAPER
LA BALLE, MARY S’ECROULE SUR LE SOL. (ELLE REVIT SON CAUCHEMAR)
UNE FILLE : Ce n’est rien,
Mary. Relève-toi.
UNE AUTRE FILLE : Allez, Mary.
Courage !
UNE TROISIEME FILLE : Vas-y,
Mary !
DIANE AIDE MARY À SE
RELEVER, TOUT LE MONDE APPLAUDIT.
RICHARD : Ouais ! Super !
Vas-y, Mary ! (Coup de sifflet)
MARY ET SON EQUIPE FONT À
NOUVEAU DES PASSES.
ERIC : Allez !
ANNIE : Tire !
ERIC : Allez !
MATT : Tire !
LUCY : Tire !
MATT : Tire !
ERIC : Allez, vas-y, Mary !
ANNIE : Tire !
ERIC : Vas-y, Mary !
ENFIN, LA BALLE TOUCHE LE
PANIER. APPLAUDISSEMENTS ET AGITATION DES CALICOTS.
ERIC (en hurlant) : Ouais !
Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais !
SIMON : Formidable.
RICHARD : Ah ! Super ! Ha !
ERIC : Ouais. (Son du
buzzer – fin du match)
SIMON : Bravo, Mary, t’es la
meilleure.
DIANE : Félicitations ! (Mary
est tout essoufflée) Va parler à ta famille. J’ai connu ça,
rappelle-toi.
MARY : Très bien, je te vois
tout à l’heure.
DIANE : T’inquiète.
MARY REJOINT SA FAMILLE.
RICHARD S’APPRETE A DIRE QUELQUE CHOSE A MARY.
RICHARD : Excusez-moi. (à un
homme) Je peux vous emprunter ça une seconde, s’il vous plaît ?
L’HOMME : Ouais, vas-y.
RICHARD (devant le micro) :
Excusez-moi ! Excusez-moi ! Je sais, c’est à la dernière minute, mais … Mary
Camden, veux-tu venir à la soirée avec moi ?
TOUT LE MONDE À L’AIR
CONSTERNE. MARY REFLECHIT UN MOMENT.
MARY : Oui.
UN GARCON : Ah ! Ca, c’était un
match.
UN AUTRE GARCON : Oui,
vraiment, ce sont des événements extraordinaires.
ANNIE : Mary ! (Elle la
prend dans ses bras) Oh ! Je suis tellement fière de toi.
LUCY : T’as été
extraordinaire ! (Rire)
MARY (à Richard) : C’était
discret, cette invitation ?
RICHARD : J’avais peur que tu
dises non.
MARY SAUTE AU COU D’ERIC
QUI L’EMBRASSE.
ROSIE : Qu’est-ce qu’elle a été
bonne !
MARY : Je t’aime, papa.
ERIC : Et moi, donc, ma
chérie ? (Il l’embrasse) Bon, alors, qu’est-ce que ça fait de
pouvoir recommencer ? Hein ?
MARY : Oh ! C’est génial.
J’aurais manqué ça pour rien au monde. C’est pourtant ce qui a failli arriver.
Parce que je ne voulais admettre devant personne à commencer par moi-même que
j’avais la trouille. Et ça aurait vraiment été trop bête.
ROSIE : T’es en train de dire
ça pour moi, c’est ça ?
MARY : Et aussi pour moi.
ROSIE : Très bien, je vais
encore réfléchir pour les sorties éducatives. Enfin, euh … tu ne peux pas les
accompagner toutes quand même ?
ANNIE : Non !
ROSIE : Si tu en refais une, tu
me promets que tu ne me perdras pas encore une fois ?
ANNIE : C’est promis.
ROSIE : Bon. Très bien. Je vais
dire « d’accord » pour cette visite à la ferme.
ANNIE : Oh ! Formidable ! Ho !
(Etreinte)
MATT : Je … je ne peux pas
croire ça. J’ai dit non à pleine de filles pour que Mary ait quelqu’un avec elle
à la soirée, et maintenant, je vais me retrouver tout seul comme un pauvre type,
toute la nuit.
LUCY : Alors là, je n’y crois
pas. Mary s’est fait inviter par un type très cool de la façon la plus géniale
et nous, on va se faire accompagner par mon père. Et pourquoi tu ne sortirais
pas avec une fille très cool ? (Soupir) Tu vois qui je veux dire ?
ERIC : Oui, moi, je vois.
ANNIE : Hm …
ERIC : Et … c’est une idée, ça.
ANNIE : Et une très bonne idée.
MATT : Oh non, attendez ! (Moment
de silence) Très bien.
LUCY : Hi !
SUZANNE : Je ne peux pas croire
que ça m’arrive. J’ai hâte de dire ça à ma mère.
MATT : Mais je ne danserai pas
avec elles. (Il s’en va)
ANNIE : Si, il le fera.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
|