Script 211
2.11 :
AGIS, REAGIS, OU RESTE HORS DU COUP
LE
SOIR APRES LE DINER, PENDANT QUE MATT ET MARY DEBARRASSENT LA TABLE. SIMON FAIT
SON PREMIER NUMERO. (Il VEUT ETRE MAGICIEN)
SIMON : Maman !
Maman ! Maman ! Hé ! Regarde ! Regarde !
IL
TENTE DE TIRER LA NAPPE AVEC UNE ASSIETTE PLEINE DESSUS.
ANNIE :
Simon, arrête, …
SIMON : Regarde,
maman.
ANNIE : … ne
fais pas ça.
SIMON : Ta
da.
IL
TIRE SI BRUSQUEMENT LA NAPPE QUE L’ASSIETTE SE RENVERSE.
ANNIE (en
hurlant) : Non ! Simon !
SIMON : Aaah !
Avoue que cette fois, ça a failli marcher. (Annie soupire. Simon retourne
l’assiette) T’inquiète ! Dès que j’aurai reçu mon kit de magicien avec
les instructions, je serai capable de tirer une nappe avec des couverts dessus.
(Annie n’a pas l’air d’y croire) Vous ne me croyez pas. Qui vivra,
verra.
LE TELEPHONE
SONNE.
MARY : Je réponds.
MARY S’EN
VA, UN MOMENT.
ANNIE : Ah !
J’espère que c’est votre père. Il devrait déjà être là. Ce n’est pas dans ses
habitudes de rentrer aussi tard sans appeler.
MARY REVIENT
AUSSITÔT.
MARY (à
Lucy) : C’est pour toi. Encore !
LUCY : Ah !
Je … je le prends dans la cuisine. Hein ! (Elle s’en va)
ANNIE : Je trouve
aussi que Lucy reçoit beaucoup d’appels, ce soir.
MARY :
Quoi ? Je suis au courant de rien, hein. Je te le jure. (Matt arrive)
ANNIE (à
Mary) : Ah ! Et comment se passe la reprise des entraînements avec ton coach ?
MARY : Aaah !
Super bien. Mr. Koper est un coach génial. Il m’a dit que si je me
concentrais sur mes lancers francs, je pourrais réintégrer l’équipe. Tu savais
qu’on lui a proposé d’être entraîneur en NBA et qu’il a préféré devenir prof ?
MATT : Et toi, t’as gobé ça ?
SIMON : Maman, peut-être que
papa est retenu par des aliens qui le prennent pour Dieu, parce qu’ils l’ont
trouvé dans l’église et qu’ils pensent qu’il a des pouvoirs surnaturels. Alors,
ils vont le ramener dans leur vaisseau pour pouvoir l’étudier.
ROSIE : Oui, ou peut-être qu’il
s’est arrêté pour acheter de la glace.
ERIC ARRIVE EN CLAQUANT
LA PORTE.
ERIC : Me voilà.
ANNIE : Ho ! Ho ! Ho ! Ho !
ERIC : Je suis désolé d’être en
retard. (Baiser)
ANNIE : Mais qu’est-ce qui
s’est passé ?
ERIC : J’ai une grande nouvelle
à vous annoncer. Vous êtes prêts ? Ecoutez ça. La télévision locale a demandé
aux églises de notre communauté de retransmettre l’office du dimanche en direct
et l’église qui obtiendra le plus d’audience se verra confier une émission
dominicale hebdomadaire. L’office télévisé chaque dimanche. Et autre chose,
notre église est la première sur la liste. (Il prend un ton jovial)
Je vais passer à la télévision, dimanche prochain. Moi !
MARY : C’est super, papa.
MATT : Ouais, c’est cool.
SIMON : Je croyais que tu étais
avec les aliens.
ROSIE : Papa, tu nous as ramené
de la glace ?
ERIC : Euh …
euh … (Lucy arrive)
LUCY : Qu’est-ce qui se passe ?
J’ai raté quelque chose ?
ERIC : Vraiment peu de choses.
ANNIE (caressant Eric) : Hm !
Hm !
GENERIQUE
UN AUTRE JOUR …
ANNIE ENTEND SONNER LE
TELEPHONE, MAIS ELLE EST TROP CHARGEE. ELLE DEMANDE À ERIC DE DECROCHER.
ANNIE : Eric ! Eric, tu peux
répondre ?
COMME CELUI-CI TARDE A
VENIR, ELLE DEPOSE SON BALAI ET DECROCHE.
ANNIE : Allo ! (Eric
vient en courant)
ERIC (en accourant) : Non !
Non, c’est Mme Hinckle.
ANNIE : Ah ! Bonjour, Mme
Hinckle. Comment allez-vous ?
ERIC (à Annie) : Elle m’a
demandé de passer à la pharmacie, mais je n’ai pas le temps, je dois écrire mon
sermon.
ANNIE : Oooh ! Votre collyre.
Naturellement. Oui, oui, je suis sûre qu’il allait vous appeler mais il est
tellement occupé à écrire son sermon pour l’office télévisé de dimanche. Oui,
oui, bien sûr, nous sommes tous un peu survoltés. (…) Mme Hinckle, et … et si je
m’occupais de ça à sa place ? (Eric murmure) Oh ! Non, non, ça ne
me dérange pas. (Eric lui embrasse le bras) Non, non, Mme Hinckle.
Bon, alors, je vous dis « à tout à l’heure ». Au revoir. (Elle décroche)
ERIC : Ca ne t’ennuie pas, au
moins ?
ANNIE : Non, pas du tout …
ERIC : Ah !
Annie : … Ca ne m’a pas ennuyée
de … d’apporter les aubes décorés chez le teinturier, ce matin.
ERIC : Aaah !
ANNIE : Non, ça … euh … ça ne
m’a pas ennuyée d’appeler le chef de la chorale pour lui demander de faire les
modifications que tu désirais pour l’office de dimanche.
ERIC : Ah … oui … je … (Murmure)
ANNIE : Non, ça ne m’a pas
ennuyée de conduire la secrétaire à l’aéroport. Bon, ça n’a pas été de tout
repos avec la cage de ces deux chiens qu’il a fallu entrer et sortir du minivan
mais sinon …
ERIC : Oh ! Je suis désolé de
t’avoir ennuyé avec ça mais je te le revaudrai. Eh bien, tu sais, tout ce que je
veux, c’est me concentrer … euh … sur mon sermon de dimanche.
ANNIE : Tu t’en sors comment ?
ERIC : Euh … très bien, très
bien.
ANNIE : Tu en es sûr ?
ERIC : Non. Enfin, ça … ça … ça
va aller. J’ai … j’ai déjà quelques idées.
ANNIE : On est vendredi.
ERIC : Oui, je sais, mais c’est
pourquoi je dois me remettre au travail.
ANNIE : Euh … ne pense pas que
je dis ça pour me défiler. Mais tu ne crois pas que tes sermons ne sont jamais
aussi bons que quand tu t’occupes de … des petites affaires habituelles.
ERIC : Oui, mais, mets-toi à ma
place. Je ne peux pas faire ce sermon comme si de rien n’était. Celui-ci va
passer en direct à la télévision. Il faut que je lui donne un sens particulier.
ANNIE : Je comprends. Ne
t’inquiète pas, je sais pertinemment combien c’est important pour l’église. Ha !
ERIC : Ah ! Une dernière petite
chose. Le jardinier est malade, euh … tu pourrais mettre ta main verte au
Service des Massifs dans l’église ? Oui, ils ont l’intention de commencer par un
plan de la façade et tu sais, c’est la première impression qui compte.
ANNIE : D’accord. Je verrai ce
que je peux faire.
ERIC : Tu es formidable. Ah !
Euh … pendant que tu es sur place, tu pourrais jeter un coup d’œil aux plantes à
l’intérieur de l’église et peut-être penser à rajouter …
ANNIE : Euh … ben, laisse-moi
deviner. Et quelques bouquets de fleurs pour dimanche.
ERIC : Voilà !
ANNIE : Tu peux compter sur
moi. Oh ! Au fait, de mon côté, j’ai préparé un rôti que j’ai mis dans le
réfrigérateur. Euh … il faut le mettre au four à quinze heures. Est-ce que je
peux compter sur toi ?
ERIC : Mais oui, bien sûr. Oui,
oui, ce sera fait.
ANNIE : Euh … tu mets le
thermostat à cent quatre-vingts.
ERIC : Oui. Cent …
ANNIE : Cent quatre-vingts,
hein ?
ERIC : Cent quatre-vingts.
D’accord.
ANNIE : Euh … je te mettrai un
mot et je pense être rentrée avant qu’il ne soit carbonisé.
ERIC : Oh ! Ne t’inquiète pas,
c’est comme si c’était fait.
ANNIE : Merci. Ha !
ERIC S’EN VA.
AU LYCEE, DANS LA CLASSE
DE LUCY, Mme FISCHER REMET À SES ELEVES, LEUR COPIE DONT LES NOTES SONT TRES
BASSES.
Mme FISCHER : Je vous rappelle
que ces notes seront prises en compte pour votre moyenne générale. Si elles se
révèlent en deçà de vos espérances, considérez-les comme un avertissement.
LUCY : Merci.
Mme FISCHER : Il vous reste
encore la moitié du semestre pour vous rattraper … Je vous demande de me ramener
vos copies d’ici lundi, signées par vos parents. C’est entendu ?
PERSONNE NE REPOND. DEUX
GARCONS SE METTENT À PARLER À LUCY.
L’AMI DE TODD : Hé ! Lucy ! (Celle-ci
se retourne) Bienvenue près du radiateur.
TODD : Ah ! C’est balèse. Je
n’ai rien fichu et j’ai eu un D. Il était temps que tu prennes une taule, hein.
Tu commençais à faire tache au milieu de la bande.
LUCY : Merci de me remonter le
moral. (La sonnerie retentit)
CHRISTINE (à Lucy) : Je
t’appelle dès que je rentre.
TODD (à Lucy) : Oui, moi aussi.
L’AMI DE TODD (à Lucy) : N’aie
plus le droit d’appelez de chez moi.
TOUS LES ELEVES QUITTENT
LA CLASSE. LUCY ET SES TROIS COPAINS SE RETROUVENT DANS LE HALL.
CHRISTINE (à Lucy) : Ne te fais
pas de bile. Tu signes toi-même et personne n’y verra rien.
TODD : Je te les signe, si tu
veux. C’est quoi, le nom de famille de tes parents ?
LUCY : Camden, le même que le
mien.
L’AMI DE TODD : Wouah ! Ce
n’est pas commun. Donne, je vais te le signer, moi.
LUCY : Euh … euh … non, ça ira.
Merci quand même.
CHRISTINE : T’es sûre ? (Lucy
répond que oui) Bon, alors, à demain.
LUCY : Oui ! A demain.
TODD : Salut.
L’AMI DE TODD : Salut.
LES TROIS COPAINS DE LUCY
S’EN VONT. MATT ARRIVE.
MATT : Un problème avec ces
cancrelats ?
LUCY : Ces cancrelats ?
MATT : Ouais, je connais bien
Todd, il était dans ma classe avant. Qu’est-ce que tu fabriques avec eux ?
LUCY : Ils sont gentils. Bon,
ils ne sont pas très doués pour les études, c’est vrai. Mais, euh … Todd est
sérieux. Il va à l’église, hein.
MATT : Je n’ai jamais dit qu’il
n’était pas sérieux mais il travaillait mieux quand il ne traînait pas avec les
cancres.
MATT REGARDE LES NOTES DE
LUCY.
MATT : Oooh ! Si t’avais pas
compris, il fallait me demander de t’expliquer.
LUCY : Oui, mais je croyais
avoir tout compris, enfin, un peu mieux que ça, en tout cas.
MATT : T’as l’intention de le
faire signer par qui ?
LUCY : C’est une proposition ?
MATT : Non.
LUCY : Ah ! Dommage. Ecoute,
j’ai eu une mauvaise note, et alors ? Où est le problème ?
MATT : J’espère que maman et
papa sont du même avis.
Mr. KOPER POSE UNE
AFFICHE SUR LE MUR. MARY SE JOINT A LUI.
MARY : Bonjour, coach.
Mr. KOPER :
Bonjour, Mary. Alors, ce genou ?
MARY : Super. Je refais des
flexions, du cardio-training et j’ai fait cent pompes, hier soir.
Mr. KOPER : Je n’attendais pas
moins de toi. Alors, comment tu te sens ?
MARY : Beaucoup plus forte. Je
peux vous montrer sur le terrain ce dont je suis capable.
Mr. KOPER (en riant) : Hm !
Ha ! C’est super. Alors, rendez-vous dans euh … disons, vingt minutes.
MARY : Très bien, j’y serais.
Mr. KOPER : A tout de suite.
Mr. KOPER S’EN VA. TROIS
FILLES DE L’EQUIPE DE BASKET ARRIVENT ET PARLENT À MARY.
COREY : Camden ! Tu viens à
l’entraînement, aujourd’hui ?
CHERYL : Oh oui ! Ce serait
génial. On a besoin de toi. On est en train de descendre au classement.
MARY : Oui, je sais, mais je
suis encore en rééducation.
LINDA : Ce n’est pas trop dur ?
MARY : Non, ça va. Mr. Koper
pense que je pourrais reprendre dans une semaine ou deux.
COREY : Oh ! Dépêche-toi, parce
qu’on va toucher le fond.
MARY : C’est agréable de savoir
qu’on manque aux copines.
CHERYL : Il paraît qu’on va
avoir une nouvelle dans l’équipe, un transfert. Elle sera là, aujourd’hui. Elle
s’appelle Diane quelque chose.
MARY : Un transfert de quel
club ?
COREY : Je n’en ai jamais
entendu parler. Elle ne doit pas être si terrible.
MARY : Je passerai peut-être
vous dire bonjour avant d’aller en salle de muscu.
CHERYL : D’accord. On t’attend.
MARY : A tout à l’heure au
gymnase ?
CHERYL : Oui. Salut.
LES TROIS FILLES S’EN
VONT. MATT ET LUCY ARRIVENT.
MARY : Matt, tu passes me
prendre à cinq heures ?
MATT : Oui, ben, attends-moi
devant la porte, que je n’ai pas à entrer dans la salle.
MARY : Hmm ! Tu as peur de
rencontrer Mr. Koper ?
MATT : Ah ! Mais, t’as fait
l’école du rire, toi ?
MARY : Ouais, c’est ça. (Elle
s’en va)
DANS SON BUREAU, ERIC
S’AMUSE À LANCER DES ELASTIQUES AVEC SON CRAYON. LE SECOND ATTERRIT SUR HAPPY
QUI S’ASSIED TRANQUILLEMENT SUR UN FAUTEUIL. ELLE EN A EU PEUR
ERIC (à Happy) : Oh !
Excuse-moi. Excuse-moi. C’est parti tout seul et j’ai essayé de me concentrer.
Ne t’inquiète pas, je … je vais faire attention.
HAPPY, EFFRAYEE, DESCEND
DU FAUTEUIL.
ERIC : Happy ! Où est-ce que tu
vas ? Non, reste ici. Assis ! (Malheureusement, elle se sauvé) Euh
… Oooh !
ERIC POUSSE UN ENORME
SOUPIR ET SE CONCENTRE SUR SON TRAVAIL.
LES ENFANTS CAMDEN,
EXCEPTEE MARY, REVIENNENT DE L’ECOLE.
SIMON : On est rentré, M’man.
ROSIE : M’man.
MATT SE SERT À BOIRE DANS
LE FRIGO. LUCY DECOUVRE QUE SIMON A RECU UN COLIS.
LUCY (à Simon) : Oh ! C’est ton
jour de chance, Houdini.
SIMON : Ouais. Ma panoplie de
magicien.
IL S’EMPARE DU COLIS ET
MONTE DANS SA CHAMBRE AVEC ROSIE. LE TELEPHONE SONNE. MATT DECROCHE. LUCY
ACCOURT.
MATT : Allo. (…) Oui, une
seconde. (Il parle à Lucy) C’est pour toi. A ta place, je ne me
ferais pas avoir, accroché au téléphone, toute la soirée. Plus vite tu te
mettras au travail, plus vite les parents oublieront ton D.
LUCY : Ecoute, ne sois pas
paternaliste avec moi, hein. Je suis assez grande. (au téléphone) Oui. (Elle
s’en va en riant aux éclats)
ANNIE ARRIVE EN TRES
MAUVAIS ETAT. MATT S’EN APERCOIT.
MATT : Euh … maman, tu sais, si
tu veux lancer une mode, le « grunge », c’est dépassé.
ANNIE : Ouais, je sais. Je me
suis battue avec le tuyau d’arrosage et c’est lui qui a gagné. Hum !
ELLE OUVRE LE FRIGO. ELLE
CONSTATE QUE LE ROTI Y EST ENCORE. C’EST À CE MOMENT-LA QU’ERIC ARRIVE.
ERIC : Alors, chérie, tout
s’est bien …
ANNIE EST TRES EN COLERE
CONTRE ERIC ET LUI MONTRE LE ROTI QU’IL AVAIT OUBLIE DE METTRE DANS LE FOUR.
ANNIE (dévastée) : Ha ! Ha !
ERIC : Je m’en occupe.
CELA FINIT PAR UNE
BAGARRE.
ANNIE : Non, c’est trop tard.
ERIC : Non, non, je m’en
occupe.
ANNIE : Laisse … laisse.
ERIC : Non, laisse, je vais le
mettre dans le four. Euh … à cent quatre-vingts ? C’est ça ? Non, laisse, je te
dis, mais je … je m’en occupe.
ANNIE : Hmm !
ROSIE ET SIMON SONT DANS
LEUR CHAMBRE.
SIMON : Avant que je te montre
quoi que ce soit, tu dois me jurer d’être ma fidèle assistante … (Il lit
le fascicule) et que tu emmèneras dans ta tombe, tous mes secrets de
magie et de prestidigitation.
ROSIE : Je veux bien jurer ce
que tu veux, sauf la partie « fidèle assistante ».
SIMON : Pourquoi ? Tous les
grands magiciens ont des assistantes.
ROSIE : Je ne veux pas te vexer
mais, tu n’es pas vraiment un grand magicien. Tu ne sais même pas faire un seul
tour.
SIMON : Tu sais que les
assistantes portent un costume de scène genre maillot de bain et un boa en plume
autour du cou. Ca te plairait ?
ROSIE : Qu’est-ce que tu
porteras ?
SIMON : Comme tous les grands
magiciens : un pantalon noir, une chemise noire et une cape noire.
ROSIE : Et moi, je me retrouve
en maillot de bain ? Je veux une cape, moi aussi.
SIMON : Non, seul le magicien
porte la cape. Et puis, je croyais que tu aimais être en maillot de bain.
ROSIE : Oui, c’est vrai, j’aime
ça à la piscine, mais je n’ai pas envie d’avoir l’air idiote en petite culotte à
côté de toi, tout habillé.
SIMON : De toute façon, ce
n’est pas toi, la magicienne.
ROSIE : Eh bien, euh … si je ne
peux pas être magicienne, alors je ne serai rien du tout.
ROSIE SE FACHE ET PUIS,
S’EN VA. SIMON S’ASSIED ET PARLE À HAPPY.
SIMON : Tu veux bien être mon
assistante, toi ?
MAIS HAPPY REPOND PAR UN
GEMISSEMENT ET PUIS S’EN VA. SIMON NE SAIT PLUS OU DONNER DE LA TETE.
MARY SE REND AU GYMNASE
OU ELLE A RENDEZ-VOUS AVEC Mr. KOPER.
MARY :
Cheryl, t’as vu Mr. Koper ? On avait rendez-vous en salle de gym et il
n’est pas venu.
CHERYL : Oui, il est là. Tu le
vois ?
EN EFFET, Mr. KOPER EST
OCCUPE AVEC LA NOUVELLE JOUEUSE, DIANE BUTLER. MARY S’APPROCHE D’EUX ET REGARDE
CELLE-CI JOUER. ELLE S’EN SORT AUSSI BIEN QUE MARY.
Mr. KOPER (à Diane, après
qu’elle ait marqué trois paniers) : Joli ! Ouais.
MARY CONTINUE À REGARDER
DIANE ET EST TRES JALOUSE DE SA PERFORMANCE. APRES DEUX AUTRES PANIERS MARQUES,
TOUT L’EQUIPE APPLAUDIT.
Mr. KOPER (après deux paniers
marqués) : Excellent … (après un panier marqué) Ouais ! Yeah ! Super ! Allez,
vas-y ! (après un panier marqué) Oui, c’est superbe ! Bravo ! Eh ben, ça y est.
Je crois qu’on a trouvé une toute nouvelle marqueuse. Merci, Diane. (Il
parle à Mary) Je suis désolé, Mary, je t’ai complètement oubliée. Euh …
écoute, je te propose de suivre le programme d’exercice que je t’ai conseillé.
Mais vas-y doucement. Il faut que je prenne en charge, Diane. Je te la
présente ?
MARY : Euh … non merci, plus
tard. D’accord ?
Mr. KOPER : D’accord.
IL S’EN VA REJOINDRE
L’EQUIPE.
Mr. KOPER :
Allez ! On s’y remet. Merci bien.
LE SOIR, ROSIE ET SIMON
SONT DANS LEUR CHAMBRE. CE DERNIER SE MET À EXECUTER UN NUMERO … AVEC UN CRAYON.
ROSIE : Fais-le encore.
SIMON (après avoir exécuté son
numéro) : T’as vu ? Le Grand Simon a transformé un crayon ordinaire en
caoutchouc et la roue transformée en bois.
ROSIE (en s’emparant du
crayon) : Ouais, c’est du bois. C’est vrai, mais n’importe qui peut faire ça.
SIMON : Ah ouais ? Qu’est-ce
que t’as dans l’oreille ?
ROSIE : Quoi ?
SIMON RETIRE LA PIECE DE
L’OREILLE DE ROSIE.
SIMON : On dirait que cette
petite tête est remplie de pièces.
ROSIE : Alors, rends-la-moi.
Cette pièce m’appartient. Tu pourrais me sortir une pièce de un dollar ?
SIMON : Ouais, je pourrais.
Mais je n’ai pas envie.
APRES LE CRAYON ET LA
PIECE DE MONNAIE, SIMON EXECUTE UN AUTRE NUMERO : FAIRE DISPARAITRE SA BAGUETTE
MAGIQUE.
ROSIE : Comment t’as fait ?
SIMON : Seul mon assistante a
le droit de connaître tous mes secrets.
ROSIE : Comme je ne le saurai
jamais, eh bien, je n’ai plus qu’à aller demander à grand-père. Il me répondra.
SIMON : Ah ! Bonne chance.
ROSIE QUITTE LA PIECE.
HAPPY S’AVANCE EN GEMISSANT.
SIMON : Tu veux que je sorte
une pièce de ton oreille comme je l’ai fait à Rosie ?
HAPPY S’EN VA EN
GEMISSANT.
CA FAIT UN CERTAIN TEMPS
QU’ERIC ESSAIE D’ECRIRE SON SERMON. IL SE TROUVE À COURT D’IDEES.
ERIC (en se levant) : Brrr !
ENSUITE, IL ALLUME LE
POSTE DE RADIO. IL TOMBE SUR UNE TOUTE VIEILLE CHANSON (« MASHED POTATO TIME »
PAR DEE DEE SHARP), IL FAIT SEMBLANT DE CHANTER DEVANT UN MICRO. AU MOMENT OU IL
SE MET A DANSER, ROSIE OUVRE DISCRETEMENT LA PORTE ET SUIT L’EXEMPLE DE SON
PERE. AU MOMENT OU IL APERCOIT ROSIE DANS CETTE PIECE, IL ETEINT LA RADIO.
ERIC : Ah ! T’es là, toi ?
ROSIE : Tu danses bien.
ERIC : Merci.
ROSIE : Je voulais te demander
quelque chose, papa.
ERIC : Euh … c’est important ?
Parce que tu vois, je … j’essaie d’écrire.
ROSIE : Je croyais que tu
essayais de danser.
ERIC : Voilà ! Eh bien, en
fait, je … j’essayais de faire passer un blocage.
ROSIE : Quel blocage ?
ERIC : Il est … hmm… dans …
dans ma tête.
ROSIE : Ma tête est bloquée
aussi et il y a de l’argent dedans et je ne peux pas le sortir.
ERIC : Rosie, tu veux bien
qu’on en parle plus tard ? Je … il faut absolument que j’écrive un sermon
exceptionnel. Dimanche, je vais passer à la télé.
ROSIE : Ouais, ouais, d’accord,
j’ai compris.
ELLE QUITTE LA PIECE,
MECONTENT ET VA DANS LA CUISINE OU ANNIE PREPARE LE DINER.
ROSIE : Aaah ! Je n’en peux
plus. J’ai une faim de loup.
ANNIE : Je vais te donner
quelque chose pour patienter.
ELLE SORT UNE BOITE DE
CEREALES DE L’ARMOIRE.
ANNIE : Le dîner sera bientôt
prêt. Tiens, en attendant.
ROSIE : Tu sais que papa sait
danser et qu’il a un blocage dans sa tête ?
ANNIE : Aaah ! Oui, chérie,
beaucoup d’hommes font des blocages mais le sien devrait bientôt disparaître.
ROSIE : Est-ce que tu sais
sortir des pièces de l’oreille de quelqu’un ?
ANNIE : Non, mais demande
plutôt à Simon.
ROSIE EST DESESPEREE.
MARY EST EN TRAIN DE
JOUER AU BASKET DANS LA COUR ET S’EN SORT TRES MAL. CELA EST DU A SA JALOUSIE.
QUAND IL VOIT MATT, ELLE A L’AIR PARTICULIEREMENT IRRITEE.
MARY (gênée par la présence de
Matt) : Quoi ?
MATT : Non, rien. Je vois que
Mr. Koper a fait des prodiges.
MARY (très irritée) : Ah ! Ca
va !
ELLE LUI RENVOIE
VIOLEMMENT LE BALLON.
MATT : Si on ne peut plus
plaisanter.
MARY : Je ne suis pas d’humeur
à plaisanter.
MATT : Qu’est-ce qu’il y a ?
MARY : Rien, à part que je joue
comme un pied, que j’ai perdu ma technique et que je me déplace à deux à
l’heure, sinon ça va.
MATT : Je t’ai fait entrer dans
l’équipe. Je peux t’aider à la réintégrer.
MARY : Je n’ai pas besoin de
ton aide.
MATT : Eh ben, on ne le dirait
pas.
MARY LE REPOUSSE.
MATT : Mais enfin ! Qu’est-ce
qu’il y a ?
MARY : Laisse-moi passer.
MATT : Dis-moi d’abord ce qu’il
y a.
MARY CONTINUE À LE
REPOUSSER ET PUIS S’EN VA. PENDANT CE TEMPS-LA, A LA MAISON …
ROSIE : Moi, je veux être
magicienne, pas assistante de magicien.
MARY ARRIVE, TOUJOURS DE
MAUVAISE HUMEUR.
ANNIE : Ah ! Tu tombes bien.
Mets le couvert.
MARY NE REPOND PAS ET
MONTE DANS SA CHAMBRE. MATT ARRIVE À SON TOUR.
ANNIE : Euh … Matt, ne va pas
dans la salle à manger les mains vides.
IL PREND LE PLAT DE
PETITS PAINS ET LE POSE SUR LA TABLE. LE SON D’UNE MINUTERIE SE FAIT ENTENDRE.
ANNIE OUVRE LE FOUR.
ROSIE : Je vais mettre le
couvert.
ANNIE : Merci.
ANNIE REGLE LA
TEMPERATURE DU FOUR, TANDIS QUE ROSIE MET LA TABLE.
ANNIE : Hum !
MARY S’ALLONGE SUR SON
LIT, TANDIS QUE LUCY EST OCCUPEE AU TELEPHONE. A CET INSTANT, MATT ARRIVE.
MATT (énervée) : Quel est le
problème ?
MARY : Ca ne te regarde pas.
LUCY (en hurlant) : Vous ne
voyez pas que je suis occupée ?
MATT ET MARY : Alors,
raccroche.
LUCY : Je te laisse. (Elle
raccroche) Je ne te fais jamais ça quand tu téléphones à tes amis.
MATT : Mes amis ne sont pas des
cancres qui me tirent vers le bas.
MARY : Qu’est-ce qui te permet
de juger les fréquentations de Lucy ?
MATT (à Mary) : Très bien. Elle
t’a dit qu’elle a eu un D à son partiel d’histoire ?
MARY (à Lucy) : Tu t’es plantée
en histoire ?
LUCY : Et toi, t’abandonnes le
basket-ball ?
MATT : Quoi ?
MARY : Ce n’est pas la peine
d’aller tout répéter aux parents, c’est à moi de le faire.
LUCY : Tais-toi.
MALHEUREUSEMENT, ANNIE A
ENTENDU LA DISCUSSION. ELLE ARRIVE.
ANNIE : Qu’est-ce qu’il ne faut
pas dire aux parents ?
MARY : J’abandonne le
basket-ball.
MATT : Elle dit n’importe quoi.
MARY (à Matt) : Toi, occupe-toi
de tes affaires.
ANNIE : Ho ! Ca suffit, vous
deux. Lucy ?
MATT : Elle a eu un D à son
partiel d’histoire.
MARY : Elle doit le faire
signer par les parents.
MATT (en voyant Annie
dévastée) : T’inquiète, maman. Elle n’est pas encore au niveau de ses nouveaux
copains cancres.
LUCY : De quoi je me mêle ?
Mary abandonne le basket parce qu’elle ne supporte pas que son coach s’occupe de
la nouvelle qui est hyper bonne.
MATT : Comment ça ? Quelle
nouvelle ?
ROSIE ARRIVE DISCRETEMENT
EN PLEIN MILIEU DE LA DISCUSSION.
ANNIE : Euh … Rosie ! Descends
et finis de mettre le couvert.
ROSIE : Mais je n’entendrai
rien, en bas, maman.
ANNIE LA REGARDE
FROIDEMENT. ROSIE TEMOIGNE SON MECONTENTEMENT ET PUIS S’EN VA. SIMON ARRIVE À
SON TOUR.
SIMON : Hé ! Vous voulez que le
Grand Simoni sorte des pièces de vos oreilles ?
MATT, MARY ET LUCY : Non.
SIMON : Bon. Vous ne savez pas
ce que vous ratez.
ANNIE : Simon, va te laver les
mains. Le dîner est prêt. On arrive dans une minute.
SIMON : Je ramène le martinet ?
ANNIE : Dehors.
SIMON S’EN VA ET DESCEND.
ANNIE (à Lucy) : Il faut qu’on
se parle.
PENDANT CE TEMPS-LA,
ROSIE EST SEULE DANS LA CUISINE. ELLE EST OCCUPEE À METTRE LA TABLE. SOUDAIN, LE
TELEPHONE SONNE. ELLE DECROCHE.
ROSIE : Allo.
COLONEL : Ah ! Rosie ! C’est
toi ?
ROSIE : Oui, c’est moi. C’est
grand-père … enfin, le Colonel.
COLONEL : Affirmatif. Comment
se fait-il que tu répondes ? Où est passé tout le monde ?
ROSIE : Papa danse dans son
bureau parce qu’il a un blocage dans la tête. Il passe à la télévision,
dimanche. Et maman est en haut en train de gronder Matt, Mary et Lucy.
COLONEL : Qu’est-ce qu’ils ont
fait ?
ROSIE : Matt se disputait avec
Mary parce qu’elle arrête le basket-ball. Et Lucy a eu un D à son devoir
d’histoire.
COLONEL : Et mon … mon … mon
petit-fils ? Le blond, euh … Simon ?
ROSIE : Lui, il se prend pour
le Grand Simoni.
COLONEL : Quoi ?
ROSIE : Simon veut devenir
magicien.
COLONEL : Je hais les
magiciens. Bien. Et toi, mon petit cœur, euh … qu’est-ce que tu deviens ?
ROSIE (constatant de la fumée
qui sort du four et des grésillements): Je suis morte de faim. On n’a pas encore
dîné, et il me semble que le rôti est en train de brûler.
COLONEL : Comment ça ?
ROSIE : Il y a de la fumée qui
sort du four.
COLONEL : Rosie, raccroche le
téléphone tout de suite et appelle ta mère. Soldat, c’est un ordre.
ROSIE : Oui, mon Colonel.
ELLE RACCROCHE AUSSITOT.
CHEZ LE COLONEL …
COLONEL (à Ruth) : Chérie ?
Prépare mon paquetage. Je pars en mission.
LE LENDEMAIN …
ERIC EST TOUJOURS DANS
SON BUREAU. IL MANGE DES BEIGNETS. QUELQUES SECONDES APRES, QUELQU’UN SONNE À LA
PORTE.
ERIC (la bouche pleine) :
Quelqu’un va ouvrir ?
DES LA DEUXIEME FOIS,
ERIC SE LEVE.
ERIC (intrigué) : Où ils sont
tous ?
IL OUVRE LA PORTE. C’EST
LE COLONEL. ERIC LE REGARDE FROIDEMENT.
COLONEL : Fils !
Rassure-toi. Ta mère et moi allons bien et je sais que ce n’est pas l’époque de
ma visite annuelle, mais je suis là en mission.
ERIC : Papa, euh … tu sais, le
moment est peut-être mal choisi. Nous sommes un peu sur des charbons ardents.
COLONEL : J’ai appris que tu
allais passer à la télévision ?
ERIC (en fermant la porte) :
Oui, oui, c’est vrai. Le … le … l’office de demain doit être télévisé. C’est la
raison pour laquelle il est impossible que tu accomplisses ta mission. Qu’est-ce
qui t’a prévenu ?
COLONEL : Ha ! Ha ! La petite
Rosie. Je me suis dit que si tu t’enfermais dans ton bureau, Annie allait monter
au front …
ERIC : Ouais …
COLONEL : … et qu’il n’y aurait
personne pour garder le Q. G. Tu sais ce qui se passe quand il n’y a personne
aux commandes ? La section s’éparpille et va droit en enfer.
ERIC : Ouais …
COLONEL : Allez, allez, repars
dans ton bureau et écris un bon sermon. Je m’occupe de l’intendance.
JUSTE AU MOMENT OU LE
COLONEL S’APPRETAIT A REPARTIR, ERIC A ENCORE QUELQUES MOTS À LUI DIRE.
ERIC : Attends, papa, euh …
écoute. Tu sais combien je t’aime et combien je te respecte. Je suis touché que
tu aies sauté dans un avion pour venir nous donner un coup de main, mais … bien
que je t’aime et que je te respecte, je me sens terriblement fébrile lorsque tu
assistes à mes offices. Et demain est un jour particulier.
COLONEL : Fils, je pense que tu
as besoin d’un peu de pression pour faire monter l’adrénaline.
ERIC : Je ne crois pas, papa.
Pas cette fois.
COLONEL : Fils, il y a des
poissons dans les profondeurs de l’océan capables de tuer n’importe quelle
créature vivante, homme compris.
ERIC : Des poissons ?
COLONEL : Si on met ces mêmes
poissons dans un aquarium, ils meurent. Ils n’ont pas assez de pression. Tu es
un de ces poissons, je suis la petite pression.
ERIC : Je dirais plutôt une
énorme pression.
COLONEL : Je te remercie. A
présent, demi-tour, gauche ! En avant !
ERIC : Euh … papa.
COLONEL : Marche.
ERIC RETOURNE DANS SON
BUREAU. SIMON, ROSIE ET HAPPY DESCENDENT, DONT DEUX VETUS D’UN DEGUISEMENT.
SIMON (à Rosie) : Non. Ca, ce
n’est pas un costume de magicien. Ca, c’est un costume d’Halloween.
ROSIE : Ce n’est pas du tout ce
que je pense. Happy, c’est mon assistante.
SIMON : Je te dis et je te le
répète. Tu ne seras jamais une magicienne.
ROSIE : Ca, c’est toi qui le
dis.
COLONEL (en prenant Rosie dans
ses bras) : Ha ! Ha ! Ha !
ROSIE : Colonel.
COLONEL : Ah ! Rosie.
SIMON : Colonel, qu’est-ce que
tu fais ici ?
COLONEL : Secret défense. Des
nouvelles du côté obscur de la force ? Au rapport !
SIMON : Je veux être magicien.
COLONEL : Ha ! Ha ! Ha !
SIMON : J’ai besoin d’une
assistante, mais Rosie refuse de le faire.
ROSIE : Je ne veux pas être
assistante. Je veux être magicienne, moi aussi.
SIMON : Elle veut toujours
faire ce que je fais. Ce n’est pas son rêve de devenir magicienne.
COLONEL : Mais c’est le tien.
SIMON : Oui, mon Colonel.
COLONEL (à Rosie) : Tu ne rêves
pas de devenir magicienne ?
ROSIE : Non, j’ai juste envie
de le faire, mais c’est tout.
COLONEL : Envie ? Mais, ça ne
suffit pas, chérie. Rosie, tu ferais mieux d’aider ton frère à réaliser son
rêve. Ca ne me réjouit pas à l’idée de voir mon petit fils devenir
prestidigitateur. En fait, je m’en méfie. Mais je ne crois pas qu’il abandonne
l’idée avant de tomber sur un os.
ROSIE : Mais je ne veux pas
être son assistante.
COLONEL : Hm ! Hm !
ROSIE : Oooh ! J’ai compris.
D’accord.
COLONEL (en riant) : Hm ! Hm !
Hm ! Aaah !
SIMON (au Colonel) : Tu veux me
voir sortir une pièce de l’oreille de Rosie ?
COLONEL : Bien sûr.
SIMON REALISE CE TOUR
DEVANT LE COLONEL. CELUI-CI N’Y CROIT PAS. HAPPY SE MET À GEMIR.
COLONEL : Je n’ai jamais vu un
aussi piètre magicien de toute ma vie. J’ai vu la pièce du début à la fin.
J’aimerais que vous montiez tous les deux dans votre chambre et que vous
répétiez ce numéro jusqu’à ce que l’illusion soit parfaite.
ROSIE : Combien de pièces
est-ce que Simon doit sortir de mon oreille ?
COLONEL : Autant de pièces
qu’il faudra pour vous envoyer tous les deux au pays de Ruth. Vous voyez tous
ces jouets dans le salon ? Eh bien, j’aimerais que vous les fassiez disparaître
sous mon regard vigilent. Hm ?
ROSIE (en se dirigeant au
salon) : Maman n’est jamais là quand on a besoin d’elle.
SIMON (en se dirigeant au
salon) : Elle fait le boulot de papa.
PENDANT CE TEMPS-LA, MATT
ET MARY SE PARLENT DANS LA CUISINE.
MATT : Oublie cette fille.
Laisse Koper essayer de s’occuper d’elle et moi, je te ferai travailler. Je suis
meilleur que lui, de toute façon. Ca, tu le sais. Je connais tes faiblesses,
moi.
LE COLONEL ARRIVE.
MARY : Colonel, quelle
surprise. (Elle le prend dans ses bras)
COLONEL :
Bonjour, Mary. Hi ! Hi ! Je suis venu vous donner un coup de main. Ha !
Alors, j’ai entendu dire que tu arrêtes le basket-ball ?
MARY : Comment est-ce que tu le
sais ?
COLONEL : J’étais dans la
Marine. Il n’y a rien que j’ignore.
MARY : J’espère que tu n’es pas
venu d’aussi loin parce que j’arrêtais le basket.
MATT : Oh oui, parce que si
c’est le cas, euh … ce n’était pas la peine, hein. Je peux m’en occuper.
COLONEL : Hm ! Ca ! Trois poils
au menton, ça voudrait donner des leçons. Hum ! Hum ! Matt, il n’y a rien à
arranger, mon petit. Laisse tomber, Mary.
MARY : Tu crois ?
COLONEL : Oui, il n’y a même
pas de quoi hésiter.
MARY : Hein ?
COLONEL : J’ai appris qu’il y
avait une nouvelle dans l’équipe
MARY : Oui, elle vient d’être
transférée et tout le monde trouve qu’elle est super.
COLONEL : Foutaises. Elle n’a
pas encore gagné sa place sur le terrain. Et puis, qui voudrait appartenir à une
équipe qui laisse tomber sa joueuse vedette et qui travaille dur pour revenir au
niveau qui était le sien ? Non, ma petite-fille ne veut pas être la dauphine de
quelqu’un qui ne le mérite pas.
MARY : On ne m’a pas laissé
tomber. C’est moi qui m’en vais.
COLONEL : Tu as raison. Tu
trouveras un autre sport. D’ici là, ta famille a besoin de toi. Tiens, prends
ces serviettes et mets-toi au travail. Il y a plein de linge sur la table.
MARY : C’est du linge propre.
Il faut juste le repasser.
COLONEL : Ah !
MARY MET LE LINGE SUR LA
TABLE ET S’EN VA.
MATT : Tu peux m’expliquer ?
COLONEL : Il faut savoir se
rendre utile et comment se rendre utile. Mais si tu ne saisis ni l’un, ni
l’autre, faut avoir l’humilité de se faire oublier.
MATT : Quoi ?
COLONEL : Agis, réagis, ou
reste hors du coup.
MATT : Mais je réagis. J’essaie
d’aider ma sœur, mais pas de la même façon que toi, c’est tout.
COLONEL : Une fois que Mary
s’autorisera à détester cette nouvelle fille, elle pourra encaisser l’abandon de
l’équipe. Tu t’y connais en fer à repasser ?
MATT : Quoi ? Euh … Oui, oui,
je sais repasser.
COLONEL : Formidable. Tu me
donnes un coup de main ? Prends le fer à repasser, tu es de corvée. Ta famille a
besoin de toi, soldat.
MATT : Non, mais je rêve. Je ne
fais pas de repassage, moi.
MATT S’EN VA. LE COLONEL
VA CHERCHER LA PLANCHE À REPASSER. IL CROISE LUCY, QUI L’ACCUEILLE FROIDEMENT.
COLONEL : Bonjour. (Elle
se retourne) Oh ! Quel accueil !
LUCY : Colonel ! Ah ! Quelle
surprise ! Je ne savais pas que tu devais venir.
COLONEL : J’ai pour habitude de
rester on ne peut plus discret sur mes déplacements. D’après mes renseignements,
ça ne marche pas très bien en histoire, pour toi ?
LUCY : Ca ne marche pas si mal
que ça, grand-père. J’ai juste eu un D à un partiel. C’est pour ça que tu es
venu à la maison ? (Moment de silence) Ah ! Je suis bête. Quelle
question.
COLONEL : Ha ! Ha ! Ha ! Ha !
Ha ! Va donc chercher une éponge et nettoie le plan de travail. J’ai un peu de
repassage à faire. Et d’après moi, nous aurons le temps de réviser de la Guerre
de Sécession au conflit avec Cuba.
LUCY ET LE COLONEL SE
METTENT À L’OUVRAGE, TANDIS QU’ERIC ESSAIE A NOUVEAU D’ECRIRE SON SERMON. APRES
UN LONG MOMENT DE REFLEXION, IL PARVIENT A TAPER PLUSIEURS LIGNES, MEME DES
PAGES. SIX HEURES PLUS TARD, IL SE MET A L’IMPRIMER.
EN CE TEMPS-LA, LUCY ET
COLONEL ONT TRAVAILLE PENDANT DE LONGUES HEURES DANS LA CUISINE.
COLONEL : Ah ! Voilà ! C’est
terminé. Il nous reste plus qu’à attendre le retour de ta mère.
LUCY : Je me demande comment tu
as réussi à faire toutes ces tâches ménagères. Papa en est incapable.
COLONEL : Haaa! Haaa ! C’est
parce qu’il n’a jamais eu l’honneur de servir son pays dans les Marines. (Il
sort de la nourriture du frigo) Bon. Jeune fille, accepteriez-vous de
m’accompagner dans le salon pour déguster ces amuse-gueules ?
LUCY : Euh … j’en serai ravie.
COLONEL ET LUCY SE
DIRIGENT DANS LE SALON, LUCY AVEC LES VERRES DE THE GLACE ET LE COLONEL AVEC LES
PLATEAUX.
LUCY : Maman va être épatée de
voir tout ce qu’on a fait.
COLONEL : Hé ! Hé ! Hé ! (Moment
de silence) Très bien. Où en étions-nous ? .
LUCY (en s’asseyant) : A la
guerre du Viêt-Nam. Tu disais que les Etats-Unis avaient déplacé la guerre vers
le Cambodge ?
COLONEL : Ah oui. Oui, je m’en
souviens. (Il s’assied) Vois-tu, ces directives furent très
impopulaires, à cette époque-là. Mais aujourd’hui, je peux dire que le président
Nixon avait pris la bonne décision. Le Viêt-Kong amassait du matériel militaire
de l’autre côté de la frontière, au Cambodge. Ils étaient si proches de la
frontière que nos soldats pouvaient les voir, mais ils n’avaient pas droit de
franchir la ligne.
LUCY : C’est vrai ? Mais c’est
incroyable. Je n’ai jamais appris ça, à l’école.
COLONEL:
Hm ! Hm ! Hm ! Hm ! Lucy, tu es une fille intelligente, alors, que
signifie ce D ?
LUCY : Euh … je n’en sais rien.
J’ai fait une erreur de parcours et j’ai eu une mauvaise note. N’empêche que
tout à coup, euh … ma cote de popularité avec les cancres de la classe a
augmenté. C’est vrai que c’est plus facile que de se mesurer aux meilleurs
élèves, hein. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis le D, les garçons font
beaucoup plus attention à moi qu’auparavant.
COLONEL : Hm ! Ha ! Ha ! Je
vois. Ouais. Hé ! Lucy, est-ce que tu t’es déjà demandé quel genre d’homme
apprécie une femme parce qu’elle n’était pas brillante ? Tu sais la raison pour
laquelle mon mariage est si heureux et dure depuis aussi longtemps ? C’est que
ta grand-mère est la personne la plus intelligente que je connaisse.
L’intelligence permet de s’élever. C’est comment dire, euh … dire … disons que
je ne serai jamais attiré par une femme que je n’admirerai pas. Ca ne
fonctionnerait pas, Lucy.
LUCY : Je suis contente qu’on
ait discuté toute la journée, Colonel. Je croyais que tu ne m’aimais pas.
COLONEL : Autant que je me
souvienne, c’est la première fois que je peux mettre mon grain de sel dans nos
discussions. (Eclats de rire) Si on trinquait ? Hm ?
DANS LA COUR, MARY
REPREND SON ENTRAINEMENT AU BASKET. MATT LA REGARDE À TRAVERS LA GRILLE.
MARY (en s’écriant) : Whouh !
MATT OUVRE LA GRILLE ET
S’APPROCHE DE MARY.
MATT : Le Colonel n’aurait pas
dû te dire d’abandonner. Il t’a fait la psychologie du contre-pied.
MARY : Je m’en fiche. Moi,
j’abandonne et je me sens libérée.
MATT : Comment tu peux te
sentir libérée ?
MARY : Parce que c’est sympa de
jouer sans avoir le score pour seul objectif.
ILS SE RENVOIENT LE
BALLON. MATT S’EN VA. MARY CONTINUE DE JOUER.
LE COLONEL EST EN TRAIN
DE SURVEILLER UN PLAT AU FOUR, LORSQUE SOUDAIN, ANNIE ARRIVE.
ANNIE : Oh ! Colonel ! Quel
bonheur de vous voir.
COLONEL (en la serrant dans ses
bras) : Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Annie ! Quel bonheur ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Vous ne
voulez pas savoir pourquoi je suis là ?
ANNIE : Je ne sais pas ce qui
me fait dire ça. Mais apparemment, vous êtes là pour nous aider. (Tous
deux rient aux éclats)
COLONEL : Oui. Hé ! Hé !
ANNIE CONSTATE QUE LE
LINGE EST REPASSE.
ANNIE : Vous avez repassé les
draps ?
COLONEL : Oui, et j’ai rangé
les vôtres à leur place dans les armoires et les tiroirs. J’ai laissé les draps
dehors pour mon lit de camp de ce soir.
ANNIE : Mais enfin, tu ne le
pensais pas. C’est Matt qui dormira sur le canapé.
COLONEL : Oh ! Vous savez, j’ai
connu pire.
ANNIE : Aaah ! Et vous avez
aussi fait un dîner.
COLONEL : Lucy et moi, tout en
révisant ses cours d’histoire.
ANNIE : Colonel, c’est
formidable. Merci. Merci.
PENDANT LEUR ETREINTE,
ERIC ARRIVE DISCRETEMENT AVEC SON SERMON.
ANNIE : Ah ! Merci pour tout.
ERIC : Merci aussi pour tout.
AYANT ENTENDU ERIC, ANNIE
SE RETOURNE.
ERIC : J’ai fini mon sermon.
COLONEL : Je savais que tu t’en
sortirais.
ERIC : Aaah ! Eh bien, je …
j’avais peur que demain arrive trop vite. Et maintenant, je suis impatient d’y
être. Et c’est à toi que je le dois.
ANNIE : Oh !
ERIC EMBRASSE ANNIE.
ERIC : Et à toi aussi, papa.
Merci.
COLONEL : Un Marine ne fait pas
de sentiment. Hm. (Etreinte)
ERIC : Eh ouais !
LE LENDEMAIN …
LA FAMILLE CAMDEN, LE
COLONEL ET LES FIDELES SE RENDENT TOUS À L’EGLISE. DES PERSONNES SONT EN TRAIN
DE LES FILMER. POUR COMMENCER, LES CHORISTES, ANNIE ET LE COLONEL CHANTENT « THE
WHOLE WORLD IN HIS HANDS ».
ANNIE (à Simon, en plein milieu
de la chanson) : Souris.
PUIS, ON VOIT ARRIVER
DIANE BUTLER, À LA GRANDE SURPRISE DE MARY. LORSQUE LA MUSIQUE S’ARRETE. MARY
APERCOIT CETTE DERNIERE.
MARY (irritée) : Je n’en
reviens pas. Elle est là, la grande star du basket. Quel toupet de venir me
narguer dans notre église.
TODD ARRIVE ET FAIT SIGNE
À LUCY. ERIC REJOINT L’ESTRADE ET LIT SON SERMON.
ERIC : Bonjour à tous. Je
souhaite la bienvenue aux fidèles de l’église de la communauté de Glenoak, ainsi
qu’aux téléspectateurs qui nous regardent chez eux. C’est un honneur de vous
recevoir parmi nous, ce dimanche. Nous avons la chance de compter dans nos
rangs, une personnalité exceptionnelle. Un homme qui a traversé le pays pour
vivre cette journée avec nous, mon père, le Colonel John Camden. (Il le
désigne du doigt) En fait, c’est lui qui m’a inspiré le sermon
d’aujourd’hui. Papa était colonel dans les Marines. Il a été décoré pour ses
faits d’armes lors de la Seconde Guerre Mondiale et en Corée. Il a acquis la
sagesse que procure l’expérience. Moi, il m’a fallu toute une vie pour
m’apercevoir que quand il demande son avis, il est sage de l’écouter.
MATT EST EN TRAIN DE
SUCER UN BONBON. SIMON EN DEMANDE.
SIMON (à Matt) : Donne-moi z’en
un autre, s’il te plaît. (Il le donne à Rosie)
ROSIE : Merci.
SIMON (à Matt) : Tiens ! Un
autre !
ERIC : J’ai découvert que plus
je me rebellais contre ses conseils avisés, plus je butais sur les pierres du
chemin.
SIMON FAIT SORTIR UN
BONBON DU NEZ.
SIMON (à Rosie) : Tiens,
regarde. Tu le vois, là ?
PUIS, IL LE
FAIT DISPARAITRE.
SIMON : Oups ! Tu ne le vois
plus.
ERIC : Je peux dire que je suis
un privilégié quand l’amour et le soutien de ma famille m’aident à surmonter les
épreuves qui se dressent sur ma route …
ROSIE (prenant l’exemple de
Simon) : Tu le vois, là ? (Puis elle l’enfonça dans le nez)
ERIC : … et aussi sur celle des
fidèles que Dieu m’a confié.
ROSIE (après l’avoir aspiré) :
Tu ne le vois plus.
ERIC : Mon père a pour habitude
de dire « Agis, réagis ou reste sur la touche.
TOUT À COUP, ROSIE SE MET
À HURLER, SIMON A L’AIR AFFOLE. TOUS LES FIDELES DE L’EGLISE SE LEVENT, SE
DEMANDANT CE QU’A ROSIE. LES PARENTS CAMDEN ARRIVENT À SON SECOURS.
ERIC : Qu’est-ce
qui se passe ?
SIMON (en hurlant) : Elle ne
veut plus respirer. Elle s’est coincé un bonbon dans le nez.
ANNIE (à Simon) : Calme-toi. (à
Eric) Elle a un bonbon coincé dans la narine.
SIMON : Elle a un bonbon coincé
dans la narine.
ERIC : Annie, viens avec moi.
ANNIE :
Dépêchons-nous. Vite. Allez, vite.
ERIC : Viens. Ne t’inquiète
pas, ma chérie.
ANNIE : Ca va aller, chérie.
ERIC : Ca va aller.
ANNIE : Ca va aller.
LES PARENTS EMMENENT
ROSIE D’URGENCE A L’HOPITAL. CETTE HISTOIRE PROVOQUE UN ENORME CHAHUT. LE
COLONEL INTERVIENT POUR LES FAIRE TAIRE.
COLONEL :
Garde à vous ! Rompez ! Je n’ai jamais vu de manœuvre aussi lente de ma
vie.
SIMON ARRIVE CHEZ LE
COLONEL, SES FRERES ET SŒURS EN COURANT.
SIMON : Hé ! Maman a réussi à
lui dégager le nez. On l’emmène aux urgences pour être sûr que ça va.
SIMON
REPART EN COURANT. MARY, LUCY ET MATT ET LE COLONEL
S’APPRETENT A QUITTER L’EGLISE. DIANE APERCOIT MARY ET S’APPROCHE D’ELLE.
LUCY (à Matt) : Regarde, c’est
la nouvelle.
DIANE : Mary
Camden, c’est toi ?
MARY : Oui.
DIANE : Je m’appelle Diane
Butler. Ma mère et moi, on cherchait une église et Mr. Koper nous a suggéré
celle-ci.
MARY : C’est vrai ?
DIANE : Il a dit que c’était
ton père, le pasteur ?
MARY : Oui, c’est lui qui est
sorti d’ici en courant. Bienvenue.
DIANE (en souriant): Merci.
MARY : Ce n’est pas comme ça,
tous les dimanches.
DIANE : Non.
C’est dommage. C’est l’office le plus sympa auquel je n’ai jamais
assisté. J’espère que la petite fille n’a rien.
MARY : C’est ma petite sœur,
Rosie. Elle va bien, pour une fillette qui a avalé un bonbon par le nez.
DIANE (en
riant) : Ha ! Ha ! Je suis impatiente de voir tes tirs à trois points. Il
paraît que tu te remets d’une blessure ?
MARY : Oui, j’ai été renversée
par une voiture et j’ai une déchirure des tendons du genou.
DIANE :
Aaah ! Je suis passée par là. Il y a deux ans, j’ai skié pour la première
fois et je suis tombée. L’horreur !
MARY : Non. C’est
vrai ?
DIANE : Ouais. Ce ne sera pas
facile, mais tu retrouveras ton niveau. Je t’ai vue jouer l’année dernière et
j’avais hâte de venir ici pour jouer avec toi. Se frotter aux meilleures permet
de progresser.
MARY : Oui. J’espère pouvoir
reprendre l’entraînement dans une semaine ou deux.
DIANE : C’est ce que Mr. Koper
nous a dit. Il est super.
MARY : C’est le meilleur.
TODD PARLE À LUCY
TODD : Hé, Lucy !
L’office était génial. Tu te rends compte ?
Il est onze heures quinze. Je n’ai jamais assisté à un office aussi
court, c’est trop cool.
LUCY : Ah oui ? C’est la
première fois que ça arrive.
TODD : Aaah !
J’espère que ta
sœur va bien.
LUCY : Ca va. D’ailleurs, je me
fais plus de soucis pour mon frère Simon. C’est lui qui lui a donné l’idée
d’avaler le bonbon par le nez.
TODD : Hé ! Je
t’appelle, tout à l’heure ?
LUCY : Euh … non. Depuis que
j’ai ramené un D à la maison, mes parents m’interdisent de téléphoner jusqu’à ce
que mes notes se soient améliorées.
TODD : J’ai toujours su que tu
étais cool. Euh … Ca aurait pu marcher, tous les deux.
LUCY : Oui.
TODD : Si tu veux, euh … je
pourrai peut-être passer te voir.
LUCY : Euh … je n’en sais rien,
Todd.
TODD : Tu sais, tu pourrais
peut-être m’aider. Euh … je pourrais en mettre plein la vue à mes parents avec
un C.
LUCY : Je ne sais pas si moi,
je peux t’aider, mais Matt pourrait nous aider, tous les deux.
TODD : Aaah, je ne suis pas
trop chaud. Euh … si c’est lui qui m’aide, j’aurai l’impression d’être un
abruti.
LUCY : Si tu veux savoir, en
acceptant qu’il nous aide, c’est nous qui l’aiderons. Son ego en a pris un sacré
coup, ce week-end.
TODD : Alors, euh … dans ce
cas, … oui. Pourquoi pas ?
MATT PARLE AU COLONEL
DANS LA VOITURE.
MATT : Désolé que … que … que
la fête soit gâchée. (Le Colonel fait oui de la tête) Je suis
aussi désolé d’avoir rejeté ton conseil et refusé d’aider ma famille.
Mes parents étaient débordés, ces derniers jours.
COLONEL : Hm !
Hm! Ne t’inquiète pas. Je ne peux pas réussir sur vous tous en une seule
visite. Je hais les illusionnistes.
MATT : (Eclats de rire) Moi
aussi.
TOUS DEUX RIENT AUX
ECLATS. MARY ET LUCY MONTENT DANS LA VOITURE.
MATT : Bon, ben … si on passait
à l’hôpital ?
COLONEL : J’ai un meilleur
plan. Qu’est-ce qui ferait le plus plaisir à Rosie à son retour à la maison ?
LUCY : Une glace pistache.
COLONEL :
Adjugé. Matt, objectif : glace pistache. (Eclat de rire de Lucy)
Alors, qu’avez-vous fait aujourd’hui ?
MARY : J’espérais que Matt
accepterait de tirer quelques paniers avec moi.
COLONEL : Oooh ! Tu ne quittes
plus l’équipe ? (Mary ne répond pas)
MATT : Il n’y a pas de quoi
être fier.
COLONEL (en riant) : Hm !
MATT DEMARRE SA VOITURE.
PENDANT CE TEMPS-LA,
L’INFIRMIERE EXAMINE ROSIE.
ROSIE : Ca brûlait et je ne
pouvais plus respirer et maman m’a dit de souffler par le nez, alors, je l’ai
fait et c’est sorti. Mais ça brûle encore un peu.
ANNIE : Je ne comprends pas
pourquoi tu t’es fourré un bonbon dans le nez.
ROSIE : J’en avais assez d’être
assistante. Je voulais faire mon propre tour de magie comme Simon.
ANNIE : Il ne faut pas faire
tout ce que fait Simon, chérie. Quelquefois, il faut laisser aux autres, le
plaisir d’être sous les projecteurs. C’est agréable de faire sentir à une
personne qu’elle est importante et spéciale. Tu ne peux pas toujours être le
centre d’intérêt.
ROSIE SE BOUCHE LES
OREILLES EN FREDONNANT, CE QUI FAIT RIRE L’INFIRMIERE ET SA MAMAN.
ANNIE (en lui débouchant les
oreilles) : Je sais que c’est dur à entendre, mais tu ne peux pas toujours
obtenir ce que tu veux.
ROSIE : Hmm ! Je ne veux pas
faire de la magie, j’ai besoin d’en faire.
ANNIE : Mais tu possèdes ta
propre magie. Ecoute, chérie, maman a besoin de faire une petite pause.
Je vais sortir quelques instants et je t’attends dehors.
D’accord ?
ANNIE S’EN
VA.
L’INFIRMIERE : Je crois que tu
as quelque chose dans ton oreille.
ELLE ENLEVE UNE SUCETTE
DE L’OREILLE DE ROSIE ET LA LUI MONTRE.
ROSIE : Comment vous avez fait
ça ?
L’INFIRMIERE : Si je te le dis,
tu dois me promettre que tu ne révèleras jamais mon secret ?
ROSIE FAIT OUI DE LA TETE,
TANDIS QU’ERIC ET SIMON SONT DANS LA SALLE D’ATTENTE.
VOIX DU PARLOPHONE : Docteur
Peterson est attendu en salle de réveil. Docteur Peterson est attendu en salle
de réveil.
LE DOCTEUR QUITTE LE
CABINET ET PARLE À ERIC ET SIMON.
LE DOCTEUR : Rosie va bien.
Elles arrivent dans une minute.
ERIC : Ah ! Merci.
SIMON : Oooh ! Ah ! Je suis
content. S’il lui était arrivé quelque chose, je parie que j’aurai eu des
problèmes. Ce n’est pas que je me sens intouchable, ce n’est pas ça, je ne
savais pas qu’elle allait faire ça, je te le jure … Ouais, je sais bien qu’il y
a un avertissement dans le manuel du magicien.
ERIC :
Détends-toi, Simon. Je sais que tu ne l’as pas fait exprès.
SIMON : Je suis désolé d’avoir
gâché l’office, papa.
ERIC : Ce n’est pas grave. Je
suis si heureux que Rosie n’ait rien.
ANNIE ARRIVE ET ATTEND
ROSIE.
SIMON : Tu me pardonnes ?
ERIC : Oui, tu n’as rien à
craindre.
SIMON : Pourquoi ?
ERIC : Je n’en sais rien. Quand
j’ai entendu Rosie crier, j’ai eu tellement peur que … j’ai perdu et la tête et
l’envie de te corriger. Tu sais, même si je donne l’impression du contraire, la
famille est plus importante que mon travail. Cette semaine, j’ai … j’ai oublié
que vous aviez une vie à part entière. Grandir, ce n’est pas si évident et il
faudrait que je sois à vos côtés, chaque jour que Dieu fait.
SIMON : Merci, p’pa. Je ressens
la même chose pour Rosie. J’ai décidé de l’aider à devenir magicienne, à moins
que tu préfères que je laisse tout tomber.
ERIC (faisant oui de la tête) :
Hm ! Hm !
ROSIE ARRIVE. SIMON SE
LEVE ET S’APPROCHE D’ELLE.
ERIC : Euh …
Oh !
SIMON : Je
suis désolé. Je te demande pardon.
ROSIE : Je te
pardonne.
SIMON : J’ai décidé
d’abandonner la magie.
ROSIE : C’est papa, hein ? (Elle
regarde Eric)
ERIC (à Annie) : Je te demande
pardon. Pardon de t’avoir tout laisser sur les bras, cette dernière semaine.
ANNIE : Tu devrais savoir qu’à
l’impossible, même ta femme n’est tenue. La prochaine fois, je ferai en sorte
que les enfants fassent un effort. Je suis désolée que ton moment de gloire ait
été court-circuité.
ERIC : Je ne crois pas que
passer à la télé me rende meilleur pasteur pour autant.
SIMON : On a tous appris
quelque chose, cette semaine.
ROSIE : Et moi
aussi. (à Simon) Qu’est-ce que t’as, là ?
SIMON : Quoi ?
ROSIE RETIRE LA SUCETTE
DE L’OREILLE DE SIMON ET LE LUI MONTRE.
SIMON : Hé !
ERIC : C’est tout
l’enseignement que tu en as tiré ?
ROSIE : Non, j’ai appris aussi
que des fois, quand on a vraiment besoin d’aide, eh ben, on peut toujours
compter sur quelqu’un.
SIMON REPREND LA SUCETTE.
ANNIE ET ERIC S’EMBRASSENT.
THE WORLD IN
HIS HANDS.
He’s got the
whole wide world in his hands,
He’s got the
whole wide world in his hands,
He’s got the
whole world in his hands;
He’s got the
whole world in his hands.
He’s got you and
me, sister, in his hands,
He’s got you and
me, brother, in his hands,
He’s got you and
me, sister, in his hands,
He’s got a
whole world in his hands.
He’s got the
little bitty baby in his hands,
He’s got the
little bitty baby in his hands,
He’s got the
little bitty baby in his hands,
He’s got the whole
world in his hands.
He’s got everybody
here in his hands,
He’s got everybody
here in his hands,
He’s got everybody
here in his hands,
He’s got the whole
world in his hands.
He’s got the whole
wide world in his hands,
He’s got the whole
wide world in his hands,
He’s got the whole
wide world in his hands,
He’s got the whole
world in his hands.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
|