Script 210
2.10 :
VERITES ET FAUX-SEMBLANTS
AU
DEBUT DE CETTE EPISODE, ERIC ESSAIE D’ENFILER SON PANTALON. SOIT IL A RETRECI AU
LAVAGE, SOIT ERIC A GROSSI. AU MOMENT OU IL SE REGARDE DANS LA GLACE, ANNIE
ARRIVE. EN LA VOYANT ARRIVER, IL SE RETOURNE.
ERIC : Tu
l’as laissé trop longtemps dans le sèche-linge. C’est ça, non ?
ANNIE : Euh … tu
crois ? Euh … Ah … Ah … Chéri, je suis désolé. Oui, j’ai dû le laisser un petit
peu trop longtemps.
ERIC : Beaucoup
trop longtemps.
ANNIE : Oui.
Et en plus, j’ai dû le mettre à température trop élevée. Tiens ! Au fait, ce
serait bien de commencer à faire des promenades après le dîner, tous les deux.
ERIC : Quelle
idée ! Pourquoi ?
ANNIE : Oooh !
Parce que marcher est une saine activité. En plus, c’est romantique. Qu’est-ce
que tu en penses ?
ERIC : Je suis
gros. C’est ça ?
ANNIE : Ah non.
Moi, je te trouve très séduisant.
ERIC : Mais gros.
ANNIE : Non, non,
non, non. C’est faux. Tu n’es pas gros. Tu as peut-être pris un ou deux kilos
depuis notre mariage. Mais on ne peut pas dire que tu sois gros.
ERIC : Je
fais un peu de rétention d’eau. Je le sais, mais … tous les hommes dans ma
famille font de la rétention d’eau. Dis-moi, toi, combien de kilos t’as pris
depuis le mariage ?
ANNIE : Je ne vois
pas le rapport.
ERIC : Combien ?
ANNIE : Depuis
notre mariage ?
ERIC : Ouais.
ANNIE :
Aucun. Je n’ai pas rajeuni mais mon poids est resté … le même.
ERIC : Ah ?
J’ai pris combien d’après toi ? … Allez !
ANNIE : Hm !
Trois, quatre, six au maximum. Tu étais très jeune quand nous nous sommes mariés
et maintenant, tu es l’homme le plus sexy du monde.
ERIC : Le plus
sexy et le plus gros du monde.
ANNIE : Mais tu
veux arrêter, s’il te plaît ? Je t’aime tel que tu es et je me fiche que tu ais
pris quelques kilos. Non, mais enfin, qu’est-ce que ça peut faire ?
ERIC : Tout ce que
j’espère, c’est que tu ne laisses plus mes jeans dans le sèche-linge pendant des
heures.
ANNIE : Je ne le
ferai plus. C’est entendu.
ANNIE
S’EN VA. IL CONTINUE À S’ADMIRER.
ERIC : Oh, mon
Dieu ! Je suis gros.
GENERIQUE
PUIS,
ON APERCOIT DES GENS SORTIR DU LYCEE. MARY CROIT APERCEVOIR UN AMI DE MATT AVEC
QUI MATT LUI PROPOSERA DE SORTIR AVEC ELLE.
MARY : Je sais où
il est.
MATT : De qui tu
parles ?
MARY : Brian
Keaz. Là-bas ! Regarde ! Va lui demander de venir.
MATT : Il vaut
mieux attendre le bon moment.
MARY : C’est
maintenant le bon moment.
MATT
ET MARY FONT SIGNE À BRIAN.
MARY : Vas-y !
MATT : Non. De
toute façon, ce ne sera jamais le bon moment pour moi de demander à un mec de
sortir avec ma sœur.
MARY : T’es
gonflé ! Je t’ai bien arrangé le coup avec Linda Ptolemy.
MATT : Oui, mais
elle, elle voulait sortir avec moi. En fait, elle voulait sortir avec moi pour
rendre jaloux son petit copain.
MARY :
Quoi ? Mais t’es quand même sorti avec elle. Je ne suis pas sortie avec un
garçon depuis que j’ai cassé avec Wilson.
MATT : Bon.
D’accord.
MATT VA
S’APPROCHER DE BRIAN. MARY RESTE SUR PLACE.
MATT :
Quoi ? Tu ne vas pas rester là à me regarder faire, quand même ?
MARY : D’accord.
Je vais aller chercher Lucy.
MATT : Ouais,
c’est ça.
MARY
SOUPIRE ET S’EN VA. MATT PARLE À BRIAN.
LE GARCON
NOIR DE PEAU (à Brian) : Bon. Salut ! (Il s’en va)
UN AUTRE
GARCON : Salut ! (Il s’en va)
BRIAN : Salut,
Matt ! Ca va ?
MATT : Oui. T’as
quelque chose de prévu, ce week-end ?
BRIAN : Non.
Je vais … traîner. Pourquoi ?
MATT : Euh …
Ecoute. Je ne vais pas te raconter d’histoire. Ma sœur Mary veut sortir avec
toi.
BRIAN : Hm !
C’est pour ça qu’elle me mate sans arrêt.
MATT : Oui,
j’imagine.
BRIAN : Ah ! Je ne
sais pas. Tu nous vois, Mary et moi ?
MATT : Elle a
rompu avec son petit copain, il y a deux semaines et elle s’est dit que si tu
n’avais rien à faire, ce week-end, tu pourrais …
BRIAN : Je n’ai
rien de particulier à faire, mais …
MATT : Mais quoi ?
BRIAN : Mais
Mary, ce n’est pas mon genre. Je trouve ta sœur hyper mignonne, là-dessus, il
n’y a pas de doute mais … j’ai l’impression qu’elle n’est pas facile à vivre.
MATT :
Ouais, je sais. Mais tu pourrais essayer, juste une fois. Tu l’invites à manger
une pizza.
BRIAN : Ah ! Même
si je le voulais, je ne pourrais pas. Je suis complètement fauché.
MATT : Ben.
Imaginons que tu ne sois pas fauché et que tu aies vingt dollars à claquer.
BRIAN : Tes
vingt dollars ?
MATT : Ce sera
plus facile de te filer vingt dollars que d’expliquer à Mary pourquoi tu ne veux
pas sortir avec elle.
BRIAN : Bon.
D’accord. Je l’emmène manger une pizza et je te sauve la mise.
MATT : C’est
sympa. Je te remercie. Vingt heures chez moi ?
BRIAN : Quoi ? Ce
soir ? Elle ne va pas trouver ça bizarre que ça aille si vite ?
MATT : Oh !
T’inquiète ! Ca ira. Merci, vieux. (Il lui serra la main)
BRIAN : De rien.
LUCY VA DANS
SON CASIER. MARY A FINI PAR LA TROUVER.
MARY : Où est-ce
que t’étais passée ? Je te cherche partout.
LUCY :
J’avais oublié mes bouquins dans la classe de math. J’y suis retourné mais
c’était déjà fermé. Il a bien fallu que je cherche le concierge.
MARY : Il n’y a
pas de quoi s’énerver. Ca peut arriver à n’importe qui.
LUCY : Mais
je ne suis pas énervée.
MARY : Excuse-moi.
J’ai dû me tromper.
LUCY : Shelby a
été invitée à passer la nuit chez Beverley et pas moi. Pourquoi est-ce qu’elles
ont invité Shelby et pas moi ? Elle est aussi peu populaire que moi.
MARY : Les
nuits entre copines, ça n’a jamais rien apporté de bon.
LUCY : Mais
parle pour toi ! N’empêche qu’il me reste un an pour être dans un groupe. Et si
je n’y arrive pas, eh ben, je n’arriverai jamais. (Soudain, un marqueur
ouvert tâche son visage)
MARY : Tu as de
l’encre sur ton visage.
LUCY : Mais
pourquoi personne ne me dit jamais ce genre de chose. (Elle s’en va en
claquant la porte de son casier)
MARY : Eh !
Je te l’ai dit. (Elle soupire)
D’AUTRE PART, MARY SURPREND UNE DISCUSSION ENTRE FILLES DE LA CLASSE DE LUCY.
BEVERLEY : Mes
parents vont louer des films vidéo et ils m’ont promis qu’ils resteraient dans
leur chambre toute la nuit.
MARY : Alors, vous
faites une réunion nocturne, ce soir ?
ASHLEY : Et
moi, je ne pourrais pas venir. Je sors avec Jimmy … Moon.
MARY : Oh ! Si
c’est vrai, il est tombé bien bas.
ASHLEY (faisant la
grimace) : Hm !
BEVERLEY : Tu
n’auras qu’à demander aux parents de Jimmy de te déposer chez moi. Ca va être
super, Ashley. Nous avons invité Shelby.
ASHLEY :
Shelby ? (Beverley fait oui de la tête) Oooh ! Ca devrait être
drôle. Je ferai mon possible, si je ne suis pas trop épuisée. Et tout peut
arriver, tu vois ce que je veux dire ?
MARY : Au fait,
dis-moi pourquoi tu as invité Shelby à ta soirée et pas ma sœur ?
BEVERLEY :
Ca ne m’avait même pas effleuré. Mais Lucy est la bienvenue, tu sais. (Les
autres filles se regardent) En fait, ça fait longtemps que j’aurais dû
l’inviter. (Lucy arrive) Oh ! Lucy ! Je sais que c’est un peu tard
mais si tu n’as rien de prévu ce soir, ce serait sympa de venir passer la nuit
avec nous, chez moi.
LUCY : Tu
m’invites ?
BEVERLEY : Oui.
Tiens, voilà une invitation. Alors, à ce soir !
LUCY : Oui,
d’accord. Qu’est-ce que j’amène ?
BEVERLEY : Toi,
c’est tout.
LUCY : D’accord.
Alors, à ce soir !
BEVERLEY : Allez !
LES
QUATRES FILLES S’EN VONT EN RICANANT. LUCY SE MET À CRIER DE JOIE. MARY EST EN
TRAIN DE L’IMITER.
MATT : Vous êtes
prêtes ? Vous avez intérêt à dire oui.
MARY ET LUCY (tous
ensemble) : Oui.
LUCY : Oh ! Tu
sais, je suis invitée à la réunion nocturne du groupe le plus top.
MATT : Quel
exploit ! On y va.
MARY : Et alors ?
MATT : Vingt
heures.
MARY : Ce soir ?
Brian Keaz a envie de sortir avec moi, ce soir ? Ah ! Je le savais. Je l’ai vu à
sa façon de me dire bonjour.
LUCY : Hm !
ERIC
RENTRE À LA MAISON CAR IL A TRES FAIM. ANNIE EST EN TRAIN DE REPARER UN MEUBLE.
ANNIE :
Hèèè ! Tu rentres tôt.
ERIC (biscuit en
main) : J’espérais grignoter ça en cachette mais je suis trop gras pour ça,
n’est-ce pas ?
ANNIE : Oooh !
ERIC : Eh
bien, le gros a pris bonne résolution. (Il remet le biscuit dans le bocal)
ANNIE (en riant) :
Ha ! Ha !
ERIC : Je vais me
mettre au jogging.
ANNIE :
Aaah ? (Simon et Rosie arrivent)
ERIC : Simon ! Ca te dit
d’aller faire un jogging avec moi ?
SIMON : Non merci. Je peux
encore rentrer dans mes jeans et dans mes chemises sans problème.
ANNIE : Je n’ai … je n’ai rien
dit.
SIMON : Si tu as donné tous tes
jeans à Matt, ce n’est pas pour rien.
ERIC : D’accord. (Eric
s’en va)
ANNIE : Où sont tes sœurs et
ton frère ?
SIMON : Lucy prépare ses
affaires pour passer la nuit chez ses copines et Mary a un rancard.
ANNIE : Avec qui ?
ROSIE : Quoi ?
SIMON : Qui.
ROSIE : Ah ! Tu le connais,
Brian.
SIMON : Bienvenue au club,
maman.
ROSIE : C’est Matt qui l’a
invité pour elle.
ANNIE : Ah oui ? C’est gentil à
lui. Et où est-ce que Lucy a décidé de passer la nuit ?
ROSIE : Chez Beverley.
ROSIE ET SIMON (Tous
ensemble) : Le groupe le plus top.
ANNIE : Lucy a été invitée à
passer la nuit avec le groupe le plus top ?
SIMON : Oui. D’ailleurs, nous,
on trouve ça louche.
ROSIE : Bien top louche.
ANNIE (à Rosie) : Hm ! Chérie,
j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. Devine qui est en haut de la liste des
cours de natation à la piscine municipale ?
ROSIE : J’espère que ce n’est
pas moi. Et je n’ai pas envie d’aller me baigner. Je préfère rester sale.
ANNIE : Chérie, tout le monde
doit apprendre à nager et puis, maman sera là pour te surveiller ? Tu ne risques
rien. Rien ! (Elle l’embrasse et s’en va)
SIMON : Hm ! Moi, j’ai appris à
nager à l’âge de trois ans.
ROSIE : Mais je sais, mais tout
le monde dans le cours a trois ans. Et je vais me sentir complètement mutilée.
SIMON : Humiliée.
ROSIE : Ouais, si tu veux. Et
je vais avoir froid. Personne ne prend des cours de natation en plein hiver.
SIMON : C’est une piscine
couverte et chauffée.
ROSIE : Oh ! Et ça ne me dit
rien quand même. C’est trop dur.
SIMON : Nager, c’est hyper
facile. Je peux t’apprendre, si tu veux.
ROSIE : Et où ?
SIMON : La baignoire. C’est
toujours de l’eau, non ?
ROSIE : Et je vais remplir la
baignoire.
ELLE L’EMBRASSE TRES
FORT. SIMON SE FROTTE LA JOUE.
SIMON : J’aimerais bien qu’elle
arrête de faire ça. (Matt arrive)
MATT (à Simon) : Ah !
Justement, je te cherchais. J’ai besoin d’argent. Vingt dollars.
SIMON : La dernière fois que je
t’ai prêté de l’argent, tu as quitté le pays.
MATT : Mais je t’ai tout
remboursé.
SIMON : Oui, mais … ça a jeté
un froid dans nos relations.
MATT : Qu’est-ce que c’est que
ce délire ?
SIMON : Enfin, pas entre toi et
moi, entre papa et moi. Alors, t’as intérêt que ce soit pour la bonne cause.
MATT : C’est pour que Brian
puisse inviter Mary.
SIMON : Pourquoi elle ne lui
prête pas l’argent.
MATT : Parce que et d’un, elle
n’a probablement pas les vingt dollars, et de deux, elle n’est au courant de
rien.
SIMON : Tu veux payer un garçon
pour qu’il sorte avec elle ?
MATT : Vas-y. Crie-le sur les
toits.
SIMON : Oh ! Oh ! T’as pas
besoin de le payer.
MATT : Mary n’est pas sortie
avec un garçon depuis que Wilson l’a quittée. Et là, la flèche est sur Brian.
Mais Brian m’a dit que Mary n’était pas son genre de fille. Allez ! Prête-moi
ces vingt dollars.
SIMON : (Soupir)
D’accord. Mais tu me rembourses dans trente jours avec deux dollars d’intérêt.
MATT : Oui.
SIMON : Et si tu te fais
attraper, tu ne dis pas à Mary d’où provient l’argent. Compris ?
SIMON DONNE L’ARGENT À
MATT. CES DERNIERS S’EN VONT ET CROISENT ANNIE DANS LE COULOIR.
SIMON : Salut, maman.
MATT : Salut.
ANNIE : Messieurs !
SIMON ET MATT ENTRENT
DANS LA CHAMBRE DE CE DERNIER. ERIC ARRIVE EN TENUE DE JOGGING ET SORT.
ANNIE : Bon jogging, chéri.
LUCY SORT DE SA CHAMBRE
ET CROISE ANNIE DANS LE COULOIR.
ANNIE : Euh … Lucy ! J’ai
entendu parler d’une réunion nocturne avec le groupe le plus top du lycée.
LUCY : Maman ! Dis oui.
ANNIE : Hé ! Pas si vite.
Quelle est la top organisatrice de la soirée ?
LUCY : Beverley.
ANNIE : Est-ce que je connais
les parents top de Beverley ?
LUCY : Je ne crois pas.
ANNIE : Ils ont un numéro de
téléphone ?
LUCY : Pourquoi ?
ANNIE : Je pense qu’il est
normal de demander quelques renseignements avant d’envoyer sa fille de quatorze
ans dormir chez une amie. Et trouve un moyen de me rassurer sans que ça te fasse
mourir de honte et on en reparlera.
LUCY : D’ici là, je serai morte
de honte et enterrée et la question ne se passera plus.
ANNIE : C’est à toi de voir.
LUCY RETOURNE DANS SA
CHAMBRE. ANNIE FRAPPE A LA PORTE DE LA SALLE DE BAIN.
ROSIE : C’est occupé.
ANNIE : Ca, je l’avais deviné.
Qu’est-ce que tu fabriques, Rosie ?
ROSIE : Je vais prendre un
bain.
ANNIE : Très bien. Alors,
n’oublie pas d’utiliser le savon. (Matt sort de sa chambre) Et
qu’est-ce qui se passe ?
MATT : Euh … rien. (Il
s’en va)
ANNIE : Ha !
ROSIE EST SORTIE DE LA
BAIGNOIRE, ON FRAPPE À LA PORTE.
ROSIE : Qui est là ?
SIMON : Le coach Camden pour le
premier entraînement.
ROSIE : Qui ça ? (Aboiements
de Happy) Ah ! C’est toi ! (Simon ouvre la porte et entre avec
Happy)
SIMON : Tu es prête ?
ROSIE : J’ai oublié d’ouvrir le
robinet d’eau froide. Il faut attendre que ça refroidisse.
SIMON : Ce n’est pas grave. On
va voir les bases en restant au sec. Premier point, tu dois apprendre à
souffler.
ROSIE : Pourquoi ?
SIMON : Pour que l’eau n’entre
pas dans ta bouche.
ROSIE : Je ne peux pas fermer
la bouche ?
SIMON : Aaah ! La question du
débutant. Tu pinces ton nez et tu souffles fort. (Rosie le fait, les yeux
fermés) Non. Il faut que tu gardes les yeux ouverts pour voir où tu vas.
ROSIE : Mais enfin ! Où veux-tu
que j’aille ? Je vais nager dans une baignoire.
SIMON : Qui est le coach ?
ROSIE : Mais je n’en sais rien.
SIMON : Moi.
ROSIE : Je croyais que t’étais
un professeur de natation.
SIMON : Je préfère « coach »,
si ça ne t’ennuie pas.
ROSIE : D’accord. Si tu veux.
SIMON : Les yeux ouverts, on
souffle. (Rosie le fait) Excellent !
ROSIE : Merci.
SIMON : Ensuite, je vais
t’apprendre quelque chose que j’appellerais « la position du cadavre qui
flotte ».
ROSIE : Ca ne me dit rien,
cette position. (Simon se racle la gorge) Bon. D’accord. Mais je
te préviens, flotter comme un cadavre, c’est la dernière chose que j’ai envie de
faire.
SIMON SOUPIRE, DESESPERE.
MATT ATTEND BRIAN SUR LE PAS DE
LA PORTE EN REGARDANT SA MONTRE. APRES QUELQUES SECONDES, IL APPARAIT PRES DE LA
MAISON.
MATT : T’es pile à l’heure.
BRIAN : Je ne suis jamais en
retard pour un boulot. (Matt lui donne les vingt dollars) A quelle heure est-ce
que je la ramène ?
MATT : Je ne sais pas.
Vingt-deux heures ? Si tu la ramènes plus tôt, elle risque d’avoir des soupçons
et si tu la ramènes plus tard, tu auras affaire à mon père. A toi de trouver le
juste milieu !
BRIAN : Génial. Et de quoi
est-ce que je vais lui parler pendant deux heures ?
MATT : Basket-ball.
BRIAN : Je ne connais pas, je
ne joue pas, je déteste ça. Hm ! Je t’ai dit que c’était une mauvaise idée.
MATT : Pense à ta pizza
gratuite.
BRIAN : Je peux te poser une
question ? Pourquoi veux-tu que, moi qui ne suis pas du tout attiré par ta sœur,
je sorte avec elle ?
MATT : Je trouve qu’elle a fait
un bon choix. Elle sera en sécurité avec quelqu’un comme toi.
BRIAN : Elle le serait avec
n’importe qui. Tu n’as pas besoin de la protéger. J’espère que je ne suis pas
obligé de l’embrasser pour lui dire au revoir.
MATT : Si tu veux entrer dans
les détails, je croyais qu’un petit baiser sur la joue était inclus dans le
forfait à vingt dollars.
BRIAN : D’accord. C’est parti
pour une merveilleuse soirée.
LES DEUX GARCONS ENTRENT.
ILS APERCOIVENT ERIC ET LUCY QUI S’APPRETAIS A SORTIR.
MATT : Euh … Brian, je te
présente mon père, ma sœur Lucy. Papa, voici Brian, un ami de Mary
ERIC : Oooh ! (Il lui
serre la main) Je dois emmener ma fille chez une amie. Oh ! C’est
dommage ! J’aurais volontiers discuté avec vous. (Mary arrive)
MARY : Ce ne sera pas
nécessaire mais belle tentative. (à Brian) On y va ?
BRIAN : Ouais. Ravi de vous
avoir rencontrés. (Matt ouvre la porte) Je ne la ramènerai pas
trop tard. (Matt ferme la porte)
LUCY : Laisse la porte ouverte.
On est déjà en retard. Papa ! (Lucy s’apprête à partir)
ERIC (en criant) : Va voir
derrière le volant si j’y suis. Pourquoi il a dit qu’il ne la ramènerait pas
trop tard ?
MATT : Oh ! Je ne sais pas.
C’est un garçon sérieux.
ERIC : Ha ! Ha ! (Il
regarde le pantalon de Matt) Il est à moi, ce jean ?
MATT : Il ne va pas très bien.
Il va falloir que je grossisse dedans.
ERIC : Il est si large que ça ?
LUCY : Papa ! Je ne te vois pas
derrière le volant.
ERIC SORT DE LA MAISON.
MATT FERME LA PORTE ET SOUPIRE. ANNIE ARRIVE À CET INSTANT.
ANNIE : Combien tu lui as
donné ? (Matt a l’air surpris) Je vous ai vus sous le porche.
MATT : Vingt dollars.
ANNIE : Et d’où sors-tu
l’argent ?
MATT : La banque de Simon.
ANNIE : Matt, c’est très gentil
de ta part. Mary se sent un peu seule sans Wilson. D’un autre côté, tu joues
avec le cœur de ta sœur et l’argent de ton frère. Alors, il se pourrait qu’un
jour, ça te retombe sur le nez. Bon courage !
MARY ET BRIAN DISCUTENT
AU CLUB DE BILLARD.
BRIAN : Alors, ça se passe
comment au basket.
MARY : Je ne joue pas, cette
année. J’ai une opération au genou.
BRIAN : J’avais oublié. Désolé.
MARY : Ce n’est pas grave. Tu
pratiques quel sport ?
BRIAN : Aucun.
MARY : On pourrait aller voir
un match.
BRIAN : Non. Je n’aime pas le
basket-ball.
MARY : Oh ! Le football
américain ?
BRIAN : Non plus.
MARY : Le foot ?
BRIAN : Pas davantage.
MARY : Le volley-ball ?
BRIAN : Je crains que non.
MARY : T’as monté un projet
scientifique quand t’étais en première ?
BRIAN : Ah oui ! Oui, j’ai
adoré faire ça. Je me suis ramassé, ça a fichu mon trimestre en l’air mais ça
m’a passionné.
MARY : C’était sur quoi ?
BRIAN : Une greffe de cœur sur
une grenouille.
MARY : C’est génial.
BRIAN : Ouais. Enfin, les deux
grenouilles sont mortes, mais mon objectif était de démontrer que c’était
réalisable. Le donneur était cool mais le receveur s’est mis à suinter par les
points de suture. Les gens vomissaient en passant devant ma table.
MARY : Oui. Ce n’est pas ton
problème. Si on ne supporte pas le sang ou le pus, on n’a rien à faire au labo.
BRIAN : Ouais. Exactement.
MARY : Moi, je trouve ça super
intéressant. Tu regardes la chaîne médicale ?
BRIAN : Ouais. Dès que je peux.
T’as vu cette émission où une bonne femme s’est fait scalper par une machine et
…
MARY : Oui. Ils lui ont tout
recousue. Mais pour eux, c’était la routine. Tu comptes faire médecine ?
BRIAN : Ouais, peut-être.
Pourquoi ? Toi aussi ?
MARY : Je ne crois pas. Je
déteste la chimie. Faut dire que la raison pour laquelle je n’aime pas trop ça,
c’est que je n’y comprends rien.
BRIAN : Euh … je pourrais
t’aider.
MARY : C’est vrai ?
BRIAN : Hm ! Mouais.
MATT EST DANS LA CHAMBRE
EN TRAIN D’ECOUTER DE LA MUSIQUE SUR SON BALADEUR EN DANSANT. ERIC ENTRE. IL
VEUT LUI DEMANDER QUELQUE CHOSE TRES DISCRETEMENT.
ERIC (en touchant Matt) : Euh …
Tu … tu veux me rendre un service ? Euh … euh … va me chercher deux
cheeseburgers !
MATT : Oui, bien sûr.
ERIC : Et j’aimerais … euh …
que ça reste entre nous, dans la mesure du possible. Je préfèrerais que ta mère
n’en sache rien.
MATT : Où est le mal pour deux
hamburgers ?
ERIC : Ah ! Mais ce … ce sont
que deux hamburgers. Hm ?
MATT : Je vais au Varsity ?
ERIC : Ouais. Tu n’auras qu’à …
les poser quelque part dans le garage. Je trouverai bien un moyen de les
récupérer. Merci.
MATT : Papa ! T’as pas besoin
de faire ça. T’es pas si gros que ça.
ERIC : Comment ça, pas si gros
que ça ?
MATT : Bon. Je me dépêche. Mais
pourquoi tu ne t’es pas arrêté là-bas après avoir déposé Lucy ?
ERIC : J’ai déjà pris un
milk-shake et c’est pire encore. Ecoute, dis à ta mère que tu … tu vas faire un
tour. Non … non. Dis-lui … que tu vas prendre l’air. Non ! Ca ne marchera pas.
De l’air, le jardin en est rempli, l’air … Ben, T’as qu’à lui dire que tu vas
chercher un livre chez un de tes amis.
MATT : Arrête de te torturer.
Laisse-moi faire, d’accord ?
ERIC (en lui donnant
l’argent) : Merci, mon fils.
ALORS QU’ERIC EST PRET A
FRANCHIR LA PORTE, IL APERCOIT ANNIE. IL LA REFERME.
ERIC : Ta mère est dans le
couloir.
MATT : Papa, reste zen.
ANNIE ESSAIE D’ENTRER
DANS LA SALLE DE BAIN. ELLE ENTEND ROSIE.
ROSIE : J’en ai pour une
minute. Je prends un bain.
ANNIE : Encore ? Mais tu en as
déjà pris un, cet après-midi.
ROSIE : Je me suis toute salie.
ANNIE : Nous sommes sept
personnes dans cette maison. Vous avez droit à un seul bain par jour.
ROSIE : Je croyais que pour
être en odeur de sainteté, il fallait se laver.
ANNIE : C’est surtout valable
quand on prend un autobus bondé en fin de journée.
ROSIE : Ah bon !
ANNIE : Dépêche-toi,
maintenant.
QUANT À MATT, IL AVAIT
ENTENDU ANNIE. APRES QU’ELLE AIT ARRETE DE PARLER, IL SORT DE LA CHAMBRE TOUT EN
S’ASSURANT QU’ELLE NE TRAINE PLUS DANS LE COULOIR. MAIS NON ! ANNIE EST RESTEE.
SOUDAIN, ELLE ENTEND CLAQUER LA PORTE.
MATT : Je vais m’acheter une
glace. Je te ramène quelque chose ?
ANNIE : Ah ! Et où tu vas
l’acheter ?
MATT : Oh ! Je n’en sais rien.
Je verrais bien. Mais … je ferai vite, d’accord ?
ANNIE : Je vais m’abstenir pour
le moment. Je me mets au régime. (Elle ajoute tout haut) Mais tu pourrais
peut-être ramener une petite bricole à Rosie lorsqu’elle aura terminé de prendre
son bain.
ROSIE : Je ne veux rien. Je ne
veux pas grossir comme papa.
MATT : Aïe.
PENDANT CE TEMPS,
BEVERLEY ET LES TROIS AUTRES FILLES (ON NE CONNAIT PAS LEUR NOM) SONT ASSIS SUR
LE LIT. CES TROIS DERNIERES SE METTENT À BAVARDER. APRES, QUELQUES SECONDES,
BEVERLEY LES INTERROMPT.
BEVERLEY : Silence ! (Eclat
de rire) Bon. La nouvelle, c’est toi. La nouvelle doit aller sous le
lit. Ensuite, on fait entrer la dernière arrivée, Shelby.
LUCY : Et après ?
BEVERLEY : Après, on lui posera
des questions sur toi pour qu’elle nous parle de toi et qu’on sache ce qu’elle
pense de toi. Bien sûr, on va inventer n’importe quoi pour l’embrouiller et, il
ne faudra pas nous en tenir rigueur.
LUCY : Non. Bien sûr.
BEVERLEY : T’inquiète pas. On
fait ça toutes les semaines et c’est vraiment très drôle … et très utile. Comme
ça, tu sais qui sont tes vraies amies. Tu peux savoir ce qu’elles disent de toi
quand tu n’es pas là.
LUCY : Et si ça ne m’intéresse
pas de savoir ?
LES TROIS FILLES
S’ECLATENT DE RIRE. ASHLEY ARRIVE.
ASHLEY : Surprise.
BEVERLEY : Génial ! T’arrives
juste à temps.
ASHLEY : Ca va, Lucy ?
LUCY : Ca va.
BEVERLEY : Lucy est arrivée
avant Shelby. C’est à elle d’aller sous le lit. Nous n’attendons plus que
Shelby.
ASHLEY SOULEVE LE
PROTEGE-LIT. LES FILLES S’ECLATENT DE RIRE. LUCY A L’AIR PREOCCUPE.
PUIS, ON VOIT ROSIE NAGER
DANS LA BAIGNOIRE. ENTRETEMPS, SIMON EST EN TRAIN D’ECRIRE. PUIS, IL REGARDE SA
MONTRE. ROSIE BOUGE DES QU’ELLE ENTEND UN COUP DE SIFFLET.
SIMON : Je suis fier de toi.
ROSIE : Moi aussi.
SIMON : On ferait mieux de
sortir d’ici avant que maman nous attrape.
ROSIE : Elle va avoir une
grosse surprise quand elle saura que … que je sais nager.
ANNIE (en frappant la porte) :
Tu es toujours dans le bain ?
ROSIE : Non !
SIMON : Oh !
AU CAS OU ANNIE
ENTRERAIT, ILS SE DIRIGENT VERS LE LAVABO.
SIMON : On se brosse les dents.
ANNIE RESTE PRES DE LA
PORTE PENDANT UN MOMENT, PUIS ELLE REJOINT ERIC QUI LIT AU LIT.
ANNIE : Je te prépare un petit
en-cas ? Tu as à peine touché au dîner ?
ERIC : Non, non, merci. Ca ira
comme ça. Hm … Ca ira. (Annie l’embrasse)
BRIAN DISCUTE AVEC MARY
PRES DE LA MAISON.
BRIAN : J’ai passé une super
soirée.
MARY : Moi aussi.
BRIAN : Tu … tu veux qu’on
ressorte ensemble ?
MARY : Demain soir, par
exemple.
BRIAN : C’était plutôt à moi de
demander mais ouais, je suis libre demain soir.
MARY : Génial.
SOUDAIN, MATT ARRIVE ET
LES SUPREND EN TRAIN DE S’EMBRASSER. IL SE RACLE LA GORGE. MARY SE RETOURNE.
MARY (à Brian) : Alors, à
demain.
MARY RENTRE À LA MAISON.
MATT PARLE À BRIAN.
MATT : C’était un baiser qui
valait plus que vingt dollars.
BRIAN : C’était un baiser
gratuit. Je vais te rembourser ton argent. Ce sera injuste d’être payé pour
sortir avec elle. (Mary écoute aux portes) En fait, c’est moi qui devrais te
payer.
MARY OUVRE LA PORTE,
REGARDE BRIAN ET MATT D’UN AIR CONSTERNE ET LA REFERME BRUSQUEMENT. ELLE MONTE
VITE DANS SA CHAMBRE.
BEVERLEY (à Shelby qui vient
d’arriver) : Je mourrais d’envie de te demander ce que tu pensais de Lucy.
SHELBY : C’est une fille sympa.
ASHLEY : Sympa ? Je t’en prie.
BEVERLEY : Elle ne l’a pas été
avec Ashley, en tout cas.
SHELBY : Elle doit probablement
en vouloir à Ashley parce qu’elle sort avec Jimmy. Lucy et Jimmy sont quand même
sortis ensemble très longtemps.
BEVERLEY : Je me suis demandée
pourquoi il l’avait quittée
ASHLEY : Jimmy trouve qu’elle
est godiche, qu’elle manque de confiance en elle.
SHELBY : Pour ça, je suis
d’accord. (Eclats de rire) Enfin, c’est vrai. Elle manque un peu de confiance en
elle.
BEVERLEY : T’es sérieuse ?
ASHLEY : Tu as tout à fait
raison.
SHELBY : C’est vrai, mais ça ne
doit pas être évident avec une grande sœur star de l’équipe de basket qui est
super intelligente
UNE AUTRE FILLE : Oui, si Mary
ne nous avait pas demandé d’inviter Lucy, je peux dire qu’on ne l’a …
UNE AUTRE FILLE (la faisant
taire) : Chut ! Oh, mais … Oh …
BEVERLEY :
Euh … Shelby ! Tu ne sais pas ? On a une surprise pour toi. (Eclats de
rire) Tu peux sortir, Lucy.
LUCY SORT DU LIT. LES
AUTRES FILLES CONTINUENT A RIRE. ELLE REGARDE SHELBY, EN LARMES.
BEVERLEY : Bienvenue au club.
LES ECLATS DE RIRE SE
SONT DE PLUS EN PLUS FORTS.
LA PREMIERE FILLE QUI AVAIT
PARLE : Je t’ai eue.
LUCY PLEURE TRES FORT
DEVANT SHELBY.
MATT FRAPPE A LA PORTE DE
LA CHAMBRE DE MARY.
MARY : Laisse-moi.
SIMON (en arrivant) : Je
t’avais prévenu.
MARY OUVRE LA PORTE. ELLE
EST EN COLERE CONTRE MATT.
MARY : Dis-moi, espèce
d’usurier, c’est toi qui lui a prêté les vingt dollars ?
SIMON ET ROSIE S’EN VONT.
MARY REFERME LA PORTE ET MATT LA REPOUSSE. ANNIE ET ERIC ARRIVENT.
ANNIE : Mais qu’est-ce qui se
passe ici ?
MARY : Matt a donné vingt
dollars à Brian pour qu’il sorte avec moi.
MATT : Tu as insisté pour que
je t’arrange le coup, mais ça ne l’intéressait pas. Et en plus, il n’avait pas
d’argent.
MARY FERME BRUSQUEMENT LA
PORTE. MATT VOIT LA REACTION D’ANNIE.
MATT : Oui, ça va. Je sais. Ca
me retombe sur le nez.
MARY : Et il y a combien de
personnes qui sont au courant ?
ERIC : Mais je ne suis pas au
courant, moi. Pourquoi je ne suis pas au courant, au fait ?
ANNIE : Tu devais être en train
de boire ton milk-shake, si j’en crois l’emballage que j’ai trouvé dans la
poubelle en la sortant, hm ?
ERIC : Je parle à Matt. Tu
parles à Mary.
MARY : Je ne parlerai à
personne. Fichez-moi la paix.
ANNIE : Personnellement, je
n’ai pas envie de la forcer.
ERIC (à Matt) : Toi, viens. Il
faut qu’on parle entre hommes.
ERIC ET MATT S’EN VONT
DISCUTER. ANNIE MET TRES LONGTEMPS POUR SE DECIDER A PARLER A MARY.
MATT : Les deux cheeses sont
sous la roue avant, côté conducteur.
ERIC : Roue avant, côté
conducteur. Tu me sauves. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de payer Brian
pour qu’il sorte avec Mary ?
MATT : Brian m’a dit que Mary
n’était pas son genre. Mais apparemment, elle a du le devenir, vu la façon dont
il l’a embrassée en rentrant.
ERIC : Je suis content que
personne ne m’en ait parlé.
MATT : Oui.
LE TELEPHONE SONNE. ANNIE
DECROCHE.
ANNIE : Allo !
LUCY : Maman !
ANNIE : Ca va, Lucy ?
LUCY : Maman, rappelle et
trouve une raison pour me ramener à la maison, s’il te plaît.
ANNIE : Ca ne va pas ?
LUCY : Non. C’est pour ça que
je veux rentrer à la maison. S’il te plaît, fais vite.
ANNIE : D’accord. (Lucy
décroche)
MATT ET ERIC CONTINUENT À
DISCUTER.
ERIC : Tu sais, j’ai fait la
même chose pour ma sœur. J’avais payé un garçon pour qu’il la sorte quelques
semaines et il s’est avéré … qu’il l’avait mis au courant dès leur premier
rendez-vous et ils se sont partagés l’argent dans mon dos pendant des mois.
MATT S’ECLATE DE RIRE.
ANNIE ARRIVE. ELLE VA CHERCHER LUCY.
ANNIE : Euh … Lucy a appelé
pour qu’on aille la chercher chez son amie.
ERIC : Oh, laisse ! J’y vais.
ANNIE : Non, non. Ca va. Je
peux y aller.
ERIC : Non, non, non. Il est
tard et … je n’aime pas te savoir toute seule la nuit dehors. Je t’accompagne.
ANNIE : Hm ! Si tu veux. (Sonnerie
du téléphone)
MATT : Je réponds ? (Il
décroche) Allo … Ah ! Salut, Brian.
ANNIE ET ERIC (presque en même
temps) : Ah ! (Ensuite, ils s’en vont)
BRIAN : Ecoute, il faut
absolument que je parle à Mary. Je vais tout lui expliquer.
MATT : Elle ne parlera pas.
Elle ne veut parler à personne.
BRIAN (en soupirant) : Je ne
vois pas pourquoi elle se met dans tous ses états, enfin. Je ne savais pas que
ça allait être aussi agréable.
MATT : Bon. Je vais monter la
voir et lui demander si elle veut te rappeler. Mais tu ferais bien de trouver
autre chose que ça à lui dire. (Il raccroche)
ANNIE ET ERIC SORTENT DE
LA MAISON.
ANNIE (en ouvrant la porte) :
Je me demande ce qui se passe avec Lucy. Elle m’a dit qu’elle n’était pas
malade. Il a dû se passer quelque chose.
ERIC (en voyant sa femme près
du volant) : Je vais conduire. C’est moi qui vais l’emmener. Je sais où habite
Beverley.
ANNIE : Et moi, j’ai son
adresse. Je connais très bien le quartier. C’est à peine à six rues d’ici.
Allez, viens ! (Elle ouvre la portière qui amène au volant) Hum !
Ca sent le hamburger. Je croyais que Matt était allé chercher de la glace.
ERIC : Je ne sens rien, moi. (Ensuite,
il essaye d’entrer)
ANNIE (en l’en empêchant) :
Non. J’ai envie de conduire, hein ?
ERIC : Ah ! D’accord … Ouais.
ANNIE SE MET FACE AU
VOLANT ET FERME LA PORTIERE. ERIC SE MET À COTE ET ATTACHE SA CEINTURE.
ERIC (en parlant de la
ceinture) : Je sais. Elle était réglée pour un gros.
ANNIE : Tu me suis à pied, si
tu veux.
LE MOTEUR SE MET EN
MARCHE. EN COMMANCANT A ROULER, ANNIE ENTEND UN GRINCEMENT SOUS LA ROUE. C’EST
UN PETIT SAC CONTENANT LES DEUX CHEESE-BURGER. ERIC EST PREOCCUPE.
ANNIE : Je ferai un petit
détour pour t’en prendre deux autres au retour.
ERIC : Qu’est-ce que tu me
racontes, là ?
ANNIE ROULE EN ARRIERE.
LES DEUX CHEESE-BURGERS SONT MAINTENANT À PLAT.
MATT FRAPPE A LA PORTE DE
LA CHAMBRE DE MARY.
MATT : Brian a appelé. Il veut
que tu le rappelles.
MARY : Ouais, bien sûr. (en
ouvrant la porte) Tu veux que je te dise ? Jamais plus je ne me sentirai sereine
quand je sortirai avec un garçon. J’aurais trop peur que tu l’aies payé pour
sortir ta pauvre sœur incapable de se trouver un copain. Qu’est-ce qui t’es
passé par la tête ? C’était une idée de Brian ?
MATT : Malheureusement, c’est
moi qui ai eu l’idée, mais c’est parce que lui, il n’avait pas d’argent.
MARY : C’est la seule raison ?
C’est parce que … il n’avait pas d’argent ?
MATT : Ouais. Ouais. Si …
sinon, il aurait accepté. Enfin, je crois.
MARY : Est-ce que ça t’arrive
de dire la vérité parce que là, je sais que tu me mens ? Donne-moi son numéro.
Je vais l’appeler.
MATT : Ah ! Je ne l’ai pas, son
numéro.
MARY : Donne-le moi.
MATT : Je te dis que je ne l’ai
pas.
MARY (énervée, plaquant Matt au
sol) : Comment veux-tu que je le rappelles si tu ne me donnes pas son numéro ?
MATT : Je ne vais pas te donner
son numéro pour que tu l’appelles, que tu lui cries dessus et qu’en plus tu
t’humilies.
MARY : C’est toi qui m’as
humiliée, Matt.
MATT ET MARY SE RELEVENT.
MATT VA DANS SA CHAMBRE. MARY VA DANS LA SIENNE ET Y MET LE BAZAR. UNE PHOTO
ENCADREE TOMBE À TERRE. ELLE LA RAMASSE ET LA CONTEMPLE. ENSUITE, ERIC, ANNIE ET
LUCY OUVRENT LA PORTE DE LA CHAMBRE DE MARY. CETTE DERNIERE EST TRES EN COLERE
CONTRE ELLE.
LUCY : Est-ce que tu as payé
Beverley pour qu’elle m’invite chez elle ou tu l’as juste menacée ?
MARY REGARDE LUCY SANS
LUI REPONDRE.
AU PASSAGE SUIVANT, ERIC
SE MET FINALEMENT AU REGIME. ON LE VOIT EN TRAIN DE MANGER UN PAMPLEMOUSSE. MATT
ARRIVE.
MATT : Qu’est-ce qu’ont encore
inventé Simon et Rosie ? On ne peut plus utiliser la salle de bain.
ANNIE (en lui donnant des
pancakes) : Hm ! Je vais aller voir.
MATT : Ah ! Merci, maman.
ERIC REGARDE LES
PANCAKES.
MATT : T’en veux ?
ERIC : Non. Il est temps que je
commence mon régime sérieusement. (Rire de Matt) Ce n’est pas
drôle, hein. (Lucy arrive)
LUCY : Prêt pour le jogging,
papa ?
ERIC : Tu ne vois pas ? Je suis
même dans les starting-blocks. T’as pu parler avec Mary ?
LUCY : Euh … je n’ai aucune
intention de passer l’éponge. Ca ne se passera pas comme ça.
ERIC (à Matt) : Et de ton
côté ?
MATT (en répétant machinalement
ce que dit Lucy) : Mary n’a aucune intention de passer l’éponge. Ca ne se
passera pas comme ça.
ERIC ET LUCY QUITTENT LA
MAISON.
PENDANT CE TEMPS, ROSIE
EST ENCORE EN TRAIN DE NAGER DANS LA BAIGNOIRE.
SIMON (après le coup de
sifflet) : Nage ! Nage ! La tête dehors ! Ouais, comme ça ! C’est ça.
Confiante !
ANNIE OUVRE DISCRETEMENT
LA PORTE.
ANNIE : Mais qu’est-ce que
faites ?
ROSIE (en sortant de la tête de
l’eau) : Simon m’a appris à nager. Maintenant, je n’ai plus besoin de leçon. (Annie
n’y croit pas)
SIMON : J’ai appris tout seul à
nager alors, ça fait un peu de moi, une sorte de spécialiste. Tu vois ?
ROSIE (à Annie) : Regarde-moi.
ELLE FAIT UNE
DEMONSTRATION À ANNIE. ELLE FAIT UN GRAND SIGNE. SIMON EST EMBARRASSE.
ANNIE : C’est formidable !
Merveilleux ! Mais maintenant, il faut laisser la baignoire pour les autres. (Elle
l’y fait sortir) Allez, viens ! Attends ! Attends ! Attends ! Vite ! Tu
vas attraper froid. (Elle enveloppe Rosie d’une serviette de bain)
Voilà, mon bébé ! Allez, embrasse maman. (Baiser)
APRES QUE ROSIE AIT
QUITTE SA MAMAN, CELLE-CI PARLE A SIMON.
ANNIE : Simon ! J’aimerais que
tu dises à Rosie que malgré ses cours en baignoire, elle va devoir prendre des
leçons de natation.
SIMON (embarrassé) : Pourquoi
moi ?
ANNIE : Parce que c’est toi qui
lui as fait croire qu’elle pourrait nager après quelques séances de trempette
dans une baignoire. Elle doit apprendre à nager dans une véritable piscine.
SIMON : Hm ! Mais peut-être
qu’elle sait déjà nager. Ca n’aurait rien d’exceptionnel … D’accord, je lui
dirai. Ca va lui briser le cœur, son minuscule petit cœur
ANNIE : A qui on incombe la
responsabilité ?
SIMON (embarrassé) : A moi.
APRES LE JOGGING, ERIC
RECOMMENCE À NE PAS RESPECTER SON REGIME. ACCOMPAGNE DE LUCY, ON LE TROUVE PRES
DU STAND DE HOT-DOGS. IL EN A DEUX DANS SES MAINS AINSI QU’UN VERRE DE SODA.
ERIC : Je ne sais pas ce qui
m’arrive. Je n’ai jamais eu aussi faim de ma vie. A la minute où ta mère m’a dit
que j’étais gros, j’ai pu penser qu’à me remplir le ventre. Pourquoi je m’en
priverais ? C’est vrai ! Je rentre toujours dans mes costumes. Bon. Euh … je ne
rentre plus dans mes jeans, mais dans mes pantalons d’en haut, si. Un jean, ça
rétrécit, non ?
ERIC ET LUCY S’ASSEYENT
DEVANT UNE TABLE.
LUCY : Je te comprends. C’est
comme quand Beverley dit que je n’ai pas été sympa avec Ashley ou quand Shelby
dit que je manque de confiance. C’est complètement, mais alors complètement euh
… Bon, c’est vrai, euh … (Rires) Je manque peut-être un petit peu
de confiance en moi.
ERIC : Et moi, j’ai pris du
poids. A la sauvegarde de notre image de marque ! Santé !
ILS TRINQUENT. SHELBY
ARRIVE.
SHELBY : Bonjour, Lucy. Je suis
venue m’excuser pour hier soir.
LUCY : Ca
va, Shelby.
SHELBY : Non. Ca ne va pas. Je
me sens très mal. C’est pitoyable, mais … je voulais entrer dans le groupe.
LUCY : Je suis passée par là,
moi aussi. Mais on en revient. Hm ?
SHELBY : La bonne nouvelle,
c’est que … maintenant que nous avons été initiées, nous sommes invitées à
passer la nuit chez Beverley la semaine prochaine. Mais pour ma part, ça ne me
dit trop rien.
LUCY : Moi non plus. Ca ne
m’intéresse pas. Hm !
SHELBY : On se voit lundi, au
lycée ?
ERIC : Shelby ! Qui t’a dit
qu’on était ici ?
SHELBY : Euh … j’ai appelé chez
vous pour parler avec Lucy et madame Camden m’a dit que vous étiez partis faire
du jogging, que vous seriez sûrement ici. (Elle s’en va)
ERIC : Il y a des fois où ta
mère me fait peur. Rhhh ! Tu vas réellement refuser de dormir chez tes amies ?
LUCY : Oui. Le petit jeu de
Beverley a fonctionné. Je sais maintenant qui sont mes vraies amies, et dans le
cas présent, celles qui ne le sont pas. J’ai eu suffisamment de temps pour y
réfléchir lorsque je me suis retrouvée sous le lit. C’est nul, non ?
ERIC : Pas du tout. Je suis
fier de toi.
LUCY : Merci, papa. Je suis
fière de toi, moi aussi. Hm !
LUCY MORD DANS SON
HOT-DOG. ERIC, LUI, NE L’A PAS ENCORE ENTAME. IL LE LANCE À TERRE, AINSI QUE LE
VERRE DE SODA. LUCY LUI DONNE SON HOT-DOG. ERIC EN MORD UN COUP ET LE REJETTE
EGALEMENT.
ROSIE FAIT SON LIT DANS
LA CHAMBRE. SIMON ARRIVE.
ROSIE : Je suis obligée de
prendre ces leçons, hein, coach ? (Elle s’installe sur le lit)
SIMON : Ouais. Tout ça … parce
que maman ne croit pas à la technique de la baignoire que j’ai inventée. Et
qu’est-ce que tu veux y faire ? Ce sont les adultes qui ont le pouvoir. Quand
ils croient avoir raison, ils ont raison.
ROSIE : Simon ! Tu penses que
je peux nager dans une vraie piscine avec de l’eau qui va jusque là ? (Sa
main est à dix centimètre au-dessus de sa tête)
SIMON : Bon. Il ne faut pas que
tu y ailles toute seule, mais avec le maître-nageur, ainsi que les parents. Si
tu ne paniques pas, oui. Je crois que tu t’en sortiras.
ANNIE ENTRE DANS LA
PIECE. ELLE AVAIT EPIE LA DISCUSSION.
SIMON : Bien sûr. Ce n’est que
mon avis, il faut être extrêmement prudent Les leçons de natation sont
probablement une bonne idée. (Il regarde Annie, qui est venue discrètement)
Oh ! J’ai dit « probablement » ? Je voulais dire « évidemment ». Les leçons sont
évidemment une bonne idée. Rien ne remplace les leçons de natation.
ROSIE : Maman ! Est-ce que je
peux essayer ? Tu m’emmèneras nager dans une grande piscine ?
ANNIE : Chérie ! Les leçons de
natation sont faites pour ça. On apprend aux enfants à nager pour leur sécurité
et en plus, c’est très rigolo.
ROSIE : Oui, je sais mais je ne
veux pas apprendre à nager avec les bébés. Maman ! Si j’arrive à sauter et à
nager dans la piscine, est-ce que je pourrais prendre mes leçons avec les
grands, s’il te plaît ?
ANNIE ET SIMON N’ONT PAS
TOUT SAISI.
BRIAN SONNE À LA PORTE.
MARY L’OUVRE.ET LA REFERME. QUELQUES SECONDE APRES, ELLE LA ROUVRE.
BRIAN : Ah ! Super !
MARY : Non. Pas super ! Ote-moi
d’un doute. Pourquoi as-tu voulu sortir avec moi au départ ?
BRIAN : Ce n’est pas que tu ne
me plaisais pas mais, je pensais que tu n’étais pas mon genre.
MARY : Qu’est-ce que t’entends
par là ?
BRIAN : Je veux simplement dire
que je croyais que tu n’étais pas le genre de fille, vulnérable. Ca me faisait
peur. Je me disais que tu n’étais pas une fille facile à vivre. Quoi.
MARY : Comment ça ?
BRIAN : Tu sais ce que tu veux,
et tu l’obtiens.
MARY : Désolée.
BRIAN : Et … j’adore ça.
MARY (en souriant) : Hm ! C’est
malheureux. Tu devrais peut-être essayer de te faire une greffe du cerveau.
BRIAN : Ben, je vais peut-être
essayer. Qui sait, ce sera filmé, tu pourrais le voir à la télévision.
MARY : Ca, tu peux me faire
confiance. (Rire)
BRIAN : Alors … à ce soir ?
MARY : D’accord … Je croyais
que tu n’avais pas d’argent.
BRIAN : Mon père m’a donné
vingt dollars pour pouvoir rembourser Matt. Mais, il attendra.
MARY : Oui, il attendra.
BRIAN ET MARY SE
QUITTENT. CETTE DERNIERE RENTRE À LA MAISON EN POUSSANT UN GRAND SOUPIR.
MATT : Tu as eu ce que tu
voulais et maintenant, j’ai la banque Simon sur le dos.
MARY : Bon. Je te file vingt
dollars. (Elle donne l’argent à Matt et clame tout haut) Simon !
Matt a vingt dollars dans la main.
SIMON DESCEND AUSSITOT DE
SA CHAMBRE. SANS RIEN DIRE, IL TEND LA MAIN À MATT QUI LUI REMET L’ARGENT ET
S’EN VA EN LUI FAISANT LA TETE.
PENDANT CE TEMPS, ANNIE
NETTOIE LA TABLE DE LA SALLE À MANGER. QUELQUES SECONDES PLUS TARD, ELLE REGARDE
SA MONTRE. A CET INSTANT, LUCY ET ERIC RENTRENT. CE DERNIER SE RAFRAICHIT LE
VISAGE.
LUCY : T’as bien couru, papa.
Tu tiens le coup.
ERIC : Tu trouves ! T’as failli
me rattraper à la fin. (Il boit de l’eau jusqu’à vider la bouteille)
Aaah ! Va me chercher une bouteille d’eau fraîche dans le frigo. (Lucy
fait oui de la tête) Aaah ! Ces hot-dogs m’ont donné une de ces soifs.
LUCY : Bon. Je vais me changer.
(Il s’en va. Annie s’éclate de rire)
ANNIE : J’ai froid dans le lit
quand tu vas à la cuisine. Hm !
ERIC : Ah oui ? (Ils
s’embrassent) Chaque kilo te manque ?
ANNIE : Oh ! Arrête d’en faire
des kilos.
ILS S’EMBRASSENT UNE
SECONDE FOIS. AU MILIEU DE LEUR ETREINTE, SIMON ET ROSIE ARRIVENT EN SE RACLANT
LA GORGE.
ANNIE (à Eric) : Euh … On va à
la piscine. Tu veux venir avec nous ?
ERIC : J’irai n’importe où avec
toi.
LES QUATRE PERSONNES S’EN
VONT.
ENTRETEMPS, MARY CHOISIT
UN VETEMENT POUR SORTIR AVEC BRIAN. LUCY ARRIVE.
MARY : Tu ne veux toujours pas
me parler ?
LUCY : Non. C’est terminé.
MARY : Tant mieux. Tu veux bien
m’aider à choisir ?
LUCY : Tu ne veux pas savoir
comment je m’en suis remise ?
MARY : Pas plus que ça, du
moment que tu vas mieux.
LUCY : Nous avons découvert
avec papa que nous avions le même sens de l’autodérision. Où est-ce que tu vas ?
MARY : J’ai encore un
rendez-vous. Brian m’a suppliée.
LUCY : C’est génial. Si j’ai
bien compris, quand Matt se mêle de tes affaires, tu te retrouves avec un super
garçon. Mais toi, quand tu te mêles de mes affaires, je me retrouve sans rien.
MARY : Non. C’est faux.
Qu’est-ce que tu fais de ton sens de l’autodérision ?
LUCY : Oh ! Ca va, ça vient.
ANNIE ET ROSIE SE
TROUVENT SUR LE BORD DE LA PISCINE.
ANNIE (à Rosie) : Tu sais,
chérie, tu n’es pas obligée de sauter.
ROSIE : Si je ne le fais pas,
Simon va se dire que ces leçons en baignoire ne valent rien.
ANNIE : Ben, tu n’auras qu’à
lui dire la vérité. Personne n’a jamais appris à nager dans une baignoire.
ROSIE : Mais peut-être que si.
Et le seul moyen de savoir si on peut apprendre à nager dans une baignoire,
c’est que je saute dans la piscine.
ANNIE : Hm !
ROSIE : Ne t’inquiète pas,
maman. Ca va aller.
ANNIE POINTE SON POUCE
VERS LE HAUT. D’UN AUTRE COTE, SIMON PARLE À ERIC.
SIMON : Je ne l’ai jamais
forcé. J’ai juste voulu l’aider, lui apprendre les bases pour qu’elle puisse se
faire une idée.
ERIC : Et si elle n’arrive
pas ? Elle va être extrêmement déçue.
SIMON : T’inquiète ! Fais-moi
confiance. Elle va y arriver. J’en suis sûr. Déjà dans la baignoire, elle était
géniale. Elle est très douée. C’est la vérité. (Le maître-nageur arrive)
MAITRE-NAGEUR : Très bien. Tout
le monde est prêt ? (Simon s’approche de Rosie)
SIMON : Rosie, n’oublie pas ce
que je t’ai dit : la tête hors de l’eau, les jambes et les bras toujours en
mouvement et surtout, aies confiance. L’eau est ton ami. (Il se jette dans
la piscine) Aaah. (Annie, Rosie et Simon s’éclatent de rire)
ERIC (à Rosie) : Tu as peur ?
ROSIE : Non.
ERIC : Bien.
MAITRE-NAGEUR : Très bien,
Rosie. J’aimerais que tu sautes dans la piscine et que tu te laisses remonter à
la surface. Une fois la tête hors de l’eau, tu te mets à nager, tu n’oublies pas
que je serai là près de toi. (Soupir d’Eric)
LE MAITRE-NAGEUR ENTRE
DANS LA PISCINE. ROSIE MET SES LUNETTES, PLONGE ET NAGE. PENDANT CE TEMPS, ERIC
ET TOUS LES AUTRES ONT L’AIR PREOCCUPE. AU MOMENT OU ROSIE LEVE LA TETE ET
ACCELERE LE MOUVEMENT, ILS SONT RASSURES.
SIMON : Je suis un génie.
ANNIE : Non. Tu n’es pas un
génie.
SIMON : Je suis le frère le
plus heureux du monde.
ANNIE : Je suis d’accord avec
toi. (Baiser)
ROSIE (en levant la tête,
soutenue par le maître-nageur) : Oui !
ANNIE : Oui !
ANNIE : Oui ! T’as réussi.
ERIC : Ouais ! (Eclats de
rire)
ROSIE : Oui !
TOUT LE MONDE EST
CONTENT.
ENSUITE, À LA MAISON,
PENDANT LA NUIT, ERIC EST EN TRAIN DE DISTRAIRE ANNIE QUI PORTE UN CARTON DE
LAIT ET DEUX VERRES QUI S’ENTRECHOQUENT. ILS OUVRENT DISCRETEMENT LA PORTE DE LA
CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE.
ANNIE (en les voyant en train
de dormir) : Oh ! Oh !
ERIC LA REFERME ET OUVRE
CELLE DE LA CHAMBRE DE MATT. EN LE VOYANT EN TRAIN DE DORMIR, ERIC LA REFERME ET
OUVRE CELLE DE LA CHAMBRE DE MARY ET LUCY. EN LA REFERMANT, ERIC EMBRASSE ANNIE.
ET ENFIN, ILS VONT DANS LA LEUR. ERIC TIENTANNIE DANS SES BRAS ET FERME LA
PORTE.
ANNIE : Ah ! Si tu savais comme
je t’aime.
ERIC : Et moi ! (Rire)
ANNIE : Enfin seuls.
A TRAVERS LA PORTE, ON
LES ENTEND RIRE ET FAIRE DU BRUIT. LES ENFANTS ET HAPPY SE SONT REVEILLES ET SE
DIRIGENT TOUS DANS LA CHAMBRE DE LEURS PARENTS. SIMON OUVRE LA PORTE. TOUS LES
ENFANTS ASSISTENT À LA SCENE.
ROSIE : Mais qu’est-ce qu’ils
font ?
ERIC : Euh … (Ricanement
d’Annie) On commence un régime. (Annie s’éclate de plus en plus)
Bonsoir !
LES ENFANTS CAMDEN RIENT
AUSSI. SIMON REFERME LA PORTE. DES CE MOMENT, ILS ARRETENT DE S’ECLATER. ILS
S’EMBRASSENT LONGUEMENT.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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