Saison 1 en VF



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6.18 "La bague au doigt"



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2.3 : JE T’AIME

2.3 : JE T’AIME


DANS LA CUISINE, ANNIE AIDE LUCY À FAIRE SES DEVOIRS.

ANNIE : Euh … tu ne penses pas que tu devrais faire une liste, toi aussi ?

LUCY : Mme Beakman n’a pas parlé de liste. Je ne pense pas qu’on soit obligé d’en faire une.

ANNIE : Hm ! Je vois. En quoi consistent ces travaux pratiques ?

LUCY : Je dois faire le menu de trois repas par jour sur tout un mois pour une famille de quatre personnes et j’ai soixante-quinze dollars par semaine de budget, de nourriture. C’est de l’argent virtuel et je fais semblant d’acheter.

ANNIE : Et tu ne sais pas ce que tu vas leur donner à manger ?

LUCY : Ben, du moment que ça a l’air bon. J’aviserai sur place, tout simplement.

ANNIE : Hm, d’accord ! Tu as des bons de réductions ?

LUCY : Je n’en ai pas besoin. Je peux dépenser soixante-quinze dollars chaque semaine.

ANNIE : Ah ! Fais une liste.

LUCY : Pourquoi faire ? Ce n’est pas la peine.

ANNIE : C’est très utile, je t’assure. Tiens, je vais t’aider à la faire.

LUCY : Pourquoi tu fais ça, franchement ?

ANNIE : Parce que soixante-quinze dollars, ça peut te sembler énorme mais crois-moi, c’est très serré comme budget. Et je ne veux pas passer mon après-midi au supermarché avec toi.

LUCY (toute mécontente) : Tu ne veux jamais aller au supermarché avec qui que ce soit, ne t’en prends pas à moi, alors ! Prends-toi à Mme Beakman. ! Je n’ai pas plus envie d’aller là-bas que tu n’as envie de m’y emmener.

ANNIE (en la retenant): Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je te demande pardon. Je ne voulais pas te blesser. Je te présente mes excuses. (en la prenant dans ses bras) Simplement, j’ai l’impression que tu ne fais pas beaucoup d’effort pour remplir cette tâche et … et à l’avenir, si tu pouvais ne plus me parler sur ce ton, ça me fait très plaisir.

LUCY : Pardon, maman.

ANNIE : Tu sais que je t’aime, Lucy ?

LUCY : Je t’aime, moi aussi.

ANNIE LUI DONNE UN BLOC NOTE ET UN CRAYON.


MATT ECRIT UNE LETTRE, LA LAISSE SUR LA TABLE ET S’EN VA. ROSIE ET SIMON, QUI S’ETAIENT CACHES DERRIERE LE DIVAN, SE RUENT VERS SON BUREAU. NE VOYANT PLUS MATT, SIMON LIT LA LETTRE.

ROSIE : Ca commence par « Heather chérie » ?

SIMON : Non. Il dit « Ah ! Ma belle, mon adorable Heather », et patati, et patata, et blabla. « Tu me manques » comme d’habitude, blabla.

ROSIE : Non. Je veux que tu lises toute la lettre.

SIMON : Oh ! La ! La !

ROSIE : Qu’est-ce qui se passe ?

SIMON : Tu sais comment il termine, d’habitude ? « Je t’embrasse », virgule, « Matt ». Eh bien ! Ecoute ce qu’il a mis. C’est la première fois qu’il finit carrément par « Je t’aime », virgule, « Matt ». Je savais qu’il lui dirait, un jour ou l’autre.

SOUDAIN, ROSIE VOIT ARRIVER MARY.

ROSIE : Attention !

SIMON : C’est qui ?

ROSIE : Mary !

SIMON : Ca va ? Qu’est-ce qu’il y a ?

MARY (en lui reprenant la lettre et la remettant sur la table) : Ca, c’est privé. Reposez-moi ça.

SIMON : Tu es sûre que tu ne veux pas la lire ? Matt dit à Heather qu’il l’aime.

MARY : Et alors ?

SIMON : Alors, je suppose que Wilson te dit qu’il t’aime aussi, puisque tu sors avec lui depuis autant de temps que Heather sort avec Matt. J’imagine qu’il te dit les mots magiques.

MARY SE SENT GENEE ET S’EN VA. SIMON ET ROSIE S’ECLATENT DE RIRE.


ANNIE AIDE LUCY À FAIRE UNE LISTE DE COURSES.

ANNIE : Du steak ? Quel genre de steak ?

LUCY : Je ne sais pas, moi. Qu’est-ce que tu suggères ?

ANNIE : Hamburger. (Mary arrive

MARY : Dis, maman, je peux te demander un truc?

ANNIE : Oui, bien sûr. Mais fais vite parce qu’on doit aller au supermarché.

MARY : Tu la laisses aller au supermarché avec toi ?

ANNIE : Oui. Enfin, je n’ai pas le choix. C’est pour son devoir de travaux pratiques.

MARY : Oh !

ANNIE : Et qu’est-ce que tu voulais me demander ?

MARY : Oh ! Rassure-toi. Ce n’est rien.

ANNIE : Hm !

MARY : D’après toi, pendant combien de temps deux personnes devraient sortir ensemble avant de pouvoir se dire « je t’aime » ?

ANNIE : Oooh ! Pendant longtemps. Pendant assez longtemps.

MARY : Quand papa te l’a dit, vous sortiez ensemble depuis combien de temps ?

ANNIE : Oooh ! A peu près un an. (Eric arrive)

MARY (à Eric) : Depuis combien de temps tu sortais avec maman quand tu lui as dit « je t’aime », la première fois ?

ERIC : Euh … j’ai attendu que nous soyons mariés.

ANNIE POINTE SON POUCE.


EN L’ABSENCE DE MARY, SIMON LIT LA LETTRE DE MATT. CELUI-CI ARRIVE EN LES OBSERVANT DISCRETEMENT.

SIMON : Quand je contemple la lune, je me dis que peut-être, tu la contemples aussi. (Matt s’en va)

ROSIE : Ouais. Cette fois, je crois qu’il est mordu.

SIMON REMET LA LETTRE SUR LA TABLE. LES DEUX ENFANTS QUITTENT LA PIECE. MATT LES REGARDE FROIDEMENT.

SIMON (à Rosie) : Viens !



GENERIQUE



LUCY ET ANNIE SONT AU SUPERMARCHE. CELLE-CI EST EN TRAIN DE CHOISIR DES LEGUMES PENDANT QUE LUCY FAIT SES PROPRES COURSES. ANNIE LA CROISE ET EXAMINE SES MARCHANDISES.

ANNIE : Aaah ! Ah ! Je vais te donner un petit truc. En programmant tes menus à l’avance pour le mois entier, tu peux multiplier ton budget par quatre, faire tes achats en plus grosses quantités et réduire tes dépenses de la semaine.

LUCY : Je ne sais pas si je serais aussi excitée que ça à l’idée d’économiser deux ou trois dollars.

ANNIE : Ha ! Ha ! Ma chérie, la question n’est pas d’économiser quelques dollars. Dis-toi bien que cet argent représente de la nourriture, deux ou trois dollars, ça représentait un petit peu plus de nourriture, autre chose ou quelque chose de meilleur. Tout ça peut donc représenter des expériences totalement différentes sur le plan culinaire.

LUCY : Ouais, je comprends, oui. Où tu veux en venir ?

ANNIE : Eh bien, il y a une différence entre préparer un repas pour quelqu’un et le nourrir, tu comprends ? Quand on mange, l’esprit participe autant que le corps. Le premier repas que j’ai eu l’occasion de préparer pour ton père, c’était un poulet rôti avec des pommes de terre. Et depuis ce jour, chaque fois qu’il m’arrive de faire un poulet rôti, ça me rappelle la soirée qu’on avait passée ensemble et le sentiment que je vivais une expérience fabuleuse. Et même s’il ne me dit rien, je sais que l’odeur de ce plat … hum … et la saveur de ce plat évoqueront pour ton père, les mêmes images et les mêmes sentiments. Et j’ai énormément de plaisir à chaque fois à le voir savourer tous ces délicieux souvenirs.

LUCY : Eh ben, dis donc ! Et vous avez fait quoi, après le dîner ? Enfin, si je peux me permettre cette question ? Hm !

ANNIE : Eh bien, nous avons pris le dessert et puis, il est rentré chez lui … après m’avoir embrassée.

LUCY : Aaah ?

ENSUITE, ELLES SE RENDENT DANS UN AUTRE RAYON.

ANNIE : Quand j’achète les provisions, je prends mon temps, Je pense à ma tribu réunie autour de la table, en train de rire et de discuter. Je me retrouve dans une sorte d’état second. C’est assez zen, en fin de compte.

LUCY : Si je comprends bien, c’est pour ça que tu ne veux pas qu’on aille avec toi ? C’est parce que t’aimes tellement ça ? J’ai toujours cru que c’était parce que t’étais pressée et que tu ne voulais pas qu’on retarde le mouvement, hein ?

ANNIE : Et … tu connais mon secret ?

LUCY : Ouais.

ANNIE ET LUCY (en accélérant le mouvement) : Vrooooooum !

ENSUITE, IL SURPREND UNE MERE EN TRAIN DE S’ADRESSER MECHAMMENT À SA FILLE. CES DEUX PERSONNES NE SONT PAS LOIN D’ELLES.

CAROLE : Si tu n’étais pas aussi idiote, tu aurais fait ça toute seule avant que je rentre à la maison. Est-ce que tu te rends compte que je travaille comme une folle ? Franchement !

LUCY : Allons-nous-en !

ANNIE (en voyant que la jeune fille les regardait) : Je crois que c’est trop tard.

CAROLE : C’est la dernière fois que je rentre à la maison pour apprendre que je dois t’aider à faire un devoir, c’est compris ?

ANNIE (en intervenant dans la discussion) : Euh … bonjour. Je m’appelle Annie Camden. Et apparemment, nos deux filles sont dans la même classe.

LUCY : Bonjour, Laurie. Laurie, voici ma mère. Maman, je te présente Laurie.

ANNIE : Bonjour, Laurie.

LAURIE : Bonjour. Je vous présente ma mère.

CAROLE : À vrai dire, je ne suis pas seulement sa mère. Je suis Carole, une personne à part entière, une femme qui travaille, qui a eu une rude et longue journée, qui est passablement irritée et qui a autre chose à faire que de perdre son temps ici.

ANNIE : Oui, je vous comprends tout à fait mais, puisque je dois rester ici pour faire mes courses, laissez-nous votre fille. Comme ça, une fois que ce sera fini, on pourra rentrer tous ensemble chez nous et elle étudiera avec Lucy. Ca vous permettra de souffler.

CAROLE REGARDE LAURIE. CELLE-CI FAIT OUI DE LA TETE.

CAROLE : Pff ! D’accord. J’apprécierai énormément, madame. C’est un grand service que vous me rendriez.

ANNIE : Très bien.

CAROLE : Merci. (Elle s’en va)

LAURIE : Je ne vous retiendrai pas, madame. Je vous le promets. Je ferai vite.

ANNIE : Non, prends ton temps.

LUCY : Oui, il faut vivre l’expérience à fond ou alors, pas du tout.

ANNIE : Hm ?

LUCY (tout bas) : Merci.

ANNIE (tout bas) : Il n’y a pas de quoi.


PENDANT CE TEMPS-LA, ROSIE OBSERVE DISCRETEMENT MATT QUI EST EN TRAIN D’ECRIRE UNE AUTRE LETTRE. ELLE SE FAIT PRENDRE. PEU DE TEMPS APRES, ELLE VA LE DIRE A SIMON.

ROSIE (en ouvrant la porte de la chambre) : Simon ! Matt est en train d’écrire une autre lettre.

SIMON : Deux dans la même journée ?

ROSIE : Oui. Allez, viens. On va essayer de la lire en douce.

SIMON : Si ça devient une habitude, on ne va plus pouvoir s’arrêter après.

ROSIE : Et alors ? Ca m’est égal.

SIMON : Pas question. On a suffisamment tenté le diable.

ROSIE ENTRE DANS LA PIECE, S’ASSIED ET SE MET À BOUDER.

SIMON : Ce n’est pas la peine de faire la tête, tu sais. (grognements de Happy qui quitte le lit)


MARY EST AU TELEPHONE AVEC WILSON.

MARY : J’aimerais te voir pour qu’on discute, à l’Académie de billard, par exemple.

WILSON : D’accord. On peut aussi se parler maintenant au téléphone … Ca ne va pas ?

MARY : Non, non. Tout va bien.

WILSON : De quoi est-ce que tu veux qu’on parle ?

MARY : Je crois qu’on a besoin de discuter.

DU COTE DE CHEZ WILSON, BILLY A LAISSE TOMBER SON ASSIETTE PAR TERRE.

BILLY : Aïe !

WILSON : Ecoute, Billy vient de renverser son assiette par terre. Il faut que je te laisse. Je passe te prendre à huit heures ? Ca va ?

MARY : Comment va Billy ?

WILSON : Oh ! Très bien.

MARY : J’imagine que tu l’aimes énormément.

WILSON : Ouais, je l’adore.

MARY : Parfait. On se voit tout à l’heure.

WILSON : D’accord. A ce soir. (Il raccroche) Aaah ! Je ne sais pas ce qu’elle me veut, mais aucune bonne conversation n’a jamais commencé par « on a besoin de discuter ». (à Billy) Tu sais que je t’aime, petit bonhomme … Dis à papa « je t’aime, papa ».

BILLY : T’aime, papa.

WILSON : Ah ! Ce n’est pas encore tout à fait ça. Tu le diras quand tu pourras.


MATT A TERMINE SA LETTRE. LE TELEPHONE SONNE. MATT DECROCHE.

MATT : Allo … Ah ! Salut, Mitch … Ouais … Ah ! Je ne sais pas. Il va falloir que je demande à mon père, d’abord. (Eric arrive)

ERIC : Qu’est-ce qu’il va falloir que tu me demandes ?

MATT (à Mitch) : Attends une seconde. (à Eric) Mitch veut savoir si je peux l’emmener récupérer sa voiture.

ERIC : Mais oui, bien sûr.

MATT (à Mitch) : C’est d’accord. Je suis là dans dix minutes … De rien … Bye. (il raccroche)

ERIC : Tu seras quand même rentré à temps pour le dîner ?

MATT : Ah ! Je ne pense pas, non. Euh … la voiture de Mitch est dans le garage de son cousin et c’est à deux heures de route. C’est pour ça que Mitch ne trouvait personne pour l’emmener.

ERIC : Ah oui ? Tu aurais pu me donner cette précision importante au moment même où tu me demandais la voiture.

MATT : Je me suis dit que si j’apportais cette précision, tu risquais de ne pas me la laisser.

ERIC : Aaah !

MATT : Tu me la laisses quand même, finalement ?

ERIC ACCEPTE ET LUI DONNE LES CLES.

ERIC : Ramène-la entière, s’il te plaît.

MATT : D’accord. Tu me prêtes vingt dollars ? Je te les rends dès que je peux.

ERIC (en donnant l’argent à Matt) : Mais, j’y compte bien, fiston. Voilà une dette que tu peux aussi rembourser en effectuant de menus travaux ici, ce week-end. Je te ferai une liste.

MATT : Super ! (en riant) Ha !


ROSIE INSISTE TOUJOURS POUR LIRE LA LETTRE DE MATT.

ROSIE : C’est la dernière fois, je te le promets.

SIMON : Non, on ne peut pas. Ce n’est pas bien.

ROSIE : Ce n’était pas bien non plus, les autres fois et pourtant, on l’a fait … Mais allez, s’il te plaît. Plus qu’une fois et je te promets de ne plus jamais le demander. (grognement de Happy)


MATT ETANT PARTI, ERIC TOMBE MALENCONTREUSEMENT SUR LA LETTRE ET SE MET À LA LIRE. SIMON ET ROSIE ARRIVENT DISCRETEMENT.

ERIC (en lisant la lettre) : Chère madame Matt Camden.

SIMON (surpris) : Madame Matt Camden ?

ROSIE : Et tu voulais qu’on passé à côté d’un truc pareil ?

LES DEUX ENFANTS S’EN VONT. ERIC A DU MAL À SE REMETTRE.


PLUS TARD, ANNIE ARRIVE AVEC LUCY ET LAURIE.

ANNIE (en entrant) : Merci de m’avoir aidée à porter les paquets, les filles.

ERIC : Vous en avez mis du temps.

LAURIE : Je vous demande pardon, monsieur. En fait, c’est de ma faute.

ERIC : Non, non, non, non, non. C’est … c’est … c’est à moi de présenter mes excuses. J’avais hâte de parler avec la maman de Lucy. Mais dis-moi, je ne te connais pas.

LUCY : C’est Laurie. On est dans le même cours de gestion ménagère.

ERIC : Ah ! Bonjour, Laurie et encore une fois, toutes mes excuses. Sois la bienvenue dans notre foyer.

LAURIE : Merci, monsieur.

LUCY : Viens, je vais te montrer ma chambre.

LUCY ET LAURIE S’EN VONT. ANNIE ET ERIC SE PARLENT EN MEME TEMPS. ANNIE PARLE DE LA RAISON POUR LAQUELLE ELLE A INVITE LAURIE A LA MAISON, TANDIS QU’ERIC PARLE D’UNE LETTRE ECRITE PAR MATT QUI PARLE D’UN MARIAGE SECRET AVEC HEATHER.

ANNIE : Euh … on est tombé sur Laurie au supermarché. Sa mère lui criait dessus. Elle m’a fait tellement pitié que je l’ai ramenée à la maison.

ERIC : J’ai lui, sans le faire exprès, une lettre de Matt à Heather Et j’ai eu l’impression que ces deux-là se sont mariés discrètement.

ANNIE (suffoquée) : Quoi ? Mon histoire attendra. Tu dis que Matt a écrit une lettre et que quoi ?

ERIC : Je suis tombé dessus vraiment par accident et je m’apprêtais à la ranger quand les mots « chère madame Matt Camden » ont tout à coup retenu mon attention.

ANNIE : Mais c’est … ce n’est pas possible. Tu as mal lu.

ERIC : Regarde toi-même.

ANNIE : Ah non ! Je ne veux pas lire le courrier de Matt.

ERIC : Même s’il est marié ?

ANNIE : Non, je ne peux pas. Il a confiance en moi. Mais … Bah ! Bon, tu peux m’en faire un compte rendu étant donné que toi, tu l’as déjà lu.

ERIC MET SES LUNETTES ET LIT LA LETTRE.

ERIC (en train de lire) : Chère madame Matt Camden, J’adore t’appeler comme ça et j’attends avec impatience la fin de l’année scolaire pour pouvoir dire à tout le monde que nous sommes mari et femme. Je crois qu’il vaut mieux attendre, bien que j’aie envie de le dire au monde entier, en ce moment même. Je me sens vraiment comble du bonheur et il y a parfois des jours comme aujourd’hui où ce bonheur est si profond que j’ai du mal à garder pour moi, le lourd secret de notre mariage. Je t’aime de tout mon cœur, et de toute mon âme. A toi, pour la vie. Ton cher et tendre mari, Matt.

ANNIE SE SENT TERRIFIEE. ERIC EST DESESPERE.


MARY, LUCY ET LAURIE SONT DANS LA CHAMBRE.

LUCY : Mais qu’est-ce que ça peut bien faire que Matt ait dit à Heather qu’il l’aimait ?

MARY : Ca me fait quelque chose.

LUCY : Mais pourquoi ? Il a quelque chose contre elle ?

MARY : Non, seulement, il se trouve que Matt sort avec Heather depuis le même jour que moi et Wilson. Et Wilson ne m’a jamais dit qu’il m’aimait.

LUCY : Mary a emmené Rosie jouer au parc. Et elle a fait, là-bas, la rencontre d’un garçon sensationnel. Matt est allé à l’aéroport pour chercher nos grands-parents. Et là-bas, il a rencontré la femme de sa vie. Et ce jour-là, rien de particulier, rien de bon ne m’est arrivé à moi. Eh ben ! Voilà ma vie !

LAURIE (à Mary) : Alors, qu’est-ce que tu vas faire ?

MARY : Je vais chercher un moyen de pousser Wilson à me dire qu’il m’aime.

LUCY : Donc, ça veut dire que toi, tu l’aimes ?

MARY : Oui, je crois.

LUCY : Est-ce que tu ne devrais pas en être sûre avant de lui demander de te le dire à son tour ?

MARY : Pourquoi ? Tout le monde le dit. Enfin, tout le monde, sauf Wilson, en l’occurrence.

LUCY : Bon, écoute, voilà ce qu’on va faire. On va organiser un petit jeu de rôle. Toi, tu es toi et moi, je suis Wilson.

MARY : Très bien. Wilson, on sort ensemble depuis un certain temps, quatre mois, bientôt. Et j’ai le sentiment qu’au bout de quatre mois, il y a certaines choses qu’entre deux personnes, on doit commencer à se dire.

LUCY : Tu veux parler de sentiments qu’on éprouve l’un pour l’autre ?

MARY : Oui.

LUCY : Eh bien, si ça peut dissiper le doute de ton esprit, Mary Camden, je t’aime. (éclats de rire)

LAURIE : C’était formidable !

MARY : Oui, mais quelque chose me dit que ce ne sera pas aussi facile.


ROSIE ET SIMON SONT DANS LE JARDIN.

ROSIE : Tu crois que papa a dit à maman que Matt était marié ?

SIMON : Bien sûr qu’il le lui a dit. Maman et papa se disent absolument tout. Et s’ils te disent le contraire, ne les crois pas.

ROSIE : Maman va être fâchée.

SIMON : Ils le sauront tous les deux. Mais ça leur passera, comme toujours.

ROSIE : Je me demande où Heather et Matt iront vivre.

SIMON : Dans la chambre de Matt, évidemment.

ROSIE : Même avec leur bébé ?

SIMON : Quel bébé ?

ROSIE : Quand deux personnes se marient, c’est pour avoir un bébé, ben non ?

SIMON : Pas forcément. On peut se marier pour des tas de raisons.

ROSIE : Comme quoi ?

SIMON : Par exemple, on peut se marier si on n’aime pas ses parents et que … on veut vivre avec les parents d’un autre.


ANNIE ET ERIC FONT LA CUISINE. CE DERNIER EST DE PLUS EN PLUS IRRITE.

ERIC : Et comment ce gamin peut croire qu’il va entretenir une femme, une famille quand il n’a pas un sou en poche ?

ANNIE : Quelle famille ? Tu n’as rien dit à propos d’une famille.

ERIC : Tu as raison ! Il ne parle nulle part d’une famille. Mais quand on est assez fou pour se marier à dix-sept ans, bah ! On peut tout imaginer.

ANNIE : Non, c’est une blague. Ca ne peut être qu’une blague.

ERIC : Eh bien, on le saura à son retour. Malheureusement, il va falloir patienter au moins quatre heures et encore, si Mitch va directement au garage et que Matt revient directement ici, et rien n’est moins certain.

LE TELEPHONE SONNE, ERIC DECROCHE.

ERIC : Ouais … (tout bas, à Annie) C’est Donna, la mère de Heather. (à Donna) Bonjour, Donna. Oh ! Vous faites bien d’appeler. Figurez-vous qu’on parlait justement de votre fille … Aaah … Ah ! Ouais … Ah ! Ouais … C’est … c’est … c’est … c’est vraiment charmant … (à Annie) Elle a reçu une petite lettre de Heather et elle veut qu’on dise à Matt qu’elle l’embrasse très fort.

ANNIE (tout bas) : Hein ? T’invi … invite-la à venir prendre le café et le dessert.

ERIC (à Donna) : Vous devez vous sentir un peu seule dans cette maison maintenant que Heather est à l’école. Pourquoi vous ne viendriez pas chez nous ? Nous prendrons le dessert et le café ensemble … Très bien, très bien. Passez vers euh …

ANNIE (tout bas) : Huit !

ERIC (à Donna) : Huit heures … C’est parfait. … (il raccroche)

ANNIE : Tu crois qu’elle sait quelque chose ?

ERIC : Eh ben … Je ne peux pas croire qu’elle sache quelque chose et ne dise rien.

ANNIE : Pourquoi ? Nous, on le sait et on ne lui a rien dit.

ERIC SOUPIRE. LUCY ARRIVE.

LUCY : Est-ce que Laurie peut rester dormir ?

ANNIE : Euh … euh … oui.

ERIC : Oui, bien sûr.

LUCY : Quelqu’un va devoir aller chercher son pyjama et ses affaires.

ERIC : Ben … Je ferai un saut chez elle après le dîner.

LUCY (toute contente) : Merci, je vais lui dire. (elle s’en va)

ERIC : J’avais oublié que la petite était à la maison.

ANNIE : Tu sais, chéri, je sais qu’on a beaucoup de soucis en ce moment, mais quand tu iras chercher les affaires de Laurie, est-ce que tu pourrais sonder le terrain et essayer de voir si tout ce passe bien chez elle ?

ERIC : Qu’est-ce que tu veux dire ?

ANNIE : Eh bien, la mère de la petite était vraiment hors d’elle, tout à l’heure au supermarché. Je l’ai même trouvée haineuse à l’égard de sa fille.

ERIC : Haineuse ? A quel point ? Tu crois qu’elle bat la petite ?

ANNIE : Je ne sais pas si Laurie est maltraitée physiquement par ses parents mais ce que j’ai entendu était de la violence verbale. Sa mère l’a traitée d’idiote devant nous. Je déteste voir quelqu’un traiter son enfant d’idiot comme ça, c’est tellement humiliant et blessant.

ERIC : Ca, je suis d’accord avec toi. Mais peut-être que sa maman venait d’avoir une très mauvaise journée et elle a perdu les pédales.

ANNIE : Peut-être mais j’ai le sentiment que ce n’était pas seulement une mauvaise journée. J’ai l’impression que c’était un jour comme tous les autres pour Laurie et sa maman.

ERIC : D’accord. Je … je vais voir ce que je peux faire, même si apparemment je suis mauvais détective. (en haussant le ton) Je ne savais pas que mon propre fils était marié. (calmement) Non, c’est … non, ce n’est pas possible. Je … je n’arrive pas à y croire.

ANNIE (tenant la lettre) : Pourtant, c’est écrit là, noir sur blanc.


PLUS TARD, ERIC APERCOIT WILSON.

WILSON : Bonsoir.

ERIC : Bonsoir. Mary sait que tu es là ?

WILSON : Ouais, mais je suis en avance.

ERIC (en criant) : Hé ! Mary ! Descends vite. Wilson t’attend.

MARY : J’arrive.

WILSON : Il n’y a pas le feu. Je ne suis pas si pressé.

ERIC : Ah bon ?

WILSON : Ouais. Elle a dit qu’elle voulait qu’on discute.

ERIC (méfiant) : Ah ! C’est mauvais signe.

WILSON : Ouais. C’est ce que je me dis. Vous ne savez pas de quoi elle veut qu’on parle, je suppose ?

ERIC : Mon pauvre Wilson, je ne sais rien du tout. Je ne suis plus dans le coup, apparemment (Mary arrive)

WILSON : Jolie robe ! On va toujours à l’académie de billard ?

MARY : Oui, c’est ce qu’on avait prévu … pour discuter.

WILSON OUVRE LA PORTE. TOUS LES DEUX QUITTENT LA MAISON.


SIMON ET ROSIE SONT DANS LEUR CHAMBRE. ANNIE ARRIVE EN LEUR APPORTANT UN VERRE DE LAIT ET DES GATEAUX.

SIMON : C’est pourquoi, les bonbons ? T’as quelque chose à nous demander ?

ANNIE : Tu es tellement malin. C’est pour ça que je t’aime tant. Tout à l’heure, la maman de Heather va venir à la maison et ce serait bien si vous pouviez rester ici à vous amuser pendant que les grandes personnes seront en bas. (grognement de Happy)

SIMON : Bien sûr, il n’y a pas de problème.

ANNIE : Bien !

SIMON : Compte sur nous.

ANNIE S’EN VA EN RIANT.

ROSIE : Quand la maman de Heather sera là, est-ce qu’on va descendre en douce pour écouter ?

SIMON : Non, pas question. Ce serait vraiment passer les bornes, cette fois.

ROSIE (en faisant comme Happy) : Sois gentil.

SIMON : Ca suffit comme ça, vous deux. Maman et papa sont bien assez fâchés.

ROSIE : Oui, mais pas contre nous. Contre Matt.


MAINTENANT, ANNIE ARRIVE CHEZ LUCY ET LAURIE.

ANNIE (portant un plateau) : Hm !

LUCY : C’est pour nous ? Merci, maman.

LAURIE : Merci, madame Camden.

ANNIE : Aaah ! De rien.

LAURIE : C’est vous qui les avez faits ?

ANNIE : Oui, c’est moi. Et un jour, je vous apprendrai à les faire à toutes les deux.

LUCY : Pourquoi tu nous les as montés ? C’est parce qu’on ne doit pas descendre ?

ANNIE : Ah ! Je t’ai fait le coup tellement de fois, maintenant. On ne peut plus rien te cacher. Hé oui ! La maman de Heather va venir et j’aimerais effectivement que vous restiez ici bien sagement.

LUCY : D’accord. On doit faire nos devoirs, de toute façon.

ANNIE : Oui, c’est ce que … je constate.

LAURIE : Euh … j’ai … je ne savais pas que vous aviez de la visite. Si ça vous dérange que je reste ici, je peux toujours … je peux toujours rentrer chez moi. Je reviendrai une prochaine fois.

ANNIE : Mais non. Qu’est-ce que tu vas imaginer ? Mon mari vient de partir chercher tes affaires.

LAURIE : Ah ! Merci. Je ne veux pas vous poser le moindre problème, vous savez.

ANNIE : Mais, ce n’est pas le cas. Je t’assure. Ca ne pose aucun problème. (Annie s’en va)

LAURIE : Ta mère est si gentille.

LUCY : Elle peut l’être, effectivement.

LAURIE : Est-ce qu’il est déjà arrivé à quelqu’un de te dire qu’il t’aimait ?

LUCY : Tu veux dire, un garçon ? (Laurie fait oui de la tête) Pas vraiment.

LAURIE : T’as jamais eu de petit copain ?

LUCY : J’en ai eu un l’année dernière : Jimmy Moon.

LAURIE : Attends ! Jimmy Moon ? Celui qui sort avec Ashley, le pot de colle ?

LUCY : Eh oui ! Parfaitement ! C’est celui-là. T’as déjà eu un petit copain, toi ?

LAURIE : Si on veut. Il y avait un garçon qui m’aimait bien avant mais je n’appellerai pas ça un petit copain.

LUCY : Pourquoi ?

LAURIE : Je suis trop jeune pour en avoir un. Et puis d’ailleurs, je ne voudrais pas amener qui que ce soit chez moi.

LUCY : Mais pourquoi ça ?

LAURIE : Ce n’est pas vraiment le genre de maison où tu peux te permettre d’inviter les amis. C’est tout.


ERIC SONNE À LA PORTE DE CHEZ LAURIE. SA MERE OUVRE.

CAROLE : Monsieur Camden, je présume ?

ERIC : Oui, c’est bien moi.

CAROLE : J’apprécie beaucoup que vous laissiez Laurie passer la nuit chez vous.

ERIC : Bah !

CAROLE : Je crains d’avoir produit sur madame Camden une mauvaise impression, tout à l’heure au supermarché et … (La grand-mère de Laurie arrive)

GRAND-MERE (à Carole) : Mais qu’est-ce qui te prend d’ouvrir la porte à un inconnu ? Quelle idiote tu fais ! Parfois, je m’étonne qu’on ne se fasse pas tuer à cause de toi.

CAROLE : Euh … je vous présente la grand-mère de Laurie. Elle habite avec nous.

GRAND-MERE : Faut-il être assez bête ? Elle avait plus de jugeotte quand elle avait l’âge de Laurie. Laisser cet enfant à passer la nuit avec des gens qu’elle ne connaît pas ! Ha ! Je n’ai jamais rien vu d’aussi stupide.

ERIC : Euh … vous savez ? Ma femme et moi, nous ne sommes pas vraiment des inconnus. Notre fille Lucy va en classe avec Laurie et je suis le pasteur de la communauté de Glenoak.

GRAND-MERE : Un pasteur ? Ha ! Vous n’avez pas l’air d’un pasteur, pour moi. (à Carole) Est-ce que tu t’es renseignée sur ces gens ou est-ce que tu es encore trop fainéante pour te servir de ton pauvre petit cerveau ? (Elle s’en va)

CAROLE : Je … je suis sûre que Laurie est en de bonnes mains.

ERIC : Ouais.

CAROLE (en donnant les affaires de Laurie) : Merci encore, mon révérend. (Elle ferme la porte)


MARY ET WILSON SONT À L’ACADEMIE DE BILLARD.

WILSON : Hm ! J’ai eu tellement affaire avec Billy aujourd’hui que je n’ai même pas eu le temps de manger.

MARY : C’est un enfant adorable. Tu dois beaucoup l’aimer.

WILSON : Ouais. Beaucoup. Mais c’est la deuxième fois que tu me dis ça, aujourd’hui. Il y a une raison ?

MARY : Non, non, aucune. Je trouve que c’est important de dire aux gens tout simplement ce qu’on ressent pour eux. Est-ce que tu dis à Billy que tu l’aimes ?

WILSON : Bien sûr ! Constamment … T’as envie de faire une partie ?

MARY : Mais tu n’as pas tout à fait terminé ton poulet.

WILSON : Ah ! C’est vrai.

MARY : Ecoute, Wilson. Voilà où je veux en venir. Ca fait un certain temps qu’on sort ensemble, quasiment quatre mois et au bout de quatre mois, il me semble, enfin, non. Je suis certaine qu’y a des … des choses qu’entre deux personnes, il est nécessaire de se dire. Tu n’es pas d’accord ?

WILSON : Tu as raison, c’est vrai. Et … et je veux que tu saches maintenant que je tiens beaucoup à toi et que … que j’ai du respect pour toi, que j’aime les moments qu’on passe ensemble et que j’espère que tu éprouves la même chose pour moi.

MARY : Je te rassure … Tu sais ? Matt a dit à Heather qu’il l’aimait.

WILSON : Tant mieux pour Matt. Je veux dire, c’est bien pour Matt et elle. C’est super. Tu n’avais pas un test d’histoire, aujourd’hui ?

MARY : Si.


ERIC EST TRES CHOQUE DU COMPORTEMENT DE LA GRAND-MERE DE LAURIE ENVERS LA MERE DE CETTE DERNIERE. IL EN PARLE À ANNIE.

ERIC : Tu ne peux pas imaginer comment la grand-mère de Laurie parlait à sa fille. C’est incroyable de voir à quel point des gens peuvent s’habituer à dire les choses les plus vexantes, les plus … les plus ignobles et ne faire preuve d’aucun égard envers les personnes que justement ils devraient aimer.

ANNIE : Le problème, c’est d’arriver à briser le cercle vicieux. La grand-mère parle à la mère de cette façon, la mère parle à la fille de la même façon et ainsi de suite. Manifestement, ça l’a déjà atteinte dans son amour-propre. Chaque fois qu’elle parle, eh bien, c’est systématique. Elle commence par une excuse …

ERIC : Ouais.

ANNIE : … comme si elle craignait de dire ou de faire quelque chose de mal.

ERIC : Ouais.

ROSIE ET SIMON ARRIVENT AVEC DONNA, LA MERE D’HEATHER.

SIMON : Regardez qui est là !

ERIC : Bonsoir, Donna.

DONNA (en riant) : Hm ! Hm ! Bonsoir.

ANNIE : Ah ? Bonsoir. Je n’ai pas entendu sonner à la porte.

SIMON : Rosie et moi, on regardait justement à la fenêtre au moment où elle est arrivée. Alors, on est allé l’ouvrir.

ROSIE : Maintenant, on va retourner là-haut. Comme ça, vous allez pouvoir discuter entre vous et nous, on ne va rien entendre. (rires d’Annie et de Donna)

ANNIE : On n’entendra rien.

ROSIE : Ouais. (Simon et Rosie s’en vont).

ANNIE : Hm ! Allez ! Disparaissez !

DONNA (en riant) : Ha ! Ils sont tellement mignons.

ANNIE : Ah oui ! Vous croyez ?

ERIC : Ne vous y fiez pas. Voilà qui cache quelque chose, probablement. Mais on ne sait pas encore quoi. (rires de Donna)

ANNIE : Oh ! Mais je vous en prie, venez.

ANNIE INVITE ERIC ET DONNA À S’ASSEOIR.

DONNA : Ah ! C’est tellement gentil à vous de m’avoir invitée. La maison semble bien vide sans ma fille, vous savez ?

ERIC : Une maison vide ? Ah ! Nous ne savons pas quel effet ça peut faire. (rire d’Annie)

DONNA (en riant) : Ouais. Hm ! Hm ! Je me demande comment vous vous débrouillez avec une aussi grande famille.

ANNIE : Hè !

DONNA : Et vos enfants sont si gentils, surtout Matt. Il représente tant de choses pour Heather.

ANNIE : Elle lui apporte beaucoup aussi. Il mûrit d’une façon incroyable.

DONNA : Il semble avoir un sens des responsabilités très poussé.

ERIC : Vous trouvez ?

DONNA : Oui. Et c’est formidable de le voir apprendre le langage des signes.

ANNIE : Ah oui ?

ERIC : Heather est un professeur très patient. Nous, nous l’admirons beaucoup.

DONNA : Merci.

DONNA VOIT ANNIE ET ERIC SE REGARDER SANS RIEN DIRE.

DONNA (après un moment de silence) Euh …vous ne m’avez pas invitée pour prendre le café, n’est-ce pas ?

ERIC : Eh ben, non. En réalité, nous vous avons demandé de venir parce que … cet après-midi, sans vouloir forcer l’intimité de Matt, mon regard est accidentellement tombé sur ceci.

ERIC DONNA LA LETTRE DE MATT A DONNA. SIMON ET ROSIE, QUI SONT CENSES JOUER DANS LEUR CHAMBRE, EPIENT LA DISCUSSION. ON LES APERCOIT SUR LE PALIER. APRES AVOIR LU CETTE LETTRE, DONNA À L’AIR TERRIFIEE.

DONNA : C’est une plaisanterie ?

ERIC : On n’en est pas vraiment sûr. Cela dit, je l’ai vu assis à son bureau en train d’écrire mais c’était bien cette lettre qu’il écrivait. Vous ne savez rien de cette histoire de mariage ?

DONNA : Non. Rien du tout. (Eric et Annie soupirent)

ANNIE : Prenons le café, ça nous fera du bien.

DONNA : Euh … non, merci. Je ne me sens pas très bien. Je crois que je vais aller me passer un peu d’eau fraîche sur le visage.

ANNIE : Euh …je vous en prie. La salle de bain est à l’étage.

DES LA FIN DE LA DISCUSSION, SIMON, ROSIE ET HAPPY ENTRENT VITE DANS LEUR CHAMBRE. DONNA ET ANNIE SONT DANS LE COULOIR. CETTE DERNIERE LUI MONTRE LA SALLE DE BAIN.

DONNA : Merci.


DANS LEUR CHAMBRE, SIMON ET ROSIE CONSTRUISENT UNE MAISON. ANNIE ARRIVE.

ANNIE : Vous devriez vous préparer pour aller au lit, les enfants.

SIMON : D’accord. Comme tu voudras, maman.

ROSIE : Entendu.

ANNIE : On ne vient pas m’embrasser ?

SIMON ET ROSIE SE LEVENT ET EMBRASSENT LEUR MAMAN.

ANNIE : J’aimerais bien savoir ce que vous manigancez mais nous avons une invitée dont il faut que je m’occupe.

SIMON : Ce n’est pas grave. Fais ce que tu as à faire. Demain, on en reparlera.

ANNIE : Je vous aime.

ROSIE : Je t’aime aussi, maman.

SIMON : Oui, moi aussi. Bonne nuit, maman. (Annie s’en va)

ROSIE : Simon, on ne peut pas aller au lit, maintenant. Ca devient trop excitant.

SIMON : Ouais, tu l’as dit.


DANS LA CHAMBRE DE LUCY, CELLE-CI ET LAURIE SONT EN TRAIN DE DANSER EN MUSIQUE. SIMON ET ROSIE OUVRE DISCRETEMENT LA PORTE ET LA REFERME AUSSITOT. ANNIE FRAPPE CHEZ LUCY ET ENTRE DANS LA PIECE.

ANNIE : Eh bien ! On dirait que vous avez fini vos devoirs, mesdemoiselles.

LAURIE : Je vous demande pardon. (Elle éteint le magnétophone) Nous allons nous y remettre tout de suite, madame. J’espère que je ne vous dérange pas trop.

ANNIE : Mais non. Non, tu ne nous déranges pas du tout. Nous sommes ravis de t’avoir à la maison. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites-le-moi.

LUCY : Non, on va réviser. On attend que Mary revienne.

ANNIE : Ah oui ? Pourquoi faire ?

LUCY : Euh ! Pour savoir comment sa soirée s’est passée, c’est tout. Etant donné que nous n’avons personne avec qui sortir.

ANNIE : Ah oui ! Je comprends. En tout cas, si vous vous endormez avant qu’elle ne rentre, je préfère vous embrasser tout de suite. (à Lucy) Je t’aime, mon cœur.

LUCY (la prenant dans les bras) : Je t’aime, maman.

ANNIE (en prenant Laurie dans les bras) : Toi aussi, je t’aime. (Annie s’en va)

LUCY (en regardant Laurie baisser la tête) : Ca ne va pas ?

LAURIE : Si, ça va. Seulement, personne ne m’a jamais dit « je t’aime » de cette façon. C’est la première fois.

LUCY : Comment ? Ton père et ta mère ne t’ont jamais dit ça ?

LAURIE : Je n’ai pas connu mon père. Il a quitté la maison quand j’étais bébé.

LUCY : Et ta mère ne te l’a pas dit une seule fois ?

LAURIE : Non. Jamais.

LUCY : Mais enfin ! Elle t’aime, même si elle ne te dis rien, n’est-ce pas ?

LAURIE : Je l’espère.

LA PORTE S’OUVRE. LUCY VOIT SIMON, ROSIE ET HAPPY SORTIR DE LEUR CHAMBRE.

LUCY : Vous devriez être au lit, vous deux. Mais qu’est-ce que vous faites debout, hein ?

ROSIE ET SIMON S’APPROCHENT DE LUCY ET LAURIE.

LUCY : Qu’est-ce qui se passe ?

SIMON : Apparemment, Matt et Heather se sont mariés. C’est pour ça que la mère de Heather est là. Ca n’a pas l’air de lui plaire.

LUCY : Répète ! Matt a fait quoi ?

SIMON : Il a épousé Heather. Papa a lu la lettre de Matt. Elle était adressée à «  madame Matt Camden » et signée « Ton cher et tendre mari »

LUCY : Attends ! C’est la même lettre que Mary vous a vu en train de lire ?

ROSIE : Non, une autre, voyons.

LUCY : Et où j’étais, moi, quand tout ça s’est passé ?

SIMON : Je n’en sais rien. Où tu es en général quand quelque chose se passe ?

ROSIE : Allez, viens. Je ne voudrais pas rater la suite.

LUCY : Si vous vous faites attraper, ça va mal aller pour votre matricule. Croyez-moi.

ROSIE : On vous racontera ce qui s’est passé ?

LUCY (en faisant oui de la tête) : Hm ! (Simon et Rosie s’en vont)

LAURIE (en souriant) : Hm ! Je ne regrette vraiment pas d’être venue chez toi.

LUCY : Suis-moi.

LAURIE : D’accord. (Lucy et Laurie quittent la chambre)


MARY ET WILSON CONTINUENT À SE PARLER. WILSON VOIT MARY EN TRAIN DE L’ADMIRER.

WILSON : Quoi ?

MARY : Je t’aime, Wilson.

WILSON : Merci.

MARY (mécontente) : Quoi ? C’est tout ? Quel genre d’individu répond en disant merci à une personne qui lui dit « je t’aime ». Franchement !

WILSON TOUCHE SA MAIN. ELLE SE DEBAT.

MARY : Jamais plus je ne le dirai, alors j’espère que tu apprécieras que je l’aie fait.

WILSON : Ecoute, je suis très touché. Je savais où tu voulais en venir depuis le début. C’est pour ça que j’essayais d’éviter le sujet. Ce n’est pas le genre de chose que je suis prêt à dire. Pas encore.

MARY : Pourquoi ?

WILSON : C’est parce qu’on ne dit pas des mots comme ça à quelqu’un … à moins d’avoir la certitude de …

MARY : M’aimer vraiment ?

WILSON (en touchant la main de Mary) : Ecoute, il ne faut pas m’en vouloir. Tu comprends ? La seule fois de ma vie où il m’est arrivé de dire ça à une femme, c’était à la mère de Billy. Dire « je t’aime », c’est s’engager mais on est trop jeune pour se promettre quoi que ce soit. On ne se connaît pas suffisamment. (sonnerie du beeper) C’est sûrement mes parents. Ils gardent Billy. Faut que je passe un coup de fil à la maison. Je reviens tout de suite.

MARY : D’accord.

WILSON S’EN VA UN MOMENT. MATT ARRIVE.

MATT : Salut !

MARY : Mais qu’est-ce que tu fais là ?

MATT : J’ai une heure à tuer avant de rentrer. Et toi, on peut savoir ?

MARY : Wilson et moi, on est sur le point de se quitter.

MATT : Qu’est-ce qui s’est passé ?

MARY : Tu as eu la bonne idée de dire à Heather que tu l’aimais. Voilà ce qui s’est passé. A cause de toi, je viens de me ridiculiser. (Wilson arrive)

WILSON : Je suis content que tu sois là, Matt. Billy s’est réveillé avec un peu de fièvre. Ce n’est pas grave mais … il me réclame. Donc, il faut que je rentre chez moi. (à Matt) Tu peux ramener Mary, s’il te plaît ?

MARY : Pas de problème. Excuse-moi. Je suis vraiment confuse.

WILSON : Ca ne fait rien. Je t’appelle demain ?

MARY : Vraiment ? T’es pas fâché ?

WILSON : Non, au contraire.

WILSON L’EMBRASSE SUR LA JOUE ET LA QUITTE. MATT ET MARY CONTINUENT LEUR DISCUSSION.

MATT : Comment tu sais que j’ai dit à Heather que je l’aimais ?

MARY : Simon et Rosie ouvraient ton courrier. Je les ai surpris et je leur ai dit d’arrêter. C’est là que Simon m’a parlé du « je t’aime ». Je ne lis pas ton courrier, Matt. Je te promets.

MATT : Ouais. Je connais les coupables. Ne t’en fais pas. (soupir)

MARY : Alors, tu es sincère ? Tu l’aimes réellement ?

MATT : Oui. Oui, je l’aime.

MARY : Et tu as déjà dit ça à une autre fille ?

MATT : Hem ! Non … Non, elle est la première et elle sera la dernière.

MARY : Eh ben ! (rire) Tu sais ? Wilson pense que le fait de dire « je t’aime » est une espèce d’engagement.

MATT : Il a raison.

MARY : Quel genre d’engagement ? Un engagement comme le mariage ?

MATT : Ouais … Ouais.

MARY : Tu épouserais Heather ?

MATT : Oui.

MARY : Vraiment ?

MATT : Oui. Je mourais d’envie de le dire à quelqu’un, ce soir. (Eclats de rire)


ERIC, ANNIE ET DONNA ATTENDENT TOUJOURS L’ARRIVEE DE MATT.

ANNIE : Peut-être qu’il y a eu un ennui avec la voiture de Mitch. Peut-être qu’elle n’était pas prête au moment où ils sont arrivés.

DONNA : Je suppose que ce serait trop demandé à Matt que d’appeler ?

ERIC : Ne croyez pas ça ! D’un autre côté, il ne sait pas que nous avons lu cette lettre et que nous l’attendons.

DONNA : Je n’arrive pas à croire que votre fils ait convaincu ma fille de commettre un acte si imbécile.

ANNIE : C’est mon fils que vous traitez d’imbécile ?

ERIC : Donna ! Voyons ! Il faut être deux pour se marier et encore, s’ils sont mariés, nous n’en sommes même pas sûrs.

DONNA : Heather n’a jamais rien fait d’irresponsable de toute sa vie. Croyez-moi, si elle s’est engagée dans le mariage, c’est que Matt l’a poussée à le faire.

ANNIE (hors d’elle) : Je suis parfaitement convaincue que mon fils ne forcerait jamais personne à faire quoi que ce soit contre son gré. Alors, gardez vos réflexions !

DONNA : Etes-vous en train d’insinuer que ce serait ma propre fille qui aurait eu l’idée de se marier ? Parce que si c’est le cas, j’aime autant vous dire …

ERIC (en interrompant la bagarre) : Aïe ! S’il vous plaît ! S’il vous plaît ! Essayons de garder notre calme jusqu’à ce qu’on sache exactement ce qui se passe.

DONNA : Et après, on se serrera la main. On se félicitera mutuellement.

LAURIE, LUCY, ROSIE ET SIMON SE SONT CACHES ; ILS ONT ENTENDU LA DISCUSSION. TOUT À COUP, SIMON ENTEND CLAQUER LA PORTE.

SIMON (à Rosie) : Réveille-toi ! (Matt et Mary arrivent)

ERIC (rassuré) : Ah ! Tout de même !

ANNIE : Aaah !

ERIC : Mary, si ça ne t’ennuie pas, on aimerait parler un instant avec Matt seul. (Mary s’en va)

MATT : Euh … Bonsoir, Mme Cain. Comment se fait-il que vous soyez là ? Il n’est rien arrivé à Heather ?

DONNA : Non. Du moins, je l’espère.

ERIC : Euh … Matt ! (raclement de gorge) Euh … Tout à l’heure, tu as laissé cette lettre sur le bureau et je n’ai pas pu m’empêcher de la lire.

MATT (après avoir lu la lettre) : Tu n’as pas pu t’empêcher de lire mon courrier ?

ERIC : Oui. On parlera du respect de ta vie privée dans un instant. Pour le moment, nous voudrions juste avoir des explications au sujet de cette lettre.

MATT : C’est un canular. Je l’ai écrite parce que Simon et Rosie lisaient de nouveau mon courrier. Ils le font sans arrêt et je me suis dit que ça les calmerait.

SIMON (à Rosie) : Sauf qui peut ! Tous aux abris !

SIMON ET ROSIE MONTENT DANS LEUR CHAMBRE. ANNIE ET DONNA S’ECLATENT DE RIRE.

LUCY : Qu’est-ce qui se passe, alors ? Matt s’est marié ?

MARY : Non, personne ne s’est marié. Allez vous coucher !

LAURIE : Est-ce que Wilson t’as dit qu’il t’aimait ?

MARY : Non. Allez vous coucher !

LUCY : Je suis désolée.

MARY : Tu n’as aucune raison de l’être et pour la dernière fois, allez vous coucher (Elle chatouille Lucy)

LUCY ET LAURIE MONTENT DANS LEUR CHAMBRE. MARY RESTE SUR LE PAS DE L’ESCALIER. ANNIE ET DONNA CONTINUENT A RIRE. APRES UN MOMENT, DONNA S’APPRETE A PARTIR.

DONNA : Bon ! Je crois qu’il est temps que je rentre chez moi.

DONNA EMBRASSE ANNIE ET MATT ET QUITTE LA MAISON.

ANNIE : Au revoir !

DONNA : Au revoir !

MATT : Au revoir !

ERIC : Excuse-nous, Matt ! Nous sommes désolés d’avoir … Enfin, je suis désolé d’avoir lu ton courrier. Pardon !

ANNIE : En revanche, ce qui serait bien, c’est que tu évites de laisser traîner ton courrier n’importe où.

ERIC : Nous dirons à Rosie et à Simon qu’ils doivent respecter ta vie privée.

MATT : Merci. Bonne nuit !

ANNIE : Attends ! Attends !

ERIC : Calme !

ANNIE : Nous n’avons pas terminé.

ERIC : Est-ce que tu penses à te marier ?

MATT (en riant) : Ha ! Non. Bien sûr que non. Je n’ai que dix-sept ans et je dois encore mûrir un petit peu, non … Allez ! Bonne nuit !

ANNIE : Hm ! Hm !

MATT S’EN VA. ANNIE S’ECLATE DE RIRE ET EMBRASSE ERIC.


ALORS QUE MATT EST PARTI SE COUCHER, IL APERCOIT MARY.

MARY : Je t’ai entendu. Et tout à l’heure, tu m’as dit que tu voulais épouser Heather, sans quoi tu ne lui aurais pas déclaré que tu l’aimais.

MATT : Bon ! D’accord, c’est vrai. J’y songe un jour, peut-être, mais ce n’est pas encore fait.

MARY : Pourtant, ce n’est pas exactement ce que tu viens de dire à maman et papa.

MATT : Est-ce que je dis tout à maman et papa ?

MATT MONTE DANS SA CHAMBRE TANDIS QU’ERIC ET ANNIE AVAIENT ENTENDU LA DISCUSSION.

ERIC : Est-ce qu’on fait comme si on n’avait rien entendu ?

ANNIE : Je ne crois pas, non. Mais on pourra en parler demain matin.

ERIC : Moi, je t’adore, chérie.

ANNIE : Je t’aime aussi, trésor. (ils montent se coucher)


LE LENDEMAIN, ERIC, TENANT UN OURS EN PELUCHE, FAIT LA MORALE À SIMON ET A ROSIE.

ERIC : Le courrier est quelque chose de très personnel. Et lire les lettres de quelqu’un, c’est violer sa vie privée.

ROSIE : Comme tu as fait hier ? Tu peux dire que ça a fait un sacré grabuge. Hein, papa ?

SIMON : Ca nous a servi de leçon. Maintenant, on est pardonné ? (Matt arrive)

MATT : Pas tout à fait. Je vous garde pour le week-end.

ERIC : L’idée est de moi.

MATT : Oui, et la première chose que vous ferez, c’est nettoyer ma chambre. (air insatisfait de Simon et Rosie) Au boulot !

SIMON ET ROSIE SE LEVENT ET S’EN VONT, TOUS MECONTENTS.

MATT (à Simon) : Courage !

ERIC : Tu es certain que tu n’as pas l’intention de te marier ?

MATT : (soupir) Je vous ai vu, maman et toi, au pied de l’escalier, hier soir. Enfin, il est vrai qu’on pense qu’un jour, on pourrait se marier dans un avenir plus ou moins éloigné.

ERIC : Plus ou moins éloigné ? C'est-à-dire ?

MATT : Oui. C’est-à-dire que je promets de vous parler de notre projet dès que les choses se préciseront. Ah ! Désolé. Je ne peux pas faire mieux.

MATT S’APPRETE A PARTIR. LAURIE VA BIENTOT RENTRER A LA MAISON.

LUCY : Papa !

ERIC (à Laurie) : Ah ! Tu es prête ?

LAURIE : Excusez-moi de vous déranger encore une fois. Le samedi, c’est jour de ménage à la maison et maman déteste être dérangée. Si vous préférez, je peux rentrer en bus. Vous n’avez qu’à me dire le numéro de la ligne et où je dois le prendre.

ERIC : Non, Laurie. Ca ira.

MATT : Je peux y aller, si ça t’arrange.

ERIC : Non merci, Matt. C’est sur mon chemin, de toute façon.

LAURIE : Merci, Lucy. Je me suis bien amusée.

LUCY : Moi aussi.

ERIC PART RECONDUIRE LAURIE CHEZ SA MERE. PENDANT CE TEMPS, LUCY DISCUTE AVEC MATT.

MATT : On dirait que Laurie a un problème.

LUCY : Qu’est-ce qui te fait croire qu’elle a un problème ?

MATT : Si papa insiste pour la ramener, c’est qu’elle a un problème.

LUCY : C’est-à-dire que c’est personnel.

MATT : Hm !

LUCY : Sa mère lui parle de façon très agressive. Et personne n’avait dit à Laurie « je t’aime » jusqu’à ce que maman le fasse hier soir. (soupir de Matt) T’as ta réponse ?

LUCY S’EN VA. MATT LA RETIENT UN MOMENT.

MATT : Hé ! Tu sais ? T’es une sœur géniale. Et je t’aime.

LUCY EST CONTENTE. MATT LA SERRE DANS SES BRAS, PENDANT CE TEMPS, SIMON ET ROSIE LES OBSERVENT. APRES QUELQUES SECONDES, ILS RETOURNENT DANS LEUR CHAMBRE.

ROSIE (jalouse) : Pourquoi Matt ne me dit jamais qu’il m’aime ?

SIMON : Il le ferait si tu arrêtais de lire son courrier.

ROSIE : Je te promets que je vais vraiment essayer d’arrêter.

SIMON : Je t’aime, moi, tu sais.

ROSIE : Ouais, je sais. Mais toi, ce n’est pas pareil.

SIMON EST ENERVE.


ANNIE PREPARE DES CREPES. MARY ESSAIE D’AVALER SON PETIT-DEJEUNER.

ANNIE : Ca ne va pas, chérie ? Tu n’as pas l’air très en forme, ce matin.

MARY : Non, ça va. Je n’ai pas très faim, c’est tout.

ANNIE : Comment ça s’est passé avec Wilson, hier soir ?

MARY : Très bien.

ANNIE : Tu as réussi à lui faire dire qu’il t’aimait ?

MARY : Comment t’as fait pour savoir ?

ANNIE : Je n’ai pas eu de mal à deviner. Alors, il te l’a dit ?

MARY : Non. Et maintenant, je me sens toute bête d’avoir voulu le lui faire dire alors que je ne suis pas sûre de savoir ce qu’aimer veut dire.

ANNIE : Tu sais qu’il faut une bonne dose de bon sens à une jeune fille de ton âge pour arriver à comprendre ça ? (en prenant Mary dans ses bras) Je suis vraiment très fière de toi.

ENSUITE, MARY SE REMET À MANGER.


AVANT DE RENTRER À LA MAISON, LAURIE DISCUTE AVEC ERIC DANS LA VOITURE.

ERIC : Je t’accompagne jusqu’à la porte.

LAURIE : Attendez ! J’ai encore quelque chose à vous demander, si ça ne vous ennuie pas.

ERIC : Non.

LAURIE : Il y a quelque chose qui m’a beaucoup frappée quand j’étais chez vous. Ca vous arrive assez souvent de vous dire les uns aux autres que vous vous aimez ?

ERIC : Ca nous arrive même constamment.

LAURIE : Ma mère ne me le dit jamais. Ca ne lui vient pas à l’esprit … J’ai très envie de le lui dire. Mais ce qui me fait peur, c’est qu’en retour, elle ne le dise pas et de me sentir plus mal encore.

ERIC : Ce n’est pas évident. Mais peut-être que tu pourrais le lui dire, sans attendre forcément que ta mère réponde immédiatement. Ca peut l’aider. Tu sais ? Je suis persuadé qu’elle veut te le dire aussi, mais … mais peut-être que ça ne lui est pas facile. Peut-être qu’on ne lui a jamais dit, quand elle était enfant. Tu comprends ?

LAURIE : Vous avez vu ma grand-mère, je crois.

ERIC (en riant) : Oui. Ca, je dois l’avouer.

LAURIE : Je déteste la façon dont ma mère et ma grand-mère se parlent à longueur de temps. Je sais bien que le fait de se dire qu’on s’aime n’est pas suffisant pour changer quoi que ce soit. Mais ce serait tellement agréable. Vous comprenez ?

ERIC : Je comprends.

LAURIE : Peut-être que je vais essayer.

ERIC : Ca peut demander plusieurs tentatives. A force de le dire, ta mère te le dira peut-être aussi, finalement.

LAURIE FAIT OUI DE LA TETE.

ERIC (en la faisant sortir de la voiture) : Allez !

ERIC ET LAURIE SORTENT DE LA VOITURE. EN SONNANT À LA PORTE, ERIC TOMBE SUR LA GRAND-MERE.

GRAND-MERE : Qui est-ce ?

LAURIE : C’est moi, grand-mère. Et le pasteur Camden.

LA GRAND-MERE DE LAURIE OUVRE LA PORTE.

ERIC : Bonjour, madame. Voilà ! Je vous la ramène saine et sauf.

GRAND-MERE : Ouais ! C’est du moins ce que vous voudriez nous faire croire ?

LA GRAND-MERE S’EN VA. CAROLE ARRIVE.

CAROLE : Merci beaucoup, mon Révérend.

ERIC : Laurie est une hôte parfaite et nous espérons qu’elle pourra revenir nous voir bientôt.

CAROLE : D’accord. Merci. (à Laurie) Tu t’es bien amusée ?

LAURIE : Oui, maman. C’était génial. (Eric s’éloigne) Mais … tu m’as manquée.

CAROLE : C’est vrai ?

LAURIE : Oui. (après quelques seconde de silence) Maman ! Je t’aime.

CAROLE : Oooh ! Je t’aime aussi, ma chérie. Je t’aime très fort.

CAROLE FINIT PAR SERRER LAURIE DANS SES BRAS. PENDANT CE TEMPS-LA, ERIC EST EN TRAIN DE LES OBSERVER AVANT DE RETOURNER A LA MAISON.


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