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6.18 "La bague au doigt"



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2.02. RENTREE AGITEE

2.02. RENTREE AGITEE

 

ERIC ET ANNIE PREPARENT LE PIQUE-NIQUE DES ENFANTS. EN MEME TEMPS, ILS REGLENT LEUR MONTRE.

ERIC : Cinq minutes, top chrono !

ANNIE : J’ai du mal à me faire à l’idée que dans exactement quatre minutes et quarante secondes, nos cinq enfants vont aller à l’école et nous laisser la maison pendant sept heures entières. Tu as appelé la secrétaire de l’Eglise ?

ERIC : Je lui ai dit que je prenais la journée. Il n’y aura pas de coup de fil, ni de fax, ni de beeper, …

ANNIE : Ni d’urgence de dernière minute. Tu es sûr ?

ERIC : Absolument. Ni d’urgence de dernière minute, car ma journée sera consacrée entièrement à ma chère épouse. (Ils s’embrassent)

ANNIE : Ah ! Je n’arrive pas à le croire. Rosie entre à la maternelle. Ca veut dire qu’on a toute la journée.

ERIC : Toute la journée … et toute la maison.

ANNIE : Et rien que pour nous. Où en est le compte à rebours ?

ERIC (en regardant sa montre) : Trois minutes et trente secondes.

ANNIE : Il est temps. Demande-leur de descendre.

ERIC : Ils ne devraient pas être en retard. Tu comprends, euh … la rentrée, …

ANNIE : Euh … oui.

ERIC : … c’est important.

ANNIE : Il faut marquer le coup.

ERIC : Oui, ça donne le ton pour l’année entière.

ANNIE (en secouant la tête) : Hm !

LUCY ARRIVE DE TRES MAUVAISE HUMEUR.

ANNIE : Quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas, Lucy ?

LUCY : Mis à part le fait que je n’ai pas dormi de la nuit et que j’ai l’estomac qui fait des nœuds et que j’ai envie de vomir, ça roule.

ANNIE : C’est tout simplement le trac de la rentrée.

LUCY : Le trac de la rentrée ? J’ai mon pauvre système nerveux en pelote et toi, t’appelles ça, le trac de la rentrée ?

ERIC : Est-ce que tu sais qu’en réalité, euh … il est physiquement impossible pour les nerfs de se mettre en pelote ?

LUCY : Ca m’aide beaucoup.

ERIC : Oui, attends … (Il s’approche de Lucy) Essayons autre chose. Dis-moi ce qui t’effraie le plus dans ta rentrée au lycée, aujourd’hui.

LUCY : Mais c’est de ne pas savoir si je vais pouvoir ouvrir la porte du casier.

ERIC : Et le cadenas porte-bonheur que je t’ai donné, tu sais, j’ai fait toutes mes années de lycée et …

LUCY : Tes années de fac et de séminaire … Peut-être qu’il ne porte plus bonheur. Peut-être qu’il est trop vieux.

ANNIE : Je t’en ai proposé un neuf, souviens-toi.

LUCY : T’aurais dû insister.

ERIC : Quand tu dis « trop vieux », qu’est-ce que …

LUCY : Vous imaginez, si je tombe sur Jimmy Moon et Ashley ? Pourquoi m’infliger une telle torture ? Pourquoi est-ce que je … je n’irai pas dans un autre établissement ?

ERIC : Parce que tu serais tourmentée par des enfants qui ont un autre code postal et on ne peut pas te faire courir un tel risque.

ERIC ET ANNIE LUI REMONTENT LE MORAL.


 

DANS LA CHAMBRE DE ROSIE, MARY S’OCCUPE DE CETTE DERNIERE.

MARY : Tu as peur ?

ROSIE : Des serpents, c’est tout.

MARY : Quel serpent ?

ROSIE : Les serpents que le concierge met dans les toilettes pour nettoyer les tuyaux. C’est plus rapide. Mais ensuite, ils s’échappent et puis, ils font tout plein de petits et après, il y en a des millions dans le sous-sol.

MARY : C’est Simon qui t’a dit ça ? (Rosie fait oui de la tête) C’est un mensonge. N’écoute pas ce que Simon ou les autres enfants ou même un maître peuvent te raconter, si c’est seulement pour te faire peur. Tu préfères que les autres enfants disent que tu es une poule mouillée ou que tu es courageuse comme Batgirl ?

ROSIE : Batgirl.

MARY : C’est bien. (Matt arrive) Allez, va te brosser les dents.

ROSIE QUITTE LA PIECE. MATT PARLE À MARY.

MATT : Alors, comment ça va ?

MARY : Très bien. Pourquoi ça n’irait pas ?

MATT : Je ne sais pas. Ca ne doit pas être facile de ne pas faire partie de l’équipe, cette année.

MARY : Ce n’est pas grave. Je reviendrai.

MARY SE LEVE ET S’AVANCE VERS MATT. ELLE FAIT UN ACCROCHAGE.

MATT : Ho ! Aaah !

MARY (irritée) : Ca va aller, rassure-toi.

MATT : Tu sais, si t’as pas envie de montrer le lycée à Marcus, je peux le faire.

MARY : Papa a insisté pour que je le fasse. Je crois que je n’ai pas le choix.

MARY S’EN VA.


 

SIMON ET HAPPY ARRIVENT DANS LA CUISINE.

SIMON (à Lucy) : Comment ça va, la petite ?

LUCY (irritée) : Oooh ! Laisse-moi tranquille, toi.

ANNIE (tout essoufflée) : Hum …

SIMON : Mais calme toi, ça va aller.

IL OUVRE LE REFRIGERATEUR ET SORT DE LA NOURRITURE EMBALLEE DANS DU PAPIER ALU.

SIMON : Oh ! Un reste de poulet ! C’est trop génial.

SIMON LE MET DANS SON PANIER-REPAS. ERIC, ANNIE ET LUCY LE REGARDENT BIZARREMENT.

SIMON : Protéine ?

ERIC : Alors, dis-moi, Simon, tu es impatient d’effectuer ta rentrée au collège ?

SIMON : Très impatient.

LUCY : Tu ne sais pas ce qui t’attend. Ca se voit. (Annie met une fourchette et un couteau dans le panier-repas de Simon) Ce qui t’attend, c’est ceux qui étaient à ta place, l’année dernière. A toi de subir l’épreuve du feu, maintenant. Tout comme moi.

SIMON : Oui, mais moi contrairement à toi, j’ai un plan dément.

ANNIE : Et c’est quoi, ce plan ?

SIMON : Nigel et moi, on applique le plan des copains. Tu sais, c’est comme à la piscine quand tu vas nager dans le grand bain. Tu emmènes toujours un copain au cas où tu te noierais.

ERIC : Je te ferais remarquer que le copain en question est là pour te sauver, pas pour couler avec toi.

LUCY : Non, il dit la vérité. A l’école, on va tous se noyer. La vie est un calvaire … Dure ! Dure ! La vie est dure !

MARY ARRIVE AVEC ROSIE ET MATT QUI A PRIS LA VESTE D’ERIC.

ERIC (à Matt) : Ah ! Euh … ce n’est pas ma veste, ça ?

MATT : Elle est à moi. Mais si tu veux que je te la prête encore une fois, je monte et je me change.

ERIC : Ah non, non, non, non ! Je te remercie. Je … euh … je l’ai eue sur le dos, hier. J’ai été convaincu que … (Annie fait non de la tête) Mais oui, c’est la tienne. (Matt fait oui en souriant) Bon. Eh bien, tout le monde en voiture !

MARY : Contents de nous voir partir ?

ERIC : Allez, vos parents sont fiers de vous.

ANNIE DONNE LE PIQUE-NIQUE AUX ENFANTS.

ANNIE (à Lucy) A ce soir ! (à Mary) A ce soir, chérie !

SIMON PREND LUI-MEME SON PANIER-REPAS. QUAND À ROSIE, ANNIE DOIT ARRANGER SA CASQUETTE.

ANNIE Oh ! (Elle met la casquette de Rosie à l’envers) Tu es sûre que tu ne veux pas que maman t’emmène à l’école ?

ROSIE : Non, maman, je suis une grande fille, tu sais.

ANNIE ET ERIC EMBRASSENT ROSIE. CETTE DERNIERE SORT DE LA MAISON ET FERME LA PORTE. ON ENTEND ABOYER HAPPY.

ANNIE (se sentant soulagée) : Ho !

ERIC (en reniflant un verre de jus d’orange) : Ah ! (Il donne le verre à Annie)

DES CE MOMENT-LA, ILS SE METTENT A TRINQUER ET A S’EMBRASSER. ON ENTEND ABOYER HAPPY. SIMON LA FAIT ENTRER ET FERME LA PORTE.


 

GENERIQUE


 

ERIC EST EN TRAIN DE LIRE LE JOURNAL DANS LE SALON. ANNIE ARRIVE ET S’APPROCHE DE LUI POUR L’EMBRASSER.

ANNIE : J’ai envie d’aller me faire couler un bain.

ERIC : Aaah !

ANNIE : Tout bien réfléchi, je vais plutôt faire un séjour prolongé dans la baignoire.

ERIC : Aaah !

ANNIE : Prolongé, avec pleine de mousse sans personne qui vient me déranger.

ERIC : Aaah ! (Ils s’embrassent)

ANNIE : Et pendant ce temps, toi, tu ne bouges pas d’ici.

ERIC (enlevant ses lunettes) : Je t’attends. Je ne bouge pas. Je resterai paresseux, bras allongés, écouter les bruits de septembre, d’accord ?

ANNIE : Hmm ! (Ils s’embrassent) Bonne rentrée scolaire.

ERIC : Hm ! Très bonne rentrée, toi aussi. (Ils s’embrassent. Annie rit et s’éloigne d’Eric)

ANNIE : (Essoufflement) J’espère que ça se passe bien pour les enfants.

ERIC : Ca se passe très bien.

ANNIE S’EN VA. HAPPY LA SUIT.


 

A L’ECOLE DE ROSIE, Mme RAINY FAIT LE TOUR DE LA CLASSE. ELLE S’ARRETE DEVANT ROSIE QUI PORTE SA CASQUETTE A L’ENVERS.

Mme RAINY : Alors, comment ça va, Rose ? (Elle enlève sa casquette et la met sur la table)

ROSIE : Moi, je m’appelle Rosie, Rosie Camden.

Mme RAINY : Pourquoi on ne t’appellerait pas par ton vrai prénom, Rose ?

ROSIE : C’est Rosie, mon vrai prénom, puisque c’est le prénom que ma maman et mon papa m’ont donné. Et puis d’abord, c’est comme ça qu’ils m’appellent. (Elle reprend sa casquette)

Mme RAINY : Et tu penses que ton papa et ta maman sont au courant de notre règlement à propos des casquettes, en particuliers, la règle numéro sept ? (Encore une fois, elle retire sa casquette) Cette règle dit qu’il est interdit de porter ou de montrer à l’intérieur de l’école, un vêtement, un insigne que portent les membres d’un gang.

ROSIE : Ma maman et mon papa, ils savent tout.

Mme RAINY : Sans aucun doute, mais la règle numéro sept dit bien ceci : pas de casquette tournée à l’envers parce que c’est un signe de reconnaissance des membres de gang. Ils portent leur casquette comme ça.

ROSIE : Mais … euh … ce n’est pas une casquette de gang, c’est une casquette ordinaire pour des gens ordinaire comme moi. (Encore une fois, elle reprend sa casquette)

Mme RAINY : Laisse-la sur la table, s’il te plaît, … hm … sinon je te la confisque, d’accord ?

ROSIE POUSSE UN ENORME SOUPIRE ET SE LEVE. DES QUE Mme RAINY LUI TOURNE LE DOS, ELLE REPREND LA CASQUETTE ET LA CACHE DERRIERE SON DOS. ELLE SE MET À COTE DE LYNN HAMILTON.

ROSIE (en chuchotant à l’oreille de Lynn) : Tu sais quoi ? Elle pense que je suis membre d’un gang.

ROSIE ET LYNN SE METTENT À RIRE. Mme RAINY, QUI LES A ENTENDUES, S’EN APERCOIT.

Mme RAINY : Rose ?


 

AU COLLEGE DE SIMON, CELUI-CI CROISE NIGEL.

NIGEL : Où t’étais ? T’as ton emploi du temps ?

SIMON : Je crois que nos salles de classe ne sont pas les mêmes.

IL REGARDE L’EMPLOI DU TEMPS DE NIGEL POUR LES COMPARER AUX SIENS.

SIMON : Ouais, on n’a pas un seul cours ensemble.

NIGEL : Au moins, on a la pause déjeuner en même temps.

UN GROS GARCON ARRIVE ET S’APPROCHE D’EUX. (SON NOM : BUCK)

BUCK (d’une voix très forte) : Bonjour ! (Il s’en va)

SIMON : La seule chose qu’on doit se rappeler, c’est qu’ici, les crétins sont plus grands. Mais ça reste toujours des crétins.

MALHEUREUSEMENT, BUCK A TOUT ENTENDU.

BUCK (à Simon) : Dis donc, est-ce que c’est moi, le crétin ?

SIMON (en se retournant) : Quoi ? Euh … j’ai utilisé le mot « crétin » ? En fait, je voulais parler d’un … oui, d’un crétin mais … tu ne le connais pas. De toute façon, t’es pas un crétin, donc, je ne pourrais pas parler de toi. (à Nigel) Si c’est toi qui sort le premier, garde-moi une place. Et si c’est moi, je te garde une place.

NIGEL : D’accord. Si on est encore vivant, d’ici là.

LA SONNERIE RETENTIT. SIMON ET BUCK SE REGARDENT FROIDEMENT.


 

AU LYCEE, LUCY NE SAIT PAS OUVRIR SON CASIER À CAUSE DE SON CADENAS QUE NE FONCTIONNE PLUS. JIMMY ET ASHLEY ARRIVENT.

ASHLEY : T’as des problèmes de cadenas ? (Lucy se retourne, apeurée)

JIMMY : Salut !

LUCY : Salut !

JIMMY : En voilà une coïncidence ! Le casier de ma nouvelle copine est juste à côté de celui de mon ancienne.

ASHLEY : On va se revoir, Lucy. Pas vrai ? (Claquement de la porte de son casier) Au moins dix fois par jour. (à Jimmy) Tu viens ?

LUCY : A tout à l’heure, Ashley.

JIMMY : Ca va ? Pas trop nerveuse ?

LUCY : Oooh ! Nerveuse ? Non, pourquoi ?

JIMMY : T’as l’air d’un chien prêt à mordre.

LUCY : Je t’assure que ça va. Je ne mordrai personne.

ASHLEY ET JIMMY S’ELOIGNENT DE LUCY, TANDIS QUE MARY DISCUTE AVEC MARCUS.

MARCUS : Ca doit être rageant d’être en plein milieu de la saison de basket et d’avoir un accident comme ça. Mon père a dit à ma mère que t’étais une marqueuse de première.

MARY : Je suis assez bonne.

LUCY ET MARY SE RENCONTRENT.

MARY : Alors, Lucy, comment ça se passe ?

LUCY : Je ne pensais pas qu’en ayant un père pasteur, Dieu me détesterait à ce point-là. (Elle s’en va, enragée)

MARCUS : Tu sais, le fait que tu sois sur la touche, cette saison, ça nous permettra de passer un peu de temps ensemble pour faire connaissance. (Matt arrive)

MATT : Qu’est-ce qui lui arrive, à Lucy ?

MARY : Dieu la déteste.

MATT : (Soupir) Encore ? Je pensais qu’après treize ans, il aurait pris un autre bouc émissaire. (Il s’en va)

MARCUS : Qui c’est ?

MARY : Mon frère.

MARCUS : Content de l’apprendre. Ca aurait pu être un de tes petits copains. Enfin, passé, présent ou … futur.

MARY : J’ai déjà un petit ami. Il va dans un autre bahut.

MARCUS : Oui, mais ses relations « inter établissement », euh … ça ne peut pas marcher. Crois-moi, euh … J. P. E. C. D. C. (Mary ne comprend pas ce que ces lettres veulent dire) Je parle en connaissance de cause.

MARY : Ha ! Ha ! (Elle s’en va. Marcus la suit)

MARCUS : Ecoute, euh … je veux simplement te faire bénéficier de mon expérience, c’est tout. Un garçon comme moi peut t’ouvrir plein de nouveaux horizons.

MARY : Une autre fois. Voilà ma classe. (Marcus regarde son emploi tu temps)

MARCUS : Ah ! C’est la mienne, aussi. Ton apprentissage peut commencer.

LA SONNERIE RETENTIT. DU COTE DE MATT, IL ENTRE, AVEC UN PEU DE RETARD, DANS LA CLASSE DE Mme PEABODY. QUELQU’UN D’AUTRE LA REMPLACE : Mr. KOPER.

Mr. KOPER : Perdu ou bien simplement désorienté ?

MATT (lisant son emploi du temps) : Euh … euh … je cherche le cours de Mme Peabody, littérature anglaise.

Mr. KOPER : C’est ici. Mme Peabody a décidé de prendre une retraite anticipée.

MATT : Comment ça se fait ? (Fou rire général)

Mr. KOPER : Eh bien, pour votre information, Mme Peabody a fait une rencontre au cours d’une partie de bridge sur le pont d’un yacht pendant une croisière en Alaska. Elle s’est mariée au mois d’août et elle ne reviendra pas. Alors maintenant, allez vous asseoir.

UN GARCON FAIT SIGNE A MATT. IL S’INSTALLE À COTE DE LUI. (SON NOM : KEVIN)

Mr. KOPER : Avant tout, je voudrais que chacun de vous regarde très attentivement la personne assise à sa droite. D’accord ? Maintenant, regardez la personne à votre gauche. J’insiste. Regardez avec attention parce que malheureusement, une de ces deux personnes ne sera pas coiffée de la toque, ni vêtue de la robe au mois de juin prochain. Mais je peux vous garantir que d’ici là, je ne vous laisserai pas la bride sur le cou. Ca, c’est la mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que vous voilà prévenus, maintenant. Je compte vraiment mettre à profit ces prochains mois afin de voir quels sont les meilleurs parmi vous et je veux voir qui sera capable de monter sur le podium à la fin de l’année … Ouvrez vos bouquins, page sept, s’il vous plaît.

ILS OUVRENT LEUR LIVRE. KEVIN ET MATT EN PROFITENT POUR DISCUTER.

KEVIN : Ca promet.

Mme KOPER : Les essais de Francis Bacon.

KEVIN (à Matt) : Quelle idée d’aller faire des parties de bridge sur un yacht au mois d’août. (Matt éclate de rire)

Mme KOPER : Il y a un problème, messieurs ?

KEVIN : Euh …

MATT : Euh …

KEVIN : Non, non, monsieur.

MATT : Non, monsieur.


 

PENDANT CE TEMPS-LA, ERIC ET ANNIE SAVOURENT UN MOMENT DE REPOS EN REGARDANT LA TELEVISION.

ERIC (en baillant) : Oooh !

ANNIE : Aaah ! Mon pauvre amour. Tu devais être fatigué.

ERIC : Après un été aussi éreintant, c’est normal non ? (Annie éclate de rire)

ANNIE : Tu ferais peut-être mieux de monter. Tu serais plus à l’aise. Hm ?

ERIC COUPE LE SON. LE TELEPHONE SONNE. ANNIE DECROCHE.

ANNIE : Ah !

ERIC : Ah ! Euh …

ANNIE : Allo. (…) (Il parle à Eric) C’est le Sgt. Michaels. Je te préviens, je vais avec toi. On a dit qu’on passait la journée ensemble. D’accord ?

ERIC : D’accord. (Il prend le téléphone) Oui.

Sgt. MICHAELS : Mon Révérend, j’ai un problème à résoudre et je me suis dit que vous pourriez m’aider. Quelqu’un qui menace de se jeter dans le vide.

UNE VOIX FEMININE SE FAIT ENTENDRE.


 

LUCY ESSAIE À NOUVEAU D’OUVRIR SON CASIER. KEVIN ARRIVE.

KEVIN : Hé ! Lucy ! Tu sais qui menace de se jeter du toit de son immeuble, en ce moment ?

LUCY (effrayée) : Moi ? Eh ben, non, je ne sais pas, mais … Et puis, ça m’est égal.

KEVIN : Là, si je t’en parle, c’est parce que tu es la sœur de Matt et je me suis dit que ce serait bien pour toi qui es en première année de bahut de savoir un truc que seuls les plus anciens connaissent.

LUCY : Qui menace de se jeter du toit, alors ?

KEVIN : Un garçon de ta classe, Peter McKinley. Il est sur le toit de son immeuble, en ce moment. Il y a plein de flics autour.

LUCY : C’est horrible !

KEVIN : Ah oui, je suis d’accord. Mais t’es l’une des premières à le savoir, maintenant.

IL S’EN VA. LUCY EST TOUJOURS OCCUPEE À OUVRIR SON CASIER.

JIMMY (à Ashley) : Bon. Alors, c’est toujours d’accord pour ce soir ?

ASHLEY : Ouais. (Ces deux personnes s’approchent de Lucy)

ASHLEY (à Lucy) : T’as toujours des problèmes avec ton casier ?

LUCY : Euh … non, ça va aller. C’est juste que j’ai un tas de bouquins et euh … Oh ! Vous connaissez Peter McKinley ?

JIMMY : Ouais.

ASHLEY : Oui, il menace de se jeter du toit de son immeuble, il paraît.

LUCY : Hum … hum …

LUCY S’EN VA. ELLE CROISE MATT.

MATT : Hé ! Lucy ! Tu connais ce garçon, Peter « quelque chose » ?

LUCY : McKinley. On se fait le même cours de math, l’an dernier et il va à notre église.

MATT : Il paraît qu’il est sur le toit de son immeuble.

LUCY : Non, mais tu crois que je suis une fille des cavernes ou quoi ? Ca y est, je le sais, hein. Je suis au courant.

AU MEME ENDROIT, MARCUS DISCUTE AVEC MARY.

MARCUS : Alors, t’es une fan des Lakers ?

MARY : Je ne regarde pas tellement le basket. Mon truc à moi, c’est jouer.

MARCUS : Ouais, seulement, tu comprends, comme tu ne vas pas pouvoir jouer, je me suis dit qu’on pourrait voir quelques matchs ensemble. Tu sais, Shakie a eu un problème aux genoux après sa rééducation et il est revenu plus en forme que jamais. Mais il s’est bousillé la cheville, parce qu’il avait le genou faible, sans doute.

MARY : Hm ! Merci, c’est réellement encourageant pour la suite.

EN CONTINUANT DE MARCHER, ILS CROISENT MATT ET LUCY.

MATT : Mary n’a pas vraiment l’air de s’amuser.

LUCY : Eh ben, elle n’est pas la seule.

MATT : Pourquoi tu trimballes ces bouquins ?

LUCY : A cause du cadenas porte-bonheur de papa. Je n’arrive pas à ouvrir la porte de mon casier.

MATT : Ben, si tu veux, je peux essayer.

LUCY SE RETOURNE ET REGARDE JIMMY ET ASHLEY FILANT LE PARFAIT AMOUR. CA LA REND JALOUSE.

LUCY (dégoûtée) : Non merci.

LA SONNERIE RETENTIT. Mme KOPER ARRIVE ET S’APERCOIT QUE MATT N’EST PAS ENCORE ENTRE EN CLASSE.

Mme KOPER : Vous comptez rater le début de chacun de vos cours, aujourd’hui, Mr. Camden ?

MATT : Non, monsieur.


 

PETER EST SUR LE TOIT DE L’IMMEUBLE. SA MAMAN, Mme MCKINLEY (JUNE) PARLE AUX PARENTS CAMDEN.

JUNE : Je … je lui ai tout simplement demandé de sortir la poubelle. Ce n’est quand même pas la mort. Et voilà le voisin qui vient me dire qu’il est sur le toit. Il a parfois des petits accrocs avec moi, mais je suis une mère célibataire. Vous savez bien que ce sont les inconvénients de la situation ? J’ai l’habitude. On ne peut être la mère et le père d’un enfant sans le pousser un peu à bout, ça peut arriver. Seulement, je … je l’imaginais pas excédé à ce point-là.

ERIC : Vous êtes sûre que vous ne voyez pas ce qui a pu l’énerver ?

JUNE : Ecoutez, on s’est disputé comme d’habitude au sujet de ses jeans, de ses baskets, de ses cheveux et de son casse-croûte. C’est tout, rien de plus que l’ordinaire.

ANNIE : Ca doit être difficile de l’élever toute seule.

JUNE : Franchement, jusqu’à il y a très peu de temps, je maîtrisais parfaitement la situation. Hm !

CES TROIS PERSONNES REGARDENT EN L’AIR. PETER SE RELEVE ET APPARAIT SOUS LES YEUX DE SA MERE ET DES PARENTS CAMDEN, CEUX-CI SONT PRIS DE FRAYEUR.

PETER : Oh non ! Ce n’est pas vrai.


 

SIMON ET NIGEL SE RETROUVENT DANS LE HALL DU COLLEGE. ILS SONT EGALEMENT AU COURANT POUR PETER.

NIGEL (à Simon) : T’es au courant ? Il y a un élève qui est monté sur le toit d’un immeuble de trente étages. Il allait se jeter en bas mais la police est arrivée. Il y a même les pompiers. Ils ont amené les chiens et ils ont cerclé tout le bâtiment.

SIMON : Je croyais qu’il y avait juste le Sgt. Michaels.

NIGEL : C’est possible, ouais. On pourrait y aller pendant le déjeuner ?

SIMON : On ne peut pas. Qui va nous emmener là-bas ?

NIGEL : Ouais, c’est vrai. Dommage ! Hum … ça va sûrement être génial. On aurait pu passer à la télé, tous les deux.

SIMON : Ouais, mais si on passait à la télé, tu ne crois pas que nos parents vont savoir qu’on y a été ?

NIGEL : Ouais, ce serait pire que de ne pas y aller … Salut !

NIGEL S’EN VA. SIMON REGARDE SON EMPLOI DU TEMPS. TOUT À COUP, LA SONNERIE RETENTIT. SIMON REJOINT SA CLASSE.


 

A L’ECOLE DE ROSIE …

Mme RAINY : Nous allons former un cercle et je vais vous lire une histoire.

TOUS LES ELEVES SE LEVENT. ROSIE EN PROFITE POUR REMETTRE SA CASQUETTE … TOUJOURS À L’ENVERS. ENCORE UNE FOIS, Mme RAINY S’EN APERCOIT.

Mme RAINY : Rose Camden, est-ce que tu as l’intention de continuer à porter ta casquette à l’envers pour te donner des allures de membre de gang ? Parce que je ne devrais pas t’envoyer au piquet, alors que c’est ton premier jour d’école.

ROSIE : Excusez-moi, j’ai oublié. (Elle enlève sa casquette)

Mme RAINY : Aaah ! J’aime mieux ça … Bon. Dites-moi, les enfants, y a-t-il des questions avant que je commence ?

RICKY : Des questions sur quoi ?

Mme RAINY : Sur n’importe quoi, Ricky.

ROSIE : Je voudrais poser une question.

Mme RAINY : Je t’écoute, Rose.

ROSIE : Est-ce que quelqu’un fait partie d’un gang, ici ? (Eclat de rire général)

LYNN : Je connais Rosie depuis longtemps et elle ne fait pas partie d’un gang. Ca, je vous le jure. Maintenant, tout le monde porte sa casquette à l’envers.

Mme RAINY : Peu importe que Rose fasse ou ne fasse pas partie d’un gang, nous appliquons le règlement de la même façon pour tout le monde. Pouvons-nous commencer la lecture de notre histoire, maintenant ? Est-ce que l’un de vous a encore une question à poser ? (Ricky lève le doigt) Oui, Ricky.

RICKY : J’ai raté le bus, ce matin, parce qu’en arrivant à l’arrêt, c’était trop tard. Le bus était passé en avance. Et pendant que j’attendais que ma maman ait fini de se disputer avec les gens de l’école au téléphone et qu’elle m’emmène, j’ai vu un garçon tout là-haut. Il disait qu’il allait se jeter du toit de l’immeuble.

Mme RAINY : Oooh ! Mais dis-moi, la police était là ? (Ricky fait oui de la tête) Parce que nous savons tous que les gens qui font partie de la police sont nos amis, n’est-ce pas ? Et qui viennent nous aider quand nous avons des ennuis. Est-ce que les policiers ont appelé la maman du garçon ?

RICKY : Oui, mais elle n’a rien pu faire. Je crois que le monsieur qui travaille dans la police a appelé un super héros pour qu’il vienne l’aider ?

Mme RAINY : Un super héros ?

RICKY : Oui, comme Batman.

LYNN : Ou Batgirl. Ce n’est pas bien qu’il faut l’appeler. Elle est meilleure.

ROSIE : Oui, Batgirl, c’est la seule qui pourrait le faire descendre du toit.


 

PETER EST ENCORE SUR LE TOIT DE L’IMMEUBLE.

LA VOIE A LA RADIO : Aucun n’est disponible pour l’instant. On vous rappelle dès qu’il y a du nouveau.

JUNE : Je vais monter.

Sgt. MICHAELS : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

JUNE : Mais que savez-vous de ce qui convient de faire ou de ne pas faire pour mon fils ?

ANNIE : Je sais que c’est difficile, mais essayez d’attendre encore quelques instants.

JUNE : Il a déjà eu toute la matinée. S’il avait voulu se jeter dans le vide, croyez-moi, il l’aurait fait depuis longtemps.

ERIC : Euh … sans doute, mais quand quelqu’un menace de faire la même chose que Peter, euh … croyez-moi, il faut le prendre au sérieux.

JUNE : C’est de Peter que nous sommes en train de parler. Vous croyez qu’il est du genre à se jeter du toit d’un immeuble, mon Révérend ?

ERIC : Madame, on ne peut pas dire qu’il y a un genre de personne qui a ce genre de problème. Ca peut arriver à n’importe qui, comme vous et moi et qui, ne sachant pas comment résoudre un problème qui l’obsède, s’imagine que c’est la seule issue.

JUNE : Peter n’a aucune obsession. Il veut seulement se faire remarquer. Et maintenant, c’est à mon tour de me faire remarquer. Alors, si vous ne voulez pas aller lui parler, c’est moi qui le ferai. (en s’approchant et en hurlant) Peter ! Ecoute, c’est ta mère qui te parle. Je commence à en avoir plus qu’assez de ta petite comédie. Tu vas descendre immédiatement. C’est compris ?

PETER (à Eric) : Ne laissez pas ma mère monter, mon Révérend. S’il vous plaît, ne la laissez surtout pas monter.

JUNE SOUPIRE. QUELQUES INSTANTS PLUS TARD …

LA VOIX À LA RADIO : Non, rien de nouveau.

ANNIE (à June) : Allez, venez avec moi, nous allons marcher un peu.

LE Sgt. MICHAELS PARLE À ERIC.

Sgt. MICHAELS : Je crois que c’est le moment ou jamais de tenter votre chance. (Eric soupire)

ERIC (s’approchant de Peter en hurlant) : Hé ! Peter ! Tu ne veux pas qu’on parle un peu, rien que toi et moi ? Qu’est-ce que t’en dis ?

PETER : Je veux qu’on me laisse tranquille.

ERIC (au Sgt. Michaels) : J’aimerais me rapprocher de lui, c’est possible ?

Sgt. MICHAELS : Il y a une échelle d’incendie par derrière et puis l’escalier inférieur qui conduit aussi au toit de l’immeuble. J’ai vérifié tout à l’heure.

ERIC : Ouais, mais ce serait la pire des choses que de lui rendre une visite surprise. En tout cas, maintenant. (en hurlant) Peter, je vais monter pour te parler. Comme ça, on n’aura pas besoin de crier. Personne n’entendra. Je n’approcherai pas de toi, je te le promets.

PETER : Non ! Restez où vous êtes. Si vous montez, ma mère aussi, elle fera pareil. Vous pouvez me croire.

ERIC : D’accord. Je te crois, Peter. J’aimerai bien parler avec toi mais, j’attendrai que tu sois prêt.

Sgt. MICHAELS : Bravo ! Bien joué. Faut faire preuve de patience.


 

A L’ECOLE DE ROSIE, Mme RAINY FINIT DE LIRE SON HISTOIRE DEVANT SES ELEVES.

Mme RAINY (en lisant) : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup, beaucoup d’enfants. » (en refermant le livre) C’est la fin. Ce qui veut dire que c’est l’heure de la récréation.

LES ELEVES (tous ensemble et se levant) : Ouais ! Yah ! (Rires)

ENFANT 1 : Tu viendrais jouer avec moi ?

D’AUTRES ENFANTS : Ouais.

ENFANT 2 : On va jouer à quoi ?

ROSIE ET LYNN SONT LES DERNIERES À SORTIR. ENCORE UNE FOIS, ROSIE MET SA CASQUETTE À L’ENVERS.

Mme RAINY : Tu as gagné, Rose. Je t’avais prévenu. Au piquet !

ROSIE : Oh ! Pardon ! J’ai oublié.

Mme RAINY : Oui, et j’espère que le temps que tu vas passer au piquet t’aidera à ne plus oublier. Allez.

ROSIE S’ASSIED, LA TETE FACE AU MUR. LYNN DEMANDE A Mme RAINY DE L’ACCOMPAGNER.

LYNN : Je peux aller au piquet avec Rose ?

Mme RAINY : Comme tu voudras. Va au piquet avec Rose.

LYNN : Merci.

LYNN S’INSTALLE À COTE DE ROSIE.


 

PENDANT CE TEMPS-LA, TOUT « WALTER REED » EST EN TRAIN DE DEJEUNER AU CAMPUS. NIGEL ARRIVE ; SIMON LUI A GARDE LA PLACE.

NIGEL : Merci de m’avoir gardé la place.

SIMON : Je n’ai pas eu de mal. Personne n’a l’air de vouloir s’asseoir à côté de nous.

NIGEL : Dommage qu’on ne puisse pas aller voir le mec qui veut se balancer.

SIMON : Ouais, enfin, si on veut.

NIGEL : Tu ne veux pas faire un tour là-bas après le déjeuner ? Tout le monde va y aller.

SIMON : Non, je n’ai pas envie. La journée a suffisamment mal commencée comme ça.

BUCK ARRIVE À LEUR TABLE ET SE MET A LES INSULTER.

BUCK : Bande de larves, qu’est-ce que vous faites à ma table ?

SIMON : Ben … faut pas nous en vouloir. On ne pouvait pas savoir que c’était ta table. On ne faisait que manger. Enfin, on allait manger mais …

BUCK : Manger quoi ?

SIMON : Du poulet … T’en veux la moitié ?

BUCK : Bien sûr.

IL S’INSTALLE EN FACE D’EUX. SIMON SORT LE COUTEAU QU’ANNIE AVAIT MIS DANS LE PANIER REPAS. IL SE FAIT PRENDRE PAR LA PRINCIPALE, Mme RICHARDSON.

Mme RICHARDSON (à Simon) : Vous ! Vous allez me poser ce couteau … (Simon le lâche sur la table) … et venir avec moi.

SIMON QUITTE LA TABLE. Mme RICHARDSON S’EMPARE DU COUTEAU ET L’EMPOIGNE.

NIGEL : Mais qu’est-ce qu’il a fait ?

BUCK : C’est parce qu’il a une arme … Prends sa part.


 

MARCUS CONTINUE DE DISCUTER AVEC MARY.

MARCUS : Tu sais, j’ai entendu parler d’une opération qui consiste à percer un trou dans le genou et aspirer tout le liquide avec une aiguille.

MARY : Aaah ! Excuse-moi. (Elle file aux toilettes)

MARCUS : Hé !

DANS LES TOILETTES, MARY ENTEND DU BRUIT ET REGARDE SOUS LA PORTE. C’EST LUCY QUI S’ENFERME DANS LE CABINET AVEC SA GRANDE PILE DE LIVRE À COTE D’ELLE.

MARY : C’est toi, Lucy ?

CELLE-CI OUVRE LA PORTE.

MARY : Qu’est-ce que tu fabriques ?

LUCY : Rien du tout.

MARY : Tu te planques ?

LUCY : Pas du tout … Bon, d’accord. Ashley a son casier juste à côté du mien et je vais devoir les croiser, elle et Jimmy Moon, toute l’année, tu te rends compte ?

MARY : C’est pour ça que tu portes tous tes bouquins pour éviter ton casier ?

LUCY : Nooon ! C’est le cadenas. Je n’arrive pas à l’ouvrir. A chaque nouveau cours, j’ai un nouveau livre. (en sortant du cabinet) Et à la fin de la journée, mes livres seront beaucoup plus lourds que moi. (en déposant ses livres) J’ai les bras en compote et un début de migraine.

MARY : Bon, tu vas mettre tes livres dans mon casier et puis, je vais te donner de l’aspirine. Allez, viens.

MARY ET LUCY SORTENT DES TOILETTES.

UNE FILLE 1 (en passant) : Salut Mary.

UNE FILLE 2 (à une autre en passant) : Hm ! Hm ! Tiens, prend-le.

UNE FILLE 3 (en passant) : Salut, Mary.

MARY : Salut.

LUCY : Comment va le genou ?

MARY : C’est un peu douloureux, mais ça l’est moins que de ne pas pouvoir jouer. (Marcus arrive)

MARCUS : Alors ? On est allé se refaire une beauté, on dirait ?

MARY : Quoi ?

MARCUS : Rouge à lèvre, fond de teint, … Maquillage, quoi.

MARY (en riant) : Hm ! T’appelles ça, se refaire une beauté, toi ? Qui parle encore comme ça ? Tu sais en quelle année on est ?

LUCY : Oui, je crois que même les grand-mères ne le diraient plus aujourd’hui.

MARCUS : Oui, eh bien … moi, ma copine, j’aimerais bien qu’elle soit un peu maquillée.

MARY : J’ai l’impression que tu connais assez bien l’établissement pour en trouver une tout seul, maintenant. D’accord ?

MARCUS S’EN VA. MARY SE RETOURNE.

MARY : Pot de colle !

LUCY DONNE LES LIVRES À MARY. CELLE-CI LUI DONNE DISCRETEMENT DE L’ASPIRINE. CES DEUX FILLES SE FONT PRENDRE PAR LA PRINCIPALE.

Pr. RUSSEL : Mesdemoiselles, vous savez qu’il est interdit d’entrer dans le lycée avec certains produits ?

MARY : Ha ! Ce n’est que de l’aspirine.

Pr. RUSSEL : Vous connaissez le règlement, Mary ?

LUCY : Et moi pas. Je suis nouvelle, je ne connais pas le règlement.

Pr. RUSSEL : Ce qu’il y a de bien, c’est que pour s’en rappeler, ce n’est pas difficile. On ne tolère tout simplement aucune substance : alcool, drogue, médicaments avec ou sans ordonnance. Tout cela n’est pas admis et je crois qu’à ce moment de la conversation, vous n’avez plus qu’à me suivre toutes les deux immédiatement dans mon bureau. En route !

MARY REMET LES LIVRES À LUCY. JIMMY ET ASHLEY LES REGARDENT.

LUCY (en regardant Jimmy et Ashley) : Je crois que je vais vomir.

AU MEME ENDROIT, KEVIN PARLE À MATT.

KEVIN : J’espère que le mariage de Mme Peabody ne va pas marcher. Parce que si elle ne revient pas, jamais on n’obtiendra le diplôme.

MATT : Rassure-toi, c’est moi que Koper déteste le plus.

KEVIN : Oui, ils nous détestent tous les deux. C’est peut-être pour ça que ce gamin veut se précipiter dans le vide. Peut-être qu’on lui a dit qu’il allait l’avoir comme prof, cette année.

MATT : Où ils ont bien pu aller le chercher, ce type-là ? Comme si on n’était pas assez torturé par les autres. Maintenant, c’est des gardiens de prison qu’ils nous envoient.

Mr. KOPER ARRIVE. IL AVAIT ENTENDU LA DISCUSSION. SOUDAIN, LE BEEPER D’ERIC SONNE.

Mr. KOPER : C’est curieux ! Je suis prêt à parier que le règlement considère les beepers comme faisant partie des objets interdits dans le lycée et pouvant entraîner dans le meilleur des cas, une exclusion temporaire et dans le pire, une arrestation. (L’objet est confisqué) Suivez-moi. (Matt soupire)


 

JUNE ET ANNIE SE PROMENENT DANS LA RUE.

JUNE : Venez chez moi, je vais vous faire un peu de café.

ANNIE : Ah ! Merci.

JUNE : Le père de Peter était quelqu’un de totalement irresponsable. Dès que j’ai été enceinte, il est parti. Depuis, je n’ai plus de nouvelles de lui.

ANNIE : Ca n’a pas dû être facile pour vous, tous les jours.

JUNE : Le début a été difficile, mais je me suis débrouillée. Je pensais que jusque aujourd’hui au moins, j’assurais. Ha ! Ha ! Jamais je n’aurais imaginé qu’il ferait une chose pareille.

ANNIE : Et peut-être que ça n’a rien à voir avec vous. Peut-être que ça lui est pénible de devoir retourner à l’école. Ce n’est plus comme à notre époque. Le stress est permanent.

JUNE : Mais il suit avec attention. Il obtient de bonnes notes. Pourquoi il ne voudrait pas y aller ? Tout l’été, il n’a pas cessé de me dire « C’est formidable ! Cette année, je vais enfin entrer au lycée. »

ANNIE : Est-ce qu’il a beaucoup d’amis à l’école ?

JUNE : Ah ! Il est plutôt solitaire. Mais il a toujours été comme ça, hein, sans que ça ne pose de problèmes.

ANNIE : Vous savez, euh … ma fille Mary était plutôt solitaire jusqu’à ce que … elle commence à faire du sport. Est-ce que Peter pratique un sport ?

JUNE : Il m’a supplié de le laisser faire du foot, seulement, j’avais peur qu’il puisse se blesser ou alors que, il obtient de moins bonnes notes. Bon. Excusez-moi, mais je crois que … que ça commence à bien faire. Je vais monter sur le toit de l’immeuble. Tout ceci a assez duré. Ha ! Ha !

ANNIE : June, le Sgt. Michaels pense qu’il faut attendre encore un peu et Eric s’y prend très bien avec les enfants.

JUNE : Je me suis vraiment efforcée d’apprendre à Peter à être un enfant responsable et jusqu’à aujourd’hui, il s’est plutôt montré obéissant. Alors, franchement, j’ai beaucoup de mal à accepter que des gens s’arrogent le droit de me dire comment je dois élever mon enfant.

JUNE S’EN VA ET S’APPRETE A MONTER SUR LE TOIT DE L’IMMEUBLE. ANNIE REJOINT ERIC ET LE Sgt. MICHAELS.

ANNIE (à Eric et au Sgt. Michaels) : Je n’ai pas pu l’empêcher

PETER (en criant) : Pourquoi ma mère n’est pas en bas ? Où elle est ? Dites-moi où elle est ?

ERIC (en criant) : Restons calme. D’accord, Peter ?

JUNE EST PARVENUE À S’APPROCHER DE PETER.

JUNE : Bon. Alors, maintenant, tu vas m’écouter. On va reprendre nos esprits et toi, tu vas aller à l’école.

PETER (en colère) : Je t’avais pourtant dit de ne pas monter.

JUNE : Je suis la mère et toi, l’enfant. Ce n’est certainement pas toi qui vas venir me dire ce que j’ai à faire, d’accord ? Allez, on rentre. On aura tout le loisir d’en reparler quand je reviendrai du travail.

PETER : Parler ? Pourquoi faire ? Tu ne m’écoutes jamais. De toute façon, je n’irai pas avec ce pantalon à l’école.

JUNE : C’est ça, la raison ? Mais qu’est-ce que tu lui reproches à ce pantalon ?

PETER : Je n’en veux pas. Voilà. Et ce n’est pas que le pantalon. Ce sont les treize dernières années.

ANNIE, ERIC ET LE Sgt. MICHAELS SE JOIGNENT A EUX, L’AIR EFFRAYE DE PETER. UN INSTANT PLUS TARD ...

PETER : Vous pensiez que … Mais je … je ne voulais pas sauter dans le vide. Je voulais seulement qu’on m’écoute … Mais personne ne comprend. Non, personne n’arrive à comprendre ce que c’est l’école. Je ne veux pas y retourner. Non, pas ça. Ne me force pas à y retourner, maman.

CHACUN A DU MAL À COMPRENDRE SA SITUATION. ERIC S’APPROCHE DE PETER POUR LUI PARLER.


 

PENDANT CE TEMPS, LYNN ET ROSIE SONT DANS LES TOILETTES LA CASQUETTE BLEUE DE CETTE DERNIERE EST COINCEE DANS LA CUVETTE. TOUTES DEUX RIENT AUX ECLATS ET TIRENT PLUSIEURS FOIS LA CHASSE. Mme RAINY S’EN APERCOIT.

Mme RAINY : Que faites-vous, les enfants ?

LYNN : On essaie de récupérer sa casquette.

Mme RAINY : Quoi ?

ROSIE : Je voulais aller aux petits coins.

LYNN : Moi aussi.

ROSIE : Seulement, j’avais peur des vilains serpents.

LYNN : Moi aussi.

Mme RAINY : Mais … mais quels serpents ?

ROSIE : C’est mon frère qui m’a dit ça. Le concierge les met dans les toilettes et après, ils se multiplient et il y en a des milliards dans le sous-sol. Et comme on les cherchait, ma casquette est tombée dans la cuvette.

LYNN : Et depuis, on essaie de la récupérer.

Mme RAINY : Sans succès ?

ROSIE (en faisant non de la tête) : C’est une jolie casquette.

Mme RAINY : Hmm ! Bien, je vais voir ce que je peux faire.

ELLE PREND LA BROSSE ET FINIT PAR ATTRAPER SA CASQUETTE.

Mme RAINY : Voilà, Rose ! Alors, veux-tu me promettre de ne plus revenir à l’école avec cette casquette ?

ROSIE : Je vous le promets, mais vous pouvez essayer de m’appeler Rosie, s’il vous plaît, maîtresse.

Mme RAINY : Je vais essayer. Tiens-moi ça. Pendant ce temps-là, je vais chercher un sac en plastique. Attendez-moi.

LYNN : Tu ne vas quand même pas la remettre ?

ROSIE : Non, elle est tombée dans les toilettes. Je vais en faire cadeau à Simon. (Eclats de rire)


 

ERIC PARLE À PETER.

ERIC : Menacer de se jeter du toit d’un immeuble, ce n’est pas une façon de résoudre tes problèmes. Je veux que tu fasses la promesse de ne plus jamais recommencer.

PETER : Encore ? Je n’avais pas l’intention de sauter.

ERIC : C’est ce que tout le monde a cru, pourtant.

PETER : Je suis venu là pour sécher mes cours. Vous seriez allés aux cours, habillé comme ça, vous ?

ERIC : Hm ! J’avoue que j’ai du mal à te suivre.

PETER (en se levant) : Mais regardez-moi. Vous êtes aveugles ou quoi ? Ce genre de jeans, ça ne se portait, il y a des siècles. Je voulais des Baggy, moi. Elle veut m’envoyer au bahut avec ça. Elle ne se rend pas compte.

ERIC : Aaah !

PETER : Plutôt crever que de passer jusqu’à la fin du lycée pour le type que sa mère a forcé à porter ce pantalon.

ERIC : Oui ! Oui, oui, je comprends très bien, oui.

JUNE ARRIVE EN PLEIN MILIEU DE LA CONVERSATION.

JUNE : Hé ! Vous ne m’en voudrez pas si je m’immisce dans votre conversation ?

PETER : Non. Tu peux venir.

JUNE : Excuse-moi, hein. J’ai entendu ce que tu as dit et j’avoue que moi, je ne comprends pas. Pourquoi tu dis des choses aussi consternantes ? Tu es un garçon beaucoup plus intelligent que ça.

PETER : C’est justement ça, le problème. Au moins, si j’étais bête, je ne verrai pas que je me tourne en ridicule.

JUNE : Oooh ! Mais voyons, tu n’es pas ridicule.

PETER : Comment tu peux le savoir ? Tu ne sais pas ce que c’est que le lycée, toi. Tu ne sais pas comment sont les autres élèves. Je suis ridicule, et c’est à cause de toi que je suis comme ça. Et le plus ridicule, c’est que je t’ai laissé faire.

JUNE : Bien. Euh … (à Eric) Dites-moi ce que vous en pensez. Vous trouvez Peter ridicule ?

PETER (à Eric) : Dites-le-lui.

ERIC : J’avoue que … c’est une question difficile et vous n’avez pas du tout les mêmes points de vue. Les choses que les parents donnent de l’importance, comme les bonnes notes, le sens des responsabilités, la politesse sont peut-être loin d’être les choses auxquelles ses camarades vont donner de l’importance.

JUNE (à Peter) : Mais tu ne dois pas te laisser influencer par ce que disent les autres élèves.

PETER : Dans quel monde est-ce que tu vis, enfin ? Ca m’influence, évidemment. Je vis avec eux pas moins de huit heures par jour.

ERIC : Euh … c’est d’ailleurs pour ça qu’on les appelle des camarades.

JUNE : Aaah ! (à Peter) Et … et que va-t-il se passer quand ces mêmes camarades, euh … vont te proposer de l’alcool ou de la drogue ? Tu vas faire ce qu’ils te demandent ?

PETER : Tu sais que non, maman. Tu me connais.

JUNE : Ben non, justement. Et je le regrette bien. Parce que jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais vu mon fils sur le toit de notre immeuble menacer de se jeter dans le vide.

PETER : Combien de fois il va falloir te le dire ? Je ne voulais pas me jeter dans le vide. Tu n’écoutes toujours pas, on dirait. (Il se rassied)

JUNE : Je fais pourtant ce que je peux.

PETER : Je t’écoute quand tu dis quelque chose qui paraît important à tes yeux. Alors, j’aimerais que tu fasses la même chose quand je te dis quelque chose qui est important pour moi.

ERIC : Ca semble juste.

JUNE S’APPROCHE DE PETER.

JUNE : Eh bien, Peter, je vais t’écouter. Je vais vraiment t’écouter.


 

DANS LE HALL DU COLLEGE, BUCK CROISE NIGEL ET SIMON ET PARLE À CE DERNIER.

BUCK : Alors, petit, comment ça s’est passé ?

SIMON : Je suis renvoyé pour une journée.

BUCK : Rien qu’une journée pour avoir voulu couper ton poulet ? Ca aurait pu être pire.

SIMON : Comment ça, ça aurait pu être pire ? Quand ils diront ça, mes parents, je serai privé de poulet pour toujours.

BUCK : Et qui est-ce qui a mis le couteau dans ton panier-repas ?

SIMON : Ma mère, bien sûr. C’est ma mère qui l’a mis.

BUCK : Ca, c’est un argument génial, crois-moi. Alors, sers-t’en.

IL S’EN VA. SIMON ET NIGEL SE SENTENT MAL À L’AISE.

NIGEL : Ca me fait un peu peur d’avoir Buck comme copain.

SIMON : Peur ? Moi, c’est le contraire qui me ferait peur.

NIGEL : Comment ça se fait que la principale n’a pas réussi à avoir ton père ?

SIMON : Je ne sais pas. Ils l’ont bipé une bonne cinquantaine de fois.


 

MATT EST DANS LE BUREAU DE LA Pr. RUSSELL.

MATT : Mais vous savez que je ne suis pas un dealer. C’est le beeper de mon père.

Pr. RUSSELL : Matt, je vous crois, mais je dois appliquer le règlement aux élèves en qui j’ai confiance de ma même façon qu’à ceux en qui je n’ai pas confiance, même si ça me fait passer pour une idiote. Mais entre nous, j’ai confiance en vous.

MATT : Je vous en prie, c’est le tout premier jour d’école

PENDANT CE TEMPS, MARY ET LUCY ATTENDENT LEUR TOUR.

Mr. KOPER (au directeur) : Est-ce que vous pouvez transmettre ça, s’il vous plaît ?

IL S’APPROCHE DE MARY ET LUCY.

Mr. KOPER : Vous ne seriez pas Mary Camden, par hasard ?

MARY : Si … Euh … je veux dire « Si, monsieur ».

Mr. KOPER : Je suis Mr. Koper, l’assistant de Mr. Mayfield, l’entraîneur de basket qui prendra sa retraite dans un an. Mais je le remplacerai comme entraîneur.

MARY : Je ne savais pas que Mr. Mayfield allait partir. Mais comment je pourrais le savoir ? Je ne fais pas partie de l’équipe.

Mr. KOPER : Eh bien, si ça peut vous réconforter, je peux vous dire que vous manquez beaucoup à l’équipe de basket. Mais comment se passe la rééducation ?

MARY : Lentement.

Mr. KOPER : Nous pouvons remédier à cela si on s’entraîne un peu tous les jours après les cours, on peut vous faire revenir en milieu de saison, si vous êtes d’accord pour essayer.

MARY FAIT OUI DE LA TETE. MATT ET LA Pr. RUSSELL ARRIVENT.

Pr. RUSSELL (à Mary et Mr. Koper) : Vous avez fait connaissance ? C’est très bien. Mr. Koper a entraîné l’équipe féminine olympique de basket. Nous avons de la chance de l’avoir avec nous. (Elle s’en va)

MARY (à Mr. Koper) : Pourquoi vous n’êtes pas avec l’équipe national ?

Mr. KOPER : Parce que je préfère enseigner. (en parlant à Matt) Tiens, pendant que j’y pense, j’aimerais vous demander de faire un petit travail pour demain, Matt. Disons, trois pages à partir des essais dont nous avons parlés en classe.

MATT : Mais je ne peux pas venir au cours, demain. Je suis provisoirement exclu.

Mr. KOPER : Ah ouais, ouais … je m’y attendais un peu. Donc, vous devriez avoir le temps de le faire, n’est-ce pas ? Je me trompe ?

MATT : Non, monsieur.

Mr. KOPER : Parfait. Vous savez, pour un garçon aussi doué pour l’écriture que vous l’êtes, ce petit travail ne posera pas de problème. Mme Peabody m’a laissé ces dossiers et … c’est exact, vous avez effectivement un certain talent. J’aimerais seulement voir ce qui arriverait si vous vous imposiez un peu d’autodiscipline.

IL S’EN VA. Pr. RUSSELL VIENT PARLER À LUCY.

Pr. RUSSELL : Alors, comment ça va, Lucy ?

MARY : Madame, en ce qui nous concerne, vous avez décidé ?

Pr. RUSSELL : Ce que je vais faire, c’est vous appliquer à tous les trois, le tarif familial. D’accord ? Renvoi d’un jour pour chacun de vous. (Air consterné de Mary, Matt et Lucy) On se revoit mercredi … Oh ! Euh … Lucy, j’allais oublier.

LUCY RECOIT UN NOUVEAU CADENAS DONT ELLE COMPOSE LA COMBINAISON.

Pr. RUSSELL : Deux … deux … deux … Voilà.

LUCY : Je crois que je comprends. Mon cadenas ne fonctionne plus.

Pr. RUSSELL : Quand vous reviendrez, le concierge coupera l’ancien pour que vous puissiez vous servir de celui-là … Vous savez, votre camarade Ashley qui occupe le casier situé juste à côté du vôtre ? (Lucy fait oui de la tête) Eh bien, il paraît que quelqu’un a fait tomber une assiette de spaghetti dans le réfectoire et elle a, semble-t-il, traversé toute la pièce à plat ventre et d’après ce qu’on m’a dit, elle aurait montré son derrière ainsi que ses sous-vêtements « Pocahontas » à tout le club d’échec. (Eclats de rire de Mary, Lucy et Matt) Bienvenue dans notre lycée, Lucy. Ca ira mieux à l’avenir, je vous le promets … Je vous le promets à tous.

ELLE S’EN VA. LUCY SE MET À SOURIRE.


 

ERIC ET ANNIE SE PROMENENT.

ERIC : Je regrette de t’avoir fait passer notre journée de cette façon.

ANNIE : (Rire) Tu crois que ça va aller pour Peter ?

ERIC : Oui, ça va aller pour tous les deux. Ils viendront me voir une fois par semaine pour que je m’en assure.

ANNIE : Hmm !

ERIC : Et je pense que je vais leur conseiller de louer une maison de plain-pied.

ANNIE : (Rire) Nous avons vraiment de la chance avec nos enfants.

ERIC : Ben, je ne sais pas si c’est seulement de la chance, mais au fond, on ne les éduque pas trop mal.

ANNIE : Hm !

ERIC ET ANNIE TAPENT DES MAINS. LE Sgt. MICHAELS ARRETE SA VOITURE DEVANT EUX.

Sgt. MICHAELS (en sortant de la voiture) : Bonsoir, mon Révérend.

ERIC : Bonsoir, Sergent.

Sgt. MICHAELS : Vos enfants ont essayé de vous joindre. (Claquement de la portière) Votre beeper est débranché ? (Eric, intrigué, fouille les poches de sa veste)

ERIC : Je ne l’ai pas sur moi, mon beeper.

ANNIE : Euh … quels établissements ? Quels enfants ?

Sgt. MICHAELS : Les trois établissements et vos cinq enfants.

ERIC ET ANNIE SE REGARDENT D’UN AIR CONSTERNE.


 

AU COURS DE LA SOIREE, TOUTE LA FAMILLE CAMDEN SE REUNISSENT AU SALON. LES ENFANTS PARLENT DE LEUR MESAVENTURE.

ERIC (à Matt) : Et qu’as-tu dit à Mme Russell ?

MATT : J’ai dit que je n’étais pas un dealer et que mon père avait laissé son beeper dans la poche de ma veste, que ce n’était pas grave.

ERIC : Je ne recommencerai plus. Je te le promets.

MATT : Tu veux dire que tu ne mettras plus ma veste ?

ERIC : Non, non. Simplement à l’avenir, je ferai plus attention. Je l’aime bien, cette veste.

MARY : Maman, j’ai dit à Mme Russell que tu m’avais donné l’aspirine et que je l’avais donné à Lucy.

ANNIE : Je sais. Dorénavant, plus d’aspirine.

LUCY : Je n’en aurais pas eu besoin si le cadenas de papa avait marché.

ERIC : Oui, ma chérie, je le sais. Comme je l’ai répété déjà plusieurs fois, j’en suis vraiment, vraiment, vraiment navré. Mais je veux bien le redire encore, hein, car c’est … c’est … c’est terrible, ce que j’ai fait, là.

LUCY : Ca ne fait rien. Je m’en suis remise … enfin, presque.

ERIC : Oui. Et moi, je suis presque remis du fait que mon cadenas, mon vieux cadenas porte-bonheur ait été coupé. (à Mary) Et comment va Marcus ?

MARY : Premièrement, son vrai nom n’est pas Marcus, c’est Mark. C’est pour frimer qu’il se fait appeler Marcus. Et deuxièmement, ce garçon est un idiot. Ca l’a amusé de me rappeler que je ne serai pas dans l’équipe.

ANNIE : Et le nouveau professeur que Matt n’aime pas, comment s’appelle-t-il ?

MATT : Mr. Koper.

ANNIE : Il va t’aider, Mary, n’est-ce pas ?

MARY : Ouais, c’est inespéré. Je suis vraiment contente.

ERIC : J’aimerais beaucoup que tu reviennes dans l’équipe.

ANNIE : Ah oui, moi aussi.

SIMON : C’est bête. Je n’y ai pas pensé, sur le coup. Mais j’aurais dû dire que c’est toi qui avais mis le couteau dans le panier-repas.

ANNIE : Rassure-toi. Je leur ai expliqué tout ça.

SIMON : Et je suis quand même puni ?

ERIC : Nous avons essayé de discuter, mais de toute évidence, entrer avec une arme cachée sur soi, c’est très grave.

IL REGARDE ANNIE. SIMON SOUPIRE.

ANNIE (à Rosie) : Et toi, Rosie ? Qu’est-ce que tu as retenu de ta petite expérience ?

ROSIE : Pas grand-chose. J’ai réfléchi et je crois quand même qu’une casquette, ce n’est qu’une casquette.

ERIC : Tu penses que Mme Rainy serait d’accord avec toi ?

ROSIE : Non, mais je ne peux plus retourner à l’école avec. C’est terminé.

SIMON (en tendant le bras) : Alors, je la prends.

ROSIE LUI DONNE LA CASQUETTE ET CE DERNIER LA MET SUR SA TETE. ROSIE ECLATE DE RIRE.

ERIC (à tous les enfants Camden) : Et il n’est rien arrivé à part ça, dont vous aurez oublié de parler ?

LUCY : Oui, il paraît que Peter McKinley a failli se jeter du toit de son immeuble parce qu’il ne voulait pas aller au lycée.

ERIC : Ce n’est pas ça du tout.

ANNIE : Ah non.

MARY : Comment le savez-vous ?

ANNIE : Parce que nous y étions.

MARY : Qu’est-ce qui s’est passé ?

ERIC : Eh bien, je ne devrais peut-être pas raconter cette histoire mais, d’ici demain, tout le monde la connaîtra, de toute façon. Peter s’apprêtait à partir au lycée, ce matin, quand il a été témoin d’un cambriolage. Oui, quelqu’un essayait de s’introduire chez l’un de leurs voisins. Et il a fait fuir le cambrioleur. Il l’a poursuivi jusque sur la terrasse et il l’a tenu en respect jusqu’à l’arrivée des … de la police. Alors, bien entendu, pendant tout ce temps, sa mère le suppliait de descendre et …

ANNIE : Oooh ! Oui !

ERIC : … il a tenu bon jusqu’au dernier moment. Tout de même, quel courage de sa part !

ANNIE : Oooh ! Il est formidable.

LUCY : Ben, dis donc.

SIMON : Il a du cran.

ROSIE : Beaucoup de cran.

ANNIE : Bon. Euh … je crois que le moment est venu pour tout le monde d’aller faire ses devoirs.

ERIC : Oui.

TOUS LES ENFANTS SE LEVENT ET S’APPRETENT A MONTER DANS LEUR CHAMBRE. MATT EST LE DERNIER À SE LEVER. CELUI-CI PARLE À ERIC.

MATT : Très doué pour inventer des histoires ?

ERIC : Oui, mais raconte la même version.

MATT : Ouais. (Il s’en va)

ERIC (en regardant sa montre) : Bon. Il est neuf heures et ils sont renvoyés pour une journée.

ANNIE : Encore trente-six heures à attendre. Top chrono !

ERIC ET ANNIE QUITTENT LE SALON.


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