1.17 Chacun son choix
1.17 : CHACUN
SON CHOIX
ANNIE EST EN
RETENUE. ELLE SE PRESENTA A SON PROFESSEUR DE MATH.
Le professeur : Vous
êtes en retenue, pas en récréation. Alors,
asseyez-vous et faites au moins semblant d’être ici parce que
vous avez été punie.
MARY S’ASSIED
EN FACE D’UNE FILLE ET DISCUTE AVEC ELLE.
Camille : T’en fais
pas, ils ne vont pas te mordre.
Mary (riant) : Hm !
Hm !
Camille :
Enfin, sauf celui-là, peut-être.
ELLES REGARDENT EN
RIANT, LE JEUNE GARCON QUI RONGE SON CRAYON.
Camille : Je
m’appelle Camille.
Mary : J’ai entendu
parler de toi. Moi, c’est Mary Camden.
Camille : J’ai
aussi entendu parler de toi. Tu es la fille du pasteur, c’est bien
ça ?
Mary : Je l’avoue,
oui.
Camille : Alors,
pourquoi t’as été collée ?
Mary : Arrivée
en retard. Et toi, qu’est-ce que t’as fait ?
Camille : J’ai
fumé.
Mary : Oh !
Camille : Dans le
vestiaire des garçons.
Mary (riant) : Hè !
Wouaw !
Camille : Qu’est-ce
que tu fais, ce soir ? Tu veux venir au centre commercial ?
Mary : Je dois
demander à mes parents, d’abord.
Camille : Pour venir
au centre commercial ?
Mary : Ouais, ils me
surveillent d’assez près.
Camille : Bon !
Et ben, il va falloir leur faire lâcher un petit peu de lest.
Mary : Hm !
ROSIE A ENVIE
D’AVOIR UN ANIMAL. ELLE EN PARLE À ANNIE.
Rosie : Alors, un
hamster.
Annie : Non, je
n’aime pas les hamsters.
Rosie : Je ne peux
pas avoir autre chose ?
Annie : Non, je ne
pense pas. Happy suffit largement à la famille.
Rosie : Mais Happy
est l’animal de Simon. J’en veux un à moi. Et un poisson
rouge comme on gagne à la fête ? Ca ferait pas de
souci pour toi.
Annie : Ca ne.
Rosie : Ca ne quoi ?
Annie : On ne
dit pas « ça fera pas », on dit « ça
ne fera pas ».
Rosie : D’accord.
Alors, je peux en avoir un ?
Annie : Non,
chérie. (Elle ajouta en riant) Ha ! Ha !
Rosie : Je peux
promener Happy ?
Annie : Non, pas
toute seule. Tu attends Simon, d’accord ?
ROSIE FAIT OUI DE LA
TETE. MATT ARRIVE AVEC LUCY ET SIMON.
Annie : Bonsoir, les
enfants. Où est Mary ?
Matt : A son
entraînement de basket.
Annie : En dehors de
la saison ?
Matt : Oh, que
veux-tu ? Ces joueuses sont toutes de vraies mordues. Hm ?
Annie :
Effectivement. Oh ! Lucy ! Ton père veut te parler.
Il est dans son bureau.
Lucy : J’ai fait
quelque chose ?
Annie : Ah ! Je
peux savoir pourquoi vous vous sentez coupable dès que l’un
de nous veut vous parler ?
Matt : L’expérience.
Annie (riant) :
Ha ! Ha !
UN TAXI ARRIVE
PRES DE LA MAISON. UN HOMME EN SORT. AU MOMENT OU IL PAIE LE
CHAUFFEUR. UN BILLET TOMBE PAR TERRE. MAIS IL N’EN SAVAIT RIEN.
ENSUITE, IL VIENT SONNER CHEZ LES CAMDEN. ANNIE OUVRE LA PORTE ET SE
TROUVE NEZ À NEZ DEVANT UN HOMME TRES SEDUISANT. C’EST UN
PASTEUR EPILEPTIQUE, TOM HARRISON.
Tom : Annie.
Annie : Tom ?
Mais quelle bonne surprise ! Entrez. Hm !
PUIS, LES DEUX
S’EMBRASSENT.
Annie : Hm !
Comment allez-vous ? Ho !
ERIC ARRIVE,
TRES SURPRIS, PUIS TRES ENERVE CAR IL A PEUR QUE SA FEMME LUI SOIT
INFIDELE.
GENERIQUE
POUR LA VISITE DE
TOM, ANNIE PREPARE LE THE ET L’AMENE DANS LE SALON.
Annie : Alors,
Tom ? Ca y est ? Vous êtes pasteur ?
Tom : Non, pas
encore. Je suis toujours en attente de mes galons.
Annie : Vous nous
avez manqué. Je crois que vous avez été le
meilleur assistant que mon pasteur de mari ait jamais eu.
Eric : Hè !
Annie : Euh, je
suppose que vous êtes toujours à Denver ?
Tom : Pour le moment,
oui.
Eric : Que
voulez-vous dire ?
Tom : Eh bien, je
dois admettre que je commence à m’en lasser un peu et je
voudrais m’offrir quelques vacances.
Eric : Vous
auriez pu trouver un meilleur endroit que Glenoak.
Tom : J’avoue que
je pensais que vous auriez peut-être besoin d’engager un
nouvel assistant.
Eric : Oh, je
regrette que vous n’ayez pas appelé avant. Il n’y a pas de
place dans notre budget pour une pareille dépense pour le
moment.
Tom : Ca ne
fait rien. Ce voyage a été décidé …
mais au dernier moment. Je n’en attendais rien de concret. Aussi …
si l’un de vous avait la gentillesse de m’appeler un taxi,
j’aimerais trouver une chambre dans un petit hôtel pas cher
et y rester quelques jours.
Eric : Ca, je
pense que je peux vous avoir un bon prix dans un hôtel dont je
connais le directeur.
Tom : Parfait.
Annie : Aller à
l’hôtel ? Mais c’est hors de question. Je serai
offensée si vous ne restiez pas chez nous. Vous avez tant de
chose à nous raconter. Hein ?
Tom : Eh bien, si
vous insistez.
Annie : Et comment ?
Eric : Mais oui,
pourquoi pas ?
Tom : Merci,
c’est gentil. Oh, si vous permettez, j’aimerai bien me rafraîchir
un peu.
Annie : C’est
au premier dans le couloir, à gauche.
APRES QUE TOM
SOIT PARTI, ANNIE ET ERIC CONTINUE À DISCUTER. CE DERNIER A UN
PRESSENTIMENT QUE TOM GARDE UN SECRET.
Annie : Oh !
Ce n’est pas formidable ?
Eric : Euh, euh, pas
pour moi, non. Je n’ai jamais eu d’atome crochu avec Tom, tu
sais.
Annie : Et je
pensais le contraire.
Eric : Euh, ce qui me
gènes, c’est que … j’ai toujours l’impression qu’il
cache quelque chose.
ANNIE S’EN VA.
LUCY ARRIVE.
Lucy : Quoi que
j’aie fait, je te demande pardon.
Eric : De quoi me
parles-tu ?
Lucy : Maman a dit
que tu avais quelque chose à me dire.
Eric : Ah oui !
Euh, je voulais simplement te rappeler que tes cours de confirmation
commencent dimanche prochain. Tu as treize ans, donc tu peux
fréquenter l’église comme une adulte, désormais.
Lucy : C’est tout ?
Eric : Ouais.
Lucy : Ouf !
Je croyais que c’était important. C’est bon, inscris-moi.
SIMON ET ROSIE
PROMENENT HAPPY AUX ALENTOURS DE LA MAISON.
Rosie : Je peux tenir
la laisse ?
Simon : Je te l’ai
laissé tenir pendant presque toute la promenade.
Rosie : Ouais, c’est
vrai. T’as raison.
APRES QUELQUES
SECONDES, SIMON APERCOIT UN BILLET DE CINQUANTE DOLLARS PAR
TERRE.
Simon (s’exclamant) :
Regarde !
SIMON ET ROSIE
ACCOURENT DEVANT CE BILLET. C’EST ROSIE QUI L’A RAMASSE LA
PREMIERE. SIMON LE LUI PREND.
Rosie : Il est à
moi !
Simon : Il est à
moi, maintenant.
Rosie : C’est moi
qui l’ai pris la première. Je vais dire à maman.
Simon : Ben, ça
alors !
Rosie : Je me demande
qui l’a perdu.
Simon :
Apparemment, personne de la famille, c’est un billet de cinquante
dollars.
Rosie :
Peut-être, on devrait le rapporter.
Simon : A qui ?
Au trottoir ? On ne sait même pas à qui il est.
Rosie : On devrait le
donner à papa.
Simon : On pourrait
le donner à papa ou bien on peut d’abord en discuter entre
nous comme des adultes.
Rosie : D’accord.
Discuter de quoi ?
Simon : Comment on
peut le dépenser.
FINALEMENT,
ROSIE TROUVE QUE L’IDEE DE SIMON EST BONNE. AINSI, ILS RENTRENT À
LA MAISON POUR EN DISCUTER.
MARY RENTRE À
LA MAISON.
Annie : Ah !
Bonsoir. Comment s’est passé l’entraînement ?
Mary : Très
bien.
Annie : Ah ! Je
vous admire vraiment, toi et les autres filles, d’entretenir votre
jeu en dehors de la saison.
Mary : Merci. Je peux
aller au centre commercial avec Camille, ce soir ?
Matt : Non, pas
question. Enfin, j’imagine qu’après l’entraînement
tu dois être trop fatiguée pour aller au centre
commercial.
Mary : Je ne suis pas
trop fatiguée et je veux aller me promener avec Camille.
Annie : Attends une
minute ! Qui est Camille ? Je n’ai jamais entendu parler
de cette personne.
Mary : C’est une
nouvelle. Elle est arrivée à l’école et elle
n’a pas encore beaucoup d’amis.
Annie : Bon,
d’accord. Je veux bien mais pas trop tard et après le dîner.
On a un invité : Tom Harrison.
Mary : Oooh !
Ce garçon très mignon qui était en formation
avec papa pour être pasteur.
Annie (faisant oui de la
tête) : Hm ! Hm ! Alors prends les serviettes et
aide-moi à mettre la table.
Mary : D’accord.
MARY EST PARTIE
AIDER ANNIE. MATT L’ACCROCHE AU PASSAGE.
Matt : Dis, tu ne
devrais pas sortir avec une fille comme Camille.
Mary : Elle est
gentille. Quel est ton problème ?
Matt : Elle n’est
pas gentille. Elle a la réputation d’être bizarre.
Vraiment bizarre.
Mary (en colère) : Ah oui? Eh
ben, toi aussi, mon vieux.
SIMON ET ROSIE SONT DANS LA
CHAMBRE EN TRAIN DE DISCUTER DU BILLET RAMASSE DANS LA RUE.
Simon : Bon, alors. La meilleure
chose à faire serait de rendre le billet. Seulement d’un
autre côté, puisqu’on ne sait pas à qui le
rendre, on pourra faire quelque chose de bien avec et ce sera aussi
bien que de le rendre.
Rosie : Oui, mais peut-être,
ce serait mieux de le dire à maman et à papa.
Simon : Oui mais, si on leur dit
qu’ils nous autorisent à garder le billet, ils ne voudront
pas qu’on le dépense. Il faudra le mettre dans la tirelire.
Rosie : Ca, ce n’est pas bien du
tout.
Simon : C’est une décision
importante, Rosie. Il faut qu’on fasse le bon choix. Si on voit à
pile ou face : pile, on garde le billet et face, on verra ce
qu’on fera.
Rosie : D’accord.
SIMON FAIT TOURNER UNE PIECE DE
MONNAIE ET LE FAIT TOMBER AU REVERS DE SA MAIN.
Simon : C’est pile.
Rosie : Ouais.
Simon : Cinquante dollars, c’est
une somme importante.
Rosie : Combien ça fait ?
Simon : Cinquante dollars ?
Eh ben, ça fait cinq mille penny.
Rosie (aux anges) : Mais on est
riche. Hm ! Hm !
LUCY APPARAIT DANS LA PIECE OU
TOM EST EN TRAIN DE LIRE.
Lucy : Salut, Tom.
Tom : Lucy ? Ah ! Je
n’arrive pas à croire que c’est toi. Quel âge as-tu,
maintenant ?
Lucy : Treize ans.
Tom : Wouaouw !
Lucy : Comme tu dis. Je commence
ma confirmation, dimanche prochain, tu sais. Et maman pense que tu
pourrais m’aider à étudier.
Tom : Je pense que je peux le
faire.
LUCY ET TOM S’ASSEYENT.
Tom : Mais tu sais, choisir sa
religion est un des choix les plus importants que quelqu’un puisse
être amené à faire. Et moi, avant de faire ma
confirmation, j’ai approfondi tous les autres choix possibles.
Lucy : Je n’avais jamais pensé
que j’avais un choix à faire en la matière et
j’allais simplement rejoindre l’église de papa.
Tom : Non, tu es toujours placée
devant un choix. C’est une décision qui t’engage pour
toute une vie. Et elle ne doit pas être prise à la
légère.
ANNIE ET ERIC PREPARE LE DINER.
CE DERNIER EST EN TRAIN DE GRIGNOTER DE LA SALADE.
Annie : Tu veux de la garniture de
salade ?
Eric : Non, j’attendrai le
dîner. Je ne sais pas quoi, mais je t’assure qu’il se passe
quelque chose avec Tom qu’on ignore, toi et moi.
Annie : Oh ! Tout ce que je
sais, c’est qu’il est charmant, séduisant, charismatique
et qu’il a un véritable talent d’orateur.
Eric : Tu le trouves séduisant ?
Annie (riant) : Ha ! Ha !
Ha !
Eric : Tom ?
Annie : Oui, il est séduisant.
Eric : Hmm !
Annie : Mais naturellement, pas
autant que toi. Hm ?
Eric (rassuré) :
Oooh !
PUIS, ILS S’EMBRASSENT. TOM
ARRIVE.
Tom : Je peux vous aider à
préparer le dîner ? Il faut que je gagne mon gîte.
Annie : Oh ! Bien sûr.
Tom : Des lasagnes végétariennes !
Je n’en reviens pas. Vous vous êtes souvenus que je suis
végétarien.
Annie : Ah ! Je m’en
souviens parfaitement.
Tom : Et Comment vous faites la
béchamel, alors ?
Annie : Franchement, je n’ai pas
toujours trouvé le moyen de faire une béchamel
végétarienne sans le lait.
Tom : C’est très simple.
Ce qu’il vous faut, c’est du bouillon de légumes et de la
farine de maïs.
Annie : Oh ! C’est vrai.
Oh ! Je profiterai de votre séjour ici pour vous demander
la recette du gâteau au chocolat de votre grand-mère.
SIMON ET ROSIE ARRIVENT.
Simon : Papa, tu peux nous emmener
au centre commercial ?
Rosie : Oui, papa, c’est super
important.
Eric : Pourquoi faire ?
Simon : On a quelque chose à
voir là-bas.
Eric : Ah ! Désolé
mais euh … nous allons manger très tôt et le centre
commercial, euh, je n’aime pas vraiment ça.
MARY ET MATT ARRIVENT A LEUR
TOUR.
Matt : Oh ! Mais, Mary y va
justement avec son amie Camille. Pourquoi Simon et Rosie n’iraient
pas avec elle ?
Eric : Bonne idée, Matt.
A LA REPONSE AFFIRMATIVE D’ERIC,
ANNIE REGARDE MATT D’UN AIR MECHANT.
Eric : Je te remercie, Mary. Le
dîner est dans cinq minutes.
Matt : Très bien, on sera
prêt.
MARY DONNE UN COUP DE BALLON SUR
LA TETE DE MATT PUIS, ILS S’EN VONT.
Annie (riant) : Hm ! Hm !
Hm !
Tom : Vous savez, Annie, euh,
j’aimerais beaucoup vous parler de quelque chose mais je n’arrive
pas à savoir si je dois le faire ou non.
Annie : Vous pouvez le faire. Je
sais écouter. J’ai de très bonnes références.
SA MALADIE LE TRAVAILLE. IL NE
SAIT COMMENT L’ANNONCER.
Est-ce que vous avez des problèmes
en tant que pasteur parce que j’ai beaucoup d’expériences
dans ce domaine.
Tom : Oui, si l’on veut. Le fait
est … non, je ne veux pas vous ennuyer. Je crois qu’il vaut mieux
que nous nous occupions de choses … un peu plus agréables.
Annie : Vous êtes sûr ?
Tom : Oui, je suis sûr.
Annie : Si vous changez d’avis,
vous savez où me trouver.
TOM FAIT OUI DE LA TETE. PENDANT
QU’ANNIE MET LA LASAGNE AU FOUR, IL PREND DES MEDICAMENTS.
PLUS TARD, ERIC TRAVAILLE DANS
SON BUREAU. ANNIE LUI APPORTE LE CAFE.
Annie (se raclant la gorge) :
Hum ! Hum !
Eric : Ouais, ouais. (Regardant la
tasse de café) Ah ! Merci. J’espère que ça
ne t’ennuie pas de t’occuper de Tom. Tu comprends, j’ai
tellement de paperasse à faire en ce moment que je suis …
Annie : Vraiment ? Quel genre
de paperasse ?
Eric : Ah ! La paperasse
habituelle de l’église, tu le sais bien.
Annie : Ah oui ! Eh bien,
quand tu auras fini, tu pourras peut-être réserver un
peu de ta paperasse habituelle de l’église à Tom,
d’accord ?
Eric : Oooh ! Est-ce que je
suis obligé ?
Annie : Hmm !
Eric : Laisse-moi me cacher
pendant vingt minutes au moins.
Annie (tout bas) : D’accord.
ILS S’EMBRASSENT.
Eric : Tu ne veux pas te cacher
avec moi ?
ILS S’EMBRASSENT À
NOUVEAU. LUCY ARRIVE.
Lucy : Oh ! Pardon.
Excusez-moi. Je repasserai.
Eric : Oh ouais, ouais, c’est
ça.
Annie : Oooh ! Non, non Lucy.
Reviens. Allez, entre. Hm.
ANNIE S’EN VA. ELLE SENT BIEN
QUE LUCY A QUELQUE CHOSE À DEMANDER A ERIC.
Eric : Qu’est-ce que je peux
faire pour toi ?
Lucy : En fait, je voulais
seulement regarder un livre sur le bouddhisme.
Eric : Tu dois faire un exposé ?
Lucy : Non, pas exactement. Et …
je parlais avec Tom de ma prochaine confirmation religieuse et il m’a
encouragé à examiner toutes les options qui s’offrent
à moi.
Eric : Comme le bouddhisme.
Lucy : Oui, pour commencer.
Eric : Hm ! Pourquoi le
bouddhisme ?
Lucy : Je ne sais pas. Richard
Gere s’y intéresse.
Eric : Ah oui. Oui … Bon …C’est
bien, euh … (se dirigeant vers sa bibliothèque). Tiens, le
voilà. Est-ce que je peux te proposer autre chose ? Nous
avons le Judaïsme, le catholicisme, l’hindouisme, les Soufis.
Et les Soufis, c’est très intéressant.
Lucy : Non, j’ai déjà
examiné le bouddhisme pour l’instant. Merci.
Eric (lui prêtant un
livre) : Oui.
Lucy : Tu n’y vois aucun
inconvénient ? N’est-ce-pas ?
Eric : Aucun inconvénient.
Il est normal que tu connaisses un peu mieux les autres religions.
LUCY FAIT OUI DE LA TETE ET S’EN
VA. ERIC BOIT SON CAFE.
Eric (trouvant son café
trop chaud) : Hmm ! Aaah ! Aaah !
PENDANT CE TEMPS, CAMILLE, MARY,
SIMON ET ROSIE SONT AU CENTRE COMMERCIAL. CES DERNIERS S’ENNUIENT.
SIMON REGARDE FIXEMENT MARY.
Mary (regardant Simon) : Quoi ?
Simon : On s’ennuie, ici. On ne
peut pas aller voir les animaux ? La boutique est juste à
côté. On promet qu’on ne va pas s’égarer, ni
parler à des inconnus. On sera très sage.
MARY N’EST PAS DE CET AVIS.
Camille : Oh, laisse-les faire. Tu
te comportes comme une mère au lieu de jouer les grandes sœurs
gentilles.
Simon : Elle a raison.
Mary : Je ferai peut-être
mieux d’aller avec eux.
Camille : Non. Je veux que tu me
donnes ton avis sur cette robe.
Simon : Je peux te le dire tout de
suite. Elle t’ira très bien.
Camille : Ha ! Ha !
Ecoute, laisse-moi juste essayer ça et on ira après, à
la boutique d’animaux pour les récupérer, je te le
promets.
MARY ACCEPTE FINALEMENT QUE SIMON
ET ROSIE AILLENT SEULS A L’ANIMALERIE. CAMILLE LUI FAIT ESSAYER UNE
ROBE.E
Camille : Tiens, essaie cette
robe.
Mary : Non, ça va. J’ai
besoin de rien.
Camille : Ah oui ? Même
pour aller à une fête d’étudiants, tu es
parée ?
Mary : C’est quelle fête
d’étudiants que tu parles ?
Camille : Ce soir, il faut que tu
viennes. Il y aura plein de garçons un petit peu plus vieux.
Je veux dire, plus mûrs, autre chose que ces crétins
qu’on voit au lycée. Crois-moi, ce sera la folie totale.
Mary : Hm ! Hm ! Hm !
C’est déjà bien qu’on m’ait laissé venir
au centre commercial. Mes parents ne me laisseront pas aller à
une soirée à neuf heure et demie. Encore moins à
une fête d’étudiants. Faut pas rêver.
Camille : Oui. Et c’est pour ça
que tu ne leur diras pas. Hé ! Hé ! Hé !
PENDANT CE TEMPS-LA, ANNIIE ET
TOM JOUENT AUX CARTES.
Tom : Est-ce que je suis en train
de vous battre ?
Annie (riant) : Hm ! Hm !
Tom : Je ne vous avais jamais
battu au gin. (Sortant une carte représentant un roi) Je suis
le roi du gin. Un jour, on chantera mes louanges.
Annie (s’exclamant) : Oui !
Gin ! Montrez votre jeu.
TOM ETALE SES CARTES.
Annie : Oooh ! Quarante-cinq
plus vingt. Puisque je suis sortie la première, soixante-cinq
points pour moi, c’est moi la reine du gin.
Tom : Vous n’avez pas le droit.
Annie : Admettez-le. Ha !
Ha !
ERIC EST ARRIVE EN PLEIN MILIEU
DE CETTE PARTIE DE CARTES QUI N’EST PAS TERMINEE.
Eric : Excusez-moi. Je suis
vraiment désolé d’interrompre votre partie. Je viens
de parler au téléphone avec Judy Calloway. Elle ne va
pas bien.
Tom : C’est la même Judy
qui vivait avec cet artiste ? Celui qui s’habillait en star de
rock quand il venait à l’église.
Annie : Oui, Judy l’a épousé
et puis ils ont divorcé peu de temps après. Et il y a
six mois environs, cet homme s’est suicidé. Judy a beaucoup
de mal à surmonter tout ça.
Eric : Et Tom, vous pourriez venir
avec moi. Je crois que Judy s’ennuie un peu en ma compagnie.
Tom : Non, je regrette. Je ne
brille pas dans ce genre de situation.
Eric : Bon.
Tom : Je suis désolé.
Je suis fatigué de mon voyage. Je vais aller me coucher.
Annie : Et … et notre partie ?
On ne la finit pas ?
Tom : J’ai la migraine.
Excusez-moi.
APRES QUE TOM SOIT PARTI, ANNIE
ET ERIC SE REGARDENT. ERIC A TOUJOURS LE PRESSENTIMENT QU’IL GARDE
UN SECRET.
Eric : Quelque chose ne va pas.
Annie : Hm ! Je sais. Mais
laissons-lui un peu de temps, s’il te plaît.
Eric : Il faut que j’aille
rendre visite à Judy.
Annie : Je serai ravi de venir
avec toi, si tu veux.
Eric : Ca, c’est une bonne idée.
Annie (souriant) : Hm !
Hm !
ERIC ET ANNIE PARTENT VOIR JUDY.
ANNIE PREVIENT MATT.
Annie : Matt ? Ca t’ennuie
de rester avec Lucy ? Ton père et moi, on sort un moment.
Matt : Non, pas du tout. (Après
qu’Eric et Annie soient partis) Je n’en ai rien à faire,
de toute façon.
IL S’ASSIED EN LISANT UN LIVRE.
A L’ANIMALERIE, PENDANT QUE
SIMON ET ROSIE REGARDENT LES HAMSTERS, LE VENDEUR S’OCCUPE D’UN
CLIENT.
Vendeur : Cinq cent trente
dollars, ça me fait couvrir les deux prochaines livraisons
plus celle d’aujourd’hui.
Client : Je n’ai presque plus de
frais généraux et les hamsters se multiplient comme
des lapins. C’est aussi rentable que de placer à la banque.
Vendeur : On vend ces petits
démons aussi vite que vous les livrez.
Client (riant) : Hm !
Hm ! Hm !
Vendeur : C’est curieux. Les
enfants veulent des chiens et des chats et les parents veulent des
hamsters.
Client (tendant la main au vendeur) :
J’aime faire affaire avec vous.
AUSSITOT QUE LE VENDEUR EST
PARTI, SIMON, QUI A ENTENDU LA DISCUSSION, DIT À ROSIE :
Simon : T’entends ça ?
Ce type fait de l’argent en élevant des hamsters.
Rosie : Et il en gagne beaucoup.
Simon : Si on peut élever
des chiens, on peut élever des hamsters.
Rosie : Ce serait génial.
Simon : Mais il faudra les cacher
jusqu’à ce qu’on gagne assez pour aller à
l’université.
Rosie : Papa serait très
content.
UN AUTRE CLIENT DOUTEUX S’AMENE.
L’homme aux furets : Tu me
prends un couple de furets ?
Vendeur : Ecoute, je t’ai dit de
ne plus remettre les pieds ici. Vendre des furets, c’est illégal.
APRES LE DEPART DE L’AUTRE
CLIENT. SIMON ET ROSIE SE DIRIGENT VERS LE VENDEUR EN ESPERANT QU’IL
PUISSE LEUR VENDRE LES HAMSTERS.
Simon : Viens … (au
vendeur) S’il vous plaît, on voudrait deux hamsters, un mâle
et une femelle.
Rosie : Si vous en avez deux déjà
mariés, on les prendra aussi.
Vendeur : Euh … Où sont
vos parents, les enfants ?
Simon : Eh bien, ils sont restés
à la maison. On voudrait leur faire une surprise.
Vendeur : Ah ! Je suis
désolé. Je ne vends pas d’animaux aux mineurs.
SIMON ET ROSIE SONT MECONTENTS.
ALORS QU’ILS S’APPRETENT A REJOINDRE MARY, L’HOMME AUX FURETS
LES APPELLE.
L’homme aux furets : Pst !
Venez voir.
LES DEUX ENFANTS S’ARRETENT
DEVANT CET HOMME QUI TIENT DEUX FURETS DANS LES POCHES INTERIEURS DE
SON BLOUSON. SIMON LES REGARDE.
Simon : C’est quoi, ces
animaux ?
L’homme aux furets : Des furets.
C’est le haut de gamme des petits rongeurs.
Rosie : Ils sont mignons.
L’homme aux furets : Mignons ?
Ces petites merveilles sont les animaux les plus rentables qu’on
puisse trouver sur le marché. Et ils exigent très peu
de soin. Ils se contentent d’une boîte à chaussures
percée de trous, d’un peu d’exercice et ils mangent des
miettes de pain.
Simon : Attendez ! Combien
ils coûtent ? Nous, on a seulement cinquante dollars.
Rosie : Ca représente cinq
mille penny.
L’homme aux furets : Vous
plaisantez ? Normalement, il va de cinquante dollars pièce.
Mais, vous m’avez l’air sympathique. Je vous les laisse pour le
prix d’un seul.
SIMON REGARDE ROSIE EN SOURIANT.
Simon (serrant la main à
l’homme aux furets) : D’accord.
PLUS TARD, LUCY PARLE AVEC MATT
QUI EST PLONGE DANS SA LECTURE. CES DEUX PERSONNES SE REGARDENT.
Matt : Quoi ?
Lucy : Tu savais que les
bouddhistes pensent que la souffrance est inhérente à
la vie ?
Matt : Alors, je dois être
bouddhiste ?
Lucy : Ce n’est pas drôle.
Matt : Tu sais, tu peux passer des
journées entières à étudier le
bouddhisme. Dimanche matin prochain, tu seras en cours de
confirmation.
Lucy : Pas nécessairement.
Papa voit d’un très bon œil le fait que je me renseigne sur
les autres religions.
Matt : C’est une manœuvre. Je
ne sais pas ce qu’il a dans sa manche, mais crois-moi, c’est un
de ses moyens sournois de t’amener à faire exactement ce
qu’il veut que tu fasses … Hm …
ANNIE ET ERIC
RENDENT VISITE A JUDY CALLOWAY.
Judy : Je suis très
heureuse que vous ayez pu venir.
Annie : Je sais que vous ne voulez
pas retourner à l’église mais quand vous serez prête,
je serai ravie passer vous prendre et m’asseoir près de
vous.
Judy : L’église me
manque. Mais ce qui ne me manque pas, ce sont toutes les questions et
les … mines contrites qu’on me fait lorsque je passe. On dirait
que Bill n’était pas contente de faire jaser la ville
entière de son vivant. En fait, son suicide a fait pour ainsi
dire de lui, la curiosité de Glenoak.
Eric : Empêcher les gens de
répondre à des ragots est un pouvoir que j’aimerai
avoir mais …
Judy : Je ne sais pas pourquoi les
gens veulent à tout prix qu’il y ait des raisons à
tout. Apparemment, Bill pensait qu’il n’avait pas d’autres
moyens pour résoudre ses problèmes que de mettre fin à
ses jours.
Eric : Vous vous souvenez de Tom
Harrison, le pasteur assistant que nous avions, il y a deux ans ?
Judy : Qui était si
séduisant ?
Eric : Vous le trouvez séduisant ?
Judy : Oui. Il est revenu ?
Annie : Oui, il va rester deux ou
trois jours chez nous.
Judy : Vous auriez dû
l’amener. Nous avions quelque chose en commun. On ne pouvait pas
s’entendre avec Bill.
ERIC ET ANNIE SE REGARDENT.
Judy : Excusez-moi si je suis un
peu sur les nerfs. Et même avec un bon thérapeute,
j’éprouve encore de la colère. En vérité,
je suis encore très en colère.
AYANT PITIE DE JUDY, ANNIE LUI
TIENT LA MAIN.
MARY RENTRE À LA MAISON
AVEC SIMON ET ROSIE. CES DEUX ENFANTS S’ECLATENT DE RIRE EN TENANT
CES FURETS SOUS LEUR VESTE.
Mary (s’adressant à Simon et
Rosie qui sont en train de rire) : Vous avez fini, oui ?
Vous .n’avez pas cessé de vous tortiller pendant tout le
trajet.
LES DEUX PETITS ENFANTS SE
METTENT À RIRE. MATT INTERVIENT.
Matt : Pourquoi vous riez comme
ça, vous ?
Simon : Ah ! Pour rien. Où
sont les parents ?
Matt : Ils sont allés voir
quelqu’un.
Simon : Eh ben, moi, je pense que
je vais aller me coucher. Bonne nuit.
Rosie : Moi aussi, hm, hm, hm.
APRES QUE SIMON ET ROSIE SOIENT
PARTIS, MARY, SURVEILLEE PAR MATT, DECIDE DE FAIRE COMME EUX.
Mary : Ouais ? Eh ben, je
vais aller faire la même chose.
Matt : Ben, il n’est que neuf
heures.
Mary : Je suis fatiguée.
Matt : Ah non ! Pas possible.
Qu’est-ce qui se passe ?
Mary : Rien. Je suis simplement
fatiguée. Je vais aller me coucher. Voilà.
EN REALITE, ELLE VA CHEZ LUCY.
Mary : Lucy, je voudrais que tu me
rendes un immense service.
Lucy : Je t’écoute.
Mary : Je vais aller à une
soirée d’étudiants.
Lucy : Mais oui, c’est ça.
Et moi, je vais à une rave avec Johnny Depp. Maman et papa
t’ont autorisée à aller à une soirée
d’étudiants ?
Mary : Non, ils ne sont pas
rentrés. Je vais sortir en douce et je veux que tu occupes
Matt à la cuisine. Et si quelqu’un veut entrer ici, dis que
je suis en train de dormir.
Lucy : T’es sûre de
vouloir faire ça ?
Mary : Oui. Allez, vas-y.
Lucy (se levant et s’en allant) :
Bonne chance.
Mary : Je te devrais beaucoup.
Lucy : Tu n’auras pas ces dix
ans pour me remercier.
LUCY FERME LA PORTE.
Mary (seul dans la chambre et
soupirant) : Pfff !
SE PLIANT AU DEVOIR DE MARY, LUCY
PARLE À MATT. CELUI-CI SE SERT À BOIRE.
Lucy : La même chose pour
moi, barman.
MATT DONNE UN VERRE À
LUCY.
Lucy : Ca me fait plaisir de
passer cette soirée avec toi. C’est vrai, on n’a pas
souvent l’occasion de parler.
Matt : Ah ! Et de quoi
voudrais-tu qu’on parle ?
Lucy : Eh bien, cette histoire de
bouddhisme. C’est beaucoup plus compliqué que je ne le
pensais, finalement.
Matt : Alors, ne sois pas
bouddhiste.
Lucy : Non … non … j’ai …
j’ai … j’ai vraiment besoin de ton conseil. C’est
important, Matt. Sois gentil.
D’UN AUTRE COTE, MARY DEVALE
LES ESCALIERS, AINSI QUE SIMON ET ROSIE QUI SONT DERRIERE ELLE. MARY
FRANCHIT LA PORTE AU MOMENT OU CES DERNIERS ENTRENT DANS LA CUISINE.
LES DEUX FURETS SE SONT SAUVES. HAPPY LES POURSUIT.
CAMILLE ATTEND MARY PRES DE LA
MAISON. CELLE-CI MONTE DANS SA VOITURE.
Camille : Je savais que tu
viendrais. (Elle lui tend une robe) Mets ça.
Mary (examinant la robe) :
Qu’est-ce que c’est ?
Camille : La robe que tu as
essayée dans la boutique.
Mary : Il y a encore l’anti-vol
dessus.
Camille : Tu ne t’attendais
quand même pas à ce que je te l’achète, en
plus ? Oh ! Attends.
CAMILLE ESSAIE D’ENLEVER
L’ANTI-VOL. TOUT EN L’ARRACHANT, SA ROBE EST UN PEU DECHIREE.
Camille : Voilà.
Maintenant, elle a une fente sur le côté et c’est
parfait, parce que tu as des jambes superbes. Allez, passe-la. Avec
ça, tu auras l’air très sexy.
MARY METTRA SA ROBE LORSQUE LA
VOITURE DEMARRERA CAR ELLE NE LE FERA JAMAIS DEVANT LA MAISON.
LUCY PARLE À MATT QUI
MAINTIENT SA TETE SUR LES BRAS.
Lucy : Tu comprends ? La
vraie question, ce n’est pas de savoir si je veux devenir
bouddhiste, mais si je suis assez informée pour choisir une
religion quelconque à ce moment de ma vie. Je veux dire, je ne
suis pas la même personne que j’étais, il y a
seulement un an. Et qui peut dire qui je serai, d’ici un an,
franchement ? Et pourtant, je pense qu’il est important
d’avoir des principes religieux.
MATT SE REVEILLE : ANNIE ET
ERIC SONT DE RETOUR A LA MAISON.
Matt : Ah ! Sauvé !
Annie : Désolé.
Comment vont les enfants ?
Matt : Oh ! Ils avaient faim.
Ils sont venus grignoter ici trois fois.
Annie : Tu ne leur a pas donné
de sucreries ?
Matt : Bah ! Ils avaient
faim.
Annie : Ils n’ont pas réveillé
Tom avec leurs allers et venues.
Lucy : Oh ! Mais ça ne
risquait pas. Tom n’est pas là. Il est sorti, il est parti
se promener.
Annie : Mais il est déjà
très tard.
Eric : Il a dit où il
allait ?
Matt : Non.
Eric : Et où est Mary ?
Lucy : Oh ! Elle est revenue
du centre commercial. Elle est allée se coucher. Elle était
épuisée.
Annie : Elle se sent bien,
j’espère
Lucy (quittant la table) : Oooh !
Je vais aller vérifier.
Eric : J’avoue que j’ai une
petite faim, moi aussi.
Annie : Ah, que veux-tu que je te
prépares.
Eric (ouvrant l’armoire) :
Je me contenterai d’un bon steak de célibataire.
Matt : Qu’est-ce que c’est ?
Annie : Un bol de céréales.
(Elle regarde la boîte trouée) Oh ! Ca alors,
regarde. On a des souris. Et des grosses souris. Oh ! J’espère
que nous avons encore des pièges.
MALGRE CELA, ERIC VERSE DES
CEREALES DANS UN BOL.
Matt (dégoûté) :
Tu vas manger ça après les souris.
MATT À L’AIR PLUS
DEGOUTE LORSQU’ERIC EN MET UNE POIGNEE EN BOUCHE. ERIC LE REGARDE
ASSEZ BIZARREMENT.
TOM EST ALLE PRENDRE UN VERRE AU
« Q BILLIARD CLUB ». IL PARLE AU BARMAN, QUI
EST UNE VIEILLE CONNAISSANCE.
Barman : Je vous sers un dernier
verre, Tom ?
Tom : Oh non ! Cinq, c’est
ma limite. Surtout que c’est moi qui me reconduis à la
maison.
Barman : Mais étant donné
que vous rentrez à pied, je pense que vous pouvez en reprendre
un.
Tom : Non, merci. Il est temps que
je m’en aille.
Barman (lui serrant la main) : Au
fait, ça m’a fait plaisir de vous revoir, Tom.
Tom : Je n’avais pas été
d’une bonne compagnie, pourtant.
Barman : Mais tenir compagnie,
c’est mon travail.
Tom : Combien je vous dois ?
Barman : Sept, cinquante.
Tom : Très bien.
TOM EXAMINE L’ARGENT DE SON
PORTEFEUILLE.
Tom : C’est curieux. Je pensais
avoir un billet de cinquante dollars … Tenez ! Gardez la
monnaie.
Barman : Merci. Vous êtes
sûr que ça va ?
Tom (assez froid) : Je n’ai
jamais dit ça.
TOM MET SON MANTEAU ET S’EN VA.
MARY SE TROUVE ALORS A LA FETE
D’ETUDIANTS AVEC CAMILLE EN COMPAGNIE DE DEUX GARCONS PLUS AGEES.
UN GARCON S’APPROCHE DE CAMILLE.
Camille (s’adressant à ce
garçon) : Salut !
APRES DE CELUI-CI AIT EMBRASSE
CAMILLE, IL REGARDE MARY.
Jason : Salut. Je m’appelle
Jason.
Mary (lui donnant la main) :
Salut ! Mary.
UN AUTRE GARCON S’APPROCHE.
Camille : Max, je te présente
mon amie Mary.
Max : Enchanté. Tu veux une
bière ?
Mary : Non, merci.
Camille : Donne-lui une bière
et j’en veux une aussi.
AUSSITOT QUE MAX ET JASON SONT
PARTI ALLER CHERCHER A BOIRE, MARY EXIGE DES EXPLICATIONS À
CAMILLE SUR CETTE FETE D’ETUDIANTS.
Mary : C’est quoi ? Où
est la fameuse fête ?
Camille : On est en petits
comités. Moi et Jason, toi et Max. Il est mignon, Max ?
Non ?
Mary : Je t’interdis de me
laisser seule ici. Tu me le promets ?
Camille : Tu rigoles, là !
Mary : Je ne rigole pas du tout.
Non.
Camille : Arrête un peu de
faire ta gamine. D’accord ? Joue-la plus relax.
Jason (donnant une bière
aux deux filles) : Une bière pour toi … et une pour
toi. (À Camille) Tu viens, ma puce ? Je crois qu’ils
préfèrent rester seuls
Max (à Mary) : Tu veux
retirer ta veste ?
Mary (tout bas) : Oui.
ELLE ENLEVE SA VESTE.
Max : Et si on allait s’asseoir ?
Mary : D’accord.
SIMON ET ROSIE SONT DANS LEUR
CHAMBRE. ILS EXAMINENT UNE BOITE EN CARTON QUI CONTENAIT LES DEUX
FURETS
Simon : Ils ont disparu.
Rosie : Euh … et aussi nos cinq
millions de penny.
Simon : Mais non, c’est cinq
mille penny.
Rosie : C’est pareil. Ils ont
disparu quand même.
LORSQU’ANNIE ARRIVE DANS LEUR
CHAMBRE, SIMON ET ROSIE CACHENT LA BOITE EN CARTON DANS LEUR LIT.
Annie : Oh ! Mais qu’est-ce
que vous faites ? Vous devriez être au lit.
Simon : On y est.
Annie : Tu sais très bien
ce que je veux dire. Bon, je vais chercher Happy et puis, je viendrai
vous border.
Simon : Euh … tu ne veux pas que
j’aille cherche Happy, maman ? Elle a été un peu
fofolle, toute la soirée. Je me demande ce qu’elle a.
Annie : C’est normal. Il y a des
souris dans la maison.
Simon et Rosie (presque tous
ensemble) : Des souris ?
Annie : Hm ! Soyez
tranquille. Je vais poser des pièges dès demain.
ANNIE S’EN VA ET FERME LA
PORTE. SIMON ET ROSIE SONT DESESPERES. ENSUITE, ELLE VA DANS LA
CHAMBRE DE MARY ET LUCY.
Annie (à Lucy) : Bonne
nuit.
Lucy : Bonne nuit.
Annie : Bonne nuit, Mary.
Lucy (se levant) : Maman ! Il
faut que je te parle. Mais je ne veux pas réveiller Mary. Tu
comprends ?
Annie : Oui, bien sûr. Qu’y
a-t-il, chérie ?
Lucy : J’ai encore quelques
petits doutes à propos de cette histoire de confirmation.
Annie : Ah ! Et tu veux que
nous en parlions ?
Lucy : En fait, peut-être
que je devrais en parler avec papa. Non pas que je n’essaie pas ton
opinion, seulement, ça concerne peut-être davantage papa
puisque c’est lui qui a tout déclenché.
Annie : D’accord, ce n’est pas
un problème.
LUCY EMBRASSE ANNIE. CELLE-CI
S’EN VA.
Annie : Chut !
ANNIE FERME LA PORTE.
Lucy (soupirant) : Pff !
PENDANT QU’ERIC EST PLONGE DANS
SA LECTURE EN MANGEANT SES CEREALES, LES FURETS COURENT DANS LA
PIECE. DES QU’IL ENTEND UN CRI, IL ENLEVE SES LUNETTES : IL A
CRU VOIR QUELQUE CHOSE COMME … DES SOURIS. LUCY ENTRE ET LUI
REMET LE LIVRE.
Lucy : Je voulais seulement rendre
ton livre sur le bouddhisme.
Eric : Ah ! Merci.
Lucy : Et par hasard, tu n’aurais
pas quelque chose sur les Quakers
Eric : Ah ! Tu as éliminé
toutes les religions originaires d’Orient.
Lucy : Oui, je ne suis pas très
douée pour la méditation.
Eric : Hem, je vois. En fait la
méditation, c’est un peu comme la prière, sauf que …
d’est moins de parole, plus d’écoute.
Lucy : Tu sais bien que je préfère
parler.
Eric : Et alors, dis-moi. Pourquoi
tu veux être une Amie ?
Lucy : Pardon ?
Eric : Quoi que les Quakers
s’appellent généralement entre eux « Amis ».
Lucy : Peut importe comment ils
s’appellent, ils sont pacifiques, non-violents et de plus, ils ont
une conscience sociale très développée.
Eric : Ouais, c’est vrai.
Savais-tu aussi que dès qu’a recommencé la
Reconstruction de la Nation, les Quakers ont rebâti les églises
qui avaient été brûlées ?
Lucy : Euh … non, je
l’ignorais. (Elle baille)
Eric (lui donnant le livre) :
Tiens.
Lucy : Merci, papa.
Eric : De rien.
Lucy : Tu es certain que ça
ne … ça ne t’ennuies pas du tout.
Eric : Non, non, absolument pas.
ERIC FAIT UN FAUX-PAS LORSQU’IL
S’ASSIED SUR LE FAUTEUIL. EN FRANCHISSANT LA PORTE, LUCY CROISE
ANNIE QUI ENTRE À SON TOUR.
Lucy (s’en allant) : Euh …
bonne nuit, maman
Annie : Bonne nuit, chérie.
ELLE FERME LA PORTE.
Annie : Tu sais, si les recherches
de Lucy te posent un problème, tu devrais me le dire.
Eric : Je ne veux pas qu’elle …
qu’elle choisisse mon église parce que c’est mon église.
Annie : Si tu le penses vraiment,
quelle tolérance de ta part. Je m’inquiète pour Tom.
J’ai l’impression qu’il cache quelque chose.
Eric : Ouais, il n’a pas caché
qu’il ne voulait pas aller chez Judy
Annie : Il aider beaucoup les gens
quand il travaillait avec toi. Il a déjà été
confronté à la souffrance plusieurs fois … (regardant
Eric qui a l’air préoccupé) Ca ne va pas ?
Eric (embarrassé) : Ca ne
va pas, en effet. En fait, qu’est-ce qu’il a, ce garçon ?
Annie : Peut-être que le
travail le fatigue trop. Peut-être qu’il est déprimé.
Qu’est-ce que tu en penses ?
Eric : Je ne sais que penser. Je
vais à sa recherche. (Se levant) Tu peux me biper s’il vient
avant moi ?
Annie : Hm ! D’accord.
PENDANT CE TEMPS, MARY EST AVEC
MAX.
Max : Tu es sûre que tu ne
veux pas de bière ?
Mary : Oui, j’en suis sûre.
Max : Très bien.
CAMILLE ET JASON ARRIVENT.
Mary : Camille, je peux te parler
une seconde ?
Camille : Ouais.
CAMILLE REGARDE JASON. CELUI-CI
REJOINT MAX.
Max : Hé, Max !
Jason : Ouais.
Max : Elle semble assez nerveuse.
T’es sûr qu’elle a dix-huit ans ?
Jason : Elle a dit qu’elle avait
dix-huit ans ?
Max : Camille a dit qu’elle les
avait.
Jason : Eh bien, alors, c’est
qu’elle les a.
DU COTE DE CHEZ MARY ET CAMILLE …
Camille : Alors, tu t’amuses
bien ?
Mary : Non, je ne m’amuse pas du
tout. Je veux rentrer chez moi.
Camille : Eh bien, moi, je suis
navrée mais je ne suis pas prête à partir.
Peut-être que ton cavalier peut te ramener.
Mary : Il a bu toute la soirée.
Camille : Il va falloir que tu
fasses un choix, alors. Soit tu m’attends, soit il te ramène.
CAMILLE VA AUPRES DE MAX ET JASON
TOUT EN LAISSANT MARY TOUTE SEULE.
Mary (soupirant) : Hum !
ANNIE EST EN TRAIN DE LIRE DANS
SA CHAMBRE. TOUT A COUP, ELLE APERCOIT DEUX PETITES BETES SURGIR DU
TIROIR DE SA COMMODE. ELLE EST TERRORISEE.
Annie (terrorisée) :
Ah ! Les souris ! J’ai vu des souris. Ah ! Je les ai
vues là. Dites !
Simon (accourant aux cris poussé
par Annie) : Maman, ce ne sont pas des souris, mais des furets.
Ce sont nos furets.
SIMON, MATT ROSIE ET HAPPY
ARRIVENT À LEUR TOUR.
Annie : Comment ça, nos
furets ?
Simon : Eh bien, nos furets sont
très affectueux, ils se reproduisent en captivité.
Annie : J’espère qu’ils
ne vont pas se reproduire chez les Camden.
Simon : Non, pas pour l’instant.
Ecoute, c’est un peu long à expliquer.
Annie : Oui, oui. J’ai tout mon
temps, Simon. Et tu n’iras nulle part. Plus jamais.
PENDANT CE TEMPS, LUCY EST AU
TELEPHONE AVEC MARY.
Lucy : Non, papa est parti il y a
environ une heure. Et maman a vu une souris. Alors, tout le monde
s’est précipité dans sa chambre, comme si on pouvait
se précipiter pour voir une souris.
Mary : Appelle Matt tout de suite.
PUIS, ON EN REVIENT A SIMON.
Simon : Et d’ici que j’allais
à l’université, les études coûteront
vingt cinq mille dollars chaque année. Ou bien
approximativement, l’équivalent de cinq cents furets. Si le
prix actuel du furet se maintient et seulement s’il se maintient.
Si jamais il augmente, t’entendra un jour à l’hôpital :
« docteur Camden, on appelle le docteur Simon Camden ».
LA DISCUSSION EST INTERROMPUE PAR
LUCY.
Lucy : Désolée de
t’interrompre, Matt. Mais on te demande au téléphone.
MATT SE LEVE D’URGENCE. LUCY LE
RETIENT.
Lucy : Non je veux dire, c’est …
une fille. Tu veux peut-être parler avec cette fille dans
l’autre pièce ? J’ai l’impression que c’est une
fille … très spéciale, hein ?
MATT S’EN VA. LUCY REGARDE CES
PETITES BETES QU’ELLE NOMME EGALEMENT DES SOURIS.
Lucy : Hm ! Mais les souris
ont suivi de sacrées mutations.
Simon : Ce ne sont pas des souris,
mais des furets. Ils n’ont pas muté. Ils sont adorables.
Rosie : Ah ! J’adore un
couple et aide-nous à aller à l’université.
MATT ARRIVE APRES
AVOIR TELEPHONER A MARY.
Matt : Maman, une de mes amies est à
une fête qui dégénère et … je vais aller
la chercher et la ramener.
Annie : Euh … eux, Matt !
Matt : Oui.
Annie : Tu la déposes et tu
reviens. Il est tard.
Matt : D’accord.
MATT FERME LA PORTE. ANNIE
REVIENT À LA DISCUSSION.
Annie (à Simon) :
Quant à toi, on reparlera de tes projets d’études
mais tu vas ramener ces bestioles là où tu les as
trouvées. Compris ?
Simon : Ca va poser un problème.
ANNIE A DU MAL A SAISIR LE
MESSAGE. ROSIE, QUI AVAIT L’AIR DE COMPRENDRE, FAIT OUI DE LA TETE.
ERIC PARLE À TOM DANS
L’EGLISE. CELUI-CI A FINI PAR DEVOILER SON SECRET.
Eric : Tom !
Tom : Excusez-moi, j’étais
seulement, euh …
Eric : Non, non, non, ne vous
excusez pas. C’est moi. Je ne voulais pas vous déranger.
Tom : Ca ne fait rien. Il m’avait
déjà mis en attente.
Eric : Qu’est-ce qui se passe,
Tom ? On a travaillé deux ans ensemble, et j’ai
l’impression de ne pas vous connaître. Que venez-vous faire
en réalité à Glenoak ? (Après
quelques secondes de silence) Il a oublié ça.
Tom : J’envisage de quitter
l’église, avant qu’on me demande de leur faire.
Eric : Et pourquoi vous demanderez
tant de le faire ?
Tom : J’ai effrayé la
congrégation et je me suis complètement ridiculisé,
dimanche dernier, pendant un sermon.
Eric : Pourquoi ?
Tom : J’ai eu une crise. Je
souffre d’épilepsie.
Eric : D’épilepsie !
C’est ça que vous cachiez ?
Tom : Oui. Et dans mon cas, ce
n’est pas le genre de crise où on regarde fixement le vide
devant soi, en faisant des gestes répétitifs un peu
bizarres. Non, non, moi, je perds conscience et je m’agite de façon
convulsive sur le sol.
Eric : Le « haut mal »,
vous voulez parler de ce genre d’épilepsie ?
Tom : Exactement.
Eric : Je suis désolé.
J’étais loin d’imaginer. Vous êtes suivi par
quelqu’un ? Vous êtes sous traitement ?
Tom : Oui, oui, je prends des
médicaments et je vois un médecin. Mais tous les deux
ans, une crise se produit, et c’est arrivé dimanche dernier.
Je l’ai senti arriver : mes mains ont commencé à
trembler, j’avais la migraine, ma bouche avait un goût de …
de métal. J’aurais pu faire passer ça en dormant,
mais je devais dire mon sermon.
Eric : Vous n’auriez pas pu en
parler à votre pasteur ? Vous pensiez qu’il n’était
pas capable de comprendre ?
Tom : Jusqu’à la semaine
dernière, personne ne savait Maintenant, tout le monde sait.
Si vous aviez vu le regard quand je suis revenu à moi, ils
étaient terrifiés. (Se levant) Et je ne veux plus
jamais revoir ces gens. Je ne veux plus qu’ils me revoient. Je ne
veux plus que personne ne me revoie dans un état pareil.
Eric : Vous êtes sûrement
l’homme le plus fort que j’ai jamais vu.
Tom (étonné) :
Pardon ?
Eric : Je ne sais pas comment vous
avez pu dissimuler tout cela pendant si longtemps, en essayant en
même temps de venir en aide aux autres.
Tom : Non, non, je n’ai aucune
force en moi. Je … je me sens un peu comme Judy, en ce moment. Je
ne veux pas répondre aux questions, m’expliquer, dire ce qui
s’est passé. Et comme son mari, je n’ai plus envie de me
battre pour ma vie.
Eric : Je n’ai pas ce sentiment.
J’ai l’impression que vous faites face pour la première
fois. Je ne pense pas que Dieu vous ait mis en attente. Je pense
qu’il vous a conduit ici.
MATT ATTEND MARY DANS SA VOITURE.
CELLE-CI VIENT DE S’ECHAPPER A LA FETE D’ETUDIANTS DONT ELLE
S’ENNUYAIT. UNE FOIS QU’ELLE EST ENTREE DANS LA VOITURE DE MATT,
CELUI-CI EST EN COLERE.
Matt (en colère) : Je
n’arrive pas à te comprendre.
Mary : Je sais que tu as raison.
Je n’aurais pas dû faire ça. Mais je ne veux pas qu’on
parle de ça, maintenant. D’accord ? Je veux seulement
rentrer à la maison.
Matt : Très bien.
TOUT A COUP, CAMILLE FRAPPE A LA
VITRE PRES DE MARY. MATT ET CETTE DERNIERE SE RETOURNENT.
Camille : Tu t’en vas déjà ?
MATT SORT DE LA VOITURE ET PARLE
TRES FROIDEMENT À CAMILLE.
Camille : Qu’est-ce qui se
passe ?
Matt : En effet, elle s’en va.
Toi aussi, d’ailleurs.
Camille : Oh ! Merci de jouer
avec moi les papa poule, mais j’ai ma voiture et je pense pouvoir
rentrer seule chez moi.
Matt : Tu prendras ta voiture
demain. Je ne laisserai pas une mineure de seize ans avec des
étudiants.
Camille : Détends-toi,
monsieur le moraliste. Ce n’est pas la première fois.
Matt : Si, à trois, tu n’es
pas entrée dans la voiture, c’est moi qui t’y mets. Un …
Deux …
EN AYANT TRES LONGTEMPS ATTENDU,
CAMILLE DECIDE ENFIN DE MONTER DANS LA VOITURE.
Camille (soupirant) : Oooh !
ANNIE A DECIDE DE NE PLUS GARDER
SES FURETS DANS LA MAISON. ELLE LES A MIS EN CAGE.
Annie : Surtout, ne vous inquiétez
pas. On vous trouvera une maison, une autre maison que la nôtre,
d’accord ?
ERIC ET TOM ARRIVENT.
Tom (prenant Annie dans les bras) :
Je suis épuisé. Je pense que je vais aller me coucher.
Pour de bon, cette fois.
Annie : Hm !
Eric : Je suppose que t’as mis
les souris en cage ?
Tom : Des souris ? Vous avez
des souris à la maison ?
Annie : Non, nous avons des furets
dans la maison.
Eric : Quoi ?
Annie : Simon et Rosie les ont
achetés au centre commercial pour cinquante dollars.
Eric : D’où sortaient-ils
une pareille somme, ces deux-là ?
Annie : Ils ont trouvé un
billet de cinquante dollars dans l’allée.
Tom : Ah ! C’est sûrement
le billet … Les veinards ! Vous allez les laissez garder, ces
animaux ?
Annie : Non, ils s’estiment
heureux que ce soit eux que je garde, finalement.
Tom : Je peux les avoir ? Les
furets, je veux dire.
Annie : Euh, et c’est que …
ils sont protégés.
Tom : Oui, je sais. C’est pour
ça qu’on n’en trouve jamais. Mais je crois que … ce
serait de meilleurs compagnons pour moi.
Annie : Ha ! Ha ! Ha !
TOM S’EN VA. ANNIE ET ERIC
CONTINUENT À DISCUTER.
Annie : Alors ?
Eric : Notre ami Tom a une
histoire incroyable. Il va te la raconter lui-même avant de
retourner à Denver, demain.
Annie : Euh, est-ce que tu as dit
« notre ami » ?
Eric : Ah oui ! Depuis que je
sais ce qu’il cachait, je le vois d’un tout autre œil.
MATT ET MARY REVIENNENT À
LA MAISON.
Annie : Attendez ! C’est
ça, l’amie qui est à la soirée ?
Matt : Mary voudrait vous dire
quelque chose.
Mary (honteuse) : Je suis sortie
en douce pour aller à une fête d’étudiants avec
Camille.
Eric : Combien de bêtises tu
peux avouer en une seule phrase ? Et qui est Camille ?
Mary (embarrassée) : Une
fille que j’ai rencontrée en retenue.
Eric : Ah ! C’est l’endroit
idéal pour bavarder et se faire des amitiés solides et
durables.
Mary : Je sais que j’ai eu tort.
Je te demande pardon.
Matt : Bon, ben. Moi, je vous
laisse. Reviens me voir quand ils auront fini.
MATT S’EN VA ERIC ET ANNIE
EXIGENT DES EXPLICATION SUR LE COMPORTEMENT DE MARY.
Annie : Est-ce que tu vas bien ?
Mary : Oui, très bien.
Eric : Encore heureux. Mais
qu’est-ce qui t’as pris ? Je voudrais que tu m’expliques
quel est le cheminement d’idées qui t’a amené à
la conclusion que c’était une chose à faire. J’ai
besoin de savoir. C’est par rapport à mes convictions.
Mary : Au départ, je
pensais que ce serait un peu comme une aventure.
Annie (durement) : Tu en veux de
l’aventure ? Tu vas ranger ton placard. Et contrairement à
ton père, je me fiche de savoir pourquoi tu pensais que ce
serait une bonne chose à faire, parce que moi, je te dis que
ce n’en était pas une. Et je peux te dire autre chose aussi.
C’est que j’espère que tu as bien profité de l’air
libre, parce que tu n’es pas prête de respirer à
nouveau. Lycée, église et maison pour les trente
prochains jours. Pas de télé, de téléphone,
rien du tout. Et sois une prisonnière modèle, sinon, ce
sera trente jours de plus. Est-ce que tu m’as bien comprise ?
ANNIE, EMBARRASSEE, FAIT OUI DE
LA TETE.
Annie : Ta sœur a menti pour te
protéger ?
Mary : Elle n’a pas vraiment eu
le choix.
Annie : Elle avait le choix, comme
toi, d’ailleurs. Et vous avez fait le mauvais choix.
Eric : Bon, ben. On reparlera de
tout ça, demain matin.
Mary : D’accord.
Annie : On est heureux que tu sois
revenue sans qu’il ne te soit rien arrivé. Tu sais qu’on
t’aime.
Mary : Oui.
MARY S’EN VA. ELLE AURA UNE
DISCUSSION AVEC MATT.
Annie : A mon avis, Lucy doit
avoir la même punition que Mary pendant ces quatre semaines. Si
on n’arrive pas à empêcher ces deux petits de
conspirer contre nous, on n’y arrivera jamais au cours de ces
prochaines années
Eric : Je suis d’accord mais ne
sois pas trop sévère avec Lucy car j’ai un plan qui
devrait l’amener à se présenter au cours de
confirmation à la première heure dimanche prochain.
Annie : Je croyais que tu voulais
lui laisser du temps pour réfléchir.
Eric : Elle le fera autant qu’elle
voudra mais elle le fera au premier rang du cours de confirmation.
Annie : Je suis un peu étonnée
de t’entendre dire ça, monsieur le tolérant.
Eric : Mais je suis aussi étonné
moi-même et que veux-tu … j’ai une journée
difficile.
Annie : Oui.
D’AUTRE PART, MATT PARLE À
MARY.
Matt : Les garçons ne
pensent pas comme les filles. Alors, quand il s’agit de ce genre de
chose, tu dois me faire confiance.
Mary : Je sais. (Soupir) Hum !
MARY OTE SA VESTE.
Matt (intrigué) : Où
est-ce que tu as eu cette robe ?
Mary : Oh, Camille l’a volée
pour que je puisse la mettre.
Matt : Quoi ?
Mary : Je ne savais pas qu’elle
l’avait volée. Elle me l’a donnée dans la voiture
quand elle est passée me prendre.
Matt : Tu l’as mise et tu es
allé à une fête d’étudiants ?
Mary (honteuse) : Oui.
Matt : Certains choix peuvent
changer une vie. Heureusement, ça n’a pas été
le cas de celui-ci.
Mary : Ah ! Je sais. C’était
stupide de ma part. Je regrette tout ce que j’ai fait.
Matt (se rapprochant de Mary) :
Bon, c’est fini. Tout va bien. Mais je te préviens,
dorénavant, je te surveillerai comme le lait sur le feu.
ENFIN, MATT PREND MARY, EN LARME,
DANS SES BRAS.
ANNIE SURPREND ERIC EN TRAIN
D’ECOUTER AUX PORTES.
Annie (se raclant la gorge) :
Hum ! Hum !
Eric : Oh ! Je ne faisais que
…
Annie : Ecouter la porte, je vois.
Tu sais que ce n’est pas beau, ça ?
Eric : Je te rejoins tout de
suite. Je vais dire bonne nuit à Lucy.
Annie : Oh ! Elle doit
sûrement déjà dormir.
Eric : Je parie que non.
EN L’ABSENCE D’ANNIE, ERIC
FRAPPE A LA PORTE ET ENTRE DANS LA CHAMBRE DE LUCY ET MARY.
Eric : Bonne nuit, Lucy.
Lucy : Bonne nuit, papa.
Eric : Bonne nuit, Mary.
Lucy (répondant à sa
place) : Bonne nuit.
PUIS, IL VOIT ARRIVER MARY, QUI
VA SE COUCHER.
Mary : Bonne nuit, papa.
Eric : Bonne nuit, Mary.
Lucy : Oh ! Papa !
Eric : Oui, mon trésor.
Lucy : J’irai au cours de
confirmation, dimanche prochain.
Eric : Très bien. Je me
ferai un plaisir de t’y recevoir.
ERIC FERME LA PORTE.
TOUTE LA FAMILLE CAMDEN ET JUDY
CALLOWAY SE RENDENT A L’EGLISE. C’EST TOM QUI FAIT LE SERMON.
Tom : Nous sommes constamment
placés devant l’obligation de faire des choix. Certains plus
faciles que d’autres. Dois-j’aller à cette soirée
même si mes parents ne veulent pas que j’y aille ?
Dois-je protéger ma sœur ou mon frère alors que je
sais ce qu’ils font peut leur faire courir un danger ? Dois-je
dépenser cet argent que j’ai trouvé ? Et puis,
il y a les choix plus difficiles entraînant des conséquences
plus graves. Dans quelle mesure dois-je laisser mes enfants prendre
seul leur décision ? Dois-je faire face à mes
problèmes ou bien les ignorer ? Dois-je rester tourné
vers le passé ou entrer dans l’avenir ? Comment savoir
quelle décision il faut prendre ? Un ami m’a donné
ce conseil. Demandez-vous à qui profitera ce choix. Si ce
choix profite à vous, profitera-t-il à quelqu’un
d’autre ? Profitera-t-il à la vie même ? Si
ce n’est pas le cas, c’est peut-être le mauvais choix. Vous
permettez que je vous cite, Révérend ?
Eric : Non. Il ne nous reste plus
que trente minutes avant de partir pour l’aéroport.
Tom : C’est vrai … (à
Judy) Merci pour l’essayage de la robe et la répétition.
Judy : Non, merci à vous.
Eric (à Judy) : On peut
vous déposer ?
Judy : Non, je vais rester un peu,
Révérend. (S’adressant à Annie) Ca fait du
bien de pouvoir être ici.
TOUT LE MONDE SE LEVE.
Simon : Papa. Comme on est venu à
l’église aujourd’hui, on doit quand même revenir
demain ?
Eric : Eh bien, à vrai
dire, j’avais envie de vous proposer de venir à l’église
tous les samedis. Vous le savez tous, par contre, bien sûr ?
Tous ensemble : Non.
FIN, TOUTE LA FAMILLE CAMDEN, Y
COMPRIS TOM SORTENT DE L’EGLISE. A LA ON VOIT LES DEUX FURETS
S’ECHAPPER.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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