Saison 1 en VF



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6.18 "La bague au doigt"



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1

1.16 :  L’ECOLE DE LA VIE

 

SIMON PARLE À ROSIE DE SON PREMIER JOUR D’ECOLE.

SIMON : Il y a pleins d’enfants qui pleurent quand leurs mamans les conduisent pour la première fois à l’école. Ne fais pas ça.

ROSIE : Non.

SIMON : Quand tu seras dans ta classe, tu vas probablement apprendre à compter en te servant de pommes, de bonbons, de boules de gomme ou trucs comme ça. Faut surtout pas que tu y goûtes. Après, tu vas sûrement colorier, coller, découper des choses. Ne te sers pas de ciseaux ordinaires. Il ne faut que déchirer, si t’es gauchère et toi, tu es …

ROSIE : Droitière.

SIMON : Non, tu es gauchère. (Rosie a l’air déçu) Peu importe, après ça, tu feras sûrement de la gymnastique. Ensuite, tu feras une sieste, t’auras droit à un goûter. (Annie arrive et entend la discussion) Méfie-toi des biscuits à la noix de coco et après, maman passera te prendre. Oui, et tu ne dois jamais, jamais piquer quoi que ce soit. T’auras des remords toute ta vie.

ROSIE : Pas de larmes, de noix de coco et rien piquer. C’est d’accord.

SIMON : Bien, je suis ravi qu’on ait eu cette discussion. (Ils se donnent la main) Sois la bienvenue chez les grands.

ROSIE : Mais si je ne suis pas bonne à l’école ?

SIMON : Tu ne fais que débuter. Et personne n’est doué au début.

ANNIE : Je suis désolée d’interrompre ce séminaire. Mais il y a quelqu’un qui va avoir une dure journée demain.

SIMON : Non, tu crois ? Ma journée sera un véritable enfer : les cours, le déjeuner, la récré, encore des cours, Happy et ensuite mes devoirs. Où est-ce qu’il passe, le temps ? (Simon dort dans le lit du haut, tandis qu’Annie s’occupe de Rosie)

ANNIE : Hum ! Je n’en ai aucune idée, Simon. Mais demain, à la même heure, je borderai une petite fille qui est entrée en maternelle. (Rosie était en train de bailler) Tu vas bien t’amuser.

SIMON RIT HAUTEMENT, CE QUI ATTIRE LE REGARD D’ANNIE ET DE ROSIE.. ANNIE EMBRASSE ROSIE ET PINCE LE NEZ DE SIMON. ENSUITE, ELLE ETEINT LA LUMIERE.

ANNIE : Aaah ! Comme le temps passe vite.


 

MARY EST DANS SA CHAMBRE. MATT FRAPPE A SA PORTE.ET L’OUVRE.

MATT : Euh … juste pour savoir, tu lui as bien dit non ?

MARY : Bien sûr que j’ai dit non. Je ne sortirai pas avec Michael Towner, même si je gagnais mon poids en or. Mais ce ne serait absolument pas tes oignons si j’avais dit oui.

MATT : J’ai pensé que ça t’aiderait à dormir.

MARY PREND UN OREILLER ET LE JETTE SUR LUI.

MATT (pris de peur) : Heuw !

IL FERME LA PORTE. MARY SOUPIRE.


 

ERIC RAMENE SUZANNE SANDERS, UNE COPINE DE LUCY A SON DOMICILE.

SUZANNE (à Eric) : Merci beaucoup pour ce dîner.

ERIC : Oh ! Mais je t’en prie, c’est normal.

SUZANNE (à Lucy) : Et merci de m’avoir prêté ce chemisier. Je ne comprends pas comment j’ai pu renverser mon lait. Je suis vraiment trop nul.

LUCY : Oh ! Ne t’en fais pas pour ça. Simon renverse quelque chose à chaque repas.

SUZANNE : Bon. Alors, à demain.

LUCY : D’accord.

ERIC : On va attendre que tu sois rentrée.

SUZANNE : Ce n’est pas la peine. Je vais passer par derrière pour ne pas déclencher l’alarme.

ERIC : Bon. Comme tu veux.

LUCY ENTRE DANS LA VOITURE. ERIC SE MET À LA DEMARRER.

LUCY (après un bout de chemin) : Papa ! Arrête ! Gare-toi vite.

ERIC : Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? (Il arrête la voiture)

LUCY : Suzanne a oublié ses affaires de physique et elle a du travail.

ERIC : Bon. D’accord. On va les lui rapporter, mais c’est tout, hein. Compris ? Vous, vous n’allez pas vous mettre à vous raconter tout ce qui vous est arrivé durant ces quatre dernières minutes. Oui, je … je voudrais rentré avant que Rosie ne parte à l’école, demain matin.

LUCY : Entendu. (Eric croit apercevoir Suzanne)

ERIC : Attends un instant. Ce n’est pas elle, là ?

LUCY : Oh ! (Elle appelle Suzanne) Hé ! Susanne ! (Celle-ci se retourne et accourt vers Lucy) On se préparait à retourner chez toi. T’as oublié tes affaires de sciences.

SUZANNE : Ah ! Je sais, j’ai essayé justement de vous rattraper. Merci. On doit savoir par cœur …

SUZANNE ET LUCY (tous ensemble) : … les pages cent dix-neuf à cent vingt-sept incluse.

ERIC (à Suzanne) : Allez, grimpe ! On va te ramener.

SUZANNE : Euh … c’est inutile. Je n’habite qu’à deux ou trois rues d’ici.

ERIC : Oui, oui, mais je n’aime pas trop que tu te balades seule, le soir à cette heure-là.

LUCY ET SUZANNE ENTRENT DANS LA VOITURE. CETTE DERNIERE EST EMBARRASSEE.


 


 

GENERIQUE


 


 

LE LENDEMAIN MATIN, ROSIE SE FAIT SERVIR SON PETIT-DEJEUNER PAR MARY AVANT DE PARTIR A L’ECOLE.

MARY : Tiens ! Voilà ! Allez, mange vite.

ANNIE : Merci, Mary.

LUCY : Papa ! Est-ce que Suzanne ne t’a pas paru étrange, hier soir, quand on l’a déposée chez elle ?

ERIC : Oui! Enfin, elle avait l’air un peu absente, mais je ne sais pas pourquoi.

LUCY : Tu peux te renseigner ?

ERIC : Bien … comment ça ?

LUCY : Je n’en sais rien. Tu n’as qu’à te mêler de ses affaires comme tu le fais toujours. (Annie et Eric s’éclatent de rire)

ERIC : Je … je ne vais pas me mêler de la vie de quelqu’un parce que nous avons l’impression qu’il y a un problème.

LUCY : Pourquoi ? C’est ce que tu fais tout le temps.

ERIC : Enfin … pas exactement. Je … j’aide les personnes qui me demande de l’aide.

LUCY (en colère) : Ah ! Et si c’est moi qui t’en demande, ce n’est pas suffisant, c’est ça ? (Lucy s’en va)

ERIC : Ce n’est pas ce que j’ai dit. Ce n’est pas ce que j’ai dit.

ANNIE : Hm ! C’est ce qu’elle a entendu. (Matt arrive)

MATT : Merci. Ce sera un plaisir de la conduire.

MATT S’EN VA. ROSIE POUSSE UN GRAND SOUPIR.

ANNIE : Qu’est-ce qui se passe, chérie ? Tu n’as pas faim, aujourd’hui ?

SIMON : Laisse faire le spécialiste. (à Rosie) Ecoute. Mange quelque chose de léger, une tartine beurrée et rien d’autre. Vomir à l’école, c’est encore pire que pleurer. (Eric et Annie ont l’air dégoûtés)

ERIC : Euh … Simon.

SIMON : Ben quoi ? J’essaie de lui faire profiter de mon expérience. Après tout, c’est vrai. Toi et maman, ça fait longtemps que vous avez arrêter l’école. (Il s’en va)

ANNIE : Chérie, tout se passera bien. Nous connaissons l’institutrice. Elle est vraiment très gentille. Tu vas te faire des tas d’amis.

ROSIE : Moi, ça va. Je n’aime pas ces céréales, c’est tout.

ANNIE : Alors, si ce n’est que ça …


 

DANS LA CLASSE DE LUCY, SUZANNE ARRIVE EN RETARD. LE PROFESSEUR REGARDE CONSTAMMENT SA MONTRE.

Mr. MAKI (voyant Suzanne arriver) : Ah ! Ravi que tu aies pu te joindre à nous.

SUZANNE : Ca ne se reproduira plus, Mr. Maki.

Mr. MAKI : Je ne parierai pas le plus petit électron, là-dessus.

SUZANNE : Désolée, désolée, désolée. (Elle se joint à Lucy)

LUCY : Qu’est-ce que tu faisais ? Je commence à être inquiète.

SUZANNE : Ma mère n’arrivait pas à démarrer sa voiture et ça, c’était la seule chose qui n’était pas sale chez le teinturier. Ca ne t’embête pas ?

LUCY : Bien sûr que non. Ca te va très bien.

SUZANNE ENFILE SON TABLIER. ELLE ET LUCY SE METTENT AU TRAVAIL. Mr. MAKI LES OBSERVE.

LUCY : Euh … eh bien … eh bien, on va mélanger ce truc clair avec ce truc clair et obtenir de la gadoue jaune.

SUZANNE : C’est un des miracles de la science. (Mr. Maki se met à frotter son cuir chevelu et s’en va)

LUCY : Le vrai miracle, ce serait de découvrir pourquoi Mr. Maki perd tous ses cheveux. (Ricanements de Suzanne et Lucy) Euh … tu sais, quand je t’ai appelée hier soir, ta mère m’a dit que tu n’étais pas encore rentrée.

SUZANNE : Peut-être qu’elle ne m’avait pas entendu.

LUCY : Sans doute.

SUZANNE : Tu sais, la maison est grande et ma mère est assez distraite. Ne cherche pas plus loin. (Elle enfile ses lunettes)


 

ERIC, ANNIE ET SIMON CONDUISENT ROSIE À L’ECOLE.

SIMON : Alors, tu es prête ?

ROSIE : Ca sent comment ? Haaaah !

SIMON (en parlant de son haleine) : Tu sens un peu le vieux gruyère.

ROSIE : Ah ! Tant mieux.

ANNIE : Allez ! Arrange ton blouson.

SIMON : Alors ? Tu veux que j’aille à ta place ?

ANNIE : Je te remercie pour ton offre, mais nous t’avons conduit en classe la première fois et nous allons faire pareil avec Rosie.

ROSIE : Vous l’aviez accompagné ?

ERIC : Oui, on l’a fait avec chacun de vous.

ROSIE : Il m’a dit qu’il avait pris un taxi et qu’il l’avait payé avec ses économies.

SIMON : Non, Rosie !

ERIC : Oui, enfin. Les taxis ne sont pas chers sur la planète, Simon.

TOUT A COUP, UNE FILLE ACCOMPAGNEE DE SA MAMAN PLEURE. C’EST SON PREMIER JOUR À L’ECOLE. EN VOYANT CA, LES QUATRE PERSONNES SONT SIDEREES.

LA PETITE FILLE : Lâche-moi ! Je ne veux pas y aller. S’il te plaît !

LA MAMAN : Oh ! Chérie. S’il te plaît, tu n’as rien à craindre.

LA PETITE FILLE : Je veux rentrer à la maison.

LA MAMAN : Dépêche-toi.

LA PETITE FILLE : S’il te plaît ! Je ne veux pas y aller. Je veux rentrer jouer avec mes poupées.

ANNIE : D’accord. Euh … euh … Simon. Euh … tu devrais y aller, hein. (Baiser) Et tu vas être en retard.

LE BAISER À LAISSE UNE MARQUE ROUGE SUR SON VISAGE. LA PETITE FILLE CONTINUE À PLEURER.

LA PETITE FILLE : Je ne veux pas y aller, maman ! Je veux rentrer. Laisse-moi. Je n’ai pas envie d’aller à l’école, maman. (L’institutrice arrive)

Mme MILLER : Bonjour, révérend.

ERIC : Ah !

ANNIE : Bonjour.

ERIC : Euh …

Mme MILLER : C’est la toute dernière de la famille Camden ?

ANNIE : Oui. Enfin … espérons.

Mme MILLER : Je suis Mme Miller, ta maîtresse.

ROSIE : Et moi, Rosie Camden.

Mme MILLER : Ravie de te rencontrer, Rosie. (Elle lui serre la main)

ANNIE : Tu vois qu’elle est gentille ? Et maman ne sera pas loin. Maman repassera te prendre et regarde le beeper de papa. (Eric sort son beeper) Ha ! Ha ! Si tu as besoin de moi, Mme Miller me bipera et j’arriverai dans les deux minutes. D’accord ?

ERIC (à Mme Miller) : Vous …

ANNIE : Je t’adore, je t’adore, je t’adore. (Baiser) Je t’adore.

ERIC : Moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi. (Baiser)

ROSIE : Regardez ! De la pâte à modeler ! (Rires d’Eric et d’Annie)

Mme MILLER : Nous allons vous laisser repartir.

ANNIE : A tout à l’heure. Oui.

ERIC : Euh … je …

ANNIE (tout bas) : Est-ce que tu as vu ? Regarde ! Elle … elle va être bien dans cette classe.

ERIC : Moi, ça va. Et toi, ça va ?

ANNIE (en pleurant) : Mon petit bébé est en maternelle.

ERIC : On ne pleure pas.

ANNIE : Hm ! Oui …


 

UN GARCON FRAPPE LE CASIER DE MARY.

MARY : Hé !

MICHAEL : Hm !

COREY : Michael Towner se croit irrésistible alors que c’est un des garçons les plus nuls du lycée.

MARY : Ouais, c’est du bol qu’il ne t’a pas demandé de sortir avec lui.

COREY : Tu sais, je crois qu’il a mal pris ton refus.

MARY : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

COREY : Mon petit ami m’a dit qu’il y avait quelque chose sur le mur des toilettes des garçons qui pouvait laisser penser que t’avais fait beaucoup plus que sortir avec lui.

MARY : Qu’est-ce que ça dit ?

COREY : Ah ! Il ne m’a pas donné de détail. Mais dis à Matt d’aller voir.

MARY : Oui, d’accord.

COREY : A tout à l’heure.

MARY : Oui.

MARY QUITTE LE VESTIAIRE. A CE MOMENT-LA, LA SONNERIE RETENTIT. MARY LIT LA PLAQUE FIXEE À LA PORTE DES TOILETTES DES GARCONS. ELLE ESSAIE D’ENTRER DISCRETEMENT.

MARY (en ouvrant la porte) : Il y a quelqu’un ?

COMME ELLE N’ENTEND RIEN, ELLE Y ENTRE. ENCORE UNE FOIS, ELLE POSE LA MEME QUESTION.

MARY : Il y a quelqu’un ?

LE MUR DES TOILETTES SONT COUVERTS DE GRAFFITIS. ON PEUT VOIR LE MESSAGE « BRAD AIME JENNIFER POUR L’ETERNITE » ENTOURE D’UN CŒUR. MARY LIT À HAUTE VOIX, LE SECOND MESSAGE ECRIT EN BLEU.

MARY : « Je transformerai toujours avec Mary Camden parce qu’elle adore le corps à corps. »

MARY SOUPIRE. AU MOMENT OU MATT ET SON AMI ENTRENT, ELLE PENETRE DANS UN DES CABINETS EN LAISSANT LA PORTE ENTROUVERTE. ELLE ENTEND DISCUTER CES DEUX GARCONS.

MATT (à son ami) : Et toi, comment ça va ? T’es sorti souvent, cet an-ci ?

LE GARCON : Oh ! Je me suis complètement éclaté à cette soirée rave, le week-end dernier. Après, j’étais totalement sourd. Je hochais la tête chaque fois qu’on me posait des questions. Dieu sait ce que j’ai accepté de faire.

MATT : Ah ! J’y étais, moi aussi. Il parait que ça s’est mal terminé ?

LE GARCON : Wouah ! Et l’engueulade que j’ai prise quand il l’on su. Ah ! C’est bien simple. J’ai cru que mon père, il allait me trucider.

MATT : Et moi, heureusement que le mien n’a rien su.

LE GARCON : Ah ouais.

MATT (en apercevant un graffiti parlant de Mary) Ah ! Voilà, c’est ça. (Il le lit) « Je transformerai toujours avec Mary Camden parce qu’elle adore le corps à corps. »

LE GARCON : Oh là ! C’est chaud.

MATT : Je vais le tuer, ce mec.

LE GARCON : Ouais.

LES DEUX GARCONS SORTENT DES TOILETTES. MARY SORT DISCRETEMENT DU CABINET.


 

LUCY ET JIMMY SONT ALLES FAIRE UN TOUR DU COTE DE CHEZ SUZANNE. ILS SE CACHENT DERRIERE UNE CAMIONNETTE. LUCY VOIT SUZANNE SE DIRIGER VERS SA MAISON.

LUCY : Ce n’est pas normal. (Ils sortent de leur cachette et accourent devant chez elle)

JIMMY : J’espère qu’on ne nous a pas vus, cachés derrière ce van. Prends l’air naturel, blasé.

LUCY : « Appartement C. Sanders ». C’est son nom mais elle ne vit sûrement pas là.

JIMMY : Alors, pourquoi il y a son nom sur la boîte ?

LUCY : Peut-être qu’elle a sorti tout son argent et qu’elle s’en est servie pour se louer un appart parce que … euh … sa mère est si méchante qu’elle n’ose plus vivre sous le même toit qu’elle.

JIMMY : Ou peut-être qu’elle habite ici et puis qu’elle ne veut pas qu’on le sache.

UNE DAME ARRIVE AVEC UN SAC DE COMMISSIONS. C’EST LA MERE DE SUZANNE : PAM SANDERS.

PAM : Hé ! Vous vous êtes perdus ?

LUCY : Euh … non, non, non, non. Nous cherchions seulement quelqu’un.

PAM : Oui.

JIMMY : Hm ! On a dû se tromper d’adresse.

PAM : Ah ? Vous voulez que je vous indique la direction ?

JIMMY : Non, ça ira. Merci quand même.

PAM : D’accord. (Elle rentre à la maison)

LUCY : Si c’était sa mère, elle n’a pas l’air très méchante. Tu ne trouves pas ?

JIMMY : Non. Peut-être qu’elle laisse éclater sa méchanceté quand elles sont seules.

LUCY : On n’aurait jamais dû venir ici.


 

MARY A UN MAUVAIS BULLETIN. ELLE À PEUR DE LE MONTRER A SES PARENTS. ELLE LE MONTRE À MATT.

MATT : Euh … tu sais, J’avais déjà vu un bulletin de colle mais je suis agréablement surpris de voir ton nom dessus et pas le mien. Amuse-toi, ne t’assois pas au fond.

MARY : C’est mon troisième retard, ce mois-ci. Et papa et maman vont m’étriper. Alors, j’avais pensé que tu pourrais peut-être le signer.

MATT : Non, non, non, je suis ton frère très content que ce ne soit pas lui, pas un parent ou un tuteur.

MARY (embarrassée) : Oooh ! Non, en fait, tu es celui qui est allé à une soirée rave le week-end dernier avec des garçons qui ont trop bu, alors que tu étais censé être au cinéma.

MATT : Ah … ah … tu sais, je ne sais pas qui t’a fourni cette information, mais tu devrais chercher une autre source.

MARY : Je regrette. Je t’ai entendu parler de ça dans les toilettes.

MATT : Euh … qui aime Jennifer ?

MARY : Brad qui l’aime pour la vie.

MATT : Non. Tu es allée dans les toilettes des hommes ?

MARY : Oui, il y avait quelque chose d’écrit sur moi sur le mur et j’ai voulu le vérifier moi-même.

MATT : Oh ! Oui, mais ce n’est pas important, tu sais, vu que je n’ai rien fait de mal à cette soirée.

MARY : Oh ! Oui ! Je te parie que les parents sont ravis de l’apprendre. (Mary insiste pour que Matt signe son bulletin)

MATT : Très bien. (Il signe le bulletin de Mary) Et ne t’en fais pas pour Michael. Je vais m’occuper de lui.

MARY : Non ! Ca, pas question. Je veux régler mes problèmes moi-même.

MATT : Oui, en effet. Tu règles tes problèmes toi-même mais je signe ton bulletin.

MARY : Oui ! Et admets-le. Tu es assez fier de moi.

MATT : Tu sais, euh … je crois qu’il y a de grandes chances pour que tout cela nous retombe dessus et que ça finisse par une grande engueulade et des larmes.

MARY : Seulement si toi, tu verses une larme. (Elle s’en va)


 

ERIC ET ANNIE RECOIT UN AVERTISSEMENT DE LA PART D’UN DIRECTEUR DE L’ECOLE DE ROSIE.

ANNIE : Hein ?

ERIC : Qu’est-ce que tu lis ?

ANNIE : Une lettre d’information de l’école de Rosie. (en lisant) « Rappelez-vous qu’il est interdit aussi bien par la loi que par l’école de porter ou de détenir une arme dans nos bâtiments à n’importe quel moment, c’est-à-dire avant, pendant ou après les cours ou toutes les activités scolaires ou pendant les transports. La possession d’une arme est formellement interdite à toute personne dans son casier, son sac de gym, son cartable ou dans nos bus ».

ERIC : Mais c’est pour Rosie ?

ANNIE (faisant oui de la tête) : Hum ! (en lisant) « Les armes qui sont prohibées concernent, mais de manière non exhaustive, les couteaux, les armes à feu, les lames de rasoir, les tournevis, les marteaux, les chaînes, même les armes factices ». Et il y a une place pour nos signatures et … et … et celle de Rosie.

ERIC : Bon, mais … c’est … c’est sûrement une plaisanterie, hein. Je vais te dire, on n’a jamais reçu ça pour … pour aucun des autres.

ANNIE : Mais chérie, ça va faire plus de cinq ans que notre dernière enfant est rentré à l’école. Et je ne sais pas, euh …

ERIC : Ils veulent que Rosie signe ça ?

ANNIE : Hum ! Hum !

ERIC : Euh … elle ne sait même pas faire un coloriage correct.

ANNIE : Ah ! Quelle époque.

ERIC : Euh … je déteste ça.

ANNIE : Hm ! Moi aussi. (Ils signent la lettre) C’est vraiment incroyable. (Eric soupire. Simon apparaît en raclant la gorge)

ANNIE : On peut faire quelque chose pour toi ?

SIMON : J’espère bien.

ANNIE : Eh ben ! Vas-y.

SIMON : Ne te vexe pas, papa. Mais tu veux bien … ? (Il demande à Eric de s’en aller)

ERIC : Oh ! J’ai des choses à faire, de toute façon. (Il s’en va)

SIMON : Suis-moi. (Annie suit Simon)

ANNIE : Euh … quoi ? Il faut que je m’assoie ? Oh ! Ca doit sûrement être très sérieux. (Annie et Simon prennent place à la salle à manger. On entend gémir Happy)

SIMON : J’ai pensé que t’avais besoin de te reposer mais oui, c’est très sérieux.

ANNIE : Ah ! D’accord. Eh bien … je suis bien assise. Tu peux y aller.

SIMON : Enfin, je … je sais que t’es une personne très gentille mais …

ANNIE : Mais ?

SIMON : Tu ne dois absolument plus jamais, quelles que soient les circonstances, m’embrasser sur la joue dans ou à proximité de l’école.

ANNIE : Ah ! Bon. Euh … je … je ferai … je ferai de mon mieux.

SIMON : Dans d’autres circonstances, j’aurais pu accepter ça, mais cette fois, il m’en faut plus. Tu dois le promettre. Même si ma joue a pris feu, tu ne dois pas utiliser tes lèvres pour éteindre les flammes. Tu dois me laisser vivre ma vie. Je sais que c’est dur, mais le monde est ainsi fait.

ANNIE : Je comprends. Tu as ma parole.

SIMON : Bien. T’as failli gâcher ma vie, aujourd’hui.

ANNIE : Oh … oh ! Oooh ! Mais je suis désolée. Euh … euh … comment ça, j’ai failli ?

SIMON : Ben … j’ai dit aux autres garçons que tu faisais une grosse dépression parce que Rosie allait à l’école.

ANNIE : Aaah !

SIMON : Heureusement pour moi, tu t’es mise à pleurer quand elle t’a quittée. Ils ont tout gobé. Bien joué. Merci.

ANNIE (en riant) : Ha ! Ha ! Oui, enfin, ravie d’avoir pu t’aider.

SIMON : Oui, tu sais, j’étais désespéré. Ces garçons-là, je les vois tous les jours. Et c’est la jungle là-bas, tu sais.

ANNIE : Oui, c’est ce que j’ai compris. (Rosie arrive)

ROSIE : Qu’est-ce que vous faites ?

SIMON : Rien du tout. Alors, maman, c’est toi qui vas nous conduire à l’école, demain ou c’est papa ?

ANNIE : Euh … euh … votre père.

ROSIE : Je ne vais pas y aller, demain.

SIMON : Comment ça, tu ne vas pas y aller ?

ROSIE : J’y suis allée aujourd’hui. J’ai fini la maternelle.

SIMON : Non, je regrette.

ROSIE : Si, j’ai terminé. Je fais très attention.

SIMON : Tu dois y aller tous les jours.

ROSIE (en regardant Annie) : Ce qu’il est bête, parfois.

ANNIE : Tu as école, tous les jours, comme tous les autres enfants.

ROSIE : Tous les jours ?

ANNIE : Ha ! Ha !

ROSIE : Jusqu’à la fin de ma vie ?

SIMON : Ouais.

ROSIE : Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit ça ?

SIMON : Je croyais que t’étais au courant.

ROSIE : Comment je pourrais savoir si personne ne me l’a appris ?

SIMON : Je ne savais pas que c’était un perroquet

ANNIE : Chérie, je croyais que tu adorais aller à l’école.

ROSIE : J’adore le pain perdu mais je n’en voudrai pas tous les jours. Si j’avais su que la maternelle, c’était tous les jours, je n’aurais jamais accepté d’y aller. Tout ça, c’est de ta faute. (Elle frappe Simon)

ANNIE : Rosie Camden ! Où as-tu appris à faire une chose pareille ?

ROSIE : A l’école, et je n’y retournerai jamais, d’abord.

ROSIE QUITTE LA PIECE. ANNIE ET SIMON SONT DESESPERES.


 

LUCY PARLE DE SUZANNE À ERIC.

LUCY : Ca doit sûrement être un R et pas un T.

ERIC : Euh … tu as besoin de moi ou tu attends que j’aie terminé pour me donner une note ?

LUCY : C’est surtout Suzanne qui a besoin de toi, ce qui veut dire que j’ai aussi besoin de toi à travers elle, tu comprends ? Puisque c’est ma meilleure amie.

ERIC : Oui, oui. Je l’avais remarqué. Continue.

LUCY : Est-ce que tu te souviens qu’on a trouvé qu’elle était bizarre quand on l’a déposée chez elle, hier soir ?

ERIC : Oui.

LUCY : Eh bien, on avait raison. Elle n’habite pas là où elle voudrait le faire croire, elle vit dans un appartement assez sordide de Genesee Avenue.

ERIC : Et comment tu le sais ?

LUCY : Parce que Jimmy et moi, on l’a suivie après l’école.

ERIC : Euh … vous avez fait quoi ?

LUCY : Quelque chose clochait et je devais découvrir quoi. Alors, j’ai dit à Matt que la mère de Jimmy devait venir nous prendre et nous l’avons filée. Ca avait l’air d’être une bonne idée au début.

ERIC : Est-ce que tu as perdu la tête ? C’est un quartier très mal famé. Tu n’as absolument rien à faire dans cette partie de la ville, surtout sans permission.

LUCY : Mais à ma place, qu’est-ce que t’aurais fait ? Je t’avais demandé ton aide et tu avais dit non. Et en plus, je n’étais pas toute seule. J’étais avec Jimmy. C’est un expert en acuponcture défensive.

ERIC : Hein ?

LUCY : Il paralyse n’importe qui simplement en appuyant son petit doigt là (sur un côté de la tête) ou là (sur la poitrine). Hm ! Ce n’est pas moi l’expert, c’est lui.

ERIC : Je devrais te punir, mais tu l’es déjà. Ne va plus dans cette partie de la ville. Est-ce que c’est clair ?

LUCY : C’est bien clair. Mais Suzanne y va, elle. Elle fréquente ce quartier, tous les jours.

ERIC : Donne-moi son adresse, je verrai ce que je peux faire.

LUCY : Merci, papa.

ERIC : Je ne te promets rien. Elles n’ont peut-être pas les moyens d’aller vivre ailleurs. (Lucy le prend dans ses bras)

LUCY : Tu trouveras bien quelque chose. Tu y arrives toujours. (Elle s’en va)

ERIC (ne demandant qu’à la croire) : Si seulement ça pouvait être vrai.


 

PLUS TARD, ERIC SE REND CHEZ SUZANNE, FRAPPE A SA PORTE. LA MERE DE CELLE-CI L’OUVRE.

ERIC : Bonjour. Mme Sanders ? Eric Camden. Je suis …

PAM Oh ! Bien sûr, le père de Lucy ?

ERIC : Oui. (Il lui serre la main)

PAM : Le pasteur.

ERIC : Oui.

PAM : Suzanne m’a beaucoup parlé de vous.

ERIC : Oh ! Mais …

PAM : Euh … entrez donc.

ERIC : Ah! D’accord. Merci. (Il entre) J’espère que je ne vous dérange pas trop ? (Pam ferme la porte)

PAM : Euh … je dois partir au travail dans quelques minutes. (Elle regarde sa montre) Mais j’ai un peu de temps à vous consacrer. Euh … vous voulez un peu de café ?

ERIC : Oooh ! Avec plaisir, merci. (Pam se dirige vers la cuisine pour lui servir du café) Je vous rapporte le chemisier de Suzanne. Elle euh … elle avait renversé quelque chose dessus, l’autre soir en dînant et ma femme l’a lavé et repassé.

PAM : Ah … c’est très gentil à elle … et très gentil à vous de l’avoir rapporté.

ERIC : Enfin, je … heureusement que j’avais la bonne adresse. Suzanne s’est fait déposer dans un endroit différent, l’autre soir.

PAM : Aaah ! Mais en fait, son père, Bill et moi, nous avons divorcé, il y a deux ans et notre niveau de vie n’est plus tout à fait ce qu’il était avant.

ERIC : Vous vous en sortez ?

PAM : Euh … oui. Entre mon boulot dans un motel et celui de serveuse, on se débrouille. Euh … mais asseyez-vous.

ERIC : Merci.

PAM : Bien sûr, je ne vous cache pas tout ça pour être plus facile, mais mon ex ne croit pas aux pensions alimentaires.

ERIC : Mais les juges y croient, eux ?

PAM : Oui, mais les juges n’ont pas la même conception du temps que mon propriétaire et mes créanciers. Ce n’est pas grave. Je … je n’ai pas peur de travailler. Le plus embêtant, c’est que Suzanne croit que son père ne l’aime pas parce que … il ne donne rien pour son éducation. J’ai essayé de lui expliquer que ça, ça n’avait rien à voir avec elle. C’était pour se venger de moi. Mais quelquefois, les actes ou leurs absences sont plus parlants que des mots, vous savez.

ERIC : Oui, je sais. Ecoutez. Euh … il y a quelques avocats dans ma paroisse qui s’occupent de ce genre de chose. Ca vous embêterait si je vous en redemandais d’étudier votre cas ?

PAM : Oh ! Vous pouvez. Mais je lui en ai déjà parlé et j’ai demandé à des avocats de lui parler et ça m’a servi à rien.

ERIC : Oh … peut-être que je devrais aller le voir.

PAM : Oooh … oh ! J’adorerais entendre ce qu’il dirait à un révérend pour justifier le fait qu’il néglige sa fille.

ERIC : On va vite le savoir. (Lui et Pam quittent la table) Il vend bien des voitures d’occasion, tout près de l’autoroute. C’est ça ?

PAM : Oui.

ERIC : Très bien. Bon.

SUZANNE ENTRE DANS LA MAISON. ELLE EST SIDERE PAR LA PRESENCE D’ERIC.

PAM : Oh ! Chérie. Le père de Lucy est passé te rapporter ton chemisier.

SUZANNE JETTE UN REGARD FROID SUR CE DERNIER ET S’ENFUIT. PAM EST SOUS LE CHOC.

ERIC : Je suis navré. Je pensais qu’elle serait à l’école. (en criant) Vous voulez que je lui coure après ?

PAM : Euh … non, non, non, non, non, non. Je vais y aller. Vous n’aurez qu’à me faire savoir ce qu’il vous aura dit. Je crois que je vais avoir bien besoin de rire aujourd’hui.

ERIC : D’accord. (Pam ferme la porte)


 

DANS LES VESTIAIRE, MICHAEL INCITE LES AUTRES GARCONS A SE MOQUER DE MARY.

MICHAEL : Vous l’avez vu, les gars ? Hm ! Hm ! (Mary soupire) Je vous assure, elle vaut le détour, cette fille. C’est vraiment un sacré coup.

MARY : Ca devient vraiment lassant.

COREY : Je déteste ce garçon.

CHERYL : Ce type et ses tristes, tristes copains.

COREY : Mais pourquoi tu ne dis pas à ton frère de s’en occuper ?

MARY : Parce que je ne veux pas en faire toute une histoire. J’avais espéré qu’il allait se fatiguer.

MICHAEL : Han ! Oh la la ! Comment elle aime ça, cette fille. Je n’ai jamais vu ça. (Grand éclat de rire) Aaah ! Et ouais, c’est ça, la vie.

CHERYL : Il n’y a aucun espoir. (Mary ferme son casier et s’approche de Michael)

MARY : Qu’est-ce que t’as dit ?

MICHAEL : Moi ? Mais je n’ai rien dit du tout.

MARY : C’est quoi, ton problème ?

MICHAEL : Je n’ai pas de problème. Et c’est quoi, le tien ? Tu n’as pas assez joué la dernière fois ?

MARY : Tu es pathétique. (Elle ferme brusquement le casier de Michael et s’en va)

MICHAEL : Oooh ! Je vous avais dit qu’elle avait le sang chaud.

UN AUTRE GARCON : Allez, viens. On se tire d’ici.

MICHAEL : D’accord. (Michael et les garçons s’en vont. Matt arrive)

MATT : Mary, ça va ?

MARY : Oui, très bien. Reste en dehors de ça, d’accord ?

MATT : Oui, pour l’instant.

MARY S’EN VA AVEC LES AUTRES COPAINS DE SA CLASSE. UNE VOIX SE FAIT ENTENDRE.

LA VOIX : Hé ! Vous avez vu sa tête ? (Rires)


 

ERIC EST VENU CHERCHER ROSIE À L’ECOLE ET ALLE EN MEME TEMPS CHEZ LE TEINTURIER. EN RENTRANT À LA MAISON, CETTE DERNIERE PARLE DE CE QU’ELLE A FAIT LE DEUXIEME JOUR À L’ECOLE.

ROSIE : On a fait de la peinture avec les doigts …

ANNIE : Ah !

ROSIE : … après on a chanté et on a joué à la maison et je faisais la mère. Alors, j’aurais dit qu’il devait tous m’obéir. C’était une super journée.

ERIC (un peu jaloux) : Hm ! J’aimerais pouvoir en dire autant, moi. (en donnant le vêtement à Rosie) Tu veux bien remonter ça au premier et le mettre sur mon lit.

ROSIE : D’accord. (Elle s’en va)

ANNIE : Une super journée ? Hier soir, elle jurait qu’elle n’y retournerait jamais.

ERIC : Elle a rencontré quelqu’un.

ANNIE : Ce n’est pas vrai !

ERIC : Ouais, elle s’est fait un petit copain.

ANNIE : Oooh ! (Lucy rentre à la maison, très énervé) Tu sais comment il est ?

ERIC : Non.

LUCY : Papa, t’as une minute ?

ERIC : Eh bien, en fait, euh … j’ai un rendez-vous mais pour toi, je trouverai sûrement une minute ou deux. (Lucy amène Eric dans une autre pièce)

LUCY (fâchée) : Merci beaucoup, mon révérend.

ERIC : De quoi ?

LUCY : D’avoir humilié ma meilleure amie en étant chez elle quand elle est rentrée de l’école. J’attendais que Matt passe me chercher quand sa mère a débarqué et m’a demandé si j’avais vu Suzanne. Elle m’a tout expliqué. Suzanne ne voudra probablement plus jamais me parler à condition que sa mère la retrouve un jour.

ERIC : Je suis désolé. Je … je sais quelle importance a votre amitié mais tu … tu m’as demandé si je pouvais faire quelque chose pour elle, alors, c’est ce que j’ai fait. Je pensais être parti avant son retour, mais à propos, tu … tu ferais mieux de changer de ton, sinon je risque d’en changer moi aussi.

LUCY : C’est parce que je ne voulais pas que tu t’en occupes de cette façon.

ERIC : De quelle façon ?

LUCY : Celle qui fait que ma meilleure amie ne voudra plus me parler. (Lucy monte dans sa chambre. Eric parle à Annie)

ANNIE (en arrivant dans la pièce) : Ah ! Tu vas ressortir ?

ERIC : Oui, je vais me transformer en superman.

ANNIE : Ah oui ! Mais sans ta cape et ton petit body bleu, qu’est-ce que tu pourrais faire ? (Ricanement)

ERIC : Mes super pouvoirs se sont émoussés. (Baiser)

ANNIE : Oooh ! Il doit en rester assez.

ERIC : A tout à l’heure. (Il s’en va)

ANNIE : Hum ! Hum !


 

SIMON ET ROSIE PARLENT DANS LEUR CHAMBRE.

SIMON : J’ai bien réussi mon contrôle de math, aujourd’hui. (Gémissement de Happy) Je crois que l’excès de confiance, c’est mon seul ennemi, maintenant. Tu trouves que je suis trop confiant ? Raconte-moi ta journée. Ne rate pas une minute. (Rosie ne dit rien) S’il te plaît, Rosie, Dis-moi au moins si ça a été.

ROSIE : J’ai passé une journée géniale. Je me suis fait un ami qui s’appelle Skyler. (Annie surprend une discussion) Et c’est un super héros.

ANNIE (d’un ton discret) : Oooh ! Mon dieu !

SIMON : Ouais, c’est ça. Super minus.

ROSIE : Parle à mes doigts.

SIMON : Quoi ?

ROSIE : Parle à mes doigts parce que mes oreilles ne t’écoutent pas.

SIMON : Et qui t’a raconté ça ?

ROSIE : Skyler.

ANNIE ARRIVE DANS LEUR CHAMBRE POUR RANGER DES VETEMENTS DANS LEUR COMMODE.

SIMON : Maman. Qu’est-ce que tu sais sur ce garçon ?

ANNIE : Oooh ! Je sais qu’il va venir jouer ici, demain.

SIMON : Mais je ne veux pas t’inquiéter mais je crois qu’il n’a pas une bonne influence sur Rosie.

ANNIE : Oh ! Mais ... (Elle se racle la gorge) je vais le surveiller de très près.

SIMON : C’est tout ? Tu vas laisser ce garçon et son travail de sape débarquer ici, s’installer comme chez lui ?

ANNIE : Euh … oui.

SIMON : Tu veux tenter ta chance avec ce garçon ? Parfait ! J’adore quand tu prends des risques … (Il va dans son lit) C’est quoi, d’abord, ce prénom de Skyler ?

ANNIE : Oh ! Je n’en sais rien. Un prénom de super héros.

ANNIE FAIT UN CLIN D’ŒIL À ROSIE. SIMON, LUI, S’ENDORT.


 

MARY SE DISPUTE AVEC MATT À PROPOS DE MICHAEL TOWNER.

MARY : Je t’ai dit que je m’en occuperais et je vais le faire. (Elle claque la porte. Matt abandonne sa lecture et se met devant la porte)

MATT (en criant): Tu sais, Mary. Je crois que quand et comment sont d’assez bonnes questions.

MART (en ouvrant la porte et s’approchant de Matt) : Je te dirai quand et comment quand je l’aurais décidé, le moment venu. (Elle est prête à retourner dans sa chambre)

MATT (en retenant Mary) : Cette histoire va finir par me rendre fou.

MARY : Pourquoi ? Ce n’est pas ton problème.

MATT : Parce que tu es ma sœur. Je ne supporte pas qu’un débile dise des saletés sur ma sœur.

MARY : Tu ne peux pas le supporter ?

MATT : Non.

MARY : Tu sais, un sale petit macho vexé, ça me suffit comme ça pour l’instant. Je n’ai pas besoin de toi aussi.

ELLE ENTRE DANS LA CHAMBRE EN CLAQUANT BRUSQUEMENT LA PORTE. EXCEDEE, ELLE POUSSE UN ENORME SOUPIR ET MET SA CHAMBRE SANS DESSUS DESSOUS. SES CRAYONS ET SES LIVRES QUI SONT SUR SA COMMODE SONT EPARPILLES SUR LE SOL.

MATT (en criant) : Ben, je suis désolé que cette histoire m’embête plus que toi.

MARY : Ouais. Moi aussi.

MATT ABANDONNE SA LECTURE, TRES ENERVE. ET MARY S’ETEND SUR SON LIT EN PLEURANT.


 

PLUS TARD, ERIC EST À LA RECHERCHE DE BILL SANDERS.

LA VOIX DU PARLOPHONE : Alan, on vous demande au téléphone. Alan, on vous appelle sur la Une.

ERIC (à un homme près de la voiture) : Excusez-moi. Bonjour. Je m’appelle Eric Camden. Je suis le pasteur de Glenoak. Je cherche Bill Sanders.

BILL : Et vous l’avez trouvé. (Il lui serre la main) Comment allez-vous ?

ERIC : Bonjour. Ravi de vous connaître.

BILL : Alors, de quoi votre église a-t-elle plus besoin, ce mois-ci ? D’un nouvel orgue, d’un chauffe-eau ou bien d’un radiateur ?

ERIC : Oui, euh … de tout cela, en fait euh … euh … je ne suis pas là pour ça. Votre ex-femme m’a demandé de venir vous voir. La vie est un peu dure pour elle et elle aurait besoin d’aide.

BILL : Mais si vous la connaissez si bien, vous savez qu’il n’y a absolument plus rien entre nous.

ERIC : Alors, vous punissez Suzanne parce que vous en voulez à votre ex-femme ?

BILL : Attendez un instant. Laissez ma fille en dehors de ça.

ERIC : Si je le pouvais, je ne serais pas là.

BILL : Elle a pris le parti de sa mère. Elle doit en subir les conséquences.

ERIC : Eh bien, laissez-moi vous parler un peu de ces conséquences. Oui, euh … votre fille vit dans un minuscule appartement dans un quartier pas très reluisant et elle doit se priver de tas de choses parce que … elle n’arrive pas à s’en sortir toutes les deux malgré les deux emprunts de la mère.

BILL : Si ma fille a besoin de moi, elle n’a qu’à m’appeler.

ERIC : Et peut-être qu’elle n’ose pas. Peut-être … peut-être qu’elle croit que vous la détestez.

BILL : Si elle croit ça, c’est mon ex-femme qui est fautive.

ERIC : Ecoutez, si Suzanne vous appelait, vous lui verseriez une pension alimentaire ?

BILL : Je lui paierai une paire de chaussures ou un manteau ou …

ERIC : Vous vous êtes déjà demandé pourquoi elle ne vous appelait pas ?

BILL : Non.

ERIC : Peut-être que vous devriez. Merci de votre accueil.

LA VOIX DU PARLOPHONE : On demande un vendeur à la réception, s’il vous plaît … un vendeur à la réception.


 

PENDANT LE DINER, LES ENFANTS CAMDEN SE FONT LA TËTE.

ANNIE (à Lucy) : Euh … tu as des nouvelles de Suzanne ?

LUCY : Elle ne va probablement plus jamais me parler.

ERIC : Ca te dirait d’aller faire un billard ? Euh … je veux dire, hm … si t’as envie de discuter.

LUCY : Vraiment ? Rien que toi et moi ?

ERIC : Ouais.

LUCY : Je vais chercher mes affaires. (Lucy quitte la table et s’en va)

MARY : Est-ce que je peux me lever ?

ANNIE : Oui. (Mary quitte la table et s’en va)

ERIC (à Matt) : Euh … pourquoi vous vous faites la tête ? Qu’est-ce qui se passe ?

MATT : Oh ! Ce n’est rien.

ANNIE : Si tu me dis de ne pas m’inquiéter, je ne m’inquièterai pas.

MATT : Ne t’inquiète pas. (Il demande aussi à quitter la table) Je peux ?

ERIC (faisant signe que oui) : Hm ! Hm !

MATT : Merci. (Il s’en va en prenant son assiette, celle de Mary et celle de Lucy)

ROSIE : Je faisais la tête à Simon, moi aussi. Mais c’est fini. Même si je n’ai rien à lui dire, parce que j’ai un nouvel ami et c’est un super héros.

ERIC (qui tombe des nues) : Aaah ! (Rosie quitte la table)

SIMON : T’as plus besoin de moi, mais tu vas me regretter.

ROSIE (d’un air moqueur) : Hah ! Hah ! (Elle s’en va)


 

PENDANT CE TEMPS, ERIC EST SORTI AVEC LUCY POUR ALLER JOUER AU BILLARD. PENDANT LEUR PARTIE, ON ENTEND PARLER LES AUTRES JOUEURS.

ERIC : Voyons ! Voyons !

IL VOIT BILL ENTRER DANS LE CLUB.

ERIC (à Lucy) : Tiens, si t’allais me chercher à boire, tu veux bien ? Tout de suite. (Lucy s’en va. Il parle à Bill)

BILL : Vous ne m’avez pas suivi ?

ERIC : Non, je suis avec ma fille. Nous faisons une partie.

BILL : Alors, vous n’êtes pas venus par ici pour que je voie ce que devrait être une vraie relation entre un père et sa fille ?

ERIC : Oh ! Il n’y a que vous qui pouvez décider de ce que serait votre relation avec votre fille.

BILL : Ce n’est qu’une coïncidence. Un pasteur jouant au billard ? Je n’avais encore jamais vu ça.

ERIC : Vous devriez peut-être sortir plus souvent, Bill.

LUCY ARRIVE AVEC LA BOISSON. BILL SE PRESENTE A LUCY.

BILL : Je suis le père de Suzanne. Je suppose que tu es dans le coup, toi aussi.

ERIC : Ne vous en prenez pas à ma fille.

BILL : Vous dites que vous êtes un bon joueur, hein ? (Il sort de l’argent) Prouvez-le.

ERIC : Non, désolé. Je … je ne joue pas pour de l’argent.

BILL : Vous devriez essayer.

LUCY : Oui, papa. (Elle aussi sort de l’argent) Tu devras peut-être essayer. (Elle met l’argent sur la table) Vingt dollars, deux semaines d’argent de poche. (Elle lance un objet à Eric)

ERIC : Très bien. D’accord, Lucy. Mets les boules en place.


 

TARD DANS LA SOIREE, ERIC RENTRE DU CLUB DE BILLARD. IL VA DANS LA CHAMBRE OU ANNIE EST EN TRAIN DE LIRE AU LIT. IL REVIENT AVEC DE L’ARGENT PLEIN LES MAINS.

ANNIE : Bonsoir.

ERIC : Bonsoir. (Il étale son argent sur le lit) Là … là … là.

ANNIE : Quoi ? Tu as dévalisé une épicerie de nuit en revenant à la maison ?

ERIC : Enfin, c’est juste euh … juste de l’argent dû à une petite fille.

ANNIE PREND ERIC DANS SES BRAS ET L’EMBRASSE.


 

ERIC ET BILL ARRETENT CHACUN LEUR VOITURE DEVANT LA MAISON DE SUZANNE. ILS FINISSENT PAR SE CROISER.

BILL : Révérend. J’étais sûr que vous alliez venir ici. Oui, vu le genre de type que vous êtes, ce n’était pas trop dur de savoir ce que vous feriez de ces billets.

ERIC : Vous ne savez pas quel genre de type je suis.

BILL : Il suffit de passer cinq minutes avec vous pour savoir qui vous êtes. Même si vous m’avez massacré à cette table de billard, hier soir, partie après partie, sans me laisser le temps de souffler.

ERIC (incitant Bill à venir voir Suzanne) : Vous avez envie de … ?

BILL : Oui, j’en ai envie, évidemment. (Il reçoit une enveloppe avec de l’argent) Ce sera une excellente raison d’aller voir ma fille.

ERIC : Oui, et peut-être la meilleure, bien sûr, vous verrez aussi votre ex-femme.

BILL : Oh ! Je la supporterai. Ce que je supporte moins, c’est sa … j’ai peut-être bien des torts, c’est vrai. Mais je trouverai bien l’argent pour les sortir de là.

ERIC : Ecoutez, je suis désolé de m’être mêlé comme ça de vos affaires, mais Suzanne est la meilleure amie de ma fille, et vous savez comme l’amitié, ça compte.

BILL : Oui, il n’y a pas plus important que l’amitié. Merci. (Ils se serrent la main)

ERIC : Bonne chance.

LAISSANT ERIC SUR LE CHEMIN, BILL EST PARTI VOIR SA FILLE. DE LEUR COTE, PAM ENTEND FRAPPER A LA PORTE. EN L’OUVRANT, ELLE SE TROUVE DEVANT SON EX-MARI. CES DERNIERS NE SE DISENT RIEN.

PAM : Hé ! Suzie. (Celle-ci arrive) Il y a quelqu’un pour toi.

BILL : Il faudra moins de temps pour revenir la prochaine fois. Je t’aime, ma chérie.

SUZANNE VERSE DES LARMES.


 

MARY EST AU LYCEE. DANS LE HALL, ELLE PARLE À COREY.

MARY : Non, je suis sûre que je suis prête. Ca ne peut pas marcher

MICHAEL PINCE MARY PAR DERRIERE.

MICHAEL (en riant) : Hé ! Hé ! (Mary est sous le choc)

COREY : Ne fais pas attention à lui.

CHERYL : Ce type est un débile. Tu ne dois pas t’occuper de lui.

COREY : Oui, il n’en vaut pas la peine. Il a harcelé des tas de filles. Tu sais, tu n’es pas différente des autres.

MARY : Oh ! Si, justement. Je vais aller lui remettre les idées en place.

EN VOYANT MICHAEL ENTRER DANS LES TOILETTES, MARY LE SUIT, AINSI QUE LES AUTRES FILLES. MATT VA BIENTOT INTERVENIR.

MICHAEL (en voyant entrer Mary) : Euh … tu sais, s’il y a écrit « Messieurs » sur la porte, ce n’est pas pour rien. A moins que …

MARY : Ecoute, Michael, cette histoire est allée beaucoup trop loin.

MICHAEL : Et je ne vois pas du tout de quoi tu parles.

MATT : Ne te fous pas d’elle.

MICHAEL (à Matt) : Aaah ! Alors, je suppose que tu es là parce que ta petite sœur n’est pas capable de se défendre toute seule.

MATT : Tu sais, elle n’a pas besoin de moi pour se défendre et si tu n’étais pas si bête, tu l’aurais compris avant de t’en prendre à elle.

MARY (en lui montrant le feutre) : Tu as mis ces saletés sur le mur, tu vas les effacer.

MARY LUI DONNE LE FEUTRE. MICHAEL LE REJETTE.

MICHAEL : Hè ! Désolé, mais ça ne risque pas d’arriver. Mais tu sais quoi ? Tu peux reprendre ton feutre, ce sera ton joli petit cadeau d’adieu.

POUR SE VENGER, MARY ENTRAINE MICHAEL DANS LE CABINET. LES AUTRES PERSONNES OUVRE LA PORTE DES TOILETTES.

UNE FILLE TEMOIN DE LA SCENE : Ho ! Ho ! Mais ce n’est pas vrai. C’est dingue.

ENSUITE ELLE MET LA TETE DE MICHAEL DANS LA CUVETTE DU W.C. LORSQU’ELLE TIRE LA CHASSE, CELUI-CI RECOIT DE L’EAU EN PLEIN VISAGE. DURANT TOUT CE TEMPS, LES TEMOINS DE LA SCENE NE PEUVENT PAS S’EMPECHER DE RIRE.

MATT : Elle est toujours plus rapide et toujours plus maligne que moi. C’est pour ça que je n’ai jamais besoin de la défendre.

TOUTES LES PERSONNES SORTENT DES TOILETTES DES HOMMES. ILS SE FONT AVOIR PAR LA PRINCIPALE.

PR. RUSSELL : A seize heures, dans mon bureau.

MARY : A seize heures ?

PR. RUSSELL : Et ça ne vous fera pas de mal d’aller vous rafraîchir les idées jusque là, en salle de retenue.


 

PENDANT LES COURS DE SCIENCE, LUCY DISCUTE UNE NOUVELLE FOIS AVEC SUZANNE.

Mr. MAKI (à ses élèves) : Attention, hein. Doucement, c’est fragile.

SUZANNE : Je suis vraiment désolée de m’être conduite comme une idiote.

LUCY : Ca ne fait rien.

SUZANNE : Non, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas bien de traiter sa meilleure amie comme ça. (Lucy sourit) C’est parce que depuis leur divorce, tu comprends, avec mes vêtements et cet horrible appartement, j’étais un peu embarrassée.

LUCY : Ca n’a pas d’importance.

SUZANNE : Ouvre les yeux. Bien sûr que c’est important.

LUCY : Pour moi, ça n’a aucune importance. Tu sais, la maison où on vit, elle n’est pas à nous mais à l’église et le chemisier que je t’ai prêté est à ma sœur.

SUZANNE : Merci. J’ai parlé à mon père.

LUCY : C’est vrai ?

SUZANNE : Oui, il va nous trouver un autre appartement. Je ne sais pas comment ton père a fait, mais c’était vraiment très gentil.

LUCY : Je le lui dirai. Alors, comment ça a été avec le tien ?

SUZANNE : Dur au début, mais ça s’est arrangé. Il a fait ce qu’il pouvait. Ce n’est pas facile, tu comprends, d’en vouloir à son père.

LUCY : Je sais. (Elle sourit)


 

MATT RENTRE À LA MAISON AVEC LUCY ET SIMON.

LUCY (à Eric) : Suzanne te salue et te remercie et moi, j’en fais autant.

ERIC : Ah ! C’est vraiment gentil. (Il l’embrasse)

ANNIE (à Matt) : Euh … tu peux surveiller Rosie et Skyler, s’il te plaît.

MATT : Oui, bien sûr.

SIMON : Skyler est là ? Le super héros à la noix ?

ANNIE : Oui, et je veux que tu les laisses tranquille. Ils s’amusent très gentiment dans la salle de séjour. La sœur de Skyler va bientôt passer. (en s’adressant à Matt) Oh ! Est-ce que tu peux … hem … occuper ton frère ?

MATT : Je vais essayer.

ERIC : Alors, ta sœur a posé la tête d’un garçon dans les toilettes ?

MATT : Ouais, jusqu’au cou mais il ne l’avait pas volé. Il n’avait pas arrêté de la harceler.

ANNIE : Tu m’avais dit que je ne devais pas m’inquiéter ?

MATT : Oh ! Ce n’était pas utile. Je suis son grand frère et c’est mon boulot de veiller sur elle. J’ouvre l’œil pour que vous n’ayez pas à le faire.

ANNIE : Merci. (Annie l’embrasse tandis qu’Eric lui pince le nez)

MATT : Ouin ! Salut. (Eric et Annie s’en vont)


 

ENTRETEMPS, DANS LE SALON, ROSIE JOUE AVEC SKYLER. CELUI-CI FAIT DU KARATE.

SKYLER : Yah ! Yah !

ROSIE : Montre-moi ! Montre-moi ! (Simon ouvre discrètement la porte. Avec Matt, il se met à les observer)

SKYLER : Yah ! Yah ! (Rire de Rosie) Yah ! Yaaah ! (Rire de Rosie) Yah !

EXCEDE, SIMON FERME DISCRETEMENT LA PORTE. IL PARLE À MATT.

SIMON (un peu jaloux) : Ce garçon est un super héros. Tu sais ce que je suis, moi ? Le journal d’avant-hier. Vous pourrez bientôt allumer le feu avec moi.

MATT : Non mais, tu veux rire ? Ton boulot ne fait que commencer.

SIMON : Mais de quoi tu parles ?

MATT : Ben, elle aura toujours besoin de toi, même si pour le moment elle est incapable de l’admettre. Mais toi qui es le plus vieux, tu le sais, c’est bien suffisant. Le truc difficile, c’est de lui apprendre à faire attention à elle.

SIMON : Ben, je fais de mon mieux, mais ce n’est pas facile.

MATT : Ca pourrait être pire. Ca te dirait d’être Mary et de devoir surveiller Lucy ?

SIMON : Pour ça, je devrais arrêter l’école. Ca doit être un boulot à plein temps.

MATT : Oh oui. Et comme je suis l’aîné, je dois veiller sur tout le monde, y compris sur toi.

SIMON : Tu ne t’es jamais occupé de moi.

MATT : Et qu’est-ce que je fais, en ce moment ?

QUELQU’UN SONNE À LA PORTE. SIMON SE LEVE.

MATT : Ne t’en fais pas. Quelquefois, les sœurs aussi, ça peut servir.

SIMON REGARDE À TRAVERS LA PORTE ET APERCOIT LA SŒUR DE SKYLER. IL LUI OUVRE.

SIMON : Oh ! Salut. Tu dois être la sœur de Skyler. Moi, c’est Simon, le frère aîné de Rosie. Laisse-moi prendre ton étui à violon. J’adore le violon, à propos. Je trouve ça formidable. Les enfants sont dans le salon.

SIMON ENTRAINE LA JEUNE FILLE AU SALON. MATT SE DOUTE DE QUELQUE CHOSE.


 

ERIC ET ANNIE SE SONT RENDUS AU LYCEE DANS LA BUREAU DE LA PRINCIPALE. ILS SE TROUVENT AVEC MARY, MICHAEL ET SES PARENTS.

MICHAEL (à ses parents) : Ouais, du calme ! (à la principale) Je veux porter plainte contre elle.

PR. RUSSELL : Parfait ! Et Mary, je présume que tu veux porter plainte pour harcèlement sexuel ? (Pas de réponse) C’était quoi, à ton avis ? Une plaisanterie entre garçons histoire de rigoler ? C’était ça ? Non, c’était bien du harcèlement.

Mr. TOWNER : Vous savez, je ne suis pas du tout surpris que vous réagissiez de cette façon.

PR. RUSSELL : Mr. Towner, je comprends très bien que vous préfériez vous dire que je réagis par esprit de solidarité, alors qu’en fait, il s’agit du bien et du mal. Vous comprenez, votre position n’est pas défendable. Et le fait de vous accrocher à cet argument ne sera vraiment d’aucune aide pour personne, à commencer par votre fils. (Quelques secondes de silence) Alors, Mary, comment veux-tu régler ça ?

MARY : C’est terminé. Je n’ai plus rien contre lui.

PR. RUSSELL : Vraiment ? Je ne serai certainement pas aussi généreuse que toi. (à Michael) Tu as dit des saletés, tu as écrit des saletés, tu as osé tirer sur la bretelle de son soutien-gorge. Je trouve ça très gentil qu’elle t’ait juste plongé la tête dans les toilettes. Si jamais tu harcèles encore quelqu’un dans cette école, tu découvriras très vite que tu n’as pas que des amis, ici. Tu as compris ?

MICHAEL : Ouais.

PR. RUSSELL : Bien ! Alors, va répandre la nouvelle. Je sais que tu es doué pour ça.

MICHAEL ET SES PARENTS QUITTENT LE BUREAU.

ERIC : Merci.

PR. RUSSELL : Je vous en prie.

ERIC, ANNIE ET MARY S’APPRETENT EGALEMENT A SORTIR. LA PRINCIPALE LES RETIENT.

PR. RUSSELL : Mary, j’espère que tu n’attendras pas si longtemps pour venir me demander de l’aide, la prochaine fois.

MARY : D’accord. Merci.

PR. RUSSELL : De rien.

ANNIE : Merci.

ILS SORTENT DU BUREAU DE LA PRINCIPALE. ILS SE TROUVENT LES COULOIRS. .

MARY : Il y a autre chose. J’étais coincée dans les toilettes des garçons, il y a deux jours et j’étais en retard en classe. Alors, j’ai imité ta signature sur la feuille de colle. (Mary risque d’être punie)

ERIC : Le week-end.

MARY : D’accord.

ERIC : Et souviens-toi qu’il y aura toujours quelqu’un autour de toi qui essaiera d’intenter à ta dignité et que tu ne dois pas te laisser intimider.

MARY : J’essaierai. (Elle s’en va)

ERIC : Euh … peut-être devrait-on garder Rosie à la maison pendant encore dix ou quinze ans ?

ANNIE : J’ai pu faire ma première sieste.

ERIC : Et ?

ANNIE : Elle continue l’école.

ERIC : Bon. Combien de temps à la fin de ses études ?

ANNIE : Oh ! Si on compte ses études de médecine, vingt-cinq ans.

ERIC : On n’y arrivera jamais.

ANNIE : Ouais.

 

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