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1.15 : JOYEUSE SAINT- VALENTIN
LA FAMILLE
CAMDEN PREND SON PETIT DEJEUNER. ANNIE EST AU BOUT DU FIL AVEC PATRICIA
HAMILTON.
ANNIE :
D’accord, je lui dirai. Je suis sûr qu’il sera partant … À ce soir. (Elle
raccroche) C’était Patricia. Elle est Morgan nous proposent d’aller
ensemble aux grottes de Statesman et de faire du camping.
SIMON ET ROSIE :
Ouais.
ANNIE : Non, non.
Seulement moi et papa.
ERIC : Et les
enfants ? On va les mettre au chenil ?
ANNIE : Bah ! Ils
peuvent rester ici avec les enfants Hamilton.
ERIC : Qui va les
surveiller ?
ANNIE : Ah ! Ben …
MATT : Pas moi.
ERIC : Non,
non, bien sûr. Non, je voulais dire, euh … qui vas-tu surveiller, toi ?
MATT : J’ai
dix-sept ans.
ERIC : Ben
oui, justement.
MATT :
Maman, John et moi, on a prévu de sortir avec nos copines. C’est la
Saint-Valentin. On ne va pas annuler. Ce serait totalement irresponsable.
ERIC : Donc,
on ne peut pas sortir.
ANNIE : Hm !
Hm ! (Elle regarde Mary)
MARY : J’ai des
projets.
LUCY : Moi aussi.
ANNIE : Toi,
tu ne peux pas aller au centre commercial et toi, tu ne peux pas sortir ?
MARY :
Ouais, mais tu m’as dit que mes copines pouvaient venir ici pour regarder des
vidéos. Je les ai déjà appelées et je ne peux pas regarder la télé et de
surveiller les enfants en même temps.
LUCY : Et puisque
je ne peux pas sortir, je pense que Jimmy peut venir ici fêter la
Saint-Valentin. Et puis la dernière fois qu’on m’a demandé de garder Simon et
Rosie, ils se sont sauvés, vous vous souvenez ?
ERIC : Oui,
oui. Oui, je me souviens très bien.
ANNIE : Moi aussi.
Raison de plus pour essayer de faire mieux cette fois.
LUCY SOUPIRE
ET REGARDE SIMON.
SIMON : Ne
comptez pas sur moi. Je dois donner les petits de Happy. Je ne pourrais pas
surveiller Rosie et Lynn.
ROSIE : On n’a pas
besoin d’être surveillé.
ERIC : Non. Vous,
vous n’avez pas besoin d’être surveillés, non.
ANNIE : Il
n’y a aucune raison que papa et moi, on ne puisse pas passer vingt-quatre heures
hors de la maison. On vous laisse faire ce que vous avez prévus. Il suffit que
chacun agisse de façon responsable.
ERIC :
Chérie, euh … t’as bien entendu ce que tu viens de dire ? Tu as prononcé le mot
« responsable ».
ANNIE :
Mary, Keesha et Lucy peuvent garder Simon, Rosie, Nigel et Lynn, ce soir. John
et Matt les occuperont demain jusqu’à notre retour. (Moment de silence)
Ah ! Bon ! Euh … filez à présent. Papa et moi, on va étudier la question. Vous
allez être en retard à l’école.
LES ENFANTS
CAMDEN QUITTENT LA TABLE.
ROSIE (à Annie) :
Tu veux que je reste pour t’aider à ranger ?
ANNIE : Oh
non, chérie. Tu peux aller jouer avec les chiots. Je vais m’en occuper. (Baiser)
SIMON : Ah ! C’est
super, ça ! Elle peut jouer avec les petits de Happy. Moi, je dois aller à
l’école
LES ENFANTS
PARTIS, ERIC SE SENT SOULAGE.
ERIC : Aaah !
Alors ?
ANNIE : Alors, tu
ne veux pas aller camper avec moi ?
ERIC : Oh ! C’est
… ce n’est pas que je ne veux pas y aller, chérie. Non, non, au contraire, j’ai
… j’ai très envie d’y aller, crois-moi. Seulement, j’ai … j’ai tellement de
choses à faire pendant ce week-end. Euh … et puis tu sais, euh … le camping et
moi …
ANNIE : Il y
avait un temps où tu aimais faire du camping.
ERIC : Aimer est
un mot un peu fort et …
ANNIE : Sois
gentil.
ERIC : Oui,
voyons. C’est … c’est vraiment très gentil de ta part de faire comme si j’avais
mon mot à dire mais si Patricia et toi, vous avez pris la décision d’y aller. Je
ne vois pas de quoi on peut discuter.
ANNIE : Ils
passent nous prendre à cinq heures ?
ERIC : Je te
souhaite une bonne Saint-Valentin.
ANNIE :
Bonne Saint-Valentin (Baisers)
GENERIQUE
MATT APPELLE
JOHN AUX ABORDS DU LYCEE.
MATT : Hé ! John !
Attends ! Tu sais que nos parents vont aller faire du camping ?
JOHN : Sacré
coup de veine, hein !
MATT : Qu’est-ce
que tu veux dire ?
JOHN : Mais
qu’est-ce que tu préfères ? Aller passer la soirée au cinéma ou bien la passer
tranquillement chez moi ? Il n’y aura personne à la maison.
MATT :
Attends, mon vieux. Tu oublies Mary, Keesha et ses copines, et puis Lucy et son
petit ami et … et enfin, Nigel, Rosie et Lynn.
JOHN : On
dira à Keesha et à Mary d’aller au cinéma avec leurs copines et les gamins. Tu
vois ? C’est très simple.
MATT : Mary et
Keesha ne voudront jamais.
JOHN : Ben,
tu leur as demandé ?
MATT : Et toi, tu
leur as demandé ?
JOHN : Ben,
voilà Keesha. Je vais lui demander tout de suite. (en criant) Hé ! Keesha ! (Il
siffle, celle-ci se retourne car elle est en train de parler avec ses amis)
KEESHA : Il
faut que je vous laisse. (John et Matt s’approche d’elle) Dis
donc, je ne suis pas un chien. Je t’interdis de me siffler comme ça quand je
suis avec mes amies.
JOHN : Oh !
Je suis désolé. Excuse-moi. Ecoute, euh … Matt et moi, on voudrait savoir si
Mary et toi …
KEESHA :
Non. (Elle s’éloigne d’eux)
MATT : Bien
joué !
JOHN : T’as
qu’à le demander à Mary, elle dira oui. (Il s’en va)
MATT : Elle dira
non.
JOHN : Je compte
sur toi, vieux.
ROSIE
S’OCCUPE DES PETITS DE HAPPY.
ROSIE : Maman.
Est-ce qu’on est obligé de donner les petits d’Happy ?
ANNIE : Oui. Oui,
le moment est venu et ils vont aller dans une bonne maison.
ROSIE : Nous
aussi, on a une bonne maison.
ANNIE : Bien sûr
mais, tu vois, Ils deviennent un peu trop grands et ils sont toujours dans les
pattes de Happy.
ROSIE : Moi aussi,
je suis dans tes pattes et tu continues de me garder, pourtant.
ANNIE (en
riant) : Hm ! Hm ! Ce n’est pas pareil, mon trésor. Tu comprends, c’est … c’est
… c’est comme si tu habitais encore ici à l’âge de trente ans.
ROSIE : Je
vais devoir aller habiter ailleurs quand j’aurais trente ans ?
ANNIE : Tu voudras
sûrement aller vivre ailleurs quand tu auras trente ans.
ROSIE : Oui.
Peut-être même quand j’aurai sept ou huit ans.
ANNIE : Hm !
Entre nous, je crois que Dwight est très content que les petits aillent vivre
chez lui. Il est très gentil. Il leur donnera toute son attention et il
s’occupera parfaitement bien d’eux. Tout se passera bien.
ROSIE : J’ai
fait ce que j’ai pu. (Gémissements d’Happy)
ANNIE (en
souriant) : Oooh !
MATT
PARLE À MARY DANS LA VOITURE.
MATT : Tu peux
inviter tes amis à la maison quand tu veux, mais pas ce soir, un point c’est
tout.
MARY : Je les ai
déjà invitées et Keesha a dit à des amies à elle de venir aussi.
MATT : Bon,
alors. Mais restez au moins en haut et faites des trucs de filles. Que … comment
t’appelles ça ? Parlez chiffon. Je ne sais pas.
MARY : Non.
En haut, il n’y a pas la télé et on a prévu de regarder des vidéos. (Matt
soupire et se met à klaxonner) Bon, écoute, toi et John, prenez la
chambre avec vos copines et Keesha et moi et nos amis, on prend le salon. (Matt
fait oui de la tête)
MATT : Et tu
leur diras de ne pas venir nous déranger.
MARY : Oui,
je leur dirai de ne pas venir vous déranger. Bien sûr, je ne sais pas comment tu
vas empêcher Simon, Nigel, Rosie et Lynn d’y entrer, mais ça, c’est ton
problème. (Lucy arrive)
LUCY :
J’espère que maman et papa sont contents. (Elle monte dans la voiture)
Jimmy est tellement fâché que je ne puisse plus aller au cinéma, qu’il ne voudra
seulement plus jamais me parler. (Matt et Mary sont embarrassés)
MATT : Vous
pourriez quand même aller au cinéma, tu sais. Je pourrais vous y emmener et vous
ramener. Et ce ne serait pas une sortie entre amoureux.
LUCY : Tu penses ?
MATT : Bien sûr.
Il suffirait que vous preniez les petits avec vous.
LUCY : Ce sera dix
dollars.
MATT : Dix
dollars ? Mais pourquoi faire ? Après tout, c’est lui, le garçon. C’est à lui de
payer les entrées.
LUCY : Oui,
mais s’il paie les entrées, je devrais payer le pop-corn. (à Mary) Et toi aussi,
tu vas me donner dix dollars.
MARY : Et pourquoi
il faudrait que je te donne dix dollars ?
LUCY : Parce que
si tu ne le fais pas, Jimmy et moi, on passera toute la soirée à la maison avec
toi et tes copines.
MARY : Mais
c’est mon argent de poche de toute la semaine.
LUCY (qui
insiste) : Hm ? (Le regard de Matt est pointé sur Mary et ensuite sur Lucy)
MARY : (Soupir)
Bon, d’accord. Tu auras mes dix dollars et pas un sou de plus. Hm !
LUCY : Ouais.
Génial.
MARY
ATTACHE SA CEINTURE. MATT DEMARRE LA VOITURE.
ANNIE
EST EN TRAIN DE PREPARER LES AFFAIRES DU PIQUE-NIQUE. ERIC RENTRE À LA MAISON.
ANNIE : Comment
s’est passée ta journée ?
ERIC : Euh …pour
commencer, je suis passé à l’hôpital voir Mme Wilkerson qui m’a fait une
description très détaillée de ses douleurs au colon, puis il a fallu que
j’apporte la table de jeu à Mme Bink parce qu’elle dit que c’est la sienne et
qu’elle l’a seulement prêtée à l’église et qu’elle doit jouer à la belote avec
ses amis, ce soir.
ANNIE : Ah !
ERIC : Après
ça, je me suis précipitée au supermarché et à la pharmacie pour Mme Martin, puis
j’ai été retenu à une réunion de paroissiens où une dispute a éclaté sur la
question de transformer ou pas les toilettes de l’église en toilettes payantes
afin de récolter des fonds pour l’entretien de l’édifice.
ANNIE : Donc, ça
va être formidable de pouvoir fuir tout ça et aller camper.
ERIC : Oui,
oui, oui, j’écrivais mon sermon dans ma voiture.
ANNIE (en
l’embrassant) : Hmm ! (Simon arrive)
SIMON : Les
affaires des chiots sont toutes emballées et prêtes à partir.
ANNIE :
Oooh ! Mon chéri. Tu es sûrement un petit peu triste à l’idée de les voir s’en
aller, c’est ça ?
SIMON : Seulement
un petit peu parce que la mère de Dwight a dit que je pourrais amener Happy voir
les petits autant de fois que je voudrais.
ANNIE : Ah !
C’est vraiment gentil de sa part. Tu sais, Simon, tu devras peut-être surveiller
Happy, ce soir. Après que les petits seront partis pour le cas où elle voudrait
sortir et les retrouver. D’accord ?
SIMON : En
fait, si tu veux mon avis, je crois qu’Happy va être bien contente d’être à
nouveau le seul chien de la maison parce que les petits détournaient sur elle,
l’attention qu’on veut lui donner. C’est un peu ce que Rosie a fait avec moi
quand elle arrivée ici la première fois. Vous vous souvenez ?
ERIC : Ca a
dû être une période difficile pour toi.
SIMON : Ca
m’a passé. J’espère que vous vous amuserez bien au camping. Ca ne fait rien si
on reste là. De toute façon, on préfère. (Simon s’en va)
ERIC : Tu crois
qu’ils vont se débrouiller sans nous ?
ANNIE : Ne te fais
aucun souci. Tu écriras ton sermon à temps, comme d’habitude.
ERIC :
Ouais. (Il grignote des chips)
ANNIE (en
l’embrassant) : Hmm !
ERIC (la
bouche pleine) T’as raison. (Exclamations)
LUCY EST
DANS SA CHAMBRE. ELLE TELEPHONE A JIMMY.
LUCY : Matt
nous emmène en voiture. Ce sera presque comme une soirée en amoureux. On doit
seulement prendre les enfants avec nous. On n’est pas obligé de rester tout le
temps avec eux.
JIMMY : Ecoute, je
ne sais pas. Je ne me sens pas rassuré à l’idée de faire quelque chose que le
pasteur désapprouverait. Il a l’air d’avoir des pouvoirs spéciaux. Il pourrait
l’apprendre et alors là, on serait mal.
LUCY : Je ne
pense pas qu’il le désapprouverait. Seulement, je crois que dans ce cas, il
vaudrait mieux tout lui raconter après les faits. Il pensera sûrement que c’est
très généreux de notre part de prendre les enfants avec nous.
JIMMY : Ils aiment
le cinéma français ?
LUCY : Le cinéma
français ?
JIMMY : Ben,
tu te souviens, le film français qu’on avait vu la première fois que j’ai été
chez toi ? Il ressort en ce moment. Je pensais que ce serait romantique d’aller
voir ça.
LUCY : Oui, mais
est-ce qu’il y a un autre film programmé dans le même complexe et qu’ils
voudraient voir ?
JIMMY
REGARDE LE JOURNAL.
JIMMY : Il y a un
festival de film d’animation, mais je n’aime pas les films d’animation.
LUCY : Et alors ?
On laissera les enfants aller voir ça et nous, on ira voir le film français.
JIMMY : Je croyais
qu’on devait jouer au baby-sitter.
LUCY : Mais Jimmy,
on sera juste à côté. Personne ne le saura.
JIMMY :
T’aimes bien prendre des risques, hein ? Ca me plaît. C’est assez excitant.
LUCY : Merci.
JIMMY : A tout à
l’heure.
LUCY :
D’accord. Salut. (Elle raccroche. Elle est toute contente)
ERIC
ET ANNIE SONT S’APPRETENT À SORTIR.ROSIE LEUR DIT AU REVOIR AU PASSAGE.
ROSIE : Au revoir,
maman ! Au revoir, papa ! Amusez-vous bien au camping.
ERIC : Au revoir.
ANNIE : Tu ne veux
pas venir nous embrasser ?
ROSIE :
Non ! (Air désapprobateur d’Annie) Hmm … si. (Finalement,
elle l’a fait) Tu sais, papa, eh bien, moi, un jour, je vais quitter
votre maison et je vais avoir ma propre famille, moi aussi.
ANNIE : Oh ! Hm !
Hm ! Elle est un peu perturbée à l’idée qu’on donne les petits.
ERIC :
Oooh ! Au fait, peut-être qu’on ne devrait pas la laisser ici sans nous, je veux
dire, il n’est pas trop tard pour revenir sur la décision de partir. (On
sonne à la porte)
ANNIE : Si, il est
trop tard.
ERIC : Ah !
ANNIE
OUVRE LA PORTE, CE SONT NIGEL, KEESHA ET LYNN HAMILTON.
ANNIE : Bonjour.
KEESHA :
Bonjour. Soyez les bienvenus.
ERIC ET
NIGEL : Aaah !
KEESHA : Maman et
papa attendent dans la voiture.
ANNIE : D’accord !
Merci.
LYNN : Je veux
voir les petits.
NIGEL : Moi aussi.
MATT (apparaissant
dans la pièce après avoir entendu les enfants Hamilton) : Bonjour.
LES TROIS
ENFANTS S’APPRETENT A MONTER DANS LA CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE. ANNIE LES
RETIENT.
ANNIE : Hé !
Hé ! Les enfants. Ne veillez pas trop tard, euh … ne mangez pas trop de
sucreries et … et puis, amusez-vous bien. Hm !
EN
MONTANT À L’ETAGE, ILS CROISENT MATT.
MATT (à Annie) :
Comment vois-tu qu’ils s’amusent sans manger de sucreries et sans pouvoir
veiller trop tard ?
ANNIE : Ah !
(Elle ne répond pas à Matt, elle voit John arriver) Bonjour.
JOHN :
Bonjour. (à Matt) Salut !
MATT : Hm !
Hm ! (John et Matt ne savent pas quoi dire)
ANNIE : Euh
… vous avez un programme à part, tous les deux, je crois. Ha ! (Matt fait
oui de la tête) Eh bien, bonne soirée.
MATT :
Merci. (Annie s’en va)
JOHN : Ah ! Ne
vous inquiétez pas pour moi. Mon père m’a déjà fait la leçon.
ERIC : Euh …
oui, je vois. Hm ! Répète à Matt ce que ton père t’a dit. Salut !
JOHN : Au
revoir. (Il s’en va)
MATT :
Salut, papa. (Claquement de la porte) Alors, Keesha et Mary vont
rester dans le salon avec leurs copines et Lucy et Jimmy vont emmener les petits
au cinéma.
JOHN : Pas
mal. (Ils s’éclatent de rire)
LUCY ENTRE
DANS LA CHAMBRE DE ROSIE ET SIMON.
LUCY : Les
enfants ! Qu’est-ce que vous diriez d’aller au cinéma, ce soir ?
NIGEL : Non.
SIMON : Non.
LYNN : Non merci.
ROSIE : Non merci.
LUCY : Mais il y a
un super festival de vieux dessins animés.
ROSIE : Un
festival ?
LUCY : Ce sont
tous vos vieux dessins animés préférés.
NIGEL : On l’a
déjà vu, merci.
LUCY : Vous avez
trouvé ça bien, non ?
LYNN : Oui, ce
n’était pas mal.
LUCY : Vous ne
voulez donc pas que Simon et Rosie le voient aussi ?
NIGEL : Non. Je
préfère rester ici.
SIMON : Moi aussi.
LUCY
(fâchée) : Vous irez tous au cinéma. Un point, c’est tout. (Elle s’en va.
Matt arrive)
MATT : Simon !
Dwight et sa mère sont arrivés. Ils viennent chercher les petits.
ROSIE : Je
ne veux pas voir ça. J’ai peur que ça ne me rende trop triste.
SIMON : Ca va,
Rosie. C’est moi, le responsable des chiots.
MATT (présentant
le panier aux jeunes chiots) : Cou-couche panier ! Ouais, ouais. Et voilà.
MATT QUITTE
LA CHAMBRE EN PRENANT LES CHIOTS.
SIMON :
Viens, Happy. On va leur dire au revoir.
SIMON SUIT
MATT JUSQUE DANS LA PIECE OU DWIGHT ET SA MERE LES ATTENDENT.
Mme
JEFFERSON : Je ne sais pas si tu te rends compte le travail que deux chiots
représentent.
EN VOYANT
SIMON ET MATT QUI ARRIVE AVEC CES DEUX CHIOTS, Mme JEFFERSON S’APPROCHE D’EUX.
Mme
JEFFERSON : Oh ! Oh ! Regardez-moi, ces deux petits amours. Je n’ai jamais rien
vu de plus adorables de plus jolis. Oooh !
DWIGHT : Je te
l’avais bien dit.
SIMON : Tu
vois, ils sont en bonnes mains.
MATT : Je vais
vous aider à les amener à la voiture.
Mme
JEFFERSON : Non, ce n’est pas nécessaire. On va se débrouiller. Oooh ! Oooh !
Oooh ! Ho ! Ho !
SIMON : Oh !
Attendez. Comment vous allez les appeler ?
Mme
JEFFERSON : Oh ! Eh bien, je pense qu’on pourrait les appeler celui-ci
merveilleux et celui-là Poupoule. Ils sont si mignons.
DWIGHT : Euh …
étant donné qu’il y a un mâle et une femelle, j’avais pensé qu’on pourrait les
appeler Simon et Rosie.
SIMON : T’es
formidable, Dwight. (Les deux chiots se mettent à caresser la dame)
DWIGHT :
Merci, Simon. (Ils se serrent la main)
Mme JEFFERSON : Et
vous pourrez amenez Happy leur rendre visite, chaque fois que vous en aurez
envie.
MATT : Très bien.
Mme JEFFERSON : On
y va ? Oooh ! Ils sont mignons !
DWIGHT : Salut,
Simon. A bientôt.
MATT : Très bien.
Mme JEFFERSON : Au
revoir.
SIMON : Au revoir.
MATT : Au revoir.
DWIGHT
ET SA MERE ETANT PARTIS, SIMON PARLE À MATT.
SIMON : Je ne
devrais peut-être pas aller au cinéma, je devrais rester ici pour surveiller
Happy.
MATT : Oh ! Ce
n’est pas la peine. Je la surveillerai. Ca va aller.
SIMON : Je croyais
que tu voyais ta copine.
MATT : C’est vrai,
mais finalement, je vais l’amener ici et on donnera à Happy, toute l’attention
dont elle a besoin.
SIMON : Alors, tu
crois que je peux la laisser ?
MATT : Oui, bien
sûr. Tu sais bien que je l’adore, cette chienne.
MATT
S’EN VA. SIMON SE TROUVE PRES DE HAPPY ET SE MET À LA CARESSER.
JIMMY PAIE
LES ENTREES POUR LE CINEMA.
JIMMY (en donnant
quatre billets d’entrée à Lucy) : Tiens !
LUCY (en donnant
les quatre billet à Nigel, Lynn, Simon et Rosie) : Voilà ! Quatre billets pour
le festival des dessins animés et la porte est là.
SIMON :
Qu’est-ce que vous allez faire, toi et Jimmy ? (Voix du responsable
renseignant un client)
LUCY : Euh …
Eh ben, on va aller voir un autre film. On sera dans la salle à côté.
SIMON : Donne-moi
dix dollars !
LUCY : Pourquoi
faire ?
SIMON : Pour le
pop-corn.
NIGEL : Je veux
dix dollars, moi aussi. Les glaces ne sont pas données.
LUCY (en donnant
l’argent à Simon et Nigel) : Tenez ! Ca représente deux semaines d’argent de
poche.
ROSIE ET
LYNN S’ECLATENT DE RIRE.
LUCY (à Jimmy) :
Allez, viens ! Il ne faut pas que ça nous gâche notre plaisir.
JIMMY : J’ai quand
même un mauvais pressentiment.
PENDANT CE
TEMPS, MATT ET JOHN RAMENENT DES AMIS A LA MAISON.
MATT (en
ouvrant la porte) : Oh oui ! Bon ! Installez-vous, mettez-vous à l’aise. Pendant
ce temps, je vais nous servir à boire. (Il ferme la porte) Qu’est-ce que vous
voulez ?
L’AMIE DE
JOHN : J’ai tout ce qu’il me faut, moi. Je te remercie. (Elle embrasse
John)
MATT (en
s’adressant à l’autre fille, la sienne) : Et toi ?
L’AMIE DE
MATT : J’ai tout ce qu’il me faut, moi aussi. Je n’ai besoin de rien. (Elle
l’embrasse)
ON ENTEND DU
CHAHUT DANS L’AUTRE PIECE.
L’AMIE DE MATT :
Qu’est-ce que c’est ?
L’AMIE DE JOHN :
Je pensais qu’on devait être seule.
JOHN : Oh !
Euh …ce n’est rien. Mary et Keesha ont invité quelques amies. Elles resteront
tout le temps dans le salon.
L’AMIE DE JOHN :
Ah ?
MATT : On va juste
leur dire de faire un peu moins de bruit.
L’AMIE DE MATT :
Hm !
JOHN,
MATT ET LEURS AMIES RESPECTIFS ENTRENT DANS LE SALON. DES QU’ILS ENTENDENT DES
ECLATS DE RIRE ET DE LA MUSIQUE A PLEIN GAZ. MATT OUVRE LA PORTE. LES QUATRE
PERSONNES SONT EMBARRASSES DE VOIR BEAUCOUP DE MONDE DANS CETTE MEME PIECE.
JOHN
(embarrassé) : Euh …
MARY : Salut,
vous ! Entrez !
MATT : Qu’est-ce
que vous faites ?
JOHN : Il semblait
que vous deviez inviter simplement quelques copines.
KEESHA :
Oui, mais elles ont amené des copains avec elles. Qu’est-ce que tu veux que j’y
fasse ? (Mary et Keesha rient dans la figure de Matt et John)
MATT : On est
fichu !
JOHN : Ils vont
nous tuer.
MATT : Bon, ben,
autant faire la fête avec eux. Qu’est-ce que vous en dites ?
JOHN : Très bonne
idée !
MATT : Allons-y.
ERIC
ET ANNIE, MORGAN ET PATRICIA SONT EN TRAIN DE CAMPER. ERIC ET MORGAN SE
RECHAUFFENT PRES DES FLAMMES.
ERIC : J’ai
horreur des insectes.
MORGAN : Il ne
doit pas y avoir d’insectes. Il fait trop froid.
ERIC : J’ai
horreur du froid. J’ai horreur de dormir sur un sol humide et froid.
MORGAN :
Elles ont amené des matelas pneumatiques.
ERIC : J’ai
horreur de la poussière.
MORGAN :
Peut-être, il va neiger. Ca va la recouvrir.
ERIC : Ah
oui ! Ce serait le bouquet. J’ai horreur du camping.
MORGAN : Oui, mais
tu aimes ta femme.
ERIC :
Ouais. … même pas commencé à écrire mon sermon de dimanche … dimanche prochain.
MORGAN : Je
te laisserai dire le mien.
ERIC : Oui, c’est
ça. Tu parles ! Qu’est-ce qu’il raconte ?
MORGAN : J’établis
un parallèle entre Moïse guidant son peuple en Egypte et Martin Luther King nous
guidant hors de notre passé.
PATRICIA ET ANNIE DISCUTENT SOUS LA TENTE. CETTE PREMIERE LUI MONTRE LA ROBE
QU’ELLE METTRA POUR LA SAINT-VALENTIN.
ANNIE :
Oooh ! Mais c’est splendide, Patricia. C’est absolument … absolument, oui. (Ricanements)
PATRICIA (en
regardant la robe rouge qu’Annie a dans les mains) : Je regrette de ne pas avoir
repéré celle-là. L’ambiance va être chaude.
ANNIE :
Hmm ! Je l’espère. Il fait vraiment froid par ici.
PATRICIA : Quand
je pense que ces deux idiots ne voulaient pas venir camper …
ANNIE : Comme si
c’était pour nous qu’on faisait tout ça. Ils ont besoin de vacances, tous les
deux.
PATRICIA :
Je sais. (Sonnerie du beeper)
ANNIE : Qu’est-ce
que c’est ?
ERIC : Ah !
Ca y est. Ca y est, ça sonne. Tu veux le téléphone ?
MORGAN : Oui.
PATRICIA : Euh …
excuse-moi, Morgan. C’était ton téléphone ?
ANNIE (à
Eric) : D’où est-ce que tu sors ce téléphone portable?
ERIC : Euh … Je
l’ai emprunté à un diacre au cas où il y aurait une urgence.
PATRICIA (à
Morgan) : Tu m’avais promis de laisser de côté les affaires de la paroisse, ce
soir.
MORGAN : Je
le sais bien, chérie. J’étais sincère, je t’assure. Et j’ai oublié de couper la
sonnerie. Je ne connais même pas le numéro de cette personne. Je vais simplement
vérifier. Un appel, un seul et ensuite je l’éteins, c’est promis … Allo, ici le
révérend Hamilton … Ah ! Je vois … Oui, oui, elle est là. (Il passe le
téléphone à Patricia)
PATRICIA :
Allo. (Elle s’éloigne d’eux)
ERIC : Ca ne me
regarde pas, j’imagine ?
ANNIE : Oh !
Bien sûr que non.
MORGAN : C’est
l’ex-mari de Patricia. Il l’appelle tous les ans à la Saint-Valentin. C’est
l’anniversaire de leur mariage.
ERIC : Tu étais un
ex ?
MORGAN : Elle
s’est mariée juste après le lycée. Ca n’a pas duré un an, mais cet idiot
continue de l’appeler tous les ans à la Saint-Valentin.
ANNIE : A la
Saint-Valentin ? (Patricia arrive et rend le portable à Eric)
PATRICIA :
Merci. (Son mari le regarde fixement) Quoi ? C’est toi qui as
apporté le téléphone.
LES
QUATRE BENJAMINS CAMDEN ET HAMILTON REGARDENT LES DESSINS ANIMES EN MANGEANT DU
POP-CORN. TANDIS QUE LUCY ET JIMMY REGARDENT UN FILM FRANÇAIS ROMANTIQUE EN SE
FAISANT PASSER DES MESSAGES.
JIMMY (en
lisant le message de Lucy) : « Ton amour en cette première Saint-Valentin passé
ensemble. A toi, Lucy. » (Ils se regardent en souriant)
LUCY (en
lisant le message de Jimmy) : Si la beauté est comme une mélodie … (Un
passage est surprenant) Pourquoi est-tu si difficile à jouer ?
JIMMY :
Comme on venait voir un film difficile, j’ai pensé que je pourrais faire dans la
légèreté. (Lucy est mécontente)
(SUR FOND
MUSICAL)
MATT
ET JOHN SE JOINT À LA FETE. KEESHA PRESENTE UN GARCON A MARY.
KEESHA : Il
s’appelle Chris. Il est joué en vedette à Westside. Il a rompu avec sa petite
amie à Noël. Trois point huit de moyenne générale. Et le reste, eh bien, tu peux
apprécier par toi-même.
MARY : Ouais,
j’apprécie.
L’AMI DE
KEESHA : Si tu veux, Mary, je te le présente.
MARY : Ca
va, je vais me débrouiller.
MARY
S’APPROCHE DU GARCON. D’AUTRE PART JOHN S’APERCOIT QUE DEUX GARCONS BOIVENT DE
LA BIERE.
JOHN (en
regardant l’air préoccupé de Matt) : Aaah ! Il y a un problème ?
MATT : Non, je
vais lui accorder une minute et ensuite, j’entrerai en scène.
JOHN : Ben, ce
n’est pas ça. Regarde les mecs, là.
AYANT
VU QUE CES DEUX GARCONS SE SOULENT PENDANT LA FETE, MATT SE LEVE ET S’APPROCHE
D’EUX. PENDANT CE TEMPS, UN GARCON DEMANDE L’AGE À KEESHA.
L’AMI DE KEESHA :
Alors, tu as dix-huit ans ?
KEESHA : Hm,
pratiquement. Oui.
JOHN
SE LEVE EGALEMENT POUR REPROCHER A KEESHA DE FREQUENTER UN GARCON. D’AUTRE PART
MATT FRAPPE L’EPAULE D’UN DES GARCONS POUR LEUR DONNER UNE LECON.
MATT : On ne boit
pas d’alcool, ici.
LE GARCON :
L’alcool ? Mais c’est juste de la bière.
L’AUTRE
GARCON : Qui t’es, toi ? (L’autre garçon est, en réalité, le fils du
Sergent Michaels)
MATT : Je
suis chez moi. Alors, faites-moi disparaître cette bière. (Eclat de rire)
JOHN (à
Keesha) : Euh … je peux te parler seul à seul, une seconde ? (Il
l’entraîne par le bras) Ce garçon, il est trop vieux pour toi.
KEESHA : Mais
qu’est-ce que tu racontes ? On a le même âge tous les deux, pratiquement. Et ta
copine a l’air de s’ennuyer à mourir.
CELLE-CI SE LEVE ET DANSE AVEC UN AUTRE GARCON QUE JOHN.
LES PARENTS
CAMDEN-HAMILTON SONT EN TRAIN DE DINER.
ERIC : Ah !
C’est … c’est … c’est bon, hein. C’est bon, ce …hm … euh …
PATRICIA : Un vrai délice !
MORGAN : Une pure merveille ! (Soupir
d’Annie)
ERIC : Au fait, euh … j’ai
apporté ma guitare. On … on pourrait chanter après le dîner, non ?
PATRICIA : Oh ! Je ne sais pas
si je serai d’humeur.
MORGAN : Peut-être plus tard.
PATRICIA : Hm ! Ca
m’étonnerait.
ERIC : Je vais aider Annie à
faire la vaisselle.
PATRICIA : Voilà ! Morgan va
vous aider et moi, je vais me coucher. (Eric se racle la gorge, Patricia
s’en va)
ANNIE : Je me sens un peu
fatigué, moi aussi, je vais me coucher. Hm ? (Annie s’en va)
MORGAN : Je ne peux pas croire
que vingt ans après notre mariage, ce type trouve encore le moyen de gâcher
notre Saint-Valentin comme tous les ans.
ERIC : Oh ! Je regrette d’avoir
apporté ce téléphone. Je pensais qu’on aurait pu avoir envie d’appeler les
enfants dans la soirée et …
MORGAN : Tu veux vraiment les
appeler ?
ERIC : Je ne veux pas leur
laisser croire que je ne leur fais pas confiance mais je ne veux pas non plus
leur laisser penser qu’ils m’indiffèrent. (Ricanements de Morgan)
C’est irrationnel, je sais. Mais j’ai l’impression, euh … s’il te plaît, dis-moi
que j’ai tort, qu’ils sont peut-être en train de faire … hm … une bêtise, euh …
je ne sais pas, quelque chose comme … une fête à la maison ou euh …
MORGAN : C’est sûr qu’ils font
la fête. Le problème, c’est de savoir si c’est une fête importante.
ERIC : Tu étais censé me dire
que j’avais tort.
MORGAN : (Ricanements)
Je vais te dire ce qu’on devrait faire. Appelle le sergent Michaels au
commissariat et dis-lui de passer devant la maison pour voir si tout se passe
bien.
ERIC : Tu as raison. Contrôle
de pure routine. S’il ne voit rien d’inquiétant, il n’aura pas besoin d’entrer.
(Il téléphone au sergent Michaels)
LES QUATRE BENJAMINS SONT
TOUJOURS EN TRAIN DE VOIR LES DESSINS ANIMES. ROSIE ET LYNN SE SONT ENDORMIES.
SIMON ET NIGEL SONT TRES ACTIFS.
SIMON : D’accord.
SIMON ET NIGEL SE METTENT
À LANCER DU POP-CORN. UN HOMME ASSIS DEVANT EUX SE RETOURNE SANS ARRET. ENSUITE,
UN HOMME MUNI D’UNE LAMPE DE POCHE LEUR ORDONNE DE QUITTER LA SALLE. DU COTE DE
LUCY ET JIMMY, ILS SE PARLENT PENDANT LE FILM.
JIMMY : Je suis désolé. Tu sais
ce que j’éprouve pour toi ?
LUCY : Ouais, tu parles !
JIMMY : Qu’est-ce que tu veux
que je te dise ?
LUCY : Ca n’a rien à voir avec
ce que tu pourrais me dire, mais plutôt avec ce que tu pourrais faire dans le
but de te faire pardonner.
JIMMY : Comment ? Tu veux dire
…
LUCY : Oui, c’est exactement ce
que je veux dire.
ALORS QUE LUCY ET JIMMY
SONT PRETS À S’EMBRASSER, SIMON ARRIVE DANS LEUR SALLE.
SIMON (à Lucy): Faut qu’on
rentre à la maison.
LUCY (tout bas) : Ah ! (Ils
quittent la salle)
(SUR FOND MUSICAL)
JOHN VOIT SA PETIT AMIE
EN TRAIN DE FUMER.
JOHN : Non, mais tu dérailles !
Oh ! Ce n’est pas vrai. (Le sergent Michaels arrive)
LE FILS DU Sgt MICHAELS :
Papa ! Qu’est-ce que tu fais là ?
JOHN : Papa ? Le sergent
Michaels est ton père ?
Sgt MICHAELS : Est-ce qu’on
boit de l’alcool dans cette soirée ?
L’AUTRE GARCON : Je vous jure,
monsieur, il … il n’y a que nous.
Sgt MICHAELS (à son fils) :
Appelle ta mère pour qu’elle passe te prendre.
LE FILS DU Sgt MICHAELS :
Ecoute, pourquoi est-ce que tu ne me déposerais pas ?
Sgt MICHAELS : Appelle ta mère.
MATT ENTRAINE MARY PAR LE
BRAS. ILS SE DIRIGENT DANS LA PIECE OU EST ENTRE LE Sgt MICHAELS.
MATT : Seule dans la cuisine
avec un garçon que tu ne connais même pas.
MARY : On ne faisait que
discuter. (Elle voit ses amis quitter la maison) Pourquoi tout le
monde s’en va ?
MATT : Euh … euh … excusez-moi,
sergent. Personne ne buvait sauf ces deux minables que nous ne connaissons même
pas, d’ailleurs.
Sgt MICHAELS : Quelqu’un va les
ramener chez eux. Il y a autre chose. Simon aurait-il toujours sa petite chienne
blanche ?
MATT : Oui, Happy.
Sgt MICHAELS : Je l’ai trouvée
sur le bas-côté de la route. J’ai peut qu’elle ait été renversée par une
voiture. Je l’ai amenée à la clinique vétérinaire. Mais je pense que tu devras y
aller tout de suite. (Air terrifié de Matt et Mary)
LES PARENTS CAMDEN ET
HAMILTON DORMENT SOUS LA TENTE. PATRICIA PARLE DE SON EX-MARY
MORGAN : Tu veux qu’on en
parle ?
PATRICIA : Pfff ! Et toi, tu
veux qu’on en parle ?
MORGAN : Oui, oui, je veux
qu’on en parle.
PATRICIA : Il aura fallu vingt
ans pour qu’enfin, tu aies envie de parler de Kevin.
MORGAN : Kevin ! C’est comme ça
qu’il s’appelle ? (Rire) D’habitude, il se présente comme le
premier mari de Patricia. Mais d’où il sort, ce nom, d’abord, Kevin ? Hm ! Il
est d’origine irlandaise ou quoi ?
PATRICIA : Eh bien, tu as
parfaitement deviné. Il est irlandais. Et alors ? Tu as toujours prétendu que tu
ne voulais rien savoir de lui. Où est le problème ?
MORGAN : Euh … irlandais ?
PATRICIA : Tu as un préjugé
contre les irlandais ?
MORGAN : Euh … attends. Est-ce
qu’il est cent pourcents irlandais ?
PATRICIA : Il est cent
pourcents blanc. Ca t’ennuierait autant s’il était noir ?
MORGAN : Mais oui, ça
m’ennuierait tout autant s’il s’amusait comme lui à te téléphoner à la
Saint-Valentin tous les ans. Irlandais ?
PATRICIA : Oui. Tu veux savoir
autre chose ?
MORGAN : Non.
PATRICIA SE RENDORT.
ANNIE ET ERIC PARLENT EGALEMENT.
ANNIE : Je n’en reviens pas
qu’elle ait été mariée une première fois.
ERIC : Moi non plus.
ANNIE : Hm ! Alors ? Tu n’es
pas content qu’on soit venu ici ?
ERIC : Oh si. Et puis, je suis
content que tu ne m’en veuille plus d’avoir apporté le téléphone.
ANNIE : Non ! (Eric
l’embrasse) Hm ! Tu sais ce qu’on devrait faire ? Non ?
ERIC : Aaah ! Je l’espère en
tout cas.
ANNIE : Non !
ERIC : Quoi ?
ANNIE : Je pense qu’on devrait
appeler les enfants et voir si tout va bien. Aaah !
ERIC : Aaah ! Je ne crois pas.
J’ai peur qu’ils pensent qu’on ne leur fait pas confiance.
ANNIE : Ils savent qu’on ne
leur fait pas confiance. Passe-moi le téléphone. (Sonnerie du téléphone)
ERIC (au téléphone) : Hm !
Allo.
ANNIE : Qui est-ce ?
ERIC (au téléphone): Non, non,
non, non, ne vous inquiétez pas. On part tout de suite. (Il raccroche)
ANNIE : C’étaient les enfants ?
Il est arrivé quelque chose …
ERIC : Non, non, non, c’était
donc le sergent Michaels. Il dit que Happy a été renversée par une voiture.
ANNIE : Est-ce qu’elle est …
ERIC : Non, non, elle était à
la clinique vétérinaire.
ANNIE (horrifiée) : Oooh !
MATT ET LE Sgt MICHAELS
SE RENDENT CHEZ LA VETERINAIRE (LE DOCTEUR MOORE). CELLE-CI A UNE NOUVELLE A
LEUR ANNONCER.
Dr MOORE : J’ai réussi à la
stabiliser. Vous devriez rentrer chez vous et attendre. On ne saura rien avant
un bon moment. Je peux très bien vous appeler.
MATT : Oh ! Je n’ai pas envie
de la laisser.
Dr MOORE : Est-ce que Simon est
au courant ?
MATT : (Soupir)
Non.
Dr MOORE : Vous devriez vous
occuper de votre frère. Je m’occuperai de votre chienne. Je n’ai pas l’habitude
de rester ici toute la nuit, mais ce soir, je vais faire une exception.
MATT : Merci. Merci, docteur.
Merci beaucoup. (Dr Moore s’en va)
Sgt MICHAELS : Je vais te
ramener chez toi.
MATT : Merci.
LES PARENTS
CAMDEN-HAMILTON SE SENTENT COUPABLE DE LAISSER LEURS ENFANTS SEULS. ANNIE
S’INQUIETE BEAUCOUP POUR HAPPY.
ANNIE : C’était une idée
stupide. Enfin, où est-ce que j’avais la tête ? Les enfants sont trop jeunes
pour rester seuls, non ?
ERIC : Hein ?
ANNIE : Non, ne dis rien.
ERIC : Et quoi ? Mais … je ne
dis rien. Je ne dis rien. Je t’assure.
ANNIE : J’espère que Happy va
s’en tirer. S’il lui arrive quoi que ce soit …
ERIC : Je suis sûr que ça va
aller. Elle est en de bonnes mains.
ANNIE : Aaah ! J’aimerais bien
savoir comment elle est sortie, comment un chien comme elle a pu passer devant
tous ces enfants sans que personne ne s’en aperçoive.
ERIC : Happy pouvait sortir,
qu’il y ait ou non beaucoup de monde. La porte d’entrée est toujours ouverte
cinquante fois par jour.
ANNIE : Je n’aime pas être loin
de Simon dans un moment pareil.
ERIC : On sera à la maison dans
une heure.
ANNIE : Ca va me sembler une
éternité.
ERIC : Je sais, mon cœur, je
sais.
PATRICIA SE SENT AUSSI
COUPABLE QU’ANNIE, PEUT-ETRE A CAUSE DE HAPPY, MAIS SURTOUT A CAUSE DE SON
EX-MARI.
PATRICIA : Je n’aurais jamais
dû vous forcer la main pour venir faire du camping. C’était une erreur. (Quelques
secondes de silence) Ne te crois surtout pas obligé de me répondre, que
je n’ai forcé la main de personne, qu’on avait tous envie de venir.
MORGAN : J’avais envie de
venir, moi ? Si leur chienne à eux a un accident, ce n’est pas de ta faute.
PATRICIA : Ben ! Je me sens
responsable quand même.
MORGAN : Et tu ne te sens pas
responsable du fait que cet idiot t’appelle tous les ans ?
PATRICIA : Cet idiot ? Quand
est-ce tu vas tourner la page ?
MORGAN : Moi, tourner la page ?
Hum ! C’est toi que ne peux pas tourner la page, hein ?
PATRICIA : J’ai entendu ce que
tu as dit. Fais attention.
MORGAN : C’est pour que tu
l’entendes, justement.
ANNIE ET ERIC ARRIVENT.
ANNIE (à Morgan) : A propos,
comment se fait-il que le Sgt Michaels a eu, sur lui, ton numéro de téléphone ?
ERIC : Oh ! Euh … eh bien,
affirme-toi que Morgan et moi, nous l’avions appelé un peu plus tôt pour savoir
s’il ne pourrait pas … passer par la maison pour effectuer une sorte de … de
visite de routine afin de vérifier que tout allait bien. (Soupir de Morgan)
MARY ET KEESHA SONT LES
PREMIERES PERSONNES A RENTRER A LA MAISON
MARY : S’il arrive quelque
chose à Happy, je ne me le pardonnerai jamais.
LES DEUX FILLES
CONSTATENT DE NOMBREUX DEGATS DANS LA MAISON. A COMMENCER PAR UN VASE CASSE EN
DEUX QUE KEESHA RAMASSE PAR TERRE. ELLE LE MET DANS UN DES TIROIRS DU MEUBLE.
MARY A DECOUVERT UNE TRACE DE SANG DANS UN COUSSIN ET LE REMET SUR DIVAN EN LE
RETOURNANT. ELLES SONT TOUS COUPABLES DE CE QUI LEUR ARRIVE.
KEESHA : Je suis désolée. La
situation nous a échappée parce que j’ai invité trop de personnes. (Rosie
et Lynn arrivent)
ROSIE : Simon et Nigel nous ont
fait expulsés du cinéma.
LYNN : Ils s’amusaient à lancer
du pop-corn. (John arrive)
JOHN : Oh ! Ne m’en parlez pas.
Quand je suis arrivé pour les récupérer, le directeur m’a passé un savon
d’enfer.
MARY (à Rosie et Lynn) : Allez
vous mettre en pyjama.
KEESHA : Oui, je vous lirai une
histoire.
ROSIE ET LYNN (dansant de
joie) : Oui ! (Elles quittent la pièce. John est en train de les imiter)
MARY : Où est Simon ?
JOHN : Il a filé aux toilettes
pour arriver avant Nigel. Ils ont bu des jus d’orange géants.
LUCY ET JIMMY SONT
RENTRES EGALEMENT A LA MAISON. CE DERNIER VA BIENTOT REPARTIR.
LUCY : On aurait pu te déposer
chez toi.
JIMMY : J’ai préféré que ma
mère passe me prendre pour passer un moment avec toi.
LUCY : Vraiment ?
JIMMY : Ouais. Désolé pour
cette soirée ratée. C’était vraiment minable. (Soupir)
LUCY : Je comprends. Tu veux te
faire pardonner, c’est ça ?
JIMMY : Ouais.
LUCY : tu es pardonné. (Deux
coups de klaxon)
JIMMY : Voilà ma mère. Il faut
que j’y aille. (Matt arrive)
MATT (à Jimmy) : Ta mère est
devant la maison.
JIMMY : Lucy.
LUCY : Oui. (Ils se
regardent)
JIMMY : Je t’embrasserai, un
jour. Seulement, je ne veux pas que ce soit à cause d’une tradition artificielle
alors que mes sentiments pour toi sont réels.
LUCY (en souriant) : Hm !
JIMMY : Au revoir.
LUCY : Au revoir.
JIMMY QUITTE LA MAISON.
MARY, KEESHA ET JOHN SONT
AU SALON. MATT REVIENT DE CHEZ LA VETERINAIRE.
MATT : Vous n’avez encore rien
dit à Simon ? (Simon arrive)
SIMON : Me dire quoi ?
MATT : Euh … vous pouvez nous
laisser un instant. Merci.
MARY, KEESHA ET JOHN
QUITTENT LA PIECE.
SIMON : Qu’est-ce qu’il y a ?
Où est Happy ? (Mary se retourne et s’en va)
MATT : Euh … Simon …
SIMON : Où est Happy ?
Réponds-moi. Où est Happy ?
MATT : Attends, Simon. Il a
fallu l’amener à la clinique vétérinaire. Elle a eu un accident.
SIMON : Un accident ? Quel
genre d’accident ?
MATT : Euh … une voiture l’a
renversée.
SIMON : Une voiture ? (en
hurlant) Tu m’avais promis de faire attention à elle. Pourquoi tu ne l’as pas
surveillée ? Tu savais qu’elle allait chercher ses petits. Tu le savais.
MATT : Le docteur Moore dit
qu’elle appellera dès qu’elle saura quelque chose. (Très énervé, Simon se
sauve) Simon !
SIMON (en se débattant) : Non !
Laisse-moi tranquille. Je veux voir ma chienne et si tu ne m’y emmènes pas,
j’irai là-bas par mes propres moyens.
MATT : Le docteur dit qu’on ne
saura rien avant plusieurs heures.
SIMON : Je me fiche de ce que
dit le docteur. Happy va se rendre compte que je ne suis pas là.
MATT : Simon ! Calme-toi.
SIMON : Je te déteste. T’avais
promis de faire attention à elle …
MATT : Arrête !
SIMON : … Je te déteste.
Happy ! Je veux voir Happy. Laisse-moi tranquille.
MATT (essayant de le
consoler) : Calme-toi, Simon, s’il te plaît.
SIMON (en pleurant) : Je veux
seulement voir Happy.
MATT : Tu vas la voir. Je vais
t’amener … je vais t’amener. Ne pleure pas. (Baiser) Je vais t’amener.
SIMON : Je veux voir Happy.
SIMON EST À LA CLINIQUE
VETERINAIRE. IL EST AUPRES DE HAPPY.
SIMON : C’est moi. Je suis là.
C’est moi.
MATT OUVRE DISCRETEMENT
LA PORTE.
SIMON (à Happy) : Tu vas t’en
sortir. T’as plus à avoir peur. Je ne t’abandonnerai plus jamais.
IL PLEURE. MATT FERME
DISCRETEMENT LA PORTE. CELUI-CI TELEPHONE A SES SŒURS. .
MATT : Les parents sont
arrivés ? … Oui, oui … Oui, oui, il est avec elle, en ce moment. Non, non, non,
apparemment, elle va beaucoup mieux … Non, non, son état … Ecoutez, j’en saurais
plus dans une demi-heure. Je vous rappelle. (Il décroche)
Dr. MOORE : Happy est loin
d’aller beaucoup mieux. Vous le savez aussi bien que moi. En fait, son état est
pratiquement le même.
MATT : Oui, seulement, je ne
veux pas que mes sœurs s’inquiètent tant que mes parents ne sont pas là. Je leur
dirai ce qui se passe quand ils seront rentrés.
MATT QUITTE LE CABINET DU
Dr. MOORE. IL JETTE UN COUP D’ŒIL SUR SIMON QUI PLEURE AUPRES DE HAPPY.
KEESHA ET JOHN SONT
RASSURES PAR LA NOUVELLE DE MATT. MARY N’EN N’EST PAS CONVAINCU. ELLE TROUVE, AU
CONTRAIRE, QU’IL N’A PAS ETE SINCERE.
MARY : J’aimerais être sûre que
Matt nous a vraiment dit la vérité.
KEESHA : Je ne pense pas qu’il
donnerait de fausses nouvelles après ce qui est arrivé.
MARY : Si elles sont mauvaises,
il mentira.
JOHN : Je suis sûr qu’elle va
mieux. Vous voulez que j’aille là-bas ? (Les parents Camden-Hamilton
arrivent)
ANNIE : Où est Simon ?
MARY : Matt l’a emmené auprès
de Happy.
ANNIE : Et elle, comment
va-t-elle ?
MARY : Il vient d’appeler et il
dit qu’elle va mieux.
ERIC (soulagé) : Ah ! Tant
mieux.
MORGAN : Keesha et John, allez
aider les petits à préparer leurs affaires. On va rentrer.
PATRICIA : Et dites-leur que je
ne suis pas d’humeur à discuter. Alors, qu’ils se dépêchent ! (Keesha et
John s’en vont)
ANNIE : Est-ce qu’ils vont
rentrer bientôt ? Matt n’a pas dit ce qu’elle avait, exactement ? Elle a quelque
chose de cassé ? Elle a besoin d’être opérée ?
ERIC : Annie ! Pourquoi on ne
l’appellerait pas ?
MARY : Tu tomberas sur un
répondeur. C’est pour ça que Matt va rappeler. En fait, il n’a pas donné de
détails.
ANNIE : Simon, comment est-ce
qu’il le prend ?
MARY : Je suis sûre que ça va
aller, surtout si Happy se remet.
ERIC : Mary, je crois que tu
devrais aller donner un coup de main là-haut. (Mary s’en va)
Pendant qu’on attend que Matt nous rappelle, j’aimerais savoir, pour ma part ce
qui s’est vraiment passé, ce soir.
MORGAN : Puis, il y a nous. En
général, on sépare les enfants et on les interroge individuellement.
ANNIE : Moi, j’arrive à tout
obtenir de la part de Rosie.
ERIC : Je ne sais pas si ça
marchera, ce soir mais … je vais prendre Lucy et Mary et toi, tu essaieras avec
Rosie.
PATRICIA : Je me charge de John
et de Nigel. Et alors ? Ils ont plus peur de me mentir à moi que de te mentir à
toi.
MORGAN : Parfait ! J’irai
parler à Keesha et à Lynn.
A L’EXCEPTION DE MATT ET
DE SIMON, LES ENFANTS CAMDEN ET HAMILTON AVOUENT A LEURS PARENTS, TOUT CE QU’ILS
ONT FAIT PENDANT CETTE SOIREE.
JOHN : On ne voulait pas s’en
aller et laisser les enfants livrés à eux-mêmes. Tu comprends ? (Rire)
MARY : A peu près une vingtaine
d’enfants
KEESHA : Vingt ou trente.
Trente-cinq, tout au plus.
JOHN : Ils étaient là quand on
est rentré. C’est vrai.
MARY : On ne pouvait rien
faire. On n’avait pas invité de garçons. Elles les ont emmenés avec elles.
KEESHA : Je voulais que Mary le
rencontre et sa sœur passait par ici, de toute façon.
JOHN : Une fois qu’on a vu ce
qui se passait, ben, on ne pouvait plus partir. T’aurais dû voir le garçon qui
draguait Keesha.
LUCY : Ce n’était pas une
sortie en amoureux, plutôt de la garde d’enfants créative. Ils mouraient d’envie
de voir ces dessins animés. Tu connais les enfants ? Une fois qu’ils se sont mis
quelque chose en tête …
NIGEL : Ils nous ont obligés à
le faire. Nous, on les avait déjà vu, ces vieux dessins animés.
LUCY : Parce que Jimmy n’aime
pas les dessins animés. Et il se serait ennuyé devant ce film français.
JOHN : Euh … euh … les vingt
dollars que tu m’as donnés … euh … euh …
NIGEL : John nous a payés pour
qu’on change d’avis.
LYNN : Alors, on a acheté des
barres de chocolat aussi grosses que ma tête.
ROSIE : On n’a pas pu tout
mangé. On a mis les noisettes de côté.
NIGEL : Et Lucy nous a aussi
donné de l’argent quand on est arrivé. On a dépensé tout ce qu’on avait.
MARY : Parce qu’elle nous a
demandé de l’argent et pourtant, elle avait envie d’y aller.
LUCY : On n’a rien fait du
tout. On ne se tenait même pas par la main.
LYNN : Nous, on a été
gentilles. C’est Simon et Nigel qui nous a attiré tous ces ennuis.
NIGEL : On a fait tomber un peu
de pop-corn, c’est tout.
ROSIE : Ils s’amusaient à
lancer du pop-corn et le monsieur a mis sa lumière sur nos yeux.
NIGEL : J’ai dit « fait
tomber » ? Euh … je voulais dire « lancer du pop-corn ».
KEESHA : Non, personne ne
buvait. On ne faisait rien de mal. Euh … attends ! Deux garçons buvaient.
MARY : Mais c’était juste de la
bière et Matt leur a demandé d’arrêter.
JOHN : Oui, mais c’était le
fils du Sgt. Michaels. Il avait l’air vraiment fâché. Enfin, je ne veux pas dire
que toi, t’as pas l’air fâché, hein. (Rire) Je suis désolé. Je ne
m’attendais pas à ce que ça prenne une telle tournure.
MARY : Mais crois-moi, jamais
plus ça ne se reproduira.
KEESHA : C’était complètement
irresponsable.
NIGEL : Je le reconnais. On a
fait une bêtise.
LYNN : Je te le répète. Je n’ai
absolument rien fait de mal.
ROSIE : On a presque tout le
temps dormi.
DURANT CE MOMENT DE
DISCUSSION, LES PARENTS ESSAIENT DE LES COMPRENDRE. APRES QUE LES ENFANTS AIENT
FINI DE PARLER, ERIC ET MORGAN ONT TOUT À FAIT COMPRIS LEUR SITUATION.
ERIC (en descendant) : Aaah !
Je doute fort qu’on ne sache jamais ce qui s’est vraiment passé.
MORGAN : Parfois, il ne vaut
mieux ne pas le savoir.
PATRICIA : Aaah ! C’est pour
moi, ça ?
MORGAN : Non, chérie, ça ne
s’adresse pas à toi.
PATRICIA (en soupirant) : Ah !
MORGAN : Attends ! (Il
l’embrasse longuement)
PATRICIA : C’est en quel
honneur ?
MORGAN : C’est pour avoir
divorcer de … de machin Kevin pour qu’on puisse passer les vingt dernières
années ensemble.
ERIC ET ANNIE (tous ensemble) :
Aaah ! (Patricia se retourne vers eux)
PATRICIA : Euh … de quoi vous
vous mêlez, vous deux ? (en criant) Dépêchez-vous, les enfants. (à Morgan) Je
veux arriver avant que la Saint-Valentin ne soit finie. (Les enfants
Hamilton arrivent)
LYNN : Bonne nuit et merci pour
cette soirée. On a passé un moment vraiment formidable.
NIGEL : Il faut l’excuser, elle
a un mangé un peu trop de sucre. Excusez-nous encore pour le dérangement.
ANNIE : Au revoir.
ERIC : Appelez demain et
donnez-nous des nouvelles de Happy, d’accord ?
MORGAN : Ouais.
ANNIE : Oui, merci.
ERIC : Bonne nuit.
LA FAMILLE HAMILTON
QUITTENT LA MAISON DES CAMDEN. JUSTE A CE MOMENT-LA, LE TELEPHONE SONNE. ERIC
DECROCHE.
ERIC : Allo. Matt ! Alors,
comment ça va, là-bas ? … (Mary arrive) Et
Happy ? … Hm ! Hm ! … Hm ! Hm ! … Bon. Tu sais, comme je ne suis pas
fatigué, peut-être que je vais faire un saut là-bas … D’accord. A tout de suite.
(Il décroche)
ANNIE : Alors ? Où sont-ils ?
Pourquoi ils ne sont pas là ?
MARY : Il a menti quand il a
appelé tout à l’heure, n’est-ce pas ?
ERIC : Ecoutez, voilà la
situation. (Lucy et Rosie arrivent) Happy n’est pas encore
totalement tirée d’affaires. Peut-être que je devrais aller à la clinique pour
rester avec Simon et Matt.
ANNIE : Tu n’iras pas sans moi.
LUCY : Qu’est-ce qui se passe ?
Comment va Happy ?
MARY : Maman, papa, si vous
allez là-bas, s’il vous plaît, emmenez-nous avec vous.
LUCY : Je voudrais y aller.
ROSIE : Moi aussi.
ERIC : Allons-y.
ANNIE : Oui.
LUCY (à Rosie) : Allez, viens.
LES PARENTS CAMDEN ET
LEUR TROIS FILLES SE RENDENT À LA CLINIQUE VETERINAIRE. ILS PASSENT PAR LE
CABINET DU Dr. MOORE OU ILS CROISENT MATT QUI SE SENT COUPABLE DE CE QUI EST
ARRIVE A HAPPY.
MATT : Papa !
ANNIE : Papa nous a dit ce qui
se passait. On a tous voulu venir et on serait arrivés plus tôt si on avait su
quelle était la situation.
MATT : Tout est ma faute. Je …
je lui avais dit que je surveillerai Happy et je ne l’ai pas fait. Donc, c’est à
moi d’essayer de rattraper le coup.
ERIC : Matt ! On a appris tout
ce qui s’est passé, ce soir. Tu n’as rien à te reprocher, ce n’est pas de ta
faute.
MARY : Et puis, on voulait
vraiment être ici.
LUCY : On aime Happy, nous
aussi.
ROSIE : Oui.
MATT : Mais j’aurais dû arrêter
la fête. Si j’avais dit à tout le monde de partir en arrivant, Happy ne se
serait pas échappée.
ERIC : Il n’aurait pas dû y
avoir de fêtes, ni de rencontres amoureuses à la maison, ni d’escapades au
cinéma. Maman et moi, on n’aurait peut-être pas dû organiser cette partie de
camping. Euh … en fait, tout le monde est fautif et personne n’est fautif. C’est
… c’est un accident.
MATT : Je me sentirai mieux si
tu me punissais.
ERIC : J’aurais pleines de
petites punitions pour vous dès demain. A commencer par : plus de fêtes.
MARY : Crois-moi, on ne fera
plus jamais de fêtes à la maison.
ERIC : Oui, j’espère bien et tu
n’iras plus jamais à une fête ailleurs.
MARY : D’accord.
MATT : Et … on paiera tous les
dégâts.
ERIC (très inquiet) : Oh !
ANNIE : Bon, on règlera cette
question demain. Je suis contente que tu sois resté avec Simon.
SIMON : Il m’en veut beaucoup,
tu sais. Il ne me pardonnera jamais.
ANNIE : Ne t’inquiète pas pour
ça. Aussitôt que Happy ira mieux, Simon te pardonnera. Dis-moi où ils sont.
MATT : Venez, c’est par là.
ANNIE : Oui. (aux trois filles)
Bon. Vous attendez ici un petit moment, les enfants.
ERIC, ANNIE ET MATT SE
RENDENT EN SALLE D’OPERATION. ILS VOIENT SIMON ENDORMI SUR LA TABLE. HAPPY, QUI
EST AUPRES DE LUI, RESTE IMMOBILE. LE Dr. MOORE EXPLIQUE SOMMAIREMENT LA
SITUATION.
Dr. MOORE : Votre petit garçon
s’est endormi, il y a environ une demi-heure.
ANNIE : Et comment va Happy ?
Dr. MOORE : Les fonctions
vitales sont bonnes, mais on ne parvient pas à la réveiller. Vous pouvez tous
rester, si vous voulez, mais on ne saura rien de plus avant demain matin. Et
encore vous savez, je ne peux rien vous promettre.
AYANT OBTENU AUCUN AUTRE
RENSEIGNEMENT, ANNIE ET MATT SONT TRES INQUIETS. ILS SE RENDENT DANS LA SALLE
D’ATTENTE.
ERIC : Je crois qu’on ne va pas
pouvoir bouger.
MATT : Vous voulez que j’aille
vous chercher une tasse de café, que je vous apporte à manger ?
ANNIE : Non, mon chéri. Ca va
très bien.
ERIC : Tu vas être épuisé,
aussi, toi. Alors, pourquoi te ne rentres pas te reposer ?
MATT : (Soupir)
C’est hors de question.
ERIC : Très bien.
TOUTE LA FAMILLE PASSE LA
NUIT A LA CLINIQUE VETERINAIRE. LES PARENTS CAMDEN, MATT ET LES TROIS FILLES
DORMENT DANS LA SALLE D’ATTENTE. SIMON ET LE Dr. MOORE, A LA SALLE D’OPERATION.
L’INSTANT D’APRES, HAPPY SE REVEILLE EN GEMISSANT ET TOUCHE LE BRAS DE SIMON.
SIMON (tout content) : Happy !
T’es réveillée ? Matt ! Matt ! Matt !
TOUT LE MONDE SE REVEILLE
DANS LA SALLE D’ATTENTE, AINSI QUE LE DOCTEUR QUI EST RESTE DANS LA SALLE
D’OPERATION. MATT ARRIVE LE PREMIER.
SIMON : Elle est réveillée.
Regarde, Happy est guérie. (Gémissements)
Dr. MOORE : Oui, Simon. Je
pense que tu as raison. (Rires de Simon) Cela dit, tu vas devoir
veiller sur elle pendant les prochaines vingt-quatre heures.
SIMON : Ne vous inquiétez pas.
Je vais veiller sur elle jusqu’à la fin de ma vie.
Dr. MOORE : Je veux la revoir
dès lundi matin. Je vais remplir les papiers.
ANNIE : Merci, docteur.
Dr. MOORE : Hm ! Merci. (Elle
retourne dans son cabinet)
SIMON : Depuis quand vous êtes
là ?
MARY : On a dû arriver vers
minuit.
LUCY : On a dormi dans la salle
d’attente.
ROSIE : Mais avant, on a dit
une prière pour Happy. (Gémissements)
SIMON (à Happy) : Tu vois, tout
le monde t’a soutenu, tout le monde. Tu le savais ?
ERIC : Oh ! Elle ne le savait
sûrement pas. Mais je suis sûr qu’elle savait que tu dormais là juste à côté
d’elle.
ANNIE : Je suis vraiment
contente qu’elle soit tirée d’affaires. (Matt s’approche de Simon et de Happy)
MATT : Je suis pardonné,
maintenant ?
SIMON : Eh bien, moi je te
pardonne. Mais je ne sais pas pour Happy. Je pense que tu devrais lui présenter
tes excuses. Pas vrai ? (Gémissements)
MATT : Je te présente toutes
mes excuses, Happy.
LUCY : Moi aussi.
MARY : Ouais, moi aussi.
ROSIE : Moi, je n’ai absolument
rien à voir avec tout ça.
ANNIE : Eh bien, nous espérons
que tu voudras bien nous pardonner.
ERIC : Plus de fêtes à la
maison … et plus de cinéma pendant très, très longtemps.
SIMON : Alors, vous savez ce
qui s’est passé ?
ERIC : Avec le pop-corn au
cinéma ? Oui, oui. On sait.
SIMON : Peut-être qu’on
pourrait parler de ça, un peu plus tard. Hein, papa ?
ERIC : Hm ! Hm ! Ouais, on le
pense aussi.
MARY (en riant) : Hm ! Ouais.
SIMON : Joyeux Saint-Valentin,
Happy. (Il la prend dans ses bras) Je t’aime très fort.
TOUTE LA FAMILLE CAMDEN
EST CONTENTE QUE HAPPY SOIT RETABLIE.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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