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1.13 :
UN VERRE DE TROP
ANNIE EST
DANS SA CHAMBRE EN TRAIN DE FAIRE DE LA LECTURE À ROSIE.
ANNIE (en
lisant le livre) : « Les garçons et les filles sortent pour jouer. La lune
brille si fort qu’on se croirait en pleine journée. » (Simon arrive avec
Happy)
SIMON (à
Rosie) : Tu ne viens pas dormir ?
ROSIE : Non.
Nous lisons. (Aboiement)
SIMON : Oh !
D’accord. (Lui et Happy s’en vont)
ANNIE (avec
un demi rire): Hm ! Ah ! (Elle tourne une page pour lire une autre
histoire) « Georgie Porcelet, le petit cochon mal luné … » (Baiser)
« embrasse les filles et ça les fait pleurer. » (Simon et Happy reviennent
une seconde fois)
SIMON : Tu sais,
je vais aller dormir. Alors, je vais brancher la veilleuse pour que tu y voies
clair en venant te coucher.
ROSIE : D’accord.
ANNIE : Hm !
ROSIE : Merci.
ANNIE :
Parfait. (Simon et Happy repartent) « Le petit garçon bleu
souffle dans sa belle flûte pour … » (en voyant Simon et Happy revenir
pour la troisième fois) euh …
SIMON : Tu sais,
maman, si t’es fatiguée, je peux lui faire la lecture dans notre chambre.
ANNIE : Chéri,
est-ce que tu veux te joindre à nous ?
SIMON :
Pourquoi pas ? (Lui et Happy s’installent sur le lit à côté de Rosie)
ANNIE : Tiens,
Simon ! Allez ! Lis.
SIMON : Avec
plaisir. (Il commence à lire) « Les brebis sont dans la prairie,
les vaches à l’étable. Où est le petit garçon qui garde les brebis ? » (Eric
arrive)
ANNIE : Bonsoir,
chéri.
SIMON : Et
comment s’est passé ton match de boxe ? Il n’y a personne qui a eu le nez cassé
ou des trucs aussi drôle que ça ? (Rire d’Annie)
ERIC : Non,
non, non. C’était un tournoi pour débutants, tu sais, pour des enfants. Ca
n’avait rien de bien méchant.
SIMON : Et le
garçon que t’es allé voir, il a gagné ?
ERIC : Ouais. Très
nettement. Au troisième round.
ROSIE : Tu n’es
pas content qu’il ait gagné ?
ERIC : Non,
chérie, non. (Baiser) Je devrais seulement éviter ces évènements
sportifs, c’est tout.
ANNIE : Attends !
Laisse-moi deviner. Il n’y avait personne qui savait chanter « the star spangled
banner » ?
SIMON : Oh ! Mon
dieu ! Je sais que tu trouves ça très énervant.
ERIC : C’est
toujours pareil à chaque fois. Je n’arrive vraiment pas à comprendre pourquoi
personne ne connaît notre hymne national. Après tout, c’est notre hymne. Les
gens devraient prouver qu’ils connaissent les paroles ou quitter le pays. Je ne
vous parle pas des gens qui viennent d’arriver. Mais, il y a des familles qui
vivent aux Etats-Unis depuis deux siècles et qui ne connaissent même pas ses
paroles.
ROSIE (en sortant
du lit) : Bonsoir.
SIMON : Je
crois que je vais aller finir cette histoire dans notre chambre. (Simon
sort du lit, joint Rosie et Happy et ferme la porte)
ERIC : Non.
Le pays est en train de perdre son âme. C’est vrai, nos principes moraux sont
bafoués presque constamment. Les trois-quarts des gens ne connaissent même pas
le Serment d’Allégeance. D’ailleurs, je suis presque sûr qu’ils ne savent même
pas l’épeler.
ANNIE : A, L, L,
E, G, E, A, N, C, E.
ERIC : Tu
vois ? C’est pour ça que je t’adore. (Rire et baiser)
SIMON
ET ROSIE SONT DANS LEUR CHAMBRE. CETTE DERNIERE ESSAIE DE CONNAÎTRE LES PAROLES
DE L’HYMNE NATIONALE.
ROSIE : Range ce
bouquin.
SIMON (en
sentant que sa main est coincée entre les pages du livre que Rosie fermait
rapidement) : Aouh !
ROSIE : On doit
apprendre « the star stapled banner »
SIMON : C’est « spangled ». Tu
l’apprendras quand t’iras à l’école.
ROSIE (réticente) : Non. Je
dois l’apprendre tout de suite.
SIMON : Pourquoi ?
ROSIE : Parce que je ne veux
pas être obligée de quitter le pays.
SIMON : Oh ! Il ne voulait pas
dire ça. Je vais le chercher.
ROSIE (en criant) : Non !
SIMON : D’accord. Parfait !
Ecoute, demain matin, il aura déjà oublié qu’il nous avait parlé de ça.
ROSIE : Mais s’il s’en
souvient, je devrai partir.
SIMON : Tu ne seras pas forcée
de partir. Je peux te l’apprendre. Ce n’est pas très dur.
ROSIE : D’accord. Vas-y.
SIMON : On fera ça demain.
ROSIE (réticente) : Non ! Ce
soir, s’il te plaît.
SIMON (excédée) : Entendu. T’as
qu’à répéter après moi. « O say, can you see »
ROSIE (un peu dure d’oreille) :
Qui est José ?
SIMON : Quel José ?
ROSIE : Tu as dit « José, can
you see »
SIMON EST DESESPERE
D’AVOIR UNE SŒUR A MOITIE SOURDE.
GENERIQUE
ANNIE SORT DU FRIGO LES
INGREDIENTS DU PETIT DEJEUNER. ELLE PREPARE DES PANCAKES. AU MOMENT OU ELLE EST
EN TRAIN DE FAIRE GRILLER LES SAUCISSES, LES DEUX ENFANTS AINES CAMDEN ARRIVENT.
ANNIE : Oh ! Vous voulez des
pancakes ?
MATT : Des pancakes, un jour de
semaine ? Qu’est-ce qui se passe ?
MARY (à Annie) : Tu t’es
disputée avec papa ? (Lucy arrive, de très mauvaise humeur)
LUCY : Je ne supporte pas que
vous fassiez ça dès le matin. Je suis déjà suffisamment stressée comme ça,
hein ?
ANNIE (à Mary) : Non. Il y a
rien de grave. Votre père est allé à un tournoi de boxe, hier soir et là …
MATT : Et personne ne
connaissait l’hymne nationale par cœur.
ANNIE : Ah ! Ah !
MATT : J’en voudrais trois.
MARY : Oui, moi aussi. (Ils
se servent)
LUCY (en tendant son
assiette) : Mon estomac n’en supportera qu’un pour le moment.
ANNIE : Hm ! Et où en est ton
devoir pour Mme Penn, chérie ?
LUCY : Je ne l’ai pas fait. (Eric
arrive. Tout le monde le regarde)
ERIC : Qu’est-ce qu’il y a ? Je
ne suis pas de mauvaise humeur.
MATT : Ah ben! Ca tombe bien.
Je voulais te demander un truc.
ERIC : Non ! Je plaisante,
quoi. Qu’est … qu’est-ce que c’est ?
MATT : Eh bien, Mary et moi, on
voudrait dîner avec John et Keesha, si t’es d’accord. On rentrera tôt.
ERIC : Hm ! Mais euh … en quel
honneur ?
MATT : Oh ! Comme ça. C’est
juste qu’on ne les a pas vus depuis quelques temps et … on voudrait aller manger
avec eux, c’est tout.
ERIC : Où ça ?
MATT : Au Varsity.
ANNIE : Oh ! Il va faire le
coup des « qui, quoi, quand, où, pourquoi ».
ERIC : Non, pas du tout. Hm !
Je trouve ça normal, hein ?
MATT : On peut avoir vingt
dollars ? (Eric sort vingt dollars de sa poche et ne les
donne pas encore)
ERIC : Vous connaissez l’hymne
nationale par cœur ?
ANNIE : Donne-leur l’argent,
chéri. Ils me l’ont récité tout à l’heure. (L’argent passe dans les mains
de Mary, puis de Matt)
ERIC : Euh … Attendez !
Pourquoi Lucy n’irait pas avec vous ?
MARY : Elle a un devoir pour
demain.
LUCY (en se retournant,
contrariée) : Oh ! Bien sûr, ils auraient pu y aller un autre soir mais …
pourquoi ils leur prendraient soudainement l’idée de m’emmener avec eux, alors
qu’ils m’ont toujours rejetée ?
ERIC : Euh … là … euh … elle
n’a pas tort.
ANNIE (tout bas, en pointant
Lucy du doigt) : Fais ton devoir ! (Lucy se retourne, mécontente)
MARY (tout bas à Matt) : Je te
remercie.
ROSIE ET SIMON SONT
ENCORE DANS LEUR CHAMBRE.
SIMON : Très bien ? Où en
étions-nous ? Ah oui ! (Il ajoute en chantant)
« What so proudly we hailed »
ROSIE (en
répétant) : « What so proudly we … » Hm ! Je ne peux pas dire ce mot. Il
n’est pas très joli.
SIMON : Non. « hailed », ce
n’est pas un gros mot en anglais. Tu confonds avec « hell » qui l’est lorsque tu
dis « va en enfer ». (Eric arrive et surprend Simon en train de le
menacer. Il le prend très mal)
ERIC : Qu’est-ce que t’as dis,
hein ?
SIMON (en se tournant vers
Eric) : Je … j’essaie seulement de lui expliquer que … l’enfer, ce n’était pas
un gros mot. Ca dépend comment on s’en sert. Si on dit quelque chose comme « il
y a le ciel et l’enfer », alors là, ça passe, d’accord ?
ERIC : Ouais, ouais. C’est vrai
que ça passe, mais ce n’est pas ce que j’ai cru entendre dire.
SIMON : Je n’ai sûrement pas
choisi le bon exemple … et le bon mot. Je suis désolé.
ROSIE : Moi aussi.
SIMON : Euh … dis, est-ce que
t’es toujours fâché pour cette histoire d’hymne national que personne ne
connaît ?
ERIC : Tu sais, Simon, je ne
devrais pas le dire mais …
MATT (entendu d’une autre
pièce) : Simon, l’école ! Dépêche-toi !
ERIC : Il faut que j’y aille.
Salut. (Il quitte la chambre)
ROSIE : Moi aussi. (Elle
suit Simon)
AU COURS D’HISTOIRE MME
PENN POSE UNE QUESTION A TOUTE LA CLASSE.
Mme PENN : Et le juge Danforth
représente quoi dans la pièce ? Répondez ! (Aucune réponse)
Personne ne voit que Danforth représente le pouvoir ? Cette autorité incontestée
… ne dit rien … (Elle voit Lucy faire un autre devoir et ferme son livre)
à personne ? (Sonnerie)
LUCY (en se tournant vers Mme
Penn) : Euh … désolée. Je suis un petit peu en retard pour mon devoir de math.
Mme PENN : Ce qui m’intéresse,
c’est cette classe. Est-ce que tu as fini ton devoir ?
LUCY : Est-ce qu’il ne serait
pas possible que j’ai droit … euh … à un jour en plus pour vous l’apporter ? Je
sais que c’est pour demain, mais à la bibliothèque, ce matin, je n’ai pas eu
d’ordinateur.pour faire mes recherches parce qu’ils étaient tous pris.
Mme PENN : Tu es allée à la
bibliothèque ce matin pour un devoir que tu dois rendre demain ?
LUCY : J’ai été un petit peu
débordée, cet an-ci … (Mme Penn et Lucy, horrifiées, regardent Dwight et
Jimmy qui annonce à cette dernière que le cours est terminé) Oh ! Oh !
Non, non, non. Pas débordée par tous ces garçons. C’est parce que j’ai eu des
tas de devoirs à faire et que j’ai … j’ai … j’ai aussi des tas d’activités qui …
qui me prennent beaucoup de temps.
Mme PENN : Cet exposé est à
rendre demain matin.
LUCY, DESEMPAREE, RESTE
UN PEU EN CLASSE. JIMMY SURPREND DWIGHT EN TRAIN DE REGARDER FIXEMENT LUCY EN
LUI FAISANT DES SIGNES.
JIMMY (à Dwight) : Tu flirtes
encore avec ma petite amie ?
DWIGHT : C’est plus fort que
moi, tu sais. Je t’ai déjà dit que j’en pinçais pour elle.
JIMMY : Alors, pince-toi.
LUCY QUITTE LE LOCAL SANS
PARLER À CES DEUX GARCONS. DANS LE COULOIR, ON ENTEND MURMURER CERTAINES FILLES
DU LYCEE.
COREY PARLE À MATT A
TRAVERS LE GRILLAGE.
MATT (à Corey) : Hé ! Où est
Mary ?
COREY : Elle travaille ses
lancers francs. Elle arrive dans une minute.
MATT : Parfait. Merci.
COREY : Elle n’a plus beaucoup
de temps, tu sais. Le dîner sportif est dans huit jours.
MATT : Oui, oui, je sais.
COREY : Mary est la seule fille
de l’équipe à n’avoir rien volé au Varsity.
MATT : Ne t’en fais pas. Elle
réfléchit à la question.
COREY : Le machin qui est le
plus coté, c’est le verre avec leur logo.
MATT : Merci du renseignement.
COREY ET MATT SE
QUITTENT. CE DERNIER PARLE À JOHN ET KEESHA.
MATT : Je suis débile ou est-ce
que cette fille est une peste ? (Soupir) Vous savez, c’est
vraiment très gentil d’avoir accepté de nous couvrir mais vous n’êtes pas forcés
de venir.
KEESHA (en riant) : Ha ! Ha !
On va venir. On veut voir ça. En plus, si on annule tout, papa va tout de suite
se douter qu’on prépare un truc.
JOHN : Oui. Pour l’instant, il
croit seulement que nous avons créé un mouvement de défense clandestin des
cachalots. (Rire de Matt et de John)
MATT : D’accord. Alors, à ce
soir.
JOHN : Ouais, mais ne soyez pas
en retard. Le patron doit être présent pour que ça compte.
MATT : Mais d’où elles sortent
ces règles ?
KEESHA : Des petits génies.
MATT : Ouais, tu parles.
LUCY, REVENUE DU LYCEE,
ENTRE DANS SA CHAMBRE.
LUCY : Je ne pourrais jamais
réussir à terminer ce devoir à temps. Je n’ai absolument rien pu faire pendant
l’heure du déjeuner.
MARY : J’ai eu Mme Penn aussi
et je crois que j’ai dû garder l’exposé que j’avais fait pour elle. Tu n’as qu’à
utiliser ma bibliographie pour tes recherches.
LUCY (en regardant la
bibliographie) : C’est trop tard, Mary. Je ne peux plus aller à la bibliothèque.
MARY : Tu n’as qu’à te servir
de mes citations en donnant mes références mais en écrivant autre chose. (Matt
frappe à la porte et entre)
MATT (à Mary) : T’es prête ?
MARY : Ouais. (à Lucy) Surtout,
amuse-toi bien.
LUCY (mécontente) : Ouais,
c’est drôle.
MATT : Tu viendras avec nous,
la prochaine fois. C’est promis. (Eric croise Mary et Matt qui s’apprêtent
à partir)
ERIC : Amusez-vous bien mais ne
rentrez pas trop tard. Vous vous levez tôt demain. (Il entre dans la
chambre) Le dîner est prêt, Lucy.
LUCY : Oui, merci. Mais je vais
dîner dans ma chambre pour finir mon exposé.
ERIC (tout bas) : Comme tu
veux.
MARY, MATT, JOHN ET
KEESHA SONT EN TRAIN DE DÎNER AU VARSITY. DURANT TOUTE LA SCENE, ON ENTEND DES
GENS BAVARDER..
MATT (en voyant Mary se
retourner) : Tu sais, rien ne t’oblige à faire ça.
MARY : Si. Il faut justement
que je le fasse. Chaque jeune de chaque équipe de l’école a chez lui, quelque
chose qu’il a piqué ici.
MATT : Ah ?
JOHN (à Matt) : Tu veux dire
que toi, tu ne leur as jamais rien piqué ?
MATT : Oh non. Je ne vois pas
ce que ça prouve.
KEESHA : J’aurais trop peur
d’avoir des ennuis.
JOHN : Bah non. Tout le monde
sait bien que si quelqu’un se fait prendre, hem, c’est à moi qu’on va le
reprocher. (Rire de Matt et de John)
MARY : Ecoutez, je veux que
vous alliez dans la voiture. Si l’un de nous doit se faire prendre, je veux que
ce soit moi.
MATT (en voyant le garçon
débarrasser la table) : Euh … on n’a pas encore tout à fait fini. (Matt
reçoit l’addition) Merci. (Il regarde Mary se retourner)
Allez ! Vas-y ! Si on attend encore, tout le monde va savoir ce que tu fais.
Hein ?
MARY SE RETOURNE.
DISCRETEMENT, ELLE DEROBE LE VERRE ET LE MET DANS SON SAC.
MATT (à John) : On y va.
JOHN S’ECLATENT DE RIRE.
LES QUATRE PERSONNES QUITTENT LE RESTAURANT.
ANNIE EST EN TRAIN DE
PREPARER UN CARTON POUR LUCY ET LE DEPOSE PRES DE MATT.
ANNIE (à Matt qui mange des
céréales) : Très bien. Alors, tu vas mettre ça dans le coffre et le déposer à
Lucy pour son entraînement de cet après-midi après l’école. D’accord ? (Eric
arrive avec le verre du Varsity)
ERIC (à Matt) : Qu’est-ce que
c’est ? (Annie se retourne)
MATT (en parlant la bouche
pleine): C’est un verre.
ERIC : Ouais. Est-ce que tu
l’as payé à la serveuse ?
MATT : Non. Je ne l’ai pas
acheté.
ERIC : Est-ce que tu l’as pris
sans l’avoir payé ?
MATT : Oh ! Ecoute ! Tout le
monde pique plein de truc au Varsity. Ca fait partie des rituels.
ERIC : On dirait du vol. Non,
c’est bien du vol. Rapporte-le. (Annie est aussi de cet avis)
MATT : Ah ! D’accord. Je le
rapporterai.
ERIC : Tu présenteras des
excuses au gérant. Et toi et moi, nous allons parler des conséquences du fait
d’avoir pris un objet qui n’était pas à toi.
MATT : Ecoute, tu ne crois pas
que t’en fais peut-être un petit peu trop, là ? Après tout, ce … ce verre vaut
quoi ? Un demi dollar ?
ERIC : Il ne s’agit pas de ce
coûte ce verre, mais du fait que tu as volé une chose qui ne t’appartient pas. (Mary
arrive. Annie s’approche de Matt)
MARY : Qu’est-ce qui se passe ?
MATT : Ah ! Papa a découvert
que j’avais volé un verre au Varsity et je vais devoir le rapporter en
m’excusant, c’est tout.
ANNIE (à Mary) : Est-ce que tu
étais au courant ?
MATT (en répondant à la place
de Mary) : Non.
ANNIE REGARDE MATT COMME
SI ELLE ETAIT EN COLERE. MARY ET MATT, EMBARRASSES, SE REGARDENT SANS RIEN DIRE.
DU COTE DE LUCY, ELLE
S’EST ENDORMIE À LA FIN DE LA LECON. LA SONNERIE RETENTIT. LUCY SE REVEILLE ET
EST RETENUE PAR MME PENN QUI A APPRECIE SON EXPOSE. (EN FAIT, ELLE AVAIT COPIE
CELUI DE MARY.)
Mme PENN : Lucy. Je sais que tu
as dû travailler très dur pour pouvoir le terminer et j’ai vu que tu étais très
fatiguée aujourd’hui. Alors, je me suis fait un point d’honneur de lire ton
devoir en premier. C’est vraiment très bon. Surtout si on considère que tu n’a
commencé à l’écrire qu’hier soir. (Elle remet son exposé)
LUCY : Merci beaucoup.
Vraiment ! Merci. (Cri de joie)
PENDANT CE TEMPS LA, MATT
ESSAIE DE S’EXCUSER AUPRES DU GERANT DU VARSITY. IL ARRIVE AVEC LE VERRE.
MATT (à une serveuse) :
Bonjour. Je voudrais parler au patron, s’il vous plait ?
LA SERVEUSE : Monsieur Ryland !
(Le chef arrive)
Mr RYLAND : Je peux vous
aider ?
MATT : Ecoutez, je suis
vraiment désolé mais j’ai pris ce verre hier soir et je suis vraiment très
embêté. Alors, je viens vous le rendre. Ce n’était pas très intelligent.
Mr RYLAND : Je ne peux pas
accepter ça. Vos excuses, vous pouvez vous les garder. Alors, je porte plainte
contre vous.
LES EXCUSES SONT
REFUSEES. MATT EST EMBARRASSE.
ERIC ET ANNIE VOIENT LUCY
ARRIVER RENTRER DE L’ECOLE D’ASSEZ MAUVAISE HUMEUR. EN REVANCHE, ANNIE AVAIT
QUELQUE CHOSE À LUI DIRE. ELLE NE L’ECOUTE PAS ET S’EN VA.
ANNIE : Oh ! Jimmy Moon a
appelé et Dwight a téléphoné trois fois.
ERIC : Et Matt a oublié de lui
déposer le rafraîchissement.
ANNIE : Oh ! Bah, il a
probablement dû les oublier.
ERIC : Enfin, je suis persuadé
qu’elle comprendra.
ANNIE : Tu sais, je suis un peu
inquiète pour lui. Il n’est toujours pas rentré.
ERIC : Mais il ne faut pas que
tu oublies que pour nous, un trajet jusqu’à ce resto, c’est un simple trajet.
Pour Matt, c’est une excursion, des vacances, un aller simple pour le pays des
rêves. Il ne va pas tarder. (Baiser)
LUCY ENTRE DANS SA
CHAMBRE.
LUCY : Matt a oublié d’apporter
notre goûter, comme si ma vie n’avait pas été si compliquée. (Elle dépose
ses affaires d’école et voit Mary en train de bouder) Mais qu’est-ce que
t’as ?
MARY : Je crois que je vais
arrêter le basket-ball.
LUCY (en s’approchant de
Mary) : Pourquoi ?
MARY : J’en ai marre, c’est
tout. Il y a beaucoup trop de pression.
LUCY : T’as qu’à t’accrocher.
Je suis sûre que ça va passer.
MARY : Ecoute, tes conseils
idiots, tu peux te les garder.
LUCY : Tu sais, en fait, j’ai
envie de laisser tomber les Cheerleaders.
MARY : Pourquoi ? Parce que je
vais quitter mon équipe de basket ? Tu ne peux jamais rien faire par toi-même. (Lucy
est en larmes)
LUCY : Je … j’ai un aveu à te
faire.
MARY : Pfff ! C’est vraiment
ridicule. On ne va pas pleurer toutes les deux.
LUCY : Je ne peux pas m’en
empêcher.
MARY : Très bien. Alors, je
vais arrêter. Snif. (Elle s’approche de Lucy) Alors, qu’est-ce que
tu veux m’avouer ?
LUCY : J’ai pris ton exposé
pour aller plus vite et je l’ai copié.
MARY : Ce n’était pas une très
bonne idée et j’ai eu le même professeur. Elle va sûrement se souvenir de mon
devoir.
LUCY : Ce n’est pas le cas.
J’aurais préféré mais elle a oublié. Elle m’a collé un B+. Je m’en veux
beaucoup.
MARY : Oui, j’ai un petit peu
le même problème.
LUCY : Ce n’est pas de ta
faute. Tu as seulement voulu me rendre service.
MARY : Non. Ce n’est pas de ça
dont je voulais parler. Snif. (Sonnerie de téléphone)
LUCY : Surtout, ne répond pas.
Oh ! Je crois que c’est Dwight.
LUCY ET MARY LAISSENT
SONNER LE TELEPHONE ET SE SERRENT DANS LES BRAS. ANNIE QUI L’AVAIT ENTENDUE,
DECROCHE.
ANNIE : Allo … Est-ce que ça
va ?
ERIC : C’est Matt ? (Annie
fait oui de la tête)
ANNIE : Oui. (à Matt) On va
passer te chercher. (Elle décroche)
ERIC : Il a des ennuis ?
ANNIE : Oui. Il est au
commissariat. Il s’est fait arrêter pour vol qualifié.
ERIC : Le verre ?
ANNIE : Oui.
PLUS TARD, ERIC, ANNIE ET
MATT RENTRENT À LA MAISON.
ERIC (à Annie) : Chérie, je
voudrais lui parler en tête à tête.
ANNIE : Oh ! Bien sûr.
MATT ENTRE LE PREMIER
DANS LE SALON, S’ASSIED SUR LE DIVAN, ET POUSSA UN ENORME SOUPIR. ERIC ARRIVE À
SON TOUR.
ERIC : Matt ! Désolé pour ce
qui s’est passé.
MATT : Tu voulais me donner une
leçon, je suis servi. Tu devrais être ravi.
ERIC : Je ne savais pas que ça
finirait comme ça. Oui, je vais aller au Varsity discuter avec lui. Je trouve
qu’il y est allé un peu trop fort.
MATT : Laisse tomber.
ERIC : Je vais essayer de
t’aider, alors, ce serait bien si t’essayais de me soutenir.
MATT (énervé) : Parce que toi,
tu m’as déjà soutenu ? (Il s’en va, en colère)
MARY ET LUCY SONT DANS
LEUR CHAMBRE. CETTE DERNIERE SE SOUCIE DE MATT.
LUCY : Je n’arrive pas à penser
à autre chose qu’à Matt.
MARY : Tu sais, je m’en veux
terriblement. Tout est ma faute.
LUCY : Mais en quoi ce serait
ta faute ? (Matt entre en frappant à la porte) Hé, Matt ! On a su
ce qui s’était passé.
MATT : Mary, je peux te
parler ? (Mary fait oui de la tête. Lucy se lève, embrasse Matt et s’en va)
MARY (après que Matt ait fermé
la porte) : Matt, tout ça est ridicule. Je vais dire à papa et maman que j’ai
volé ce verre.
MATT : Non, cet idiot te ferait
sûrement arrêter et je n’ai pas envie que ça se produise. (Il s’assied à
côté de Mary) C’est moi, l’aîné. Je pense que je tiendrai le coup.
MARY : Mais moi aussi, je
tiendrai le coup.
MATT : Ecoute, je ne sais pas
ce qui va se passer devant le juge mais je n’ai pas très envie que ça t’arrive à
toi. Je n’aurais jamais dû te laisser prendre ce verre. C’est ma faute.
MARY : Oui et je n’aurais
jamais dû te demander de m’aider. (La tête sur son lit) Oh !
C’était si stupide. Je n’ai même plus envie de faire partie de l’équipe,
maintenant. Je vais tout plaquer.
MATT : Tu ne vas quand même pas
arrêter à cause de ça ? Ah ! J’ai compris.
MARY : Ah ! Quoi ?
MATT : Demain, tout le monde
saura que je vais être jugé et ils penseront que j’ai volé ce verre pour toi. Tu
ne veux pas avoir l’air d’une cloche, alors, tu préfères arrêter.
MARY : Ce n’est pas pour ça que
je veux arrêter. Je veux arrêter parce que ça ne me plaît pas qu’on me force à
faire des trucs comme ça. Mais tu sais quoi ? Même si ça ne colle pas avec le
reste de l’équipe, je suis une très bonne joueuse. Et tout bien réfléchi, je
vais continuer.
MATT : Tu as bien raison. (Il
se lève)
MARY (en se redressant): Hé,
Matt ! J’aurais aimé comprendre ça avant de te créer des problèmes.
MATT : Oh ! Ne t’en fais pas
pour ça. J’ai sans arrêt des problèmes, de toute façon. (Il s’en va en
ferme la porte)
DU COTE DES HAMILTON,
MORGAN EST AU TELEPHONE AVEC ERIC.
MORGAN (au téléphone) : Ouais,
je vois … Peut-être que ça marchera. Tu veux que je vienne avec toi ? … D’accord
… Bon. Bonne chance. (Il raccroche) C’était Eric Camden. Dis-moi
tout ce que tu sais sur un verre qui aurait été volé au Varsity. (Keesha
se retourne. John la regarde) Non, c’est toi que j’ai interrogé, après
j’interrogerai ta sœur et je ne plaisante pas du tout. Le patron du Varsity a
décidé de porter plainte et Matt a été arrêté.
JOHN : Mais Matt n’a rien volé.
MORGAN : Non. Ecoute, je sais
que Matt n’a rien volé. Je t’ai dit de me dire tout ce que tu savais là-dessus.
JOHN : Pourquoi tu t’en prends
à moi ? Après tout, elle y était.
MORGAN : Je suis désolé pour
ça. (à Keesha) Tu veux bien me dire ce que tu sais ?
KEESHA : Tout ce que je sais,
c’est … c’est que moi, je n’ai rien pris.
JOHN : Et moi non plus.
MORGAN : Vous en savez beaucoup
plus que ça et moi aussi … Tous les ans, quand ils me demandaient de participer
au dîner des sportifs, j’ai remarqué qu’on aurait dit que ce resto l’avait
organisé. Matt ne joue ni au basket, ni au football américain. Alors, ce n’est
pas lui qui a pris ce verre, c’est Mary qui l’a volé.
JOHN : J’espère que t’en n’as
pas parlé au révérend Camden ?
MORGAN : Non, mais ça ne veut
pas dire que je ne le ferai pas. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Ne
faites pas de projet pour les trois prochains week-ends.
KEESHA : Oh !
MORGAN : Vous savez, vous y
êtes allés en spectateurs, en sachant ce qui allait se passer. Vous avez dû
penser que ce serait amusant de participer à ça. On ne laisse pas un de ses amis
faire une chose aussi stupide. Et surtout, on ne l’y encourage pas. (Morgan,
en colère, quitte la pièce)
JOHN : Il vaut mieux prévenir
Matt. (Keesha fait oui de la tête)
PENDANT CE TEMPS, MATT
JOUE AUX FLECHETTES. SOUDAIN, LE TELEPHONE SONNE. IL DECROCHE.
MATT : Oui.
JOHN : Euh … Matt, j’ai appris
la mauvaise nouvelle.
MATT : Comment ça ? Je rentre à
peine.
JOHN : Ton père a appelé mon
père et il sait que c’est Mary qui a piqué le verre. On ne lui a rien dit. Mon
père allait à ce banquet tous les ans et … et il n’est pas totalement idiot.
MATT : Et il l’a dit à papa ?
JOHN : Non, mais ça ne
m’étonnerait pas qu’il le fasse. Il nous a interdit de sortir pour trois
semaines parce qu’on était avec vous.
MATT : Ah ! Je suis vraiment
désolé.
JOHN : Ce n’est rien, comparé
aux problèmes que tu as à voir, mon vieux. Je voudrais tellement qu’on ait été
un peu moins bête.
MATT : Ouais. A qui le dis-tu ?
JOHN : Tu ne veux pas parler à
mon père tant qu’il n’a pas pris de décision ?
MATT : Oh ! Je n’en ai pas très
envie.
JOHN : C’était juste une
suggestion.
MATT : Bon. D’accord, je vais y
réfléchir.
JOHN : Enfin, je voulais juste
avertir pour t’éviter des mauvaises surprises.
MATT : Oui, je te remercie.
C’est très gentil.
JOHN : D’accord, pas de
problème.
ILS RACCROCHENT. MATT
CONTINUENT DE JOUER.
LUCY ARRIVE DANS LA PIECE
OU ANNIE LIT SON EXPOSE. SE SENTANT COUPABLE, ELLE S’EN VA. ANNIE LA RETIENT.
ANNIE : Attends ! Je ne voulais
pas être indiscrète, mais j’ai vu ta note et normalement, j’aurais vraiment été
fière de toi.
LUCY : Mais ?
ANNIE : Mais je ne suis pas une
demeurée. Tu as tout copié sur un des vieux devoirs de Mary. Je m’en souviens
parce qu’elle avait comparé le procès des Sorcières de Salem au sénateur
McCarthy à ses auditions. Ca me surprend que Mme Penn l’ait déjà oublié.
LUCY : Oui, moi aussi.
ANNIE : Assieds-toi. (Elle
veut discuter avec Lucy de son exposé plagié) Je crois que tu as voulu
en faire un petit peu trop, cette année. Il faut que tu comprennes que les
Cheerleaders et Jimmy Moon doivent passer en second plan après tes études.
LUCY : J’ai, en quelque sorte,
rompu avec Jimmy à cause de l’histoire avec Dwight.
ANNIE : Encore ?
LUCY : Oui.
ANNIE : Pourquoi tu n’as pas
dit à Dwight que tu voulais seulement être amie avec lui ? Car tu veux être
seulement être amie avec lui, n’est-ce pas ?
LUCY : Enfin, je trouve ça
touchant qu’il … qu’il m’aime bien.
ANNIE : Tu crois que ton
attitude est honnête envers Dwight ou Jimmy ?
LUCY : Non. Mais Dwight n’a pas
l’air embêté.
ANNIE : Bien sûr que ça
l’embête.
LUCY : D’accord, je vais lui
parler.
ANNIE : Tu dois aussi dire à
Mme Penn que tu as copié un des devoirs de Mary.
LUCY : Et si je te jurais de ne
plus jamais le refaire ? (Annie insiste) Très bien, je lui dirai.
Mais tu ne diras rien à papa, d’accord ? Il se tracasse déjà assez comme ça avec
l’histoire de Matt.
ANNIE : Non, je déteste faire
ça, mais … tu as raison. Il est déjà assez perturbé, en ce moment. Euh … alors,
uniquement pour cette fois.
LUCY : Je ne sais pas comment
je me suis fourrée dans ce guêpier. Je suis beaucoup trop angoissée.
ANNIE : Tu sais ce que je fais
quand je suis angoissée ? Je numérote dans l’ordre ce que je dois faire et
j’effectue une seule tâche à la fois.
LUCY : Mais je ne vois pas
pourquoi tu seras angoissée, maman.
ANNIE : Tu crois que c’est
facile de s’occuper de cinq enfants, d’une maison, d’un mari et de trois
chiens ?
LUCY : Ben oui !
ANNIE (avec un demi rire) :
Ha ! Ha ! Ha !
SIMON ENTRE DANS LA
CHAMBRE OU ROSIE SE MET À FREDONNER.
SIMON (en grimpant sur
l’échelle d’un lit superposé) : Non, je ne chante plus, maintenant. Je suis
crevé, je suis fini, je suis kapout.
ROSIE : Parfait. Je n’ai pas
besoin de toi. (Elle se met à chanter) « Whose
broad stripes and bright stars, through the … hm ! hm ! hm ! hm ! hm ! fight ».
SIMON : C’est “Perilous fight”.
ROSIE : Mais ça veut dire quoi,
d’abord ?
SIMON : Ca veut dire
« dangereux ».
ROSIE : Alors, pourquoi ils ne
le disent pas ?
SIMON : Parce qu’ils parlaient
comme ça, autrefois.
ROSIE : Pourquoi ?
SIMON : Je ne sais pas
pourquoi. Allez, arrête et laisse-moi dormir.
ROSIE (en
chantant) : « Through the dangerous fight ».
SIMON : Tu ne dois pas changer
les paroles. C’est l’hymne national américain.
ROSIE : Mais personne sait ce
que ça veut dire.
SIMON : Il n’y a pas besoin de
comprendre. C’est comme … l’opéra.
ROSIE : J’adore manger les
opéras. Ce sont des gâteaux délicieux.
ERIC EST AU VARSITY. IL
ESSAIE DE PARLER AU PATRON AFIN QUE CELUI-CI PUISSE RETIRER LA PLAINTE. SANS
SUCCES !
Mr RYLAND (à Eric): Je peux
vous aider ?
ERIC : Oui. Bonsoir, je suis
Eric Camden. (Ils se serrent la main) Je suis le père de Matt.
Mr RYLAND : Je ne vais pas
retirer ma plainte.
ERIC : Ecoutez-moi, d’abord.
Mr RYLAND : D’accord, mais je
ne vais pas changer d’avis.
ERIC : Mon fils sait qu’il a eu
tort et c’est pour ça qu’il est venu s’excuser. Matt a compris la leçon.
Mr RYLAND : Mais ce n’est pas
ça, le problème. Le problème est que les autres, eux, n’ont pas encore compris.
Je perds des milliers de dollars, moi. Et tous les ans. Si jamais j’augmente les
prix pour couvrir ces vols, après, je n’aurais plus de client. Ces jeunes de
devraient pas voler. Il faut leur comprendre que s’ils le font, il peut y avoir
des conséquences. Si je laisse Matt tranquille, ils sont s’imaginer avoir tous
les droits.
ERIC : Il ne s’agit pas des
autres jeunes. Ils ne vous ont pas demandé pardon. On est en train de parler de
mon fils. C’est vrai, Matt a essayé de faire son devoir et il serait puni pour
ça ? Quel genre de message est-ce donc ?
Mr RYLAND : Celui qui dit qu’il
y a des conséquences quand on viole aux lois. C’est le message que je voudrais
faire passer. Vous avez un problème avec ça ?
ERIC : Oui, j’en ai un. Est-ce
que la loi ne parle pas aussi de justice et de pardon en même temps que de
châtiments ?
Mr RYLAND : Je crois que nous
verrons ça demain quand nous serons devant le juge.
ERIC : J’imagine.
PLUS TARD, ERIC PARLE À
ANNIE, DE L’ENTRETIEN QU’IL A EU AVEC LE PATRON DU VARSITY.
ANNIE : Même s’il ne retire pas
sa plainte, le juge ne sera pas trop sévère avec lui, puisque Matt n’a jamais eu
de problème avant. (Eric se sert du café)
ERIC : Il n’a jamais eu de
problème avant ? Alors là, je ne comprends pas comment tu oses dire ça. Parce
que moi, tout ce que je vois, c’est qu’il a de plus en plus de problèmes.
Seulement, maintenant, il a basculé dans l’illégalité.
ANNIE : Tu veux que j’aille
parler à ce restaurateur ? (Matt arrive)
MATT : Non, laisse tomber. Il
ne changera pas d’avis. La principale raison pour laquelle les autres lui pique
ses trucs, c’est parce que Bob est un abruti.
ERIC : Oh ! Du moment qu’ils
ont une bonne raison !
MATT : Ecoutez, je … je vais
partir plus tôt à l’école. J’ai plusieurs choses à y faire.
ERIC : Quel genre de chose ?
MATT : Eh bien, si tu tiens
tellement à le savoir, j’aimerais bien pouvoir parler à quelqu’un de ce qui
s’est passé, à un conseiller spécialisé.
ERIC : Pourquoi tu n’en parles
pas à moi ?
MATT : Parce que c’est de toi
que je veux parler. Ecoute, tout ce que je veux, c’est en parler à quelqu’un de
plus objectif.
ERIC : Matt ! Tu peux y aller,
hein. Je t’écoute. Dis-moi tout.
MATT : Je regrette. Après tout,
tu dis aux autres de venir te voir si ça coince avec leurs parents. Pourquoi je
n’irai pas voir quelqu’un d’autre, moi ?
ERIC : Très bien. C’est
d’accord. Euh … je conduirai les enfants à l’école, mais … rentre vite après les
cours. On doit être au tribunal à quatre heures.
MATT : Oui, je suis au courant.
(Il s’en va)
ERIC : Je me demande ce que je
lui ai fait.
ANNIE : Il ne me parle pas non
plus.
ERIC : Oui, mais entre vous, il
n’y a aucun problème.
ANNIE : (Soupir)
Est-ce que tu crois vraiment qu’il existe un adolescent sur cette planète qui
n’ait pas de problème avec au moins un de ses parents ?
ERIC : J’ai l’impression
qu’entre Matt et moi, il y a un fossé qui s’est creusé et que ça ne fait
qu’empirer. C’est vrai, il y a des période où ça bien et après … boum ! Ca se
détraque à nouveau. On fait toujours deux pas en avant et un pas en arrière avec
ce garçon. Là, il ne veut plus discuter avec moi. Il veut aller voir quelqu’un
d’autre.
ANNIE : Hum ! Ne t’inquiète
pas. La plupart du temps, on dit que c’est la mère qui est responsable. (Eric
soupire) Peut-être que ça va lui faire du bien.
ERIC : Oui, peut-être.
MATT FRAPPE A LA PORTE DE
CHEZ LE REVEREND HAMILTON. CE DERNIER OUVRE.
MORGAN : Salut, Matt !
MATT : Bonjour. Est-ce que Mme
Hamilton est là ?
MORGAN : Non, elle est déjà
partie à l’école. Tu voulais lui parler ?
MATT : Non, en fait c’est vous
que je voulais voir.
MORGAN : Allez, entre. (Matt
entre et ferme la porte) Tu ne crois pas que tu devrais parler à ton
père ?
MATT : Je ne peux pas.
MORGAN : Je ne sais pas si ça
va être plus facile avec moi.
MATT (en s’asseyant) : Oui,
oui, je sais. Je voudrais juste faire un essai.
MORGAN : D’accord. Vas-y.
MATT : Ecoutez, je voulais vous
demander de ne pas dire à mon père que Mary a volé ce verre.
MORGAN : Tu sais, un jour ou
l’autre, la vérité va finir par éclater. Et ton père préférera l’apprendre par
toi ou par Mary.
MATT : Ah ! Je crois qu’il
préférerait ne pas le savoir du tout. Vous ne savez pas quel genre de père
c’est. Vous ne le connaissez qu’en tant qu’ami.
MORGAN : Matt, cette affaire va
être jugée aujourd’hui. Mais tu devras supporter ton père jusqu’à la fin de sa
vie. Alors, tu ferais bien mieux de jouer carte sur table et de lui dire ce qui
s’est réellement passé … et quel effet ça t’a fait de passer pour un coupable.
MATT : Non, je regrette. Pas
avant d’avoir vu le juge.
MORGAN : Mais tu lui diras
après ?
MATT : Oui, je suppose. Oui,
oui, je lui dirai tout.
MORGAN : Parfait. Si tu me
promets que tu vas faire un effort pour arranger les choses avec ton père, je
vais voir ce que je peux faire pour que l’audience se passe bien pour toi.
MATT : D’accord, c’est promis.
Mais comment vous ferez ?
MORGAN : J’ai déjà un plan.
Quant à savoir si ça marchera, c’est une autre histoire. (Matt et Morgan
se lèvent) Est-ce que ton père sait que tu es venu discuter avec moi ? (Il
ouvre la porte. Matt sort de la maison)
MATT : Non. Vous allez lui
dire ?
MORGAN : Non, c’est toi qui le
lui diras. Quand tu lui expliqueras tout le reste.
MATT SOURIT ET S’EN VA.
MORGAN FERME LA PORTE.
AU LYCEE, À FIN DES
COURS, LUCY PARLE À Mme PENN.
LUCY : J’ai un aveu à vous
faire. (Mme Penn enlève ses lunettes) J’ai pris un vieil exposé de
ma sœur et je l’ai copié. J’ai mérité un E plutôt qu’un B+. (Elle lui
donne son devoir) Je suis désolée. Ca ne se reproduira plus jamais. J’ai
réorganisé toute ma vie et … cette classe figure maintenant en tête de liste.
Mme PENN : De l’honnêteté !
Comme c’est rafraîchissant. Je suis vraiment fière de toi, Lucy. Alors, tu peux
soit avoir un zéro pointé, soit travailler très tard chez toi, ce soir pour
écrire un autre exposé à rendre demain.
HEUREUSEMENT, Mme PENN
N’A PAS ETE TROP SEVERE. ELLE LUI REMET SA COPIE. LUCY EST AUX ANGES ET SERRE
TRES LONGUEMENT SA MAIN.
LUCY (ravie) : Hum ! Merci !
Merci ! Merci ! Merci ! Merci ! (Elle s’apprête à quitter la classe et
prend ses affaires) Merci !
DANS LE COULOIR, ELLE
CROISE JIMMY ET DWIGHT.
LUCY : Très bien. Voilà ce que
j’ai décidé. Jimmy, je veux que tu sois mon petit ami et Dwight, je veux que tu
restes un ami. Essayez d’y réfléchir. (Elle s’en va)
ROSIE ET ANNIE SONT DANS
LE JARDIN EN TRAIN DE CARESSER LES PETITS DE HAPPY.
ANNIE : Oh ! Comme il est
mignon. (Elle voit les autres enfants arriver et elle parle à Lucy)
Tu ne devais pas aller à ta répétition ?
LUCY : Je leur ai dit que je ne
pouvais pas y aller aujourd’hui. Je vais aller soutenir Matt au tribunal.
MATT : Ecoute, il vaut mieux
que Mary et Lucy ne viennent pas.
MARY : Je ne vais pas rester à
la maison.
ANNIE : Ben … je croyais que tu
devais garder Simon et Rosie.
MARY : Maman, je veux être près
de Matt, s’il te plaît.
LUCY : Moi aussi.
ANNIE : Hm ! C’est peut-être
aussi bien, finalement.
MATT : Maman, ce n’est vraiment
pas nécessaire.
ANNIE : Je sais. Je vais voir
si Mme Romero ne peut pas les garder.
SIMON : Quoi ? Tu veux dire
qu’on ne va pas y aller ?
ANNIE : Je crois que tu es un
petit peu trop jeune. Dépêche-toi ! On va appeler Mme Romero. (Annie et
Simon s’en vont)
MATT (à Mary) : Attends !
Attends ! Ecoute ! Quand on sera là bas, tu vas la fermer et me laisser régler
ça.
MARY : Parfait ! Mais après, je
vais tout expliquer aux parents. Je ne peux plus le supporter.
MATT : Non. C’est moi, qui
parlerai à papa. Tu le diras à maman, mais plus tard.
MARY : Et si jamais tu vas en
taule ?
MATT : Comme ça, je n’aurais
plus à vous supporter pendant quelques temps. (Matt s’en va)
MARY : Matt, je ne trouve pas
ça drôle.
MATT : Oui, je sais. Je
voudrais que ce soit déjà fini.
AU TRIBUNAL, MATT
REPROCHE A ERIC DE PARLER AU JUGE LE PREMIER.
MATT : C’est bientôt mon tour.
Ca ne pouvait pas attendre ?
ERIC : Oui, je sais bien. Mais
je voulais … mais je voulais te dire que j’étais de ton côté. Quoi que tu
puisses faire, je resterai toujours ton père. Je tiens beaucoup plus à toi que
tu ne parais le crois.
MATT : Alors, pourquoi je ne
l’ai pas remarqué ? J’ai toujours l’impression que tu m’attends au tournant pour
pouvoir m’enfoncer. Je ne suis pas aussi bête que t’as l’air de le penser.
ERIC : Je ne te trouve pas
bête. Je pense que parfois, tu manques un peu de jugement. Il y a une grosse
différence.
MATT : Je ne vois aucune
différence. J’ai l’impression que tu m’en as toujours voulu toute ma vie. (après
quelques secondes de silence) Quoi ?
ERIC : C’est ce que je
ressentais avec mon père. Il me disait toujours d’agir différemment, que je
n’aurais pas dû faire ça, qu’il n’aurait pas fait pareil dans la même situation
et moi, je fais exactement la même chose. Je passe beaucoup plus de temps de
parler qu’à t’écouter quand je discute avec toi.
MATT : Je sais que je fais
plein d’erreurs, mais quelquefois, tu m’attrapes alors que ce n’est pas ma
faute. J’ai … j’ai l’impression que si je me défends, t’es encore plus furieux.
ERIC : Ca va. J’ai compris.
Mais j’espère que tu comprends que quand je suis furieux après toi, que ce soit
ta faute, ma faute ou celle de personne, ça ne veut pas dire que je ne t’aime
pas. D’accord ?
MATT : Ecoute. Quand tout ça,
ce sera fini, j’aurais quelque chose à dire, et là tu seras vraiment fâché
contre moi. Mais, tu essaieras de ne pas oublier, hein ? Tu sais ce que t’as
dit ?
ERIC : Est-ce qu’il y a des
chances pour que je puisse te persuader de me dire tout de suite de quoi il
s’agit ?
MATT : Non.
ERIC : Entendu. Ca attendra.
ROSIE ET LA BABY-SITTER,
Mme ROMERO SONT EN TRAIN DE PEINDRE, AVEC LEURS DOIGTS, LE DRAPEAU AMERICAIN SUR
DU DRAP. SIMON ARRIVE.
SIMON : Qu’est-ce que vous
faites ?
ROSIE : Je prépare un cadeau
pour papa. C’est un drapeau. Tu crois qu’il l’aimera ?
SIMON : Bien sûr. Mais j’ai cru
que tu voulais faire ça pour chanter l’hymne américain et tu ne connais pas
l’hymne américain.
Mme ROMERO : Je peux te
l’apprendre, tu sais, Rosie.
SIMON : Non, vous n’avez pas
compris. Ca fait une semaine que j’essaie. C’est trop dur pour elle.
Mme ROMERO : Est-ce que vous
savez comment il a été écrit, cet hymne ?
SIMON ET ROSIE : Non.
SIMON : Où vous avez
appris ça ?
Mme ROMERO : Quand j’ai étudié
pour être naturalisée.
ROSIE : C’était dur ?
Mme ROMERO : Oui, c’était très
dur. Alors je vous raconte l’histoire de cet hymne ?
SIMON : Ce sera très long ?
Mme ROMERO : Non, Simon. Un
homme qui s’appelait Francis Scott Key a écrit cette chanson. C’était un avocat
qui aimait bien écrire des vers mais pas pour gagner sa vie. Non, c’était un
passe-temps. Monsieur Key était sur un navire et il vit les Britanniques
attaquer le Fort McHenry dans le port de Baltimore. (Puis Mme Romero
utilise des onomatopées pour imiter l’explosion, Simon et Rosie se mettent à
rire) Ca, c’était pendant la nuit. Et le lendemain matin, il vit que le
drapeau américain flottait toujours au vent. Hm ?
ROSIE : Oh ! Vous voulez dire
aux premières lueurs du jour ?
Mme ROMERO (faisant oui de la
tête) : Hm ! Hm !
SIMON (surpris) : Ca, ce n’est
pas croyable.
LA FAMILLE CAMDEN,
EXCEPTES SIMON ET ROSIE, AINSI QUE LE PATRON DU VARSITY SE RENDENT CHEZ LA JUGE,
(JULIE CARNES)
LA JUGE : (Deux coups de
marteau) Affaire suivante, Matt Camden. (Il se lève) Le
père et la mère sont présents ?
ERIC (en se levant, ainsi
qu’Annie) : Oui, nous sommes tous présents.
LA JUGE : S’il vous plaît,
approchez-vous. (Les trois personnes se mettent à la barre) C’est
la première fois que vous volez quelque chose ou la première fois que vous êtes
pris ?
ERIC : C’est la première fois
qu’il vole quelque chose, mais il l’a rendu, a présenté ses excuses.
LA JUGE : Oh ! Je vois. Vous
êtes le révérend Camden ? Ici, c’est mon tribunal, pas votre église.
ERIC : Excusez-moi.
LA JUGE : Mais puisque vous
avez envie de parler, vous pourriez peut-être nous expliquer comment votre fils
a pu devenir un si mauvais exemple pour la communauté ?
MARY (en se levant) :
Attendez ! (Les trois personnes se retournent) Je ne peux pas te
laisser faire ça. C’est moi qui l’ai volé. J’ai pris ce verre.
LA JUGE : Qui êtes-vous,
mademoiselle ?
MARY : Sa petite sœur, Mary
Camden. (Elle s’approche de la juge) J’ai pris ce verre pour
l’apporter à notre dîner des sportifs. C’est une sorte d’initiation. Matt a
voulu payer pour moi. Mais je ne peux pas laisser faire ça. (Elle se
tourne vers Matt) Je suis désolée. Je suis vraiment désolée.
LA JUGE (en parlant à Eric et
Annie) : Est-ce que vous étiez au courant ?
ERIC : Non.
TOUT À COUP, UNE HORDE DE
JEUNES VOLEURS ENTRENT DANS LE TRIBUNAL, CE QUI ETONNE LA JUGE. Mr RYLAND LES
VOIT. CHACUN D’EUX TIENT UN OBJET DU VARSITY.
Mr RYLAND : Euh … arrêtez-les
tous ! Tout ça, ça m’appartient.
LA JUGE : Nous n’avions encore
jamais vu ça. (à Mr Ryland) S’il vous plaît, vous pouvez vous approcher ?
Mr RYLAND (s’avançant à travers
la foule) : Aïe ! Poussez-vous ! Ecartez-vous ! Laissez-moi passer ! Laissez-moi
passer ! Votre honneur, ce sont tous de petits voyous. Je vais porter plainte
contre eux. Je veux les voir tous en prison.
ERIC : Est-ce que je peux dire
quelque chose ?
LA JUGE : Ah ! Cette fois, vous
demandez avant. Je préfère ça. Mais faites donc !
ERIC (en s’approchant de Mr
Ryland) : Euh … Est-ce que vous avez besoin d’aide dans votre restaurant ? Parce
que … j’ai l’impression qu’il y a une bande de petits voyous qui sont tous prêts
à se porter volontaires pour … je ne sais pas … faire un peu de ménage, nettoyer
le parking de tous les détritus, à condition, bien sûr, que vous retiriez votre
plainte.
Mr RYLAND : Je ne vais pas
retirer ma plainte. Désolé.
LA JUGE : Est-ce que vous
voulez récupérer vos affaires, Mr Ryland ? Ou devons-nous les garder jusqu’à
qu’on ait fini de juger toutes ces charmantes jeunes personnes qui ont décidé de
faire un pas vers la légalité ? (Chahut)
Mr RYLAND : Bon. Très bien. Je
vais la retirer, ma plainte. Mais je veux récupérer mes affaires. (Matt et
Mary sourient)
LA JUGE : Et on va vous les
rendre. Très bien. Ecoutez-moi tous, vous allez rendre tous ses objets et vous
inscrire auprès du greffier pour que le révérend sache combien de volontaire il
y aura. Et ensuite, je ne veux plus jamais vous revoir dans mon tribunal.
L’audience est levée. (Un coup de marteau)
ERIC (à Mr
Ryland) : Merci.
MARY : Merci, les amis. Merci
beaucoup.
COREY : Ne nous remercie pas.
C’est à cause de nous que tu as des problèmes. On est désolé.
TOUTE LA BANDE QUITTENT
LE TRIBUNAL. MARY PREND MATT DANS SES BRAS. PUIS, ERIC ET ANNIE LE FONT À LEUR
TOUR. AU MOMENT OU ANNIE ET MARY S’ETREIGNENT, ERIC PARLE A MATT.
ERIC : Est-ce que c’est ça, les
choses que tu devais me dire ? C’est ça ? (Matt fait oui de la tête)
Matt ! Pardonne-moi. J’ai tiré trop vite des conclusions. Si tu savais à quel
point je suis …
MATT : Non, ce n’est pas la
peine. Ce n’est pas grave. Je t’adore. Euh … écoute, j’ai … j’ai quelque chose
d’autre à te dire.
ERIC : Quoi encore ?
MATT : Euh … c’est le révérend
Hamilton que je suis allé voir, ce matin. Ca ne t’embête pas trop ?
ERIC : Ah ! Ah non ! Si je
devais te conseiller quelqu’un, ce serait le premier de la liste.
MATT : Bon. Dépêche-toi, on va
s’inscrire. (Matt s’en va, Morgan arrive)
ERIC : Je ne sais pas comment
te remercier.
MORGAN : Hem ! Tu veux rire ?
Je crois que je te devais bien ça.
ERIC : Mais tu as fait des
miracles, en tout cas.
MORGAN : Ah ! Ce n’était pas si
dur. Il a suffi que j’aille à l’école voir quelques entraîneurs.
ERIC : Non, non, non, le
miracle, c’est que Matt et moi venons d’avoir une conversation qui va changer
toutes nos relations.
MORGAN : Oui, enfin, une bonne
conversation un jour, une mauvaise le lendemain. Tu sais comment ça se passe ?
ERIC : Oui, mais laisse-moi au
moins rêver un petit peu pendant une heure ou deux. (Ricanements de Morgan)
MATT EST OCCUPER À
ECRIRE. ENSUITE, IL PREND MARY DANS SES BRAS. D’UN AUTRE COTE, LUCY DISCUTE AVEC
ANNIE.
LUCY : Maman, est-ce qu’on
parle de mon devoir à papa ? Je vais le refaire, c’est arrangé, mais … mais j’ai
quand même eu tort.
ANNIE : Je crois qu’on a
entendu assez de confession pour aujourd’hui. Alors, tu devrais te porter
volontaire toi aussi pour nettoyer le café avec ton frère et ta sœur. Hm ?
LUCY : Je vais m’inscrire. (Annie
fait oui de la tête, s’en va et parle à Eric)
ANNIE : Je suis très fière de
Matt. Il s’est vraiment bien comporté et Mary a fait preuve d’un grand courage
dans des circonstances plutôt effrayantes.
ERIC : Tu veux bien me faire
plaisir ?
ANNIE : Hm ! Quoi ?
ERIC : Je n’ai pas l’habitude
de ces choses. Est-ce que c’est moi qui pourrais leur dire qu’on est fier
d’eux ?
ANNIE (avec hésitation) : Pour
une fois. (Ils s’embrassent)
APRES L’AUDIENCE, ERIC,
ANNIE ET LES TROIS ENFANTS AINES RENTRENT A LA MAISON. SIMON FERME LA PORTE
COULISSANTE QUI AMENE AU SALON OU Mme ROMERO SE TROUVE FACE AU PIANO, OU LE
DRAPEAU AMERICAIN EST FIXE SUR LE MUR. ROSIE SE TROUVE AUSSI DANS CETTE PIECE.
ELLE VA CHANTER L’HYMNE NATIONALE.
SIMON : Oh ! Alors, ils ne
t’ont pas envoyé en prison ?
MATT : Hem ! Non.
MARY : Moi non plus.
LUCY : Tu ne vas pas me croire,
c’était génial. Elle a fait venir Matt à la barre et après Mary a avoué qu’elle
avait volé le verre.
SIMON : Ecoute, euh … je sais
que t’es très fière d’avoir assister à tout ça, mais est-ce que ça peut
attendre ? Rosie et moi, on a une petite surprise pour vous.
ERIC : Simon, je ne sais pas si
je pourrais encaisser une autre surprise, aujourd’hui.
ANNIE : Oh ! Bien sûr que si.
SIMON : Suivez-moi. (Simon
ouvre les portes du salon) Dépêchez-vous. Je sais qu’on est censé rester
debout mais pour que ce soit efficace, vous devez tous vous asseoir sur le
canapé. (Simon fait monter Rosie sur la petite chaise. Celle-ci se trouve au
milieu du drapeau américain) Et voilà … T’es prête ? (Il allume les
lumières) Allez vas-y, soeurette.
Mme ROMERO (en faisant ces
premières notes au piano) : Courage.
ROSIE (en
chantant) : « Oh say, can you see by the dawn’s early light, what so proudly we
hail’d at the twilight’s last gleaming ? Whose broad stripes and bright stars
thro’ the perilous fight, o’er the ramparts we watch’d were so gallantly
streaming ? And the rocket’s red glare, the bombs bursting in air gave proof
thro’ the night that our flag was still there. (Jeu de lumières
scintillantes) Oh, say does that star-spangled banner yet wave o’er the
land of the free and the home of the brave? »
CECI EST LE PREMIER
COUPLET DE L’HYMNE NATIONALE AMERICAIN “THE STAR SPANGLED BANNER”.
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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