1.12. TOUTE AIDE SERA LA BIENVENUE
1.12.
TOUTE AIDE
SERA LA BIENVENUE.
TOUTE LA
FAMILLE CAMDEN, EXCEPTE MATT, RENTRENT DE L’EGLISE.
ERIC :
Je n’arrive
pas à croire que Matt ne soit pas venu à
l’église.
Je suis très, très, très
déçu.
SIMON :
Y a un
tas de filles qui devaient être déçus,
aussi.
ERIC (aux
trois
filles) : Vous savez où il est ?
LUCY ET
MARY : Non,
papa.
ROSIE :
Ne me le
demande pas ! Je ne le sais pas non plus.
ERIC
REGARDE ALORS
SIMON.
SIMON
(en répondant
à son tour) : Je n’en sais rien, mais
c’est sûrement
à cause d’une fille. (en voyant Happy dans la
pièce)
Alors, Happy ? (grognements)
Toujours pas de
petits ? On dirait que non.
ANNIE :
C’est
une simple question de jour. Un peu de patience ! (sonnerie
de téléphone)
ERIC :
Laissez,
je réponds. (en décrochant)
Allo.
MATT :
Papa !
C’est moi. Excuse-moi de ne pas avoir
été à
l’église, ce matin.
ERIC :
Mais où
es-tu ?
MATT :
Tu peux me
laisser m’expliquer avant de me crier dessus.
ERIC :
Je t’en
prie. Je t’écoute.
MATT :
Tu te
rappelles, la fois où t’étais furieux
parce que
j’avais été couché mais en
voyant que j’avais
une très bonne excuse, tu ne t’es plus
fâché
contre moi.
ERIC :
Oui, tu
avais passé la nuit chez une jeune fille enceinte, tu
étais
endormi sur son canapé, t’es entré
à l’aube.
Et pour ça, nous t’avons privé de
sortie en voiture
pendant trois semaines.
MATT :
Oui. Eh
bien, la situation est un peu la même.
ERIC :
Encore une
fille enceinte ?
MATT :
Non,
non, non, ce n’est pas ça. Je ne peux pas te dire
où
je suis, ni ce que je fais mais, je n’ai vraiment rien fait
de mal
et je suis prêt à subir n’importe quelle
punition que
tu choisiras, pourvu que tu me fasses confiance en attendant que je
t’explique tout.
ERIC :
Mouais.
MATT :
Tu es
sérieux ?
ERIC :
Je m’y
efforce.
MATT :
Merci, papa.
Je rentre à la maison dès que je peux. Merci.
ANNIE
(après
qu’Eric ait décroché) :
Où est-il ?
ERIC :
J’ignore.
Mais il dit qu’il n’a pas fait de bêtises
et je lui fais
confiance.
ANNIE :
Tu lui fais
confiance ?
ERIC :
Moi, je fais
mon possible.
ANNIE :
Ca, mon
chéri, c’est bien. (baisers)
LUCY :
Vous pensez
que c’est le bon moment pour qu’on parle de ce
qu’on pourrait
faire pour mon treizième anniversaire ?
MARY :
Pourquoi on
ferait quelque chose ? On n’a rien fait de
spécial pour
mon treizième anniversaire, ni pour le treizième
anniversaire de Matt. Pourquoi on ferait une exception pour
toi ?
LUCY :
Peut-être
que ce n’était pas important pour toi et Matt
d’avoir
treize ans, mais ça compte beaucoup pour moi.
ANNIE :
Tu as raison.
Ca compte beaucoup, chérie. Qu’est-ce que tu as
envie de
faire ?
LUCY :
Une grande
fête avec des filles et pleins de garçons.
ERIC :
Hm !
Peut-être pas … En fait, euh …
sûrement pas. Treize
ans, c’est jeune, beaucoup trop jeune.
LUCY
(disposée
à s’enfuir) : Merci.
MATT EST CHEZ
Mme BINK. IL CHANGE L’AMPOULE SUSPENDU AU PLAFOND.
Mme
BINK : Je
te suis très reconnaissante de ce que tu viens de faire pour
moi, mon grand.
MATT :
Ah oui ?
Il n’y a pas de quoi.
Mme
BINK : Et
encore merci de n’avoir rien dit à ton
père. Je n’ai
pas envie que … tout le monde se mêle de mes
petites
affaires.
MATT
(en descendant de
l’échelle) : Mme Bink. Il n’y a
rien de mal à
vouloir demander de l’aide au moment où on en a
besoin.
Mme
BINK : Ah !
Tu crois ça, toi ? Ecoute, quand tu auras mon
âge
et que tu demanderas de l’aide, tu te retrouveras illico dans
un
endroit où on pourra te venir en aide vingt-quatre heures
sur
vingt-quatre. Alors, tu ne peux pas et tu ne dois pas raconter
à
ton père, ni à quiconque pour quelle raison tu
étais
absent. Tu me le promets ? (en voyant son air inquiet)
Quoi ?
Ce n’est pas la première fois que tu mentiras
à ton
père. Je présume.
GENERIQUE
SIMON EST DANS
SA CHAMBRE. IL CHERCHE HAPPY.
SIMON (en
regardant sous le lit) : Happy ! Happy !
Où es-tu ?
(en regardant sur le lit du dessus) Happy ! (en
regardant
dans un autre coin) Happy !
SIMON NE
TROUVE PAS HAPPY DANS LA CHAMBRE, IL FRAPPE À LA PORTE DE
LUCY, QUI EST AU TELEPHONE AVEC JIMMY.
LUCY :
Entrez.
SIMON
(en entrant) :
T’as pas vu Happy ?
LUCY,
TRES OCCUPEE
AU TELEPHONE, FAIT NON DE LA TETE.
LUCY :
Tout ce que je
demande pour mon anniversaire, c’est une petite
fête. Et même
ça, ils me le refusent.
JIMMY :
Et mes
parents ne sont pas très fête, non plus.
Qu’est-ce que
je peux t’offrir pour ton anniversaire ?
LUCY :
Dans ma
famille, on s’offre seulement des cadeaux qu’on a
fabriqués
ou trouvés, ou des choses qu’on a
déjà et dont
on veut se débarrasser.
JIMMY :
Donc, je n’ai
pas besoin de t’offrir quelque chose.
LUCY :
Euh …
je n’en sais rien. Ce n’est que mon
treizième
anniversaire. Un anniversaire dont j’aimerais pouvoir me
souvenir
toute ma vie et c’est vrai mais … non, si
t’as rien envie de
m’offrir, alors ne m’offre rien, Jimmy.
C’est à toi de
voir. (Elle raccroche)
JIMMY
(en
raccrochant de son côté) : Quelle
poisse !
SIMON
DESCEND CHEZ
ANNIE ET ERIC.
SIMON
: Happy a
disparu. Je ne la vois pas. Elle n’est nulle part. Elle doit
être
en train de faire ses petits.
ANNIE
(après
avoir avalé son biscuit) : Hm !
Hm ! Je suis
sûr qu’elle est ici quelque part. (aboiements)
ERIC
(rassuré) :
Aaah !
SIMON OUVRE LA
PORTE, HAPPY ENTRE.
SIMON :
Qui a
laissé Happy sortir ? (Matt arrive)
C’est
toi, Matt ?
MATT :
Oui, il y a
dix minutes.
SIMON :
Toute seule ?
MATT :
Le terrain est
clôturé.
SIMON :
Tu
laisses une chienne enceinte qui pourrait très bien avoir
ses
petits d’une minute à l’autre, sortir
seule, livrée
à elle-même ? (en voyant le regard froid
de Matt)
Bon. Ca va. Ca va, j’ai compris. Je ne fais plus confiance
à
personne. Je ne sortirais pas de la maison tant qu’elle
n’ira pas
à la maternité. Pour avoir ses petits,
j’irai avec
elle.
ERIC :
Et comment on
va justifier ton absence ?
SIMON :
Mon quoi ?
ERIC :
Ton
absence, Simon. Tu dois aller à
l’école. Quant à
Happy, elle n’ira pas à la maternité,
elle fera ses
petits à la maison.
SIMON :
Mais maman,
dis-lui, toi, que Happy doit aller à la
maternité.
ANNIE :
Mais pourquoi
devrait-elle y aller ?
SIMON :
C’est
la première fois qu’elle a des petits.
C’est un truc
complètement nouveau pour elle. Elle ne sait pas comment
faire. C’est impossible.
ANNIE :
Elle le
sait, rassure-toi. Toutes les mamans chien sont comme ça.
Elles savent instinctivement ce qu’il faut faire. Crois-moi.
De la
même façon que Happy aboie pour nous
prévenir
quand un inconnu sonne à la porte. Les chiens savent des
choses qu’on n’a pas besoin de leur apprendre.
Allez, va finir de
te préparer pour l’école.
SIMON :
Tu sais,
maman, en tant que ton fils, je suis d’accord avec toi. Mais
en
tant que … comment dire … mari de Happy ou en
temps que son
propriétaire ou maître, ou en tant
qu’homme de sa vie,
je proteste. Je ne l’abandonnerai pas dans un moment
où elle
a besoin de mon aide.
ERIC :
Avec
autant de responsabilités, tu auras besoin d’une
bonne
instruction. (en lui faisant de grands yeux) Maintenant,
à
l’école !
ANNIE :
Sois
tranquille. Tout se passera bien. Je te le promets. (Simon
s’en
va)
ERIC
(tout bas et en
pointant son pouce vers l’arrière ensuite vers
l’avant) :
Ca, c’est tout toi.
ANNIE
(tout bas et
en pointant son pouce vers l’avant) : Non,
c’est tout toi.
ERIC (en
pointant son pouce vers l’arrière) :
Hum ! (en
regardant sa montre) Oh ! Il faut que je me
dépêche.
Je voudrais arriver à l’église avant
Steve.
MATT :
Quel
Steve ?
ERIC :
Steve
Cunningham. Il est membre de la paroisse depuis
quoi ?
Vingt ans ? Si tu te décides d’assister
aux offices un
de ces prochains dimanches, je te le présenterai.
MATT : Je croyais
qu’on
passerait l’éponge. J’avais une bonne
raison de ne pas
venir, je te le jure.
ERIC : Ouais,
j’ai passé
l’éponge mais j’avoue que même
si ce n’est pas
avant le prochain millénaire, j’aimerais bien la
connaître
puisque c’est soi-disant une si bonne raison mais
c’est vrai …
euh … je n’ai pas à le savoir.
MATT : Laisse
tomber, papa. (Il
s’en va)
ERIC : A propos,
ça me fait
penser que … j’ai besoin d’un marteau et
aussi …hm … comment t’appelle
ça … hm ... (en faisant des signes)
euh ?
ANNIE : Euh
… quoi ? Un
tournevis ?
ERIC (en faisant des
signes) : Euh
… un …
ANNIE : Un couteau
à
mastiquer ?
ERIC (en faisant des
signes) : Hm
…
ANNIE : Une
pince !
ERIC : Une pince.
Une … euh …
Je peux te l’emprunter ?
ANNIE : Pourquoi
tu en as besoin ?
Steve a ses propres outils.
ERIC : Bien
… hm … quelques
petites choses que je voudrais faire moi-même.
ANNIE : Eric, tu
ne peux pas
continuer à casser des choses pour payer Steve à
les
réparer.
ERIC : Mais si.
ANNIE : Hm
… dans le placard du
couloir. (baisers)
A
L’ENTREE DE L’ECOLE, UN
GARCON (DWIGHT JEFFERSON) DEMANDE A CERTAINS AMIS D’ALLER A
SA FETE
POUR SES TREIZE ANS.
DWIGHT (à
une fille) :
Salut ! Tu ne veux pas venir à mon
anniversaire ?
LA FILLE : Je
voudrais bien mais …
je n’ai pas que ça à faire. (rires)
DWIGHT : Fais ce
que tu veux !
De toute façon, je ne voudrais même pas passer une
soirée avec toi sur internet. (à un
garçon) Je
fais une fête pour mon anniversaire, tu veux venir ?
LE GARCON : Non. A
moins que tu me
paies.
DWIGHT :
C’est vingt-cinq cents,
la soirée. T’es partant. (à une autre
fille) Salut !
Je fais une fête pour mon anniversaire, mercredi soir. Tu
veux
venir ?
L’AUTRE
FILLE : Je ne te connais
même pas.
DWIGHT (en lui serrant la
main) :
Je m’appelle Dwight. Maintenant, tu veux venir ?
L’AUTRE
FILLE : Non.
DWIGHT
(déçu) :
D’accord. Tu ne manqueras à personne. (Lucy
arrive)
LUCY : Salut !
Qu’est-ce qui se
passe ?
JIMMY : Dwight
organise une fête
pour son anniversaire, mercredi.
LUCY
(étonnée) :
Mercredi ? Le jour de mon anniversaire ?
DWIGHT : Tu parles
d’une
coïncidence ! Eh ben, ça alors !
C’est pas
de chance … J’ai une idée. On
n’a qu’à faire
une double fête. Qu’est-ce que t’en
dis ?
JIMMY :
C’est une bonne idée,
non ?
LUCY : Euh
… non, merci. Vous
comprenez ? Je voudrais fêter mes treize ans
d’une façon
qui soit … comment dire, euh … unique.
DWIGHT : Mais
c’est unique. On
aura treize ans tous les deux le même jour.
LUCY :
C’est très gentil,
Dwight, mais je ne peux pas. Le soir de mon anniversaire, je dois
dîner avec ma famille.
DWIGHT : Un
dîner en famille
pour ton anniversaire ? Ca va être très
ennuyeux.
LUCY : Oui. Et
toi, tu vas à
la fête de Dwight ?
JIMMY : Eh ben
… oui. J’ai
envie d’y aller.
LUCY :
C’est mon anniversaire.
JIMMY : Tu dis que
vous faites un
repas en famille.
LUCY : Mais
… je pensais que tu
pourrais venir à la maison au moment du gâteau.
JIMMY : Ecoute,
peut-être
qu’après avoir fini ton dîner, tu
pourrais passer à
la fête de Dwight.
LUCY : Je pensais
que tu voulais
être avec moi.
JIMMY : Je veux
mais …
LUCY
(déçue) :
Laisse tomber. Je te remercie pour l’invitation.
ERIC FAIT
DES DEGATS A
L’EXTERIEUR DE L’EGLISE.
STEVE : Vous
cassez ou vous
réparer ?
ERIC : Oui, je
… euh … eh bien
à vrai dire …
STEVE : En voyant
ça, je
suis ravi de vous aider.
ERIC :
J’aimerais pouvoir
trouver autre chose à vous faire faire. J’ai
essayé
auprès de tous mes contacts et en ce moment, il
n’y a pas
vraiment de travail.
STEVE : Je sais.
Mais on va s’en
sortir.
ERIC :
J’ai utilisé le
fonds de la caisse familiale Vous avez un enfant à charge.
STEVE : Non,
gardez-le pour les
familles dans le besoin. Ca ira pour nous.
ERIC : Disons que
c’est un prêt.
STEVE : Ecoutez,
j’ai eu des
emprunts à rembourser quand j’ai perdu mon boulot.
On sera à
la rue.
ERIC : Dans ce
cas, je continuerai
à chercher.
STEVE : Merci.
Merci, Révérend.
Dites, ayez confiance, vous verrez. Tout rentrera dans
l’ordre.
ERIC : Comme
toujours.
MATT SE
REND AU SECRETARIAT DE
SON ECOLE.
MATT : Bonjour.
Vous m’avez fait
appeler ? Il y a un problème ?
Mme BROGAN :
J’espère que
non. Nous avons reçu un appel de la part de Gladys Bink.
Votre
tante Gladys. Elle a dit qu’elle était la
sœur de votre
père. Il semble qu’elle n’ait pas
réussi à
joindre vos parents. Elle ne sent pas très bien. Elle vous
demande de l’appeler immédiatement. Voici son
numéro.
Tenez ! Utilisez notre téléphone. Ca a
l’air
très urgent. (sourire de Matt)
MATT
TELEPHONE A Mme
BINK.
Mme BINK (en
décrochant) :
Allo.
MATT : Allo.
C’est … c’est …
c’est Matt. Alors, euh … il y a un
problème ?
Mme BINK :
Oooh ! C’était
plutôt bien trouvé, le coup de la tante Gladys,
pas
vrai ? Hm !
Mme BROGAN (à
Matt) :
Est-ce qu’elle a besoin d’aller à
l’hôpital ?
MATT (à Mme
Brogan) : Non,
non, je pense que ça va aller.
Mme BROGAN : Vous
en êtes
sûr ?
MATT :
(à Mme Brogan) Oui.
(à Mme Bink) Je ferai un petit saut
après le
lycée.
Mme BINK (d’un
ton agressif) :
Non ! Non ! Il faut que tu viennes maintenant, mon
grand.
J’ai besoin de toi tout de suite.
MATT : Tout de
suite ? (Mary
arrive)
MARY :
Qu’est-ce qu’il y a ?
Mme BROGAN :
C’est votre tante
Gladys. Vous devriez aller voir ce qui se passe. Moi, je vais aller
prévenir Mr Gower.
Mme
BROGAN S’ABSENTE PENDANT
QUELQUE TEMPS. MARY EST INTRIGUEE PAR CETTE HISTOIRE.
MARY : Tante
Gladys ? On a
une tante Gladys ?
MATT (à
Mary) :
Ecoute, s’il te plaît, retourne en classe. Tout va
bien. Je
t’expliquerai.
MARY :
Sûrement pas. Je ne
sais pas ce que tu mijotes, mais si tu sors du lycée, je ne
vois pas pourquoi je n’en ferais pas autant.
MATT (à Mme
Bink) : Ce
n’était pas vraiment une bonne idée.
Vous allez
m’attirer des ennuis.
Mme BINK : Oui,
bon, ben. Ca va.
Ce n’est pas la peine de me faire un dessin. J’ai
compris. (Elle raccroche)
MATT : Allo. (Mme
Brogan
arrive)
Mme BROGAN (en
arrivant) : Ca
y est. Il est d’accord. Vous pouvez y aller tous les deux. Le
pasteur ne pourrait qu’approuver cette décision
d’autant
plus qu’il s’agit de sa sœur.
MATT ET
MARY QUITTENT LE LYCEE.
ENSUITE, ILS SE RENDENT TOUS LES DEUX CHEZ Mme BINK.
MATT
FRAPPE À LA PORTE ET SA SŒUR, AYANT ENTENDU UNE
VOIE FEMININE
CRIER « QU Y A-T-IL ? QU’EST-CE
QUE VOUS
VOULEZ ? », ELLE OUVRE LA PORTE. AU MOMENT
OU CES
DEUX PERSONNES ENTRENT, MATT APERCOIT Mme BINK ENDORMI DEVANT SA TV.
MATT : Mme
Bink ?
Mme BINK : Mais
qu’est-ce que tu
viens faire ici, toi ?
MATT (en
éteignant le poste) :
Vous m’avez appelé au lycée. Ca ne va
pas ?
Mme BINK (en montrant Mary
du doigt) :
Qui est-ce ?
MARY : Je suis
Mary, la sœur de
Matt.
Mme BINK :
Oooh ! C’est
vrai. Je me souviens de toi.
MARY : Vous vous
sentez bien ?
Mme BINK : Mais
pourquoi tu l’as
amenée avec toi ?
MATT : Je
n’ai pas pu faire
autrement. L’administration du lycée croyait notre
tante
malade.
Qu’est-ce que je
peux faire pour
vous ?
Mme
BINK : Hm …
Oh ! Oh ! Rien du tout. Ca va, merci.
J’ai tout ce
qu’il me faut.
MATT : Pourquoi
avez-vous appelé ?
Mme BINK :
Oooh ! Laisse-moi
réfléchir. J’ai … je me
souviens vraiment pas. Mais
… mais … je … je sais … je
… je sais que c’était
quelque chose d’important. Attends !
Après avoir enfin
mis la main sur la télécommande et avoir allumer
la
télé pour voir mon feuilleton, je ne sais pas
comment
expliquer ça, mais tout d’un
coup, ça m’est
complètement sorti de la tête. (TV
rallumé).
MATT (en lui
reprenant la
télécommande) : Mme Bink,
c’est grave, vous
savez. (TV éteint)
Nous avons quitté la
classe pour venir.
Mme BINK :
Oooh ! Mais
puisque vous êtes là, je vais vous emmener tous
les deux
faire une promenade en voiture. On ira acheter des glaces …
et tu
prendras le volant, Matt.
MATT (à
Mary) : Tu
veux bien m’attendre dehors, une seconde ?
MARY FAIT
OUI DE LA TETE ET S’EN
VA.
MATT : On a tous
besoin d’être
aidé, parfois.
Mme BINK :
Oooh ! Voui !
MATT : Le
problème, c’est
que malheureusement, mon aide ne vous suffit plus.
Mme BINK : Voyons,
voyons !
Qu’est-ce que tu me chantes ? Je n’ai
besoin d’aucune
aide, moi.
MATT : Laissez-moi
en parler à
mon père.
Mme BINK :
Non ! Non !
Pas question, tu entends ? Non ! Je suis
navré de
t’avoir dérangé, mon grand, mais je
crois qu’il
vaut mieux qu’on oublie tout ça. Allez !
Retourne au
lycée. Je vais très bien. Va !
MATT :
J’essaierai de vous
appeler un peu plus tard, si jamais on me laisse
téléphoner.
Mme BINK :
Oooh ! Ce serait
bien gentil … Oui ... Au revoir.
MATT
QUITTE LA MAISON DE Mme BINK
ET SE JOINT A MARY.
MARY :
Qu’est-ce qu’on fait,
maintenant ?
MATT : On passe
prendre Lucy et
Simon et on fait comme si de rien n’était.
MARY : On va se
faire pincer tôt
ou tard.
MATT : Si
ça arrive,
souviens-toi, premièrement, que c’est toi qui
voulu venir
avec moi et deuxièmement, que j’ai promis
à Mme Bink
de ne rien dire à papa. (soupir de Mary)
PENDANT
CE TEMPS-LA, ANNIE AVAIT
INVITE DWIGHT A LA MAISON.
DWIGHT : Vous
savez ? Ce
serait très important pour moi si vous autorisez Lucy
à
venir à ma fête. Après tout,
c’est un évènement
qui n’arrive qu’une fois dans la vie.
ANNIE : Et
pourquoi tu est prêt
à te donner autant de mal pour faire venir Lucy ?
DWIGHT : Parce que
je suis le
meilleur ami de Jimmy et que Lucy est la copine de Jimmy. Et puis, je
ne me donne aucun mal. J’aime bien les fêtes et les
relations
humaines. Je suis une personne sociable.
ANNIE :
Ah !
DWIGHT : Ma
mère est
d’accord. Elle pense que ce serait une très bonne
occasion
pour moi de connaître de nouveaux et
d’intéressants
camarades de classe comme elle.
ANNIE : Je pense
pouvoir trouver
une solution à ton problème. (Matt,
Mary et Lucy
arrivent)
LUCY :
Dwight ! Mais
qu’est-ce que tu fais là ?
DWIGHT :
J’ai pensé que
ta mère serait moins opposée à
l’idée
que tu viennes à ma fête. Si je passais la voir et
que
je me présente moi-même.
SIMON :
Où est Happy ?
ANNIE : Dehors.
Elle a passé
presque toute la journée dehors.
SIMON :
Seule ? Elle est
encore seule ?
ROSIE (à
Dwight) : Notre
chienne va avoir des petits. Tu veux la voir ?
DWIGHT : Ce serait
avec plaisir.
Il se trouve justement que j’adore les chiens.
SIMON (à
Dwight) : Alors,
t’as un chien ?
DWIGHT : Non. Et
pour les cookies,
permettez-moi de vous faire tous mes compliments. (à Lucy)
J’espère te voir pour ton anniversaire, Lucy. (Il
s’en
va)
LUCY (en
colère) : Comment
tu as pu, maman ?
ANNIE : Comment
j’ai pu quoi ?
LUCY :
S’il y a une chose que je
ne veux surtout pas, c’est aller chez Dwight pour mon
anniversaire.
De quoi tu t’es mêlée,
franchement ?
MARY (en voyant Lucy
prendre la
fuite) : Lucy ! Attends !
ANNIE (en voyant les trois
enfants
s’éloigner de la maison) : Une
seconde ! Je veux
vous parler de quelque chose. Je veux que vous encouragiez Lucy
à
aller à cette fête d’anniversaire.
MATT :
Oh ! Hm … d’accord.
MARY : Compte sur
nous.
MATT : Oui.
PLUS
TARD, ON APERCOIT ANNIE EN
TRAIN DE SERVIR DU THE A ERIC.
ERIC :
Ah ! Merci.
ANNIE :
Hm ! Je t’en prie.
Comment ça va ?
ERIC :
Aaah ! Je n’arrive
pas à venir à bout de ce sermon. Je
n’arrête
pas de penser à Steve et à sa famille.
ANNIE :
Hm !
ERIC : Cet homme
travaille depuis
qu’il a son diplôme du secondaire et il a suffi
d’une
mauvaise année et il perd sa maison.
ANNIE : Je sais.
C’est terrible.
Tu te souviens, quand il s’est
précipité pour m’aider
la veille de Noël où les tuyaux avaient
gelé ?
Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’il
n’avait pas été
là.
ERIC : Et je ne
trouve personne
qui a besoin d’aide, en ce moment. Du moins,
quelqu’un qui puisse
s’offrir son aide, en ce moment. (Simon et
Rosie arrivent)
SIMON : Vous avez
vu Happy ?
ERIC : Non.
ROSIE : Moi non
plus.
SIMON : Vous ne
l’avez pas
laissé sortir, au moins ?
ANNIE : Non.
SIMON : Parce
qu’il fait noir,
dehors.
ANNIE :
Hm ! J’avais
remarqué … (en fulminant) Hum !
Ils me font
tourner en bourrique.
ERIC : Oui, tu
verras une fois que
les chiots seront là.
ANNIE :
Hm ! (sonnerie
de téléphone)
ERIC : Laisse, je
vais voir.
ERIC SE
LEVE ET DECROCHE.
ERIC : Allo.
SIMON (en
s’écriant) :
Maman ! Papa ! Venez vite.
ROSIE (en
s’écriant) :
Oui, on a trouvé quelque chose.
ERIC (au
téléphone) :
Excusez-moi, vous pouvez répéter ?
LUCY (à
Eric) : C’est
Simon qui a crié ?
MARY (à
Eric) : Les petits
sont là ?
ROSIE (en
s’écriant) :
Maman !
ERIC : Eh oui,
bien sûr. Je
comprends votre inquiétude.
EN CE
TEMPS-LA, ANNIE ET LES
ENFANTS REGARDENT HAPPY ET SES PETITS.
ANNIE : Oh
qu’ils sont mignons.
Ne les prenez pas encore, s’il vous plaît.
ROSIE :
Pourquoi ?
ANNIE : Parce que
Happy vient de
les mettre au monde et … et les jeunes mamans comme elle
veulent
protéger leurs petits, comme je l’ai fait pour
chacun de
vous.
MARY :
Bravo, Happy !
MATT :
C’est génial.
(Eric arrive)
ERIC :
Alors ?
ANNIE :
Hm ! Qui était-ce ?
ERIC : Mme Brogan,
la secrétaire
du lycée. Elle voulait savoir si tante Gladys allait mieux.
SIMON : On devrait
pendre le
panier et monter les petits.
LUCY FAIT
OUI DE LA TETE. HAPPY
SORT DU PANIER. LUCY L’EMPORTE, TANDIS QU’ANNIE ET
ERIC ONT UNE
DISCUSSION SERIEUSE AVEC MATT ET MARY.
MARY : On a
séché.
Je suis désolée. (soupir de Matt)
ERIC : Qui a
téléphoné
et a menti à la secrétaire du lycée en
se
faisant passer pour tante Gladys ? (à Annie) Ils
ont
séché un cours pour aider ma très
malade et
imaginaire sœur Gladys. Alors, qui a
appelé ?
MATT : Une amie.
ANNIE : Quelle
amie ?
MATT : On ne veut
pas qu’elle
ait d’ennuis.
MARY : On a promis
qu’on ne
dirait rien.
ANNIE : Je serais
soulagé
si vous nous disiez que ça a un rapport avec Lucy et sa
soirée
d’anniversaire.
ERIC : Non. Ils
ont quand même
séché les cours.
ANNIE : Ca
n’avance à
rien que vous restiez là, les enfants. Alors, laissez-nous.
Il
faut qu’on discute entre adultes. (Matt et
Mary s’en vont)
ERIC : Et
qu’est-ce que tu veux
faire ?
ANNIE : Je veux
imposer une
discipline aux enfants mais, en l’occurrence, mon sentiment
c’est
que nous devrions leur faire confiance.
ERIC : Mais ils
ont séché
les cours et menti en faisant croire à une urgence.
ANNIE : Je sais
que c’est risqué
mais je pense qu’on devrait attendre un petit peu.
ERIC :
Hè ! Hè !
Tu peux m’expliquer pourquoi ?
ANNIE : Parce que
j’ai une sorte
de pressentiment à leur propos. Ils ne prendraient pas un
risque aussi grand si ce n’était pas important.
ERIC : Ils
méritent une
punition pour avoir quitter le lycée, de toute
façon.
Et je réserve également le droit
d’aggraver ces
punitions si on apprend que la raison pour laquelle ils l’ont
fait
n’était pas si bonne que ça, finalement.
ANNIE : Aies
confiance.
AVEC
ROSIE, SIMON CHOISIT UN NOM
POUR CES DEUX PETITS CHIOTS.
SIMON : Si on
l’appelait
Evariste ? Ca veut dire « le
très excellent ».
C’est bien, non ?
ROSIE : Pourquoi
pas Hoowie ?
C’est un joli nom, n’est-ce pas ?
SIMON : Oui, si tu
crois au
fantôme. Mac, c’est un nom qui existe vraiment. Et
ça
veut dire « fils de ». On
pourrait l’appeler
McHappy.
ROSIE
FAIT LA GRIMACE.
SIMON : Ouais,
ça me plaît
bien.
ROSIE : Moi,
j’aime bien
« Petite Fleur des Pois ».
SIMON :
« Petite Fleur
des Pois » ? Mais qu’est-ce que
ça veut
dire ?
ROSIE : Ca veut
dire « petite
fleur des pois ». C’est tout.
SIMON : Je pense
que je suis
beaucoup plus qualifié que toi. C’est moi qui vais
les
nommer.
ROSIE :
C’est moi qui ai trouvé
le nom de « Happy ». Reconnais
que t’aimes
bien ce nom.
LUCY ET
MARY DISCUTENT DANS LEUR
CHAMBRE.
LUCY
(mécontente) : Ca va
tout gâcher si je suis obligée d’aller
chez Dwight,
mercredi.
MARY : Tu peux
m’expliquer ce
que ça va gâcher ? Tu vas dîner
et recevoir
tes cadeaux en famille et en prime, tu vas aller à une
soirée
d’anniversaire. Dwight est un garçon amusant et
Jimmy sera
présent.
LUCY : Ce
n’est pas ça
qui m’ennuie. Ce qui m’ennuie, c’est que
ce sera la fête
de Dwight, et non pas ma fête. Je veux avoir ma propre
fête.
D’autre part, Jimmy et Dwight ne font pas exactement partie
du
groupe sympa du collège et personne n’ira
à sa fête.
MARY : Et
toi ? Tu fais
partie du groupe sympa ?
LUCY : Maintenant
que je suis une
pom-pom girl, je pourrais peut-être inviter des gens du
groupe
sympa, si j’avais ma fête d’anniversaire.
MARY
(dégoûtée) :
Mais c’est révoltant ! J’aime
encore mieux Jimmy et
Dwight maintenant que je sais qu’ils ne sont pas dans le
groupe
sympa.
LUCY : Ecoute, ce
n’est pas ma
fête et je ne vais pas y aller. (Elle se
lève)
MARY :
C’est toi qui gâches
tout, en fait.
ERIC
S’APPRETE A SORTIR. ANNIE
PREND SON PETIT-DEJEUNER EN LISANT LE JOURNAL.
ERIC : Je vais
aller chez Steve,
chérie. J’ai essayé de
l’appeler mais sa ligne a
été coupée. Je savais qu’il
avait plus
d’ennuis qu’il ne le disait. (en prenant quelque
chose à
grignoter) Ah ! Je t’appelle,
d’accord ?
ANNIE :
D’accord. (baisers)
Bonne journée. (Eric s’en va,
Simon arrive)
SIMON : Je peux
avoir une tasse de
café ?
ANNIE : Non. Quel
est le
problème ?
SIMON : Je suis un
jeune père.
Le voilà, le problème. Je n’ai pas pu
fermer l’œil
de la nuit. Rosie et moi, on devait se relayer pour nourrir Happy
mais Rosie dormait comme une masse.
ANNIE : Pourquoi
vous deviez vous
lever pour la nourrir ?
SIMON : Parce que
chaque fois que
les petits tètent, il faut nourrir Happy pour
qu’elle ne
soit pas à court de lait.
ANNIE :
Oh ! Mon trésor !
Mais ce n’est pas comme ça que ça
marche. Happy ne
peut pas être à court de lait, tu
comprends ? Tant
que les petits auront faim et téteront, la nature donnera
à
Happy suffisamment de lait pour qu’elle les nourrisse et au
bout de
six semaines, elle arrêtera pour les faire manger tout seuls.
SIMON :
T’aurais pas pu me dire
ça, hier soir ?
ANNIE :
Oh ! Mille excuses !
SIMON
PREND SON PETIT DEJEUNER,
LORSQUE SOUDAIN ON SONNE AU TELEPHONE.
ANNIE (après
avoir décroché) :
Bonjour.
Mme BINK :
Bonjour. Est-ce que je
pourrais parler à Matt, s’il vous
plaît ?
ANNIE : Puis-je
savoir de la part
de qui ?
MATT : Tu prends
la communication,
maman. Tu peux raccrocher.
ANNIE
RACCROCHE. MADAME BINK
TELEPHONE A MATT, QUI EST DANS LA CHAMBRE.
MATT : Je
n’aurais pas le temps
de passer avant mes cours. Je viendrai après.
Mme BINK : Mais
enfin ! Ca te
prendra que deux petites secondes. Tu comprends ? Il faut
absolument que je retire un peu d’argent de la
boîte à
café. Elle est sur l’étagère
du haut. Et je ne
peux pas l’atteindre.
MATT : Mais
comment est-elle
arrivée là-haut ?
Mme BINK :
Quoi ? C’est moi
qui l’ai jetée … Je l’ai
jetée parce que je ne
voulais pas que quelqu’un sache où elle
était. Et …
et je ne peux plus le récupérer.
MATT : Ecoutez,
j’ai
suffisamment d’ennuis. Le lycée a
appelé hier et mes
parents savent que Mary et moi, on a séché.
Mme BINK : Je te
répète
que ça ne te prendra que deux secondes. Et … et
puis, je te
paierai pour le dérangement, enfin une fois que
j’aurai
récupéré la boîte, bien
sûr.
MATT : Je ne peux
pas. Je vous
rappellerai.
Mme BINK
(énervée) :
Oui, bon, ben. Laisse tomber. Je la récupèrerai
par mes
propres moyen. Merci quand même. (Elle et
Matt raccrochent)
ERIC S’APPRETE
A PARLER A STEVE. IL APERCOIT SA FEMME (LAURA) SORTANT
D’UNE
GRANDE VOITURE. ERIC S’ARRETE, SORT A SON TOUR ET LUI PARLE.
LAURA : Bonjour.
ERIC : Bonjour.
LAURA : Euh
… écoutez, je
ne suis pas vraiment sûre que Steve aimerait qu’on
connaisse
notre situation, alors, euh … soyez gentil …
ERIC :
Attendez ! Vous vivez
dans votre fourgonnette ?
LAURA : Eh bien
…
ERIC : Et depuis
combien de
temps ? (Steve et sa fille, Katie, arrivent)
STEVE : Depuis
deux jours
seulement. On fait du camping. Pas vrai, choupette ?
KATIE : Oui, parce
qu’on peut
aller nulle part ailleurs.
STEVE
DONNE LES MARCHANDISES À
LAURA.
LAURA : Regarde ce
que j’ai pour
toi, ma chérie.
ERIC :
J’appellerai les foyers.
Venez donc chez nous en attendant que je vous trouve quelque chose.
STEVE : Merci,
Révérend.
Mais on a essayé les foyers, il n’y a pas de
place. Et pour
être sincère, ce serait traumatisant pour la
petite.
Mais on est content d’avoir la fourgonnette.
ERIC : Allez,
venez chez nous. Ne
discutez pas.
STEVE :
Eric ! Quand on aura
épuisé toutes les autres possibilités,
on
envisagera la question, mais pas avant.
ERIC : Mais enfin.
Quel …
quelles autres … quelles possibilités ?
STEVE (en
soupirant) : Hum !
Vous connaissez notre situation ? Vous n’aurez
qu’à
dire une prière pour nous. Ca marchera.
ERIC :
Après avoir tout
perdu, votre emploi, votre maison, vous gardez la foi malgré
tout ?
STEVE : Bien
sûr. Vous savez
pourquoi ?¨Parce que vous êtes un bon
pasteur.
ERIC : Laissez-moi
vous placer
dans un motel, au moins pour une nuit.
STEVE : Gardez
l’argent de la
paroisse pour ceux qui en ont vraiment besoin. Je
préfère
que vous disiez une prière.
STEVE LUI
SOURIT ET S’EN VA.
Mme BINK
ESSAIE D’ATTEINDRE LA
BOITE A CAFE. ELLE GRIMPE SUR UNE ECHELLE. JUSTE AU MOMENT OU LA MAIN
ATTEINT L’ETAGERE, ELLE GLISSE ET FAIT UNE CHUTE.
Mme BINK :
Aaah ! A l’aide !
J’ai mal. Ah ! Au secours, je suis
tombée.
TOUTE LA
FAMILLE EST EN TRAIN DE
PRENDRE SON PETIT DEJEUNER. A LA FIN, SIMON ET ROSIE QUITTENT LA
TABLE
SIMON : Maman, on
peut sortir de
table ?
ROSIE : Il faut
qu’on aille voir
les petits.
ANNIE :
D’accord, mais laissez
Happy tranquille et ne touchez pas aux chiots.
SIMON : Promis. (Il
s’en
va)
ROSIE : Promis. (Elle
s’en
va)
ERIC : Alors,
Lucy ? Tu vas y
aller, à la fête de Dwight ?
LUCY : Non, je
l’ai appelé
pour lui dire que je ne pourrais pas.
ERIC : Comment
ça ?
LUCY : Etant
donné que je
ne peux pas faire ma propre fête, j’ai
décidé
que je n’irai pas.
ERIC
(énervé) : Je
suis fatigué de vous entendre vous plaindre, alors que nous
avons ce que beaucoup de gens n’ont pas. Nous avons un toit,
nous
avons de quoi manger, nous avons de quoi nous vêtir,
j’aimerais
vous entendre exprimer votre gratitude, de temps en temps.
LA COLERE
D’ERIC BOULEVERSE
LUCY. ELLE QUITTE LA PIECE.
ERIC : Et
là, j’ai
raison.
MARY : Excuse-moi,
maman, mais je
n’ai pas réussi à la convaincre.
MATT : Non.
ANNIE (à
Matt) : Tu a
essayé ?
MATT : Oui, enfin.
J’ai plutôt
dit à Mary de le faire.
ANNIE
(embarrassé) : Hum !
PENDANT
CE TEMPS, LUCY, EN
LARMES, SE RETROUVE SUR SON LIT. ERIC FRAPPE A LA PORTE.
ERIC (en
ouvrant) : Lucy !
(en s’approchant d’elle) Excuse-moi
d’avoir crié comme
ça. J’ai découvert qu’une des
familles de la
paroisse avait tout perdu et vivait désormais dans une
fourgonnette. Je leur ai proposé de s’installer
ici. Ils
m’ont répondu « Non, non, ne
vous inquiétez
pas, tout ira bien ».Ils estiment que
c’est déjà
suffisant d’avoir une fourgonnette. Même dans les
circonstances les plus difficiles, ils s’estiment heureux du
peu
qu’ils ont et tout ce qu’ils m’ont
demandé, c’est de
dire une prière pour eux.
LUCY (en se
réveillant) :
J’ai vraiment honte de moi.
ERIC : Je sais, je
sais.
Peut-être, est-ce ma faute ?
LUCY : Ta
faute ?
ERIC : Oui, il me
semble que …
j’ai manqué à mon devoir de
père et aussi de
pasteur. Si je t’avais inculqué de meilleurs
principes,
peut-être ne serais-tu pas si malheureuse de ne pas avoir
tout
ce qui te fait envie ?
LUCY :
Papa ! Tu m’a
enseigné de très beaux principes, rassure-toi. Je
ne
les ai pas encore compris, c’est tout.
ERIC
PREND LUCY DANS LES BRAS.
APRES LE
PETIT DEJEUNER, MATT
REMPLIT LE LAVE-VAISSELLE. EN ENTENDANT LA SONNERIE DU TELEPHONE,
MATT DECROCHE.
MATT : Allo
… Quand … Et
elle va bien … Oui, oui, j’arrive tout de suite. (Il
raccroche)
ANNIE :
Qu’est-ce qui se passe ?
MATT : Il faut que
j’aille à
l’hôpital.
ANNIE :
Pourquoi ?
MATT : Je ne peux
pas encore te le
dire.
ANNIE : Tu ferais
aussi bien d’en
parler à ton père avant.
MATT : Je
n’ai pas le temps. Je
vous promets de vous expliquer ça, dès mon
retour.
(Eric arrive)
ERIC : Encore des
secrets ?
Je sais très bien que tu ne veux rien nous dire mais, tu
pourrais au moins nous faire confiance. On est capable de
t’aider.
Tu ne crois pas, non ?
MATT : (soupir)
Vous ne me faites
pas confiance. Mais comme moi, je vous fais confiance, je vais
trahir ma promesse à Mme Bink.
ERIC : Mme
Bink ?
MATT : Oui. Je ne
sais pas ce qui
lui prend mais, elle a l’air d’avoir perdu la
tête. Elle me
fait venir constamment chez elle pour l’aider. La maison est
en
désordre. Tout est cassé. Tu te souviens comme
tout
était propre et bien rangé chez elle ?
Ben, ce
n’est plus comme ça, maintenant.
ANNIE :
C’est là où
vous étiez, Mary et toi ? Chez Mme Bink.
MATT : Oui et elle
m’a appelé,
ce matin Elle voulait me faire venir à nouveau chez elle
mais
j’ai refusé par crainte de m’attirer des
ennuis.
ERIC : Mais
pourquoi ne m’a-t-elle
pas appelé, moi ?
MATT : Parce
qu’elle avait peur
que tu décides de l’envoyer à
l’hospice.
Maintenant, elle a fait une chute et elle s’est
cassée la
cheville. Ecoutez, je dois y aller. Le médecin veut parler
avec moi avant de finir son service.
ERIC : Matt,
attends un peu. Si tu
me laissais parler aux médecins pendant que toi, tu seras
avec
Mme Bink, elle ne saura même pas que je suis là.
MATT : Oui,
d’accord. C’est
comme tu veux. (Eric et Matt s’en vont)
SIMON ET
ROSIE SONT DANS LA
CHAMBRE AVEC LES CHIOTS.
ROSIE : Ils sont
mignons mais ils
ne savent rien faire du tout. J’aime mieux Happy, au fond.
Peut-être, ce serait mieux si on les donnait tout de suite.
SIMON : On ne peut
pas. On doit
attendre qu’ils sachent manger tout seuls.
ROSIE :
J’ai une idée.
Donnons les petits à Lucy pour son anniversaire.
SIMON : Maman et
papa ne nous
laisseront pas garder trois chiens. Ca m’a pris dix ans pour
en
avoir un seul. Il va falloir qu’on trouve deux familles
responsables.
ROSIE : Pourquoi
deux familles ?
Nous n’allons quand même pas les
séparer, n’est-ce
pas ? Ce serait comme nous séparer toi et moi.
SIMON : Eh bien,
peut-être
qu’on peut trouver une seule famille qui prendra les deux
petits.
ROSIE : Mais si on
n’en trouve
pas ?
SIMON : Ne
t’en fais pas. Ce que
Dieu a réuni, jamais aucun homme ne pourra le
séparer.
Sauf si cet homme, c’est papa.
MATT ET
SON PERE SE RENDENT À
L’HOPITAL. CE DERNIER PARLE AU MEDECIN, TANDIS QUE MATT TIENT
COMPAGNIE A Mme BINK.
LE MEDECIN : Mme
Bink prend
beaucoup de médicaments et elle mélange des
remèdes
qui sont incompatibles. Quelqu’un devra faire le
ménage dans
son armoire à pharmacie.
ERIC :
Très bien. Je vais
faire en sorte que ce soit fait.
LE MEDECIN : Quant
à sa
cheville, il s’agit d’une simple entorse et en
plus, elle a une
fracture du péroné. Elle pourra rentrer demain
mais
elle devra utiliser un déambulateur pour marcher. Elle va
sans
doute avoir besoin d’aide pendant un certain temps. Je pense
que
son plus gros problème, c’est que …
elle a besoin de se
sentir utile. Alors, si vous pouvez lui trouver quelque chose
à
faire, elle vivra plus longtemps et elle sera en bien meilleure
santé.
ERIC :
Très bien. Merci.
APRES CET
ENTRETIEN, ERIC OBSERVE
DISCRETEMENT MATT ET Mme BINK.
Mme BINK : Tiens,
prend la
couverture et l’oreiller qui se trouve sur le lit,
là-bas.
Et emporte-les chez toi.
MATT : Je ne pense
pas que ce soit
une très bonne idée.
Mme BINK :
Emporte-les.
L’assurance remboursera tout, crois-moi. Ce sera
peut-être
utile, un jour. Prends aussi le bassin hygiénique, le
thermomètre aussi. Bon, enfin. Donc, tu … tu
prends tout ce
que tu trouveras. Tu peux tout emporter chez toi.
MATT : En fait, la
seule chose de
valeur que je veux ramener chez moi, c’est vous.
Mme BINK (en
riant) : Ho !
Ho ! Je t’en prie.
MATT
S’ECLATE DE RIRE. TOUT A
COUP, Mme BINK APERCOIT ERIC QUI EPIE LA DISCUSSION.
Mme BINK (à Eric
en hurlant) :
Est-ce que vous avez l’intention de passer la
soirée à
nous espionner ? Vous allez entrer et vous joindre
à
nous ? Ha ! (Eric arrive, Mme Bink
parle à
Matt) Je suppose que tu lui as dit ? Ce
n’est pas de
ta faute. Le pasteur est curieux comme une fouine.
ERIC : Oui.
Mme BINK :
Alors ? Hm !
Qu’est-ce que vous voulez ? Vous savez, ce jeune
garçon
a l’air de bien savoir s’occuper de moi, finalement.
ERIC : Ca, je
sais. Je veux juste
vous demander un service.
Mme BINK : Hm
… Et bien, je vous
écoute. Quel service ?
ERIC : Vous
connaissez Steve
Cunningham et sa femme, Laura, ainsi que leur petite fille
Kratie ?
Mme BINK : Oui, je
les connais.
Qu’est-ce qu’ils ont ?
ERIC : Eh bien, je
me suis dit que
peut-être, vous pourriez vous offrir leurs services afin
qu’ils
vous aident à tenir la maison, jusqu’à
ce que votre
cheville aille mieux. Steve est un homme de toute confiance et sa
famille a vraiment besoin de cet argent. Laura pourra vous aider
à
la cuisine.
Mme BINK : (gémissements) Comme
vous voudrez. J’espère qu’ils ne
créeront pas
d’ennuis.
ERIC : Merci.
IL
S’APPROCHE DE Mme BINK POUR
L’EMBRASSER.
Mme BINK :
Non ! Non !
Vade retro, Révérend. (Eric
s’en va)
A
L’ENTREE DE L’ECOLE, JIMMY
APERCOIT LUCY
JIMMY :
Hé ! Lucy !
(Celle-ci s’approche de Jimmy)
Je veux juste te dire
bon anniversaire.
LUCY : Merci.
JIMMY : Comme
t’as gâché
le cadeau que j’allais te faire, je n’en ai aucun
autre à
t’offrir.
LUCY : Quel cadeau
est-ce que j’ai
gâché ?
JIMMY : Ce
n’était pas
l’anniversaire de Dwight. Dwight m’aidait
à préparer
une surprise-party en ton honneur. On t’aurait dit que la
fête
était pour toi au moment où tu serais
arrivée.
LUCY :
C’est vrai ?
JIMMY : Ouais. Et
maintenant tout
est annulé.
LUCY : Pourquoi
Dwight ferait tout
ça pour moi ?
JIMMY : Parce que
je suis son
meilleur ami et que t’es ma copine.
LUCY : Je suis
vraiment désolée.
Tu veux venir chez moi et manger le gâteau quand on aura fini
notre dîner ?
JIMMY : Non, je
pense que je vais
rester avec Dwight. Il est un peu déprimé.
LUCY : Dwight peut
aussi venir
aussi, s’il veut.
JIMMY : Je ne
pense pas qu’il en
aura envie. Après tout, toi, tu ne voulais pas aller chez lui
LUCY : On se voit
tout à
l’heure ?
JIMMY :
D’accord.
APRES QUE
LUCY SOIT PARTI, DWIGHT
FAIT UN SIGNE À JIMMY. EN EFFET, CES DEUX GARCONS ONT
PREPARE
QUELQUE CHOSE, QUITTE A LA FAIRE MARCHER.
MATT SE
REND CHEZ Mme BINK. IL
SORT DE LA VOITURE ET DEVANT SA MAISON, IL APERCOIT STEVE, QUI
TRAVAILLE SUR LE PAS DE LA PORTE.
MATT : Salut.
STEVE : Salut.
Comment ça
se passe ?
Mme BINK (que
l’on entend de
l’extérieur) : Laisse-le tranquille, toi.
Je te signale
que je le paie à l’heure. (rire de Matt)
STEVE : Un amour,
n’est-ce pas ?
MATT : Ouais.
(rire de Steve)
Mme BINK :
J’ai entendu.
STEVE :
Oooh !
MATT
ENTRE CHEZ Mme BINK ET LUI
APPORTE UN PLAT. CETTE DERNIERE EST OCCUPER A MANGER DES BISCUITS.
MATT : Bonjour.
Maman vous a
préparé ça. (Laura
arrive).
LAURA : Bonjour,
Matt.
MATT : Bonjour,
Laura.
LAURA
VIENT LUI DONNER LES
MEDICAMENTS.
Mme BINK : Vous
êtes sûre
que c’est le bon moment pour que je prenne
ça ?
LAURA (en lui donnant un
verre d’eau
et un comprimé) : Absolument sûr.
J’ai noté
vos horaires de prise de médicament de sorte qu’il
n’y ait
aucun doute possible.
Mme BINK (après
la prise de
médicament) : Mais qui parle de doute ?
Moi, je n’ai
pas le moindre doute. Je voudrais simplement m’assurer que
vous
faisiez … euh … les choses correctement.
C’est tout.
MATT (en voyant Katie
tenant un
oreiller) : Oh ! Mais qui est cette jeune
fille ?
KATIE : Mme Bink,
levez la jambe
gauche, s’il vous plaît.
CELLE-CI
PLACE, SUR LE LIT, UN
OREILLER SUR LEQUEL ELLE POSE SA JAMBE. ENSUITE ELLE
S’INSTALLE
PRES D’ELLE.
Mme BINK : Merci,
mon cœur. C’est
mon amie Katie. Katie va rester avec moi la journée pendant
que son papa et sa maman chercheront du travail.
KATIE : Je
n’ai pas peur d’elle,
rassurez-vous. (rire de Mme Bink)
LAURA (en reprenant le plat
de Matt) :
(rire) Tu viens, Katie ?
On va à la
cuisine.
KATIE :
D’accord. (Laura
et Katie s’en vont)
Mme BINK :
Ah ! Décidément,
ton père est un petit futé, Matt. Il sait que je
ne
peux pas résister aux enfants. Hein ?
MATT : Je crois
qu’il va falloir
que je vous laisse. C’est l’anniversaire de Lucy et
on dîne
au restaurant.
Mme BINK
(s’approchant de Matt) :
Aaah ! Merci.
MATT :
Pardon ?
Mme BINK :
J’ai dit « rentre
chez toi », mon grand. Va-t-en vite et rentre chez
toi.
MATT :
Très bien.
Mme BINK :
J’ai toute l’aide
qu’il me faut, ici. (Matt s’en va)
STEVE : Salut,
Matt. (en arrivant
chez Mme Bink) Je vais à la quincaillerie. J’ai
besoin de
liquide.
Mme BINK :
Hm ! Eh ben !
L’argent se trouve dans la boîte à
café dans la
cuisine. (en voyant Steve s’en aller) Eh ! Si vous
me
promettez de ne pas l’abîmer, je vous
prête ma voiture.
STEVE : Ca ira.
J’ai ma
fourgonnette.
Mme BINK : Et
cette fourgonnette,
justement ? J’ai voulu vous en parler pendant toute
la
journée. Entre nous, vous ne la trouvez pas un peu
… étroite
pour y habiter ?
STEVE : Non, ne
vous inquiétez
pas. Elle est plus grande que notre dernier appartement.
Mme BINK :
Ecoutez, euh … ça
fait un moment que j’envisage de transformer le garage en un
petit
appartement pour mes hôtes et au cas où
ça vous
intéresserait de le retaper et … eh
bien ! Vous
pourriez vous y installer tous les trois, le temps que vous puissiez
vous rétablir, pour que je puisse me rétablir ou
alors
euh …le temps que Katie obtienne son diplôme de
secondaire.
ELLE LUI
PROPOSE UN BISCUIT. IL
SE SERT.
STEVE : Le pasteur
Camden qui nous
a demandé de nous recueillir ?
Mme BINK :
Hm ! Non ! Je
pense simplement que nous sommes victimes, vous et moi, des
prières
de notre pasteur. (rires de Steve et de Mme Bink)
QUELQUES
HEURES PLUS TARD, LA
FAMILLE REVIENT A LA MAISON, APRES LA SOIREE AU RESTAURANT.
LUCY : Eh
bien ! Voilà
un dîner que je ne suis pas prête
d’oublier. Jamais !
ROSIE : Parce que
j’ai renversé
mon milk-shake ?
LUCY : Non. Parce
qu’on était
tous réunis. Cet anniversaire aurait pu être
parfait si
moi-même, je n’avais pas été
si méchante
avec Dwight. Je m’en veux encore beaucoup de
l’avoir traité
de cette façon. Mais … ça me servira
de leçon
et, c’est un peu comme un cadeau que nous fait la vie, pas
vrai,
papa ? (claquements des mains - baiser)
MATT :
J’ai été
aussi philosophe quand j’avais treize ans ?
SIMON : Non.
ANNIE : Alors,
Lucy, tu es prête
pour le gâteau et les cadeaux ?
LUCY : Vous
n’aviez vraiment pas
besoin de m’offrir quelque chose.
SIMON : Ne
t’emballe pas !
On était tous très occupés, tu sais.
On n’a
pas vraiment pu prendre le temps de choisir de jolis cadeaux, cette
année.
LUCY : Ca ne fait
rien, mais …
(Mary se racle la gorge) C’est la
vérité ?
ANNIE : Et si on
passait tous dans
le salon pour manger le gâteau ?
LUCY :
D’accord.
ANNIE : Allons-y.
LUCY :
Hm !
TOUTE LA
FAMILLE SE REND AU SALON
OU SONT REUNIS LES AMIS DE LUCY : JIMMY, DWIGHT, ASHLEY
… UNE
FILLE OUVRE LA PORTE.
TOUS ENSEMBLE (en
applaudissant) :
Joyeux anniversaire !
LUCY EST
TRES SURPRISE DE VOIR
BEAUCOUP DE MONDE DANS LE SALON.
DWIGHT (à
Jimmy) Tu vois,
je Te l’avais dit que ça allait lui plaire.
ASHLEY (en prenant Lucy
dans ses
bras) : Joyeux anniversaire, Lucy !
LUCY : Merci,
Ashley.
ANNIE : Bonsoir,
Ashley. Ca va ?
(à un autre) Et toi ?
LUCY (à Jimmy et
Dwight) :
J’espère que vous me pardonnez.
DWIGHT : Tu es
toute pardonnée.
Tu sais, on n’aurait jamais pu organiser cette
soirée sans
ta mère et ton père.
UNE VOIX : On
danse ?
DWIGHT :
Musique !
UNE VOIX :
C’est parti !
LA
MUSIQUE SE MET À JOUER.
LUCY (à
Mary) : Tu ne sais
pas si je le mérite, mais merci.
MARY : Tu as
raison, il n’y a
pas de quoi. (Matt arrive)
MATT (à
Lucy) : Ne l’écoute
surtout pas, tu mérites ce qu’il y a de mieux.
IL
EMBRASSE LUCY ET TIRE LA
LANGUE À MARY.
ERIC (à
Lucy) :
M’accordez-vous cette danse, mademoiselle ? Une
petite danse
et après, on te laisse tranquille.
LUCY : Une
seule ?
ERIC : On ne veut
pas te gêner.
LUCY :
J’insiste pour que vous
restiez.
ERIC :
Vraiment ?
LUCY,
S’ECLATANT DE RIRE, DANSE
AVEC SON PERE.
ANNIE (à
Jimmy) : Jimmy !
Puis-je ?
JIMMY : Mais,
volontiers.
JIMMY
DANSE AVEC ANNIE. ON VOIT
DWIGHT DANSER TOUTE SEULE, MARY L’ENTRAINE.
MARY : Allez,
viens.
HAPPY,
SORTIE DU GROUPE,
S’APPROCHE DE SIMON.
SIMON (à
Happy) : Je crois
que nous allons attendre la prochaine, toi et moi.
ASHLEY (à
Simon) : Ca
ne t’embête pas de danser avec des filles plus
vieilles ?
SIMON : Non, pas
du tout.
SIMON
DANSE AVEC ASHLEY. ERIC
AVEC ANNIE, LUCY AVEC JIMMY PUIS DWIGHT, MATT AVEC ROSIE
QU’IL
TIENT DANS SES BRAS.
LUCY : Merci
encore pour la
soirée, Dwight. C’est gentil d’avoir
fait ça
simplement par amitié pour Jimmy.
DWIGHT :
À vrai dire, au
début, c’était à cause de
ça, mais …
LUCY : Mais
quoi ?
DWIGHT (qui en pince pour
Lucy) :
(soupir) Je crois que je suis amoureux de toi, Lucy Camden.
LUCY LUI
JETTE UN REGARD FROID,
NE DANSE PLUS AVEC LUI. ENSUITE ELLE CONTINUE À DANSER AVEC
SON PERE.
APRES
CETTE SOIREE, MARY ET LUCY
SONT DANS LEUR CHAMBRE. CETTE DERNIERE EST PARTICULIEREMENT DECUE
À
CAUSE DU COMPORTEMENT DE DWIGHT.
LUCY : Attends,
Mary. Il faut que
je te dise quelque chose.
MARY : Ca peut
attendre demain.
LUCY : Non. Dwight
m’a dit qu’il
était amoureux de moi.
SIMON,
ROSIE, MATT ET LEURS
PARENTS, PRETS À DONNER LES CADEAUX, SURPRENNENT UNE
DISCUSSION DEVANT LA PORTE.
MARY :
Peut-être qu’il
plaisantait. Tu connais les garçons ?
LUCY : Non.
ANNIE (tout bas) :
Ne faites pas
de bruit. Chut !
LUCY : Il a dit
qu’il était
amoureux de moi.
MARY : Tu
étais
probablement tellement excitée que tu as mal entendu. Allez,
bonne nuit.
LUCY : Non,
attends. (lumière
éteinte) C’est vrai que je
n’ai jamais vraiment
pensé à Dwight de cette façon. Mais
à la
réflexion, c’est lui qui a eu
l’idée de cette fête.
C’est un garçon sensible, au fond.
ANNIE
(étonnée) :
Dwight ?
LUCY : Il est
gentil et je trouve
qu’à sa façon, il était
attirant.
MATT NE
PEUT S’EMPECHER DE
RIRE.
ANNIE :
Chut !
MARY : Je ne veux
pas dire que je
suis amoureux de lui mais, mais j’ai changé
complètement
mon opinion sur lui quand j’ai vu que
c’était quelqu’un
qui pouvait être amoureux de moi. Tu sais, je crois que je
vais
essayer de lui trouver une petite amie
MARY : Oui,
c’est une idée
formidable. Bonne nuit. (lumière
éteinte)
ERIC (tout bas à
Simon) :
Allez ! Vas-y !
SIMON
OUVRE LA PORTE.
LES CINQ
ENSEMBLE : Joyeux
anniversaire !
ILS ENTRE
DANS LA PIECE, ANNIE
ALLUME LA LUMIERE. MARY ET LUCY SE REVEILLENT.
ERIC (en voyant
Lucy dans tous ses
états) : Ah ! Tu ne croyais pas qu’on
allait se coucher
sans te donner ton cadeau, non ?
LUCY : Je pensais
que mon cadeau,
c’était la soirée.
ANNIE : Non.
ROSIE EST
LA PREMIERE PERSONNE À
LUI DONNER SON CADEAU. ELLE LUI TEND UN DESSIN REPRODUIT SUR UN
PAPIER JAUNE.
LUCY (en lisant la feuille
de
papier) : Bon pour une journée avec Hoowie. Je
pourrais
utiliser Hoowie pendant un jour et pour faire tout ce que je
veux ?
ROSIE :
Parfaitement.
LUCY : Merci.
ROSIE : Il
n’y a pas de quoi.
(sourire de Lucy)
PUIS,
C’EST LE TOUR DE SIMON.
LUCY (en regardant la
feuille de papier
que lui donne Simon) : Qu’est-ce que
c’est ?
SIMON :
C’est un avoir de treize
jours qui te donne le droit de me demander de faire ton lit
gratuitement. (rire de Lucy)
LUCY : Merci,
Simon. Je pensais
que toi et Rosie, vous alliez me donner les chiots.
SIMON : On a
trouvé
quelqu’un qui va nous les prendre.
ANNIE :
Vraiment ?
SIMON : Oui, il ne
va pas les
prendre avant environs six semaines.
ANNIE : Et qui
est-ce ?
SIMON : Dwight. Sa
mère dit
qu’il peut les prendre tous les deux. Ils ont un grand jardin
et
elle est à la maison toute la journée.
ROSIE : Il va en
appeler un des
deux « Petite Fleur des Pois ».
SIMON :
Sûrement pas.
ROSIE : Si,
monsieur.
LUCY : Alors, vous
aimez bien
Dwight ?
SIMON : On
n’est pas amoureux de
lui mais … on l’aime beaucoup.
PUIS,
C’EST LE TOUR DE MATT
AVEC LA PARTICIPATION DE MARY.
MATT :
Tiens ! De ma part et
de la part de Mary ! Un nécessaire pour passer tes
années
d’adolescence.
LUCY
RECOIT UN PANIER AVEC DES
PRODUITS DE TOILETTE ET DE BEAUTE ET UN JOURNAL.
LUCY : Il y a
même un
journal. Merci. Il n’est pas neuf. C’est mon vieux
journal.
MARY : Je pense
que tu es assez
grande pour le lire, maintenant.
LUCY (en ouvrant le
journal) : Tu
n’as rédigé que deux pages.
MARY : Ma
treizième année
n’a pas été vraiment marquante pour
moi. (rire
de Lucy et Mary)
PUIS,
C’EST LE TOUR D’ERIC.
ERIC :
Lucy ! Cette photo a
été prise très peu de temps
après ta
naissance.
DE LA
PART D’ERIC, ELLE RECOIT
LA PHOTO ENCADREE DE LUCY, ETANT BEBE, AVEC SON PERE. LUCY A LES
LARMES AUX YEUX.
LUCY : Je
l’adore. Merci, papa.
ELLE LE
PREND DANS SES BRAS.
ENFIN, C’EST LE TOUR D’ANNIE.
ANNIE (en lui montrant un
pendentif) :
C’est quelque chose que grand-mère m’a
offert le jour de
mes treize ans. A mon tour de te l’offrir.
LUCY
OUVRE LE PENDENTIF. A
L’INTERIEUR, ELLE APERCOIT LA PHOTO DE SA GRAND-MERE.
ANNIE : Joyeux
anniversaire, Lucy.
ERIC : Joyeux
anniversaire, Lucy.
LUCY
PLEURE DE JOIE.
MARY : Joyeux
anniversaire, Lucy.
SIMON : Joyeux
anniversaire, Lucy.
MATT : Joyeux
anniversaire, Lucy.
ROSIE : Joyeux
anniversaire, Lucy.
ENTENDU
DANS LE FILM.
ELLE :
Qu’y a-t-il ?
Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-il
arrivé à
David ?
LUI : Calmez-vous,
s’il vous
plaît.
ELLE : Oh mon
Dieu !
LUI : Ce
n’est rien. Il va être
sanctionné. Il a été victime
d’un accident.
ELLE : Mais
… mais comment
est-ce arrivé ?
LUI : Venez vous
asseoir !
(OFF)
Script
rédigé par Nadine, toute reproduction est
interdite
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